Le Pape ne viendra pas en France pour l’ouverture de Notre-Dame
Contrairement à ce qui avait été annoncé par La Tribune, le pape François ne viendra pas en France à l’occasion de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Dans l’avion qui le ramenait de Singapour vers Rome vendredi, le pape François a démenti en répétant nettement deux fois sa réponse :
«Je n’irai pas à Paris, je n’irai pas à Paris»
Interrogé sur les élections américaines, il a osé mettre sur le même plan la politique contre l’immigration et l’avortement, déclarant
«je ne peux pas décider, je ne suis pas Américain. Mais renvoyer les migrants, ne pas donner aux migrants la capacité de travailler, ne pas donner aux migrants un bon accueil, c’est un péché, et un péché grave».
Pourtant, le catéchisme autorise les autorités à ne pas accueillir les immigrés :
Les autorités politiques peuvent en vue du bien commun dont elles ont la charge subordonner l’exercice du droit d’immigration à diverses conditions juridiques, notamment au respect des devoirs des migrants à l’égard du pays d’adoption. L’immigré est tenu de respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel de son pays d’accueil, d’obéir à ses lois et de contribuer à ses charges
Sur l’avortement, le pape a rappelé :
«Pratiquer un avortement, c’est tuer un être humain. Que cette parole te plaise ou non, c’est tuer ! L’Église n’est pas ‘fermée’ parce qu’elle ne permet pas l’avortement. L’Église ne permet pas l’avortement parce que c’est un meurtre, un assassinat. Et pour cela, nous devons donner des réponses claires.»
Arménie : une statue de Jésus-Christ de 77 mètres
L’Arménie s’apprête à dévoiler la plus haute statue de Jésus-Christ au monde. La statue s’élève à une hauteur de 77 mètres (statue de 33 mètres, posée sur un socle de 44 mètres) et s’élèvera sur le mont Hatice (2528m) comme symbole d’unité, d’espoir et de lumière. Ce projet massif devrait atteindre plus de deux fois la hauteur de la statue du Christ à Rio de Janeiro et vise à attirer des visiteurs du monde entier et célébrer le profond héritage chrétien de l’Arménie.
L’espace sous le monument ressemblera à une église ; aux angles, les sculptures des 12 disciples et au 1er étage un musée.
Le projet a été initié par le businessman Gagik Tsarukyan, leader du Parti Arménie Prospère et ancien député. La première pierre du monument a été posée en juillet 2022, en présence du ministre de l’Économie de l’époque, Vahan Kerobyan, et du Secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme, Zurab Pololikashvili.
Consécration de l’élection présidentielle américaine de 2024 à la Bienheureuse Vierge Marie
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Le Père Ripperger publie une prière consacrant l’élection de 2024 à la Bienheureuse Vierge Marie
Tout le monde est invité à s’associer à cette prière quotidiennement, tant l’avenir des Etats Unis est lié à celui du reste du monde, et plus particulièrement de l’Occident.
Marie Immaculée, tabernacle vivant de la Divinité, où se cache la Sagesse éternelle pour être adorée et servie par les anges et les hommes, Reine du ciel et de la terre, sous l’empire de laquelle sont soumis tout ce qui est inférieur à Dieu, Patronne des États-Unis. d’Amérique, tristes et conscients de notre propre péché et des péchés de notre nation, nous venons à Toi, notre refuge et notre espoir. Sachant que notre pays ne peut pas être sauvé par nos propres œuvres et conscient de combien notre nation s’est éloignée des voies de ton Fils, nous te demandons humblement de tourner tes yeux vers notre pays pour provoquer sa conversion. Nous Te consacrons l’intégrité des prochaines élections et de leurs résultats, afin que ce qui est spirituellement et moralement le meilleur pour les citoyens de notre pays puisse être accompli et que tous ceux qui sont élus gouvernent selon les principes spirituels et moraux qui amènera notre nation en conformité avec les enseignements de ton Fils. Accorde la grâce aux citoyens de ce pays afin qu’ils choisissent des dirigeants selon le Sacré-Cœur de Ton Fils, afin que Sa gloire se manifeste, de peur que nous ne recevions les dirigeants que nous méritons. Faisant confiance aux soins providentiels de Dieu le Père et à vos soins maternels, nous avons la parfaite confiance que vous prendrez soin de nous et ne nous laisserez pas abandonnés. Ô Marie Immaculée, priez pour nous. Amen.
Chad Alec Ripperger (né le 11 octobre 1964) est un prêtre, théologien, philosophe et exorciste catholique américain. Il est bien connu dans les cercles catholiques traditionnels, a présenté de nombreuses conférences à travers les États-Unis sur des sujets théologiques et pastoraux, et est le fondateur de la Société catholique traditionnelle de la Mère la plus douloureuse (les Pères Doloran) dans l’archidiocèse de Denver au Colorado, États-Unis.
Voici la prière dans sa version originale :
Father Ripperger releases prayer consecrating 2024 election to the Blessed Virgin Mary :
Mary Immaculate, living tabernacle of the Divinity, where the eternal Wisdom lies hidden to be adored and served by angels and men, Queen of heaven and of earth, beneath whose sway are subject all things that are lower than God, Patroness of the United States of America, sorrowful and mindful of our own sinfulness and the sins of our nation, we come to Thee, our refuge and hope. Knowing that our country cannot be saved by our own works and mindful of how much our nation has departed from the ways of Thy Son, we humbly ask that Thou wouldst turn Thine eyes upon our country to bring about its conversion. We consecrate to Thee the integrity of the upcoming election and its outcome, so that what is spiritually and morally best for the citizens of our country may be accomplished, and that all of those who are elected would govern according to the spiritual and moral principles which will bring our nation into conformity with the teachings of Thy Son. Give grace to the citizens of this land so that they will choose leaders according to the Sacred Heart of Thy Son, that His glory may be made manifest, lest we be given the leaders we deserve. Trusting in the providential care of God the Father and Thy maternal care, we have perfect confidence that Thou wilst take care of us and will not leave us forsaken. O Mary Immaculate, pray for us. Amen.
Voici également la prière de l’archidiocèse de Boston pour demander à Dieu de donner sa grâce à tous les citoyens américains, en particulier aux dirigeants qui seront élus, et de pénétrer leurs cœurs pour les guider dans leur tâche d’accomplir Sa volonté.
