La voyante d’Akita est décédée le 15 août 2024
Agnès Sasagawa Katsuko est née en 1931 dans une famille traditionnelle japonaise. A 19 ans, elle se retrouva paralysée à cause d’une opération ratée de l’appendicite qui entrainera 20 autres interventions chirurgicales. Au contact d’une infirmière, elle découvre alors le catholicisme et demande à recevoir le baptême.
En 1956, son état s’aggrave et elle tombe dans le coma. Des religieuses envoient alors de l’eau de Lourdes. Lorsqu’on lui en fait avaler quelques gouttes, elle reprend connaissance et sa paralysie disparaît progressivement. Dès lors, elle devient catéchiste dans sa paroisse.
Malgré sa surdité presque complète depuis ses problèmes de santé, elle intègre en 1969 l’institut des Servantes de l’Eucharistie au couvent d’Akita, un institut séculier dans lequel on peut mener une vie consacrée tout en restant présent dans le monde. C’est Mgr Itô lui-même, conseiller d’Agnès, qui a fondé cet institut séculier.
Agnès est chargée d’assurer la garde de l’Eglise de Myôko. Elle enseigne également le catéchisme. Mais le vendredi 16 mars 1973, elle devient soudain totalement sourde. Elle apprend alors à lire sur les lèvres de ses interlocuteurs. Cependant, trop fatiguée et handicapée pour continuer une vie active dans l’Eglise de Myôkô, elle est admise à venir habiter au couvent de Yuzawadaï, dans un lieu retiré et tranquille. Elle y arrive le 12 mai 1973, accueillie par les cinq religieuses de la communauté. C’est là que Notre Dame, dès le mois suivant, délivre son message au monde et que la statue de Notre Dame de tous les peuples verse des larmes à 101 reprises.
Sœur Agnès guérit partiellement de sa surdité le 13 octobre 1974 puis totalement le 30 mai 1982 . Plus tard elle est victime d’une paralysie qui la laisse grabataire, mais elle reste « dans une paix profonde ». Elle décède le 15 août 2024.
Voici les trois Messages de « Notre-Dame d’Akita » dans ses Apparitions au Japon de 1973 à 1981 et dont la statue représentant la Très Sainte Vierge Marie pleurera 101 fois du 4 janvier 1975 au 15 septembre 1981. Ses Apparitions et ses Lacrymations ont été reconnues officiellement à Pâques en 1984 par Mgr Jean Itô, Évêque de Niigata et témoin de quatre de ces Lacrymations, et approuvées par le Pape Benoît XVI en Juin 1988 comme « fiable et digne de foi »
Le 12 juin 1973, entrant dans la Chapelle de la Communauté, Sœur Agnès (Katsuko Sasagawa) est frappée de voir un rayonnement extraordinaire émaner du Tabernacle ; les deux jours suivants, un phénomène semblable se reproduit, à ses seuls yeux, et elle n’en parle qu’à sa Supérieure. Soeur Agnès reçoit ensuite un Stigmate sanglant à la main gauche, qui ne disparaîtra définitivement qu’en septembre 1973.
Les trois Messages de « Notre-Dame d’Akita » :
– Le premier Message du 6 juillet 1973 de Notre Dame d’Akita fut un appel à la prière et au sacrifice pour la gloire du Père et le salut des âmes : la Sainte Vierge s’adresse à Soeur Agnès sur le ton de la confidence, la statue de la chapelle, tout de bois qu’elle soit, s’enquiert de la santé de « sa petite novice », lui demande de prier pour le Pape, les Evêques et les Prêtres, et lui promet la guérison de sa surdité, qui se produira en effet neuf ans plus tard. Une plaie qui saigne est apparu sur la main droite de la statue en bois de Notre-Dame d’Akita dans la Chapelle. D’autres jours, le Visage de la statue de Marie saignait : « Cet écoulement de sang est significatif, il sera versé pour la conversion des hommes et en réparation des péchés. La dévotion au Sacré-Cœur ajoutée à la dévotion au Précieux Sang ».
– Le deuxième Message du 3 août 1973 de Notre Dame d’Akita a été pour la prière, la pénitence et de courageux sacrifices pour adoucir la colère du Père : la Sainte Vierge demande des consolateurs pour son Fils, qui fassent réparation dans une vie pauvre et humble ; « sans trop vous attacher à la forme, soyez fidèles et fervents à la prière pour consoler le Maître ». « Ces trois clous sont la pauvreté, la chasteté et l’obéissance ; le fondement est l’obéissance ». À compter du 20 Septembre 1973, la statue de Notre Dame d’Akita a commencé à transpirer de la Face aux Pieds. Des larmes commencèrent à couler sur le Visage. En outre, une odeur très agréable était ressentie dans la Chapelle. Cela s’est produit plusieurs fois en présence d’autres, y compris de l’Évêque, Mgr Jean Itô, Évêque de Niigata. En tout, Notre Dame d’Akita pleura un total de 101 fois.
– Le troisième Message du 13 octobre 1973 de Notre Dame d’Akita : « Comme Je vous l’ai dit, si les hommes ne se repentent pas et ne s’amendent pas par eux-mêmes, le Père infligera un châtiment terrible à toute l’humanité. Ce sera un châtiment plus grand que le déluge, comme on n’aura jamais vu avant. Un feu tombera du ciel et va faire disparaître une grande partie de l’humanité, les bons comme les mauvais, n’épargnant ni les prêtres ni les fidèles. Le survivants se trouveront si désolés qu’ils envieront les morts. Les seules armes qui vous resteront, seront le Rosaire et le Signe laissé par mon Fils. Chaque jour, récitez les prières du Rosaire. Avec le Rosaire, priez pour le Pape, les Évêques et les Prêtres. Le travail du diable s’infiltrera même dans l’Église de manière que l’on verra des Cardinaux s’opposer à des Cardinaux, et des Evêques contre d’autres Evêques. Les Prêtres qui me vénèrent, seront méprisés et combattus par leurs Confrères. L’Église et les autels seront saccagés. L’Église sera pleine de ceux qui acceptent des compromissions et le démon pressera de nombreux Prêtres et des âmes consacrées à quitter le service du Seigneur. « Le démon va faire rage en particulier contre les âmes consacrées à Dieu. La pensée de la perte de tant d’âmes est la cause de ma tristesse. Si les péchés augmentent en nombre et en gravité, il ne sera plus question de pardon pour eux ». « Parle avec courage à ton supérieur, il saura encourager chacune d’entre vous à prier et à accomplir des œuvres de réparation ». Une seule arme : le Rosaire !
A partir de ce moment commence une série de diverses manifestations surnaturelles : songes prémonitoires, attaques du démon, altérations variées de la statue de la Sainte Vierge d’Akita. Celle-ci pleurera 101 fois du 4 janvier 1975 au 15 septembre 1981.
En 1988, le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, conforte Mgr Jean Shojiro Ito dans sa décision en reconnaissant officiellement les évènements d’Akita comme authentiques, ainsi que les messages « donnés par la Vierge ».
Ce que disent les récits apocryphes de la vie de la Vierge Marie
De Guillaume Bonnet dans France catholique :
De tous les récits, témoignages ou visions qui nous ont fourni des détails sur la Vierge Marie et sur la Sainte Famille sur lesquels les quatre Évangiles sont silencieux, les textes apocryphes sont incontestablement les plus évocateurs. Balayons ici une idée parfois reçue : bien qu’ils ne fassent pas partie de la Bible, à la différence des livres dits canoniques, ces écrits ne sont pas des légendes dorées, imagées mais peu vraisemblables qui viendraient mettre de la couleur sur les textes évangéliques plus austères. Au contraire, ils sont considérés avec le plus grand sérieux depuis les premiers temps de l’Église. Certains, de fait, furent condamnés ou invalidés ; d’autres, au contraire, ont alimenté la méditation de certains des plus grands esprits chrétiens. C’est le cas en particulier du Protévangile de Jacques, qui aurait été rédigé au IIe siècle, et que l’on connaît aussi sous le nom de sa version réécrite : l’Évangile du Pseudo-Matthieu.