Dieu notre père qui donne la vie, nous confions les États-Unis d’Amérique à ton cœur généreux. Tu es le rocher sur lequel cette nation a été construite. Toi seul est la source de ses chers droits à la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Reprends possession de cette terre pour ta gloire et daigne demeurer au milieu de ton peuple. Envoie ton Esprit toucher les cœurs des dirigeants de la nation. Ouvre leurs esprits à la grande valeur de la vie humaine et aux responsabilités qui accompagnent la liberté. Rappelle à ton peuple que le vrai bonheur se trouve dans l’accomplissement de ta volonté. Par l’intercession de Marie immaculée, sainte patronne de cette terre, accorde-lui le courage de rejeter la “culture de la mort”. Guide-le vers un nouveau millénaire de vie. Nous te le demandons au nom de Jésus Christ, notre Seigneur.
Amen
Reconquête : de la France chrétienne à la France néo-païenne
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Selon le Figaro, en 2022, « si seulement 7 % des non-pratiquants ont voté Zemmour, ils sont 10 % parmi les pratiquants occasionnels et 16 % parmi les réguliers. […] Par ailleurs, une enquête pour La Vie de mars 2022 montrait que ce vote pour Zemmour repose sur une dynamique spécifiquement religieuse : 71 % des électeurs catholiques qui votent pour lui le font au nom de leurs convictions religieuses. » (Ronan Planchon, Figaro Vox, 13 avril 2022). C’est-à-dire que le vote Reconquête correspondait aux points non-négociables de Benoît XVI : défense de la vie, du mariage, de la famille traditionnelle, de l’éducation indépendante. C’est Reconquête aussi qui se vit soutenir par de grandes figures de la droite catholique : Philippe de Villiers, Jean-Frédéric Poisson, Charlotte d’Ornellas lors de la campagne présidentielle, et Guillaume Peltier, Laurence Trochu, Nicolas Bay et Marion Maréchal, têtes de liste pour les élections européennes. La presse commente beaucoup ce nouvel espoir que la réaction catholique voit en Reconquête. Ce sont d’ailleurs des mouvements catholiques qui, les premiers, ont demandé à Éric Zemmour de se présenter comme « leur » candidat à l’élection présidentielle (Éric Zemmour, Le Suicide Français, Albin Michel, 2014). Même juif, même révolutionnaire, Zemmour est plus « catho-compatible » que tous les autres candidats. Ce schéma reprend celui qui a fait élire Donald Trump au Bureau Ovale en 2016. Malgré un candidat très éloigné du christianisme, 80% des évangéliques blancs américains ont voté pour lui (Noémie Taylor-Rosner, « États-Unis : les évangéliques blancs ont voté Trump, » Réforme, 14 novembre 2016).
Dans son discours de lancement de la campagne européenne de Reconquête au Palais des Sports, le 10 mars 2024, Guillaume Peltier rappelle les « valeurs chrétiennes de l’Europe. » Il met en garde contre cette France qui « ferm[e] tous les jours un peu plus la porte à Dieu pour faciliter l’entrée d’Allah. » Il rappelle que les « minarets remplacent nos clochers », « que le Ramadan remplace Noël. » Ce catholique pratiquant, qui excelle en tribune, en appelle à la France catholique. Lors de ce même meeting, Marion Maréchal conclut son discours en narrant la chanson de Roland, et Éric Zemmour défend avec élégance la cause pro-vie en faisant jouer en plein meeting la musique préférée des « futurs bébés », de Mozart. Marion Maréchal, pour ses vœux de Noël 2023 , est l’une des rares femmes politiques de notre siècle à tenir un discours éminemment catholique : « Il y a 2000 ans, un petit enfant est né dans l’humilité de Bethléem pour sauver l’humanité […]. Oui, je veux que la France et l’Europe restent chrétiennes. » Elle disserte sur la France de saint Louis, « qui apporte en procession les reliques de la Passion du Christ », de Charles VII, d’Henri IV, de Bossuet, celle du vœu de Louis XIII etc. Dans ses vœux, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen établit un parallèle entre Notre-Dame de Paris, « devenue pour un instant [lors de son incendie] Notre-Dame de la Nation, Notre-Dame de France » et « notre civilisation toute entière. » Elle souhaite aussi un joyeux Noël « à tous les chrétiens du monde, persécutés pour leur foi. »
Le 19 avril 2022, Marion Maréchal avait annoncé son adhésion à Reconquête et devenait vice-présidente exécutive. Le parti Reconquête, né d’un juif, devenait donc chrétien par une femme.
Pourtant, le 13 juin 2024, Marion Maréchal, Guillaume Peltier, Nicolas Bay et Laurence Trochu, tous les quatre élus au Parlement Européen, et tous les quatre catholiques pratiquants, quittent le parti d’Éric Zemmour. Et le naturel revient au galop. La parenthèse chrétienne est aussitôt refermée derrière eux.
Le 7 septembre 2024, à Orange, Reconquête fait sa rentrée politique. La France chrétienne brille, pour une fois, par son absence. Les invités marquent la décadence du parti. Mila Orriols est érigée en héroïne martyre de la cause anti-islam, elle qui incarne pourtant la France athée et vulgaire, que Philippe de Villiers appelle aussi à combattre dans le dernier chapitre de son livre Les Cloches sonneront-elles encore demain (Albin Michel, 2016). Saint Louis en croisade n’aurait en effet jamais dit aux chefs des armées musulmanes : « Votre religion, c’est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul », propos tenus sur les réseaux sociaux par Mila en 2020, déclenchant la fameuse affaire. À Orange, Mila est invitée à présenter sa première chanson, « La Flèche. » Les paroles sont violentes, et surtout profondément révolutionnaires : « L’étendard sanglant est levé / À toutes nos familles endeuillées / Hissons-le haut pour nos absents / Non, nous ne serons plus jamais impuissants […] La peur changera de camp. »
Puis, la « vidéaste » et ancienne porte-parole de Génération Identitaire Thaïs d’Escufon tient à son habitude un discours très éloigné de la doctrine catholique, mélange de masculinisme et de repli identitaire. Elle avait notamment tweeté le 19 mars 2024 : « La virginité féminine est un cadeau, la virginité masculine est un boulet, je ne fais pas les règles. » Alice Cordier, du collectif Nemesis, elle-même catholique pratiquante, avait dénoncé ses nombreux propos néo-païens : « Thaïs se dit catholique, mais ce qu’elle prône ne l’est absolument pas. La virginité dans le catholicisme est à égalité entre les hommes et les femmes. On ne demande pas aux hommes d’aller enchaîner les conquêtes. » Yohan Pawer, influenceur ouvertement homosexuel et créateur du « Collectif Éros », défend ensuite une homosexualité indépendante du lobby LGBT et représente les « homos patriotes de droite » selon le journal Causeur, qui relate aussi qu’à gauche, on le considère comme « une dinde militant pour Thanksgiving » (Frédéric de Natal, Causeur, 5 juillet 2024). D’autres influenceurs et journalistes, plus ou moins connus, se joignent à la table ronde, qui occupe presque la moitié du meeting, avant le discours d’Éric Zemmour, qui profite du chaos actuel pour promouvoir, n’ayant plus le moindre élu en France, une « révolution antipolitique ». Le temps des philippiques du grand de Villiers est bel et bien révolu chez Reconquête. Le 7 septembre, la journée, comme le parti, « a surtout pris des airs de festival des influenceurs d’extrême-droite, réduits à discuter de leurs obsessions entre eux » (Youmni Kezzouf, Mediapart, 7 septembre 2024.)