Des détails nouveaux
Or, c’est précisément dans ces textes que l’on trouve une foule d’informations sur Marie, à tel point qu’une nouvelle réécriture, datant de l’époque carolingienne, sera même intitulée Livre de la Nativité de Marie. C’est par lui que nous connaissons en particulier l’identité des parents de la Vierge, Anne – qui était stérile – et Joachim, que nous savons qu’elle fut consacrée à Dieu dès son enfance, ou encore qu’on localise souvent la naissance du Christ dans une grotte, quand saint Luc se contente d’évoquer une crèche, c’est-à-dire une mangeoire. Signe que l’Église est loin de considérer ces textes comme fantaisistes, c’est sur eux qu’elle se fondera pour instituer la Présentation de Marie au Temple – 21 novembre –, dont le message spirituel est essentiel : le don complet du cœur de Marie à Dieu. Elle les exploitera aussi pour établir la virginité perpétuelle de Marie, puisque le Protévangile de Jacques insiste sur la conservation de sa virginité après la naissance du Christ.
Lumières sur la fin
Il est un autre texte majeur qui éclaire la fin de la vie terrestre de la Sainte Vierge dans la mesure où, rappelons-le, aucun texte canonique n’évoque cette séquence. Plus qu’un livre, il s’agit d’un cycle intitulé Transitus Sanctae Mariae dont la composition remonte aux IVe-Ve siècles, dans la foulée des conciles d’Éphèse et de Chalcédoine, mais qui exploite des textes sans doute bien plus anciens. C’est sur ce document que s’est fondée l’Église pour définir l’incorruptibilité du corps de Marie et le dogme de l’Assomption au terme de siècles de débats et de controverses. C’est aussi à partir de ces textes que la version la plus communément admise situe à Jérusalem les derniers jours de la Sainte Vierge, et non à Éphèse, comme le véhicule une autre interprétation connue mais moins étayée.
Aussi instructifs, passionnants et souvent poétiques soient-ils, d’autres textes apocryphes sur Marie – ceux que l’Eglise ne considère pas comme fiables – doivent en revanche être considérés avec une juste distance. En mettant largement l’accent sur la dimension merveilleuse ou miraculeuse de plusieurs épisodes clés de sa vie, ils tendent à lui conférer un aspect surnaturel, semi-divins pour certains. L’humanité de Marie, si tangible dans les Évangiles avec, par exemple, l’épisode du recouvrement de Jésus au Temple ou les noces de Cana, demeure essentielle, car elle manifeste l’extraordinaire humilité de Dieu venu prendre chair dans notre humanité.
Alain Delon, RIP
L’acteur Alain Delon est décédé à l’âge de 88 ans.
Nous avions plusieurs fois évoqué certaines de ses prises de position :
En 2014, il avait fait le choix de soutenir Christine Boutin.
Dans Le Figaro Magazine, il avait déclaré :
“ je vis très mal cette époque qui banalise ce qui est contre nature. Quitte à passer pour un vieux con, ça me choque!“
En 2013 :
les gens en ont marre qu’on leur parle comme on le fait. Ils veulent de l’action, ils veulent autre chose. Ils ont connu une France différente sous de Gaulle ou même Mitterrand. Voilà pourquoi le Front National […] prend une place très importante et ça, je l’approuve, je le pousse et le comprends parfaitement bien.
Au-delà du ras-le-bol ambiant, seront-ils capables, selon vous, de passer des paroles aux actes?
Ils en seront capables s’ils arrivent à avoir derrière eux un électorat solide. On ne peut pas le faire sans l’appui du peuple et sans l’appui de ceux qui sont leur soutien. Depuis des années, Le Pen père et fille se battent, mais ils se battent un peu seuls. Là, pour la première fois, ils ne sont plus seuls. Ils ont les Français avec eux. C’est important. […]
Vos déclarations récentes sur le mariage gay ont fait des vagues.