Reconquête, qui était le parti des grands tribuns catholiques, devient aujourd’hui le parti des néo-païens et des cyber-identitaires en jeans moulants. N’est-ce pas finalement la marque de l’échec naturel d’un parti qui tenta, en 2022, et presque avec succès, de ressusciter la mystique républicaine ? Celle d’un parti voué à prendre de plein fouet l’incompatibilité de nature entre la médiocrité de la Révolution et le Bien Commun catholique et contre-révolutionnaire. La première gagne toujours sur le court terme, et elle marqué le meeting d’Orange par une victoire presque honteuse. Le second, néanmoins, se fait discret et nous rappelle de ne placer notre espérance qu’en lui, sans compromis.
Prier Padre Pio et Saint Michel
L’abbé Jean-François Billot (IBP) nous prie de publier cette annonce:
Pour se préparer aux fêtes de Padre Pio (23 septembre) et de saint Michel archange (29 septembre) en recevant chaque jour un dessin, des méditations et des prières, s’inscrire à : [email protected]
Nouvelle-Calédonie : des paroissiens se sont improvisés surveillants des églises
Au cœur de Rivière-Salé, l’église Mémorial du 150e a été épargnée par les flammes, qui ont ravagé de nombreux bâtiments dans ce quartier Nord de Nouméa. Depuis les émeutes, le site est gardé jour et nuit par une équipe de jeunes, tous volontaires.
“Je suis chrétien. Ça me ferait du mal de voir une église qui a été brûlée en face de moi”. “Je suis venu pour surveiller, pour éviter qu’on se retrouve comme à Montravel, où tout a été saccagé. Du coup, allez, on va surveiller, faire en sorte que personne ne vienne casser les vitres, brûler le petit jardin…”
Le père Michel Toekidjo est le référent des paroisses catholiques de Rivière-Salée et de Tina-sur-mer. Il a pu compter sur ces jeunes lorsqu’il ne pouvait pas accéder au lieu de culte. Le prêtre salue aujourd’hui l’initiative de ceux qu’il considère comme les anges gardiens de la paroisse.
“Je leur ai donné la clé du presbytère. Pour moi, c’était une aubaine. Ils vivent ici. Ils font leur petite popotte eux-mêmes, ils ne me demandent rien.”
Les initiatives comme celle-ci se sont multipliées pour aider à préserver les lieux de culte : entre la mi-juillet et début septembre, six implantations catholiques ont subi des incendies et des actes de vandalisme.
L’Allemagne va-t-elle enterrer le traité de Schengen ?
Ils ont beaucoup critiqué Jordan Bardella durant les dernières campagnes électorales, estimant que remettre des contrôles aux frontières était impossible. C’est exactement ce que se prépare à faire l’Allemagne.
Gérard-François Dumont, Professeur à Sorbonne Université, président de la revue Population & Avenir et auteur de Géographie des populations, déclare dans Le Figaro :
Premièrement, l’Allemagne annonce qu’elle ne veut plus accueillir de migrants en situation irrégulière , ce qui est un point non négligeable. L’effet d’annonce est d’autant plus significatif que les mesures prises sont concrètes, telles que la suppression de l’aide aux demandeurs d’asile ayant déposé un dossier dans un autre pays de l’Union européenne. S’il est vrai que le contrôle réel de toutes les frontières allemandes est ardu à mettre en place, des effets pourront être observés si les décisions sont réellement appliquées.
Bien entendu, l’Allemagne n’a pas un rideau de fer et ne saurait surveiller l’intégralité de ses frontières ; il s’agit, en réalité, de maîtriser les points de passage. D’autres outils comme les drones lui permettront sans doute de surveiller les autres territoires frontaliers, même sans présence physique. Lorsque l’on a la volonté politique de le faire, on a les moyens de le faire. La difficulté vient plutôt du fait que certaines décisions allemandes contreviennent aux traités internationaux qu’elle a, comme la France, signés.
Justement, cette décision réinterroge la libre circulation dans l’espace Schengen, d’autant plus que la coalition en place a également annoncé vouloir renvoyer plus de migrants en dehors de ses frontières. Une solution juridique « conforme au droit européen» telle que le souhaite Berlin est-elle possible ?
Cette décision ne va pas à l’encontre des règles de libre circulation dans l’ espace Schengen dans la mesure où celles-ci prévoient qu’un pays puisse être autorisé, pour une période temporaire, à fermer ses frontières. En revanche, cela contrevient à la Convention de Genève (1951) sur le droit d’asile et la Convention européenne des droits de l’homme (1950), notamment en matière de regroupement familial. Il n’y a aujourd’hui pas de solution juridique possible conforme au droit européen puisque celui-ci vient moins des décisions de l’UE que de ces deux traités internationaux, qui existaient bien avant que commence le processus de mise en œuvre de l’UE.
Il est vrai que les décisions prises ensuite au sein de l’UE, qu’il s’agisse de règlements ou de directives, n’ont pas amélioré la possibilité de contrôler l’immigration irrégulière. Mais le fonctionnement général de la politique migratoire européenne demeure antérieur à la création même de l’Union européenne. L’Allemagne pourrait à tout moment s’extraire de ces traités, comme tout pays le peut. Il suffit de dénoncer la Convention européenne des droits de l’homme et ensuite d’y réadhérer, en formulant des réserves sur les aspects jugés trop contraignants. […]
En réaction, la Commission européenne a affirmé qu’elle étudiait le fond de ces mesures qui doivent être « proportionnées» et rester « exceptionnelles», évoquant même des « mesures alternatives» telles que des « patrouilles conjointes» entre États européens. Qu’en pensez-vous ?
Des patrouilles conjointes opèrent déjà pour contrôler certaines frontières communes, en coordonnant une police nationale des frontières avec l’Agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes, Frontex. Deux éléments sont à prendre en considération.
D’abord, faire appel à Frontex n’est pas une honte pour un petit pays comme la Grèce. Tout le monde perçoit que le contraste entre sa superficie et l’immensité de ses frontières maritimes et terrestres, couplé avec sa position géographique et sa proximité avec la Turquie, lui rend complexe le contrôle de ses frontières par ses propres moyens. En revanche, si un pays comme l’Allemagne demandait l’aide de Frontex, ce serait pour elle un motif de honte, puisque cela signifierait qu’elle n’est pas capable, avec ses propres moyens, d’assurer sa sécurité.
Le deuxième aspect est sensiblement plus grave : depuis plusieurs années, une action est conduite, non seulement pour rendre impossible la mission de Frontex, mais aussi pour en faire une Organisation non gouvernementale , simplement chargée d’accueillir les migrants en situation irrégulière. Le directeur de Frontex avait d’ailleurs été poussé à la démission, son rôle ayant été réduit au simple accueil des migrants, bien loin de la maîtrise de l’immigration irrégulière. […]
Quelques jours après sa nomination, Michel Barnier a déclaré sur le plateau de TF1 vouloir prendre des « mesures concrètes» pour la « maîtrise des flux migratoires» dont il veut faire une priorité. La France pourrait-elle imiter son voisin allemand ?
En réalité, tout cela n’est qu’affaire de volonté politique. Certes, si l’on s’appuie sur une interprétation laxiste de l’ensemble des traités internationaux, le champ d’action sera très restreint. Mais avec la volonté politique d’agir, de faire en sorte que le politique s’impose sur les réglementations, cela n’est pas exclu. La France peut tout à fait, si elle le souhaite, dénoncer les accords qu’elle a passés avec l’Algérie, qui permettent aux Algériens d’avoir un avantage migratoire plus élevé que les ressortissants d’autres pays. La France peut dès demain s’insurger pour que les pays étrangers délivrent des laissez-passer consulaires lorsqu’une personne doit être expulsée de France. La France peut également dénoncer la Convention européenne des droits de l’homme tout en y réadhérant, sous des réserves, notamment concernant l’interprétation de l’article 8 de la Convention sur le groupement familial.
Une confrontation a lieu entre les gouvernements, d’un côté, Bruxelles, de l’autre. Les gouvernements travaillent pour l’intérêt de leur pays, mesurent les problèmes de concorde sociale que pose une immigration importante venue du Sud qu’ils souhaitent réguler. Le regard que porte, au contraire, l’UE sur ces questions est purement quantitatif, puisque l’idée d’une Europe multiculturelle y est prégnante. Le débat est là. Qui, des jurés et technocrates bruxellois, des gouvernements ou des populations vont l’emporter ?
La République des copains : à Lyon
La mairie de Lyon emploie un trop grand nombre de collaborateurs « chargés de mission thématique ». Alors que la municipalité a le droit à 12 collaborateurs, en plus des 8 500 fonctionnaires, elle en compte 36, soit 24 de trop, selon la Chambre régionale des Comptes d’Auvergne-Rhône-Alpes.
La Chambre régionale des Comptes s’interroge sur ces « chargés de mission » ou encore les « interlocuteurs réguliers de la direction de la communication ». Une vingtaine d’agents, contractuels ou fonctionnaires, travaillant officiellement dans l’administration, exercent en réalité « des missions politiques ». Il est demandé à la Ville de supprimer ces 24 chargées de mission.
La mairie EELV rappelle que les missions exercées par ces 24 chargés de mission thématique sont nécessaires pour la bonne mise en œuvre des grandes politiques publiques de la collectivité. Les chargés de mission thématique sont des agents administratifs qui exercent leur fonction de manière effective au service des Lyonnaises et des Lyonnais. Leur rôle est de coordonner l’action de la Ville de Lyon dans ses grandes politiques publiques et d’en assurer le suivi.
La Ville a fini par céder :
« La Ville de Lyon ne partage pas l’analyse juridique de la Chambre régionale des Comptes qui remet en cause l’organisation de la collectivité. Pour autant, pour protéger l’institution, la Ville de Lyon fait le choix de mettre en œuvre la recommandation émise par une autorité de contrôle et supprimera le pôle des chargés de mission thématique ».
Thomas Jolly assume : la cérémonie d’ouverture des JO se voulait politique
L’individu, directeur artistique de Paris 2024, a été interrogé dans Le Monde :
Certaines séquences, comme celles des drag-queens ou du chanteur Philippe Katerine nu en Bacchus, ont choqué. Cette cérémonie d’ouverture se voulait-elle politique ?
Bien sûr que c’était politique, même si je ne fais pas de prosélytisme. Ma mission était de dire qui nous sommes. Dans tous les tableaux apparaissaient des corps différents, de la diversité, des femmes et des hommes maquillés ou costumés. Le théâtre était partout, la question des genres également. Les rois français se poudraient et portaient des talons. Jeanne d’Arc, une des plus grandes travesties de notre histoire, n’a-t-elle pas été condamnée parce qu’elle était vêtue en homme ? Notre culture est faite de cette fluidité de genres.
Et donc, les femmes militaires qui portent le treillis sont des travesties ?
Bernard-Henri Lévy a discrètement été reconduit à la tête du conseil de surveillance d’Arte France
Le médiatique philosophe entame un nouveau mandat de cinq ans comme président du conseil de surveillance, le huitième depuis sa première nomination en 1993, au terme duquel il aura donc 80 printemps.
Mais pour cela, Arte France a changé ses statuts pour maintenir Bernard-Henri Lévy, âgé de 75 ans. Il a fallu reculer la limite d’âge autorisée pour le renouveler…
Témoignage sur l’avortement : “3 mois après, j’étais à nouveau enceinte…”
Après une première vidéo de témoignages anonymes de femmes ayant avorté, d’autres femmes ont courageusement accepté de témoigner de leur avortement.
Après Amélie et Alexandra, voici le témoignage de Valérie, qui a mis des années à se reconstruire après son avortement.
Comme le montrent ces nouveaux témoignages, l’éducation sexuelle juvénile et l’accès à la contraception de masse ne résolvent rien: elles préparent la voie à l’avortement, vers lequel le Planning familial et d’autres se font un devoir d’accompagner ces femmes.
March for Life : Jeanne Mancini passe le flambeau à Jennie Bradley Lichter
Aux Etats-Unis, la March for Life a présenté sa nouvelle présidente, Jennie Bradley Lichter, qui entrera en fonction en novembre en tant que présidente élue et prendra officiellement la direction de l’organisation le 1er février 2025. Jeanne Mancini continuera à siéger au conseil d’administration de la Marche pour la vie. Jennie Bradley Lichter a acquis une vaste expérience juridique et politique dans les secteurs public, privé et à but non lucratif, y compris aux plus hauts niveaux du gouvernement fédéral. Mariée et mère de trois enfants, Mme Lichter est une marcheuse de longue date. En plus de son travail juridique et politique, elle a fondé une initiative à l’Université catholique pour fournir des ressources tangibles et un soutien aux futures mères et à leurs enfants.
Jennie Bradley Lichter a déclaré :
« La Marche pour la vie est une organisation historique qui, depuis 50 ans, offre au mouvement pro-vie et à notre pays le grand cadeau d’un témoignage annuel massif, pacifique et joyeux de la dignité de la vie humaine à naître. Lorsque j’ai commencé à assister à la Marche nationale en tant qu’étudiante il y a plus de 20 ans, je n’aurais jamais pu rêver qu’un jour j’aurais l’honneur de la diriger ». « Je suis très touchée par la confiance que m’accorde le conseil d’administration et je le remercie de me donner l’occasion de suivre les traces de la grande Jeanne Mancini, que j’admire profondément, et de l’infatigable fondatrice de la Marche pour la vie, Nellie Gray. J’ai hâte de travailler aux côtés de la formidable équipe de la Marche pour la vie et des Américains pro-vie engagés dans tout le pays, afin de contribuer à la construction d’une nation où les enfants à naître sont protégés, où les mères sont soutenues et où l’avortement est impensable ».
Jennie Bradley Lichter succédera à Jeanne Mancini, qui n’est que la deuxième présidente de l’organisation fondée et dirigée par Nellie Gray en 1974, en réponse à la décision de la Cour suprême dans l’affaire Roe v. Wade l’année précédente. Les 12 années de mandat de Jeanne Mancini ont été marquées par une croissance constante et extraordinairement fructueuse, notamment lors de la Marche nationale, qui est devenue la plus grande manifestation annuelle de défense des droits de l’homme au monde, et par la mise en place d’un programme de marches d’État en pleine expansion, déjà présent dans 16 États. Parmi les grandes étapes franchies sous la direction de Jeanne Mancini, citons l’accueil du premier vice-président et du premier président des États-Unis en exercice lors de la Marche nationale pour la vie à Washington, ainsi que l’arrêt monumental de la Cour suprême dans l’affaire Dobbs v. Jackson Women’s Health Organization.
Jeanne Mancini a déclaré :
« Diriger la Marche pour la vie a été l’honneur et l’opportunité d’une vie, dont je serai à jamais reconnaissante. J’ai vécu d’innombrables moments forts en tant que présidente de la Marche pour la vie, notamment le renversement de l’arrêt Roe v. Wade. Les héros avec lesquels j’ai pu travailler tout au long de mon parcours ont rendu tout cela possible, qu’il s’agisse de notre formidable conseil d’administration, de nos sympathisants, de notre merveilleux personnel ou, enfin et surtout, des millions de marcheurs que j’ai côtoyés au cours des 12 dernières années. Je suis convaincue que la construction d’une culture de la vie par le biais d’un témoignage public et compatissant de la dignité inhérente des enfants à naître et de leurs mères est aussi importante aujourd’hui qu’elle l’était le jour tragique où l’avortement a été légalisé pour la première fois aux États-Unis – ou à n’importe quel moment depuis lors. Je suis plus que ravi de voir comment l’organisation va continuer à se développer sous la direction de Jennie Bradley Lichter ».
Timothy Saccoccia, président du conseil d’administration de la Marche pour la vie, a ajouté :
« Il est impossible d’exprimer correctement la gratitude du conseil d’administration à l’égard de Jeanne Mancini, qui a dirigé l’organisation pendant 12 ans, à certains des moments les plus historiques de notre mouvement. Son leadership visionnaire a permis de concevoir un programme de marches d’État des années avant que nous n’entendions parler de Dobbs, et son attitude joyeuse a contribué à changer les cœurs et les esprits à travers l’Amérique. Je suis ravi que Jeanne reste avec nous au sein du conseil d’administration. En même temps, je suis très heureux d’accueillir Jennie Bradley Lichter en cette période de grand potentiel pour notre mouvement. Elle sera véritablement une dirigeante dans la tradition de ses prédécesseurs étonnants et dévoués, à un moment où la nécessité de marcher à Washington et dans les capitales de nos États n’a jamais été aussi importante. Je sais que les marcheurs de tout le pays auront l’occasion, dans les années à venir, de rencontrer Jennie et de marcher avec elle jusqu’à ce que l’avortement soit impensable ».
La grande misère des églises de France
Selon le ministère de l’Intérieur, 854 actes antichrétiens ont été enregistrés en France en 2023, dont «90% sont des atteintes aux biens, comme des cimetières ou des églises ».
923 faits avaient été recensés en 2022, contre 857 en 2021. Soit une moyenne d’au moins deux par jour… En 2023, selon le décompte réalisé par l’Observatoire du patrimoine religieux (OPR), sur 27 départs de feu dans des églises, 8 étaient d’origine criminelle, 19 accidentelle. Pour les neuf premiers mois de 2024, sur les 26 incendies déclarés, 14 sont d’origine criminelle. À noter que les chiffres liés au vandalisme sont sans doute minorés, car un nombre important de prêtres refuse de porter plainte. Pourtant le ministère de l’Intérieur les incite fortement à le faire.
Le père Laurent Stalla-Bourdillon, directeur du Service pour les professionnels de l’information, indique au Figaro :
«L’Église est face à un double défi. Assumer un patrimoine extrêmement important, de plus en plus difficile à occuper, alors qu’il y a une désaffiliation des Français au culte, et même une sorte d’aversion de l’opinion publique pour le christianisme, qui peut devenir haineuse contre les lieux de culte. La question d’un espace sacré concerne de moins en moins de personnes… À un moment donné, le vrai sujet, c’est de se réapproprier la signification des lieux de culte et de leur valeur pour notre vie sociale. »
Dans leur rapport sur les actes antireligieux en France, rendu en 2022, les députés Isabelle Florennes et Ludovic Mendès observaient
«un plateau inquiétant d’actes antireligieux et une intensification de la violence». «Les remontées des diocèses font d’ailleurs apparaître une crainte croissante des bénévoles qui assurent une présence physique durant les périodes d’ouverture des églises ». «Faute d’identification des auteurs pour une part non négligeable des faits, il est très difficile d’établir de manière complète les profils. Les affaires élucidées montrent des profils islamistes, d’ultradroite, d’ultragauche et satanistes, en plus des déséquilibrés et des mineurs qui sont probablement surreprésentés, étant a priori plus faciles à repérer. »
En vertu de la loi de 1905, quelque 40 000 édifices religieux appartiennent à des communes, dont 75 % comptent moins de 3 000 habitants. En septembre 2023, le président de la République avait annoncé le lancement d’une grande collecte en faveur du patrimoine religieux (tous cultes confondus), afin de soutenir les petites communes de moins de 10 000 habitants. Un an plus tard, plus de 10 millions d’euros ont été rassemblés, se félicite la Fondation du patrimoine.
Christus vincit résonne dans le stade plein de Singapour
50 000 fidèles de Singapour ont assisté à la messe du Pape au stade, lequel a déclaré dans son homélie :
Nous pouvons le voir dans tant de figures de saints : des hommes et des femmes conquis par le Dieu de la miséricorde, au point d’en devenir le reflet, l’écho, l’image vivante. Et je voudrais, pour conclure, en mentionner deux.
La première est Marie, dont nous célébrons aujourd’hui le Très Saint Nom. À combien de personnes son soutien et sa présence ont donné et donnent de l’espoir, sur combien de lèvres son Nom est apparu et apparaît dans les moments de joie et aussi de douleur ! Et cela parce qu’en Elle, en Marie, nous voyons l’amour du Père se manifester de l’une des manières les plus belles et les plus totales : celle de la tendresse – n’oublions pas la tendresse ! – la tendresse d’une maman, qui comprend tout, qui pardonne tout et qui ne nous abandonne jamais. C’est pourquoi nous nous tournons vers Elle !
Le deuxième est un saint cher à cette terre, qui y a trouvé l’hospitalité si souvent au cours de ses voyages missionnaires. Je veux parler de saint François Xavier, reçu à Singapour à de nombreuses occasions, la dernière fut le 21 juillet 1552.
Il nous reste de lui une belle lettre, adressée à saint Ignace et aux premiers compagnons, dans laquelle il exprime son désir d’aller dans toutes les universités de son temps pour « crier ici et là comme un fou et secouer ceux qui ont plus de doctrine que de charité », afin qu’ils se sentent poussés à devenir missionnaires par amour de leurs frères, « en disant du fond du cœur : “Seigneur, me voici ; que veux-tu que je fasse” » (Lettre de Cochin, janvier 1544).
Le chant du Christus vincit :
Christus vincit résonne dans le stade plein de Singapour pour la messe présidée par le Pape pic.twitter.com/sGSAZvkPi1
— Vatican News (@vaticannews_fr) September 12, 2024
Pau : des centaines d’élèves et parents manifestent pour soutenir le directeur suspendu par le rectorat
Suite à la suspension du directeur de l’établissement catholique Immaculée Conception à Pau, des centaines d’élèves et parents ont manifesté pour le soutenir :
Devant l’ensemble scolaire Immaculée Conception à Pau, des centaines d’élèves et parents manifestent pour soutenir l’ex-directeur suspendu par le rectorat @sudouest pic.twitter.com/1rTwLuGWkl
— Sud Ouest Pau (@SO_Pau) September 12, 2024
Environ 200 personnes ont scandé, à plusieurs reprises, le nom du directeur. « J’ai le sentiment qu’on a fait un exemple », explique Nathalie. « Je pense qu’il y a une méfiance vis-à-vis de l’enseignement catholique et que Monsieur Espeso est le bouc émissaire car son établissement fonctionne bien », abonde Marie, qui a deux enfants scolarisés au collège.
« La décision est choquante dans sa rapidité d’exécution, on ne comprend pas trop et on est sous le choc ».
Les parents interrogés réfutent tout manquement à la laïcité :
« Ils n’obligent pas les enfants à participer. Ce sont des cours du soir pour enrichir les enfants ».
Interrogé dans Sud-Ouest, un professeur s’étonne :
Comment recevez-vous cette sanction pour le directeur de l’Immaculée-Conception ?
Je reste complètement interloquée par cette décision. Je trouve que cette sanction est énorme et disproportionnée. Après que la défense a passé dix heures à débouter chaque argument les uns après les autres, je ne comprends pas que le rectorat maintienne une sanction de ce niveau-là. […]
Je ne peux pas croire qu’une sanction aussi grave n’ait pas comme visée d’atteindre l’établissement. Un ensemble scolaire qui, pourtant, a fait ses preuves dans ses résultats et dans son accompagnement des élèves. Il y a peut-être une forme de jalousie, ou en tout cas une volonté d’atteindre cette réputation. De l’Immac, mais plus largement de l’enseignement catholique car d’autres établissements sont attaqués même si c’est moins médiatisé.
[…] Je crois que nous sommes quand même très très nombreux à être heureux de travailler ici et à se retrouver dans le projet de cet établissement. Certains ont décidé de s’attaquer à cela, mais je ne crois pas qu’on puisse laisser penser que c’est du moitié moitié. C’est un petit groupe.
Un salarié de l’Organisme de gestion de l’enseignement catholique (Ogec), témoigne, lui aussi, de sa sidération :
«Je suis dépité et écœuré. Cette décision est injuste. Tout ce qui est reproché n’a jamais été matériellement prouvé. Des ‘‘on-dit’’ permettent aujourd’hui de prendre une décision très grave. L’inspection avait déjà établi son verdict avant même d’entendre les témoins. Rien n’a été retenu de ce que nous avons dit à Bordeaux.»
La bombe P a fait long feu
Le Monde reconnaît que la surpopulation est un mythe :
En dépit des thèses alarmistes d’économistes par le passé, tous les Etats du monde sont aujourd’hui touchés par la transition démographique et la baisse de la natalité, y compris les pays les moins développés, observe Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
En 1968, le biologiste et démographe Paul Ehrlich, professeur à l’Université Stanford, publie un essai spectaculaire qui aura un retentissement mondial : La Bombe P (Fayard, 1972). Vendu à plus de deux millions d’exemplaires, il prévoit une explosion rapide de la population mondiale (la bombe P) qui conduira à une famine inévitable au seuil des années 1980. Selon ses calculs, la ville de Calcutta, en Inde, devait voir sa population multipliée par dix, passant de 7 millions d’habitants à près de 70 millions en l’an 2000. Il fonda en 1969 l’association Zero Population Growth, militant pour des politiques actives de réduction de la population, du planning familial à la stérilisation des femmes.
On sait ce qu’il en est advenu. La famine mondiale ne s’est pas produite, et la ville de Calcutta héberge aujourd’hui un peu plus de 19 millions de personnes. Comme les météorologues ou les économistes, les démographes sont bien plus pertinents dans leur analyse du passé que dans leurs prévisions de l’avenir.
L’analyse de Paul Ehrlich rejoint d’ailleurs des inquiétudes anciennes, comme celles du club de Rome, qui s’est réuni pour la première fois cette même année 1968, et, bien sûr, celle de Thomas Malthus à la fin du XVIIIe siècle. […] Les prédictions d’Ehrlich comme de Malthus ne se sont pas produites, pour les mêmes raisons. Le progrès technique a réduit drastiquement le nombre des famines. En 1950, les deux tiers des habitants de la planète souffraient de malnutrition, ils n’étaient plus que 15 % en 2000, alors que la population avait plus que doublé entre-temps, passant de 2,5 milliards à 6 milliards d’habitants.
Un progrès dans le domaine de la technologie, de la santé et de l’éducation qui a enrichi nos sociétés de manière considérable et enclenché un phénomène totalement sous-estimé et totalement majeur, celui de la transition démographique. […]
Reste aujourd’hui pour la plupart des pays du monde à gérer les conséquences de cette transition : le vieillissement des populations et ses conséquences en cascade. […]
Vers une purge au RN ?
Paris-Match annonce une nouvelle purge au RN :
Il serait peut-être temps de former des cadres, d’attirer des talents, de laisser s’exprimer les initiatives, de respecter les avis, de valoriser les personnes…
Education à la sexualité à l’école: le CESE idéologique et décevant
Communiqué des Juristes pour l’enfance :
Le Conseil économique, social et environnemental a présenté mardi 10 septembre 2024 ses rapport et avis intitulés « Éduquer à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) » .
Ces documents se révèlent dogmatique et de qualité assez médiocre ; les rédacteurs brandissent l’EVARS comme remède à tous les maux de notre société. Les violences, les suicides d’ados ou les abus sexuels, le cyberharcèlement etc. ? Selon l’avis et le rapport, ils sont dûs à l’absence des 3 séances d’éducation à la sexualité prévues par la loi. Le remède ? De l’EVARS partout, dans tous les lieux de socialisation de l’enfant, en commençant par l’école où l’avis préconise d’inclure pas moins de 30 heures annuelles d’EVARS depuis la maternelle ! Ainsi seront « déconstruits les schémas toxiques, enrayée la montée des violences sexuelles, du sexisme, des LGBTIQAphobies ».
L’avis et le rapport n’ont de cesse de fustiger la société. Si l’on peut certes partager certains constats (hypersexualisation de la société et en particulier du corps féminin, multiples formes de violence, omniprésence des outils numériques, impact des réseaux sociaux, exposition des enfants à la pornographie, prostitution des mineurs, conséquences des inégalités sociales, etc.), l’analyse de leurs causes et la recherche de solutions sont pauvres et marquées par des idéologies empêchant une véritable réflexion.
Les dangers de l’ « approche globale »
Le rapport et l’avis militent pour la création d’un « droit à l’EVARS » dès le plus jeune âge et dans tous les lieux de vie au nom du droit à disposer de son corps. Cette éducation est conçue « sous une acception extensive, à l’instar des préconisations de l’OMS qui promeuvent une « approche globale ». Or, celle-ci fait l’objet de nombreuses critiques de la part de pédopsychiatres, médecins et psychologues qui pointent du doigt l’inadaptation d’une sexualité adulte plaquée sur les enfants. Et c’est justement une telle conception d’une sexualité des enfants identique à celle des adultes qui fait le lit des abus sexuels.
L’apologie de la théorie du genre
Le CESE promeut l’idéologie du genre, encourageant la remise en cause de la binarité des sexes et l’existence de deux sexes, féminin et masculin. Il est dommageable qu’une telle institution relaye des thèses non étayées scientifiquement et préjudiciables au bon développement des enfants.
Le refus du dialogue
Il est tout aussi regrettable que le CESE refuse d’entendre les critiques légitimes formées notamment par des parents contre certaines dérives constatées de l’EVARS en milieu scolaire. Comment comprendre que pour répondre aux inquiétudes légitimes des parents, le CESE n’ait que la disqualification qui le conduit à taxer les critiques de « fake news, interprétation tendancieuse, panique morale, faux récits, relents conspirationnistes et haineux», et appelle à la création d’un délit d’entrave à l’EVARS ? Ainsi, le CESE, qui aime à se bâtir une réputation d’assemblée consensuelle et démocratique, va jusqu’à disqualifier les résultats d’une consultation populaire qui ne lui conviennent pas !
La fragilisation de la protection de l’enfant
Tout au long des documents, la place et le statut de l’enfant sont présentés comme « soumis à des systèmes multiples de domination » et la famille est désignée comme une structure d’inégalité et de domination.
Le CESE promeut le concept « d’infantisme » (idéologie issue du wokisme qui envisage l’enfant comme une monade sujet de droit qui devrait être affranchi des « systèmes multiples de domination » auquel il serait soumis par ses parents, sa famille, l’école…). La famille est présentée par ce rapport du CESE comme un lieu de violences sexuelles, éducatives, un véhicule de normes sexistes et de stéréotypes de genre et en tout état de cause comme un échec éducatif surtout en ce qui concerne l’apprentissage de la sexualité.
Juristes pour l’enfance salue la position courageuse du groupe CGT-FO qui s’est élevé contre cette présentation en alertant sur le fait que
« l’avis donne le sentiment de mettre en accusation la totalité du monde adulte, la société dans son ensemble semblant être mise à l’index alors que les adultes qui gravitent autour des enfants sont majoritairement bienveillants ».
Le groupe des Familles a, pour sa part, regretté « les descriptions caricaturales des familles ».
Juristes pour l’enfance souscrit à cette critique. Comme le dit la Convention internationale des droits de l’enfant dans son Préambule, la famille est
« l’unité fondamentale de la société et le milieu naturel pour la croissance et le bien-être de tous ses membres, en particulier des enfants ».
Disqualifier ce milieu naturel et la protection assurée par les parents transforme les enfants en proie pour les idéologies et les totalitarismes de toutes sortes.
Les documents adoptés par le CESE manquent de clairvoyance et révèlent, par le refus de prendre en compte toutes les opinions, un inquiétant déficit démocratique.
Juristes pour l’enfance attend pour sa part de l’Etat français qu’il prenne de réelles mesures pour lutter contre les violences sur les enfants, les abus sexuels, la réification ou la sexualisation du corps des enfants, etc. dont une cause non négligeable réside dans l’accès sans limite à une pornographie violente, dégradante, et criminelle pourtant consommée par la quasi-totalité des adultes.
GPA : la Rapporteuse spéciale des Nations-Unies dénonce la législation grecque et ses dérives
Rapporteuse spéciale des Nations-Unies sur la violence contre les femmes et les filles, Reem Alsalem vient de rendre publique la lettre qu’elle a adressée au Gouvernement grec cet été sur la pratique de la GPA dans cet Etat. Elle estime notamment que la législation grecque protège les commanditaires de GPA au mépris des droits des mères porteuses et de leurs enfants. Le Syndicat de la Famille avait alerté la Rapporteuse spéciale sur ce sujet en janvier 2024.
En Grèce, le recours à la GPA, autorisé dans un cadre supposé « éthique » depuis 2002, implique que la mère porteuse et les commanditaires concluent un accord avant la conception de l’enfant et le soumettent au tribunal de première instance pour validation. A la naissance de l’enfant, l’approbation ainsi obtenue permet d’inscrire d’emblée les commanditaires comme les parents à l’état civil. La mère porteuse, quant à elle, ne figure sur aucun des documents officiels de l’enfant. C’est notamment ce qui a conduit la Rapporteuse spéciale des Nations-Unies à dénoncer cette situation contraire au droit international aussi bien pour les mères que pour les enfants. Reem Alsalem souligne que cette procédure supprime notamment le droit de la mère porteuse de changer d’avis et de garder son enfant et elle empêche d’évaluer ce qui sera, à la naissance, le plus conforme à l’intérêt supérieur de l’enfant.
Experte internationale des violences faites aux femmes et aux enfants, la Rapporteuse déplore aussi la modification de la législation grecque en 2014 qui a supprimé l’obligation d’être citoyen ou résident permanent en Grèce aussi bien pour commander une GPA que pour devenir mère porteuse. Mais aucun contrôle n’a été prévu ni mis en place pour s’assurer qu’aucune traite humaine n’en résulte, y compris pour les femmes migrantes. Or la lettre d’une douzaine de pages adressée au Gouvernement grec abonde d’exemples concrets de violences et de non-respect des droits humains : césariennes sans raison médicale, visites médicales en présence des commanditaires sans l’accord de la mère porteuse, privation de liberté… La Rapporteuse des Nations-Unies souligne que la Grèce n’a même rien mis en place pour que les femmes victimes puissent demander de l’aide.
Reem Alsalem observe aussi que ce sont de plus en plus des femmes migrantes, et toujours des femmes pauvres, qui deviennent mères porteuses, des signes d’exploitation évidente de la vulnérabilité.
Pour le Syndicat de la Famille, qui avait alerté Reem Alsalem de la situation en Grèce, cette lettre officielle et désormais publique marque un tournant parce qu’elle fait part des enjeux humains et juridiques majeurs posés par la pratique de la GPA et parce qu’elle rappelle au Gouvernement grec qu’il est tenu, comme Etat membre des Nations-Unies, de changer sa législation pour se conformer au droit international dès lors qu’elle ne protège pas, y compris au moyen de mesures positives, les femmes et les filles des violences et non-respect de leurs droits.
Les observations adressées par Reem Alsalem au Gouvernement grec, qui avait 60 jours pour répondre, sont à ce jour restées lettre morte. C’est désormais au Comité des droits de l’Homme des Nations-Unies de se prononcer.
A la suite de la Rapporteuse spéciale, Le Syndicat de la Famille rappelle que le consentement de victimes de traite à des fins d’exploitation est inopérant si des mesures coercitives ont été employées, ce qui est à l’évidence le cas s’agissant de femmes qui sont systématiquement pauvres et vulnérables comme c’est le cas pour la pratique des mères porteuses.
Pour le Syndicat de la Famille, la solution ne saurait résider dans une règlementation plus stricte, comme semble le réclamer la Rapporteuse : la seule solution pour protéger les femmes et les enfants est l’abolition internationale de la GPA.
I-Média Débat Trump / Harris : les médias ont déjà choisi !
Cette semaine dans “I-Média”, Jean-Yves le Gallou et Lucas Chancerelle reviennent dans l’image de la semaine sur la nomination du nouveau premier ministre Michel Barnier et les coulisses de ce choix.
Le dossier du jour est consacré au débat des élections américaines Trump / Harris et son traitement médiatique unanime en France.
Les pastilles de l’info abordent :
1- Le coup de chapô : Victoire de Breizh info contre Ouest-France !
2- Delogu illettré : Mépris de classe ou incompétence ?
3- BFM aime se tartiner la pâte algérienne !
4- Louis Aliot et Jordan Bardella dézinguent les médias de gauche
Pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM est consacré à Taha Bouhafs, surnommé la chicha et la faucille.