(Il coupe.) La presse a dit ce qu’elle voulait. Je n’ai rien dit contre le mariage gay. J’ai dit que je m’en foutais du mariage. Je suis contre l’adoption des enfants. Point.
Pourquoi?
Parce qu’un enfant doit avoir un père et une mère et doit être élevé par un père et une mère.
Et cet entretien de 2015 :
Je suis un ami de Jean-Marie Le Pen depuis cinquante ans. Mais, sur le Front national, j’ai simplement dit que je trouvais ça normal que les gens se rapproche de ce parti parce qu’ils en ont marre. Marre de tout! Et c’est pour ça qu’ils sont prêts à aller n’importe où. Je le confirme: les gens ne savent plus où ils en sont, alors pourquoi pas le Front national… […]
Regardez-vous la télévision?
Plus maintenant. Elle m’emmerde et on n’apprend rien. J’ai l’impression qu’il n’y a plus que l’audience qui compte. Il m’arrive de regarder un bon documentaire et, lorsque l’actualité l’impose, je me rabats sur BFMTV. J’étais accro à la télévision, mais maintenant c’est terminé. […]
Natalité et politique
De Gabrielle Nenert pour Le Salon beige :
La baisse de la Démographie va-t-elle conduire à soutenir la famille ? à encourager la natalité ?
Pour avoir des enfants, le plus simple est d’avoir des familles en bonne état.
Or la famille, sous l’angle économique, est un entrepreneur, puisqu’elle crée la richesse humaine.
Or, elle n’est traitée que comme l’unité de consommation, ou comme foyer fiscal.
C’est à dire uniquement sous l’angle financier. Quelle politique lui serait-elle utile ?
1 — L’action nécessaire n’est pas de soutien, comme si la famille était une pauvresse à secourir. Elle est de lutte contre les dispositions qui nuisent aux intérêts familiaux et agissent contre l’accueil de la vie.
2 — La Famille a besoin de la juste reconnaissance pour services rendus à la société. Corps intermédiaire le plus petit, elle est à la base de la société, parce qu’elle crée le matériel humain pour être l’avenir de tous. D’autant, que la famille est le cadre et le modèle d’accueil et de solidarité qui par amour offert par tous donne la priorité aux besoins du petit, du fragile, du plus démuni…
Jacques Froget, ancien Président* du Comité Pauvreté & Politique disait : «Que l’on s’attaque aux causes des difficultés et pauvretés, plus qu’à rester à en atténuer les effets.» Il dénonçait les multiples offres ou demandes d’aides par les politiques et organismes, disant :«Ils cherchent toujours plus de moyens d’actions, sans jamais se soucier des causes ! »
Ici, on a trois premiers aspects légaux, parce qu’ils provoquent en France une fragilité familiale :
A— La mère-éducatrice de ses enfants est comptée ‘INACTIVE dans les Comptes de la Nation’.
Quand elle arrête son emploi salarié pour se consacrer à ses enfants quel qu’en soit le nombre, elle perd définitivement, toutes les garanties de ressources de la Sécurité Sociale. Son numéro Sécurité perso est inactivé, mariée elle devient ayant-droit. Chassée du syndicalisme des travailleurs salariés, elle constate que seront laissés à la charge du foyer, les risques maladie, invalidité, Rsa, et aussi le droit acquis aux indemnités chômage au moment de sa future recherche d’emploi. Mais scandaleusement, elle perd son Droit antérieurement acquis au Congé Maternité. Une naissance ultérieure sera comptée inaction dans sa carrière et pour sa retraite. Pourtant, son conjoint cotise maternité sur tous ses salaires et revenus… La femme non mariée, et la 2de épouse de polygame, gardera sa situation d’active et ses droits personnels. Est-ce égalité ou discrimination … ?
Nb. On doit pouvoir, et l’on devrait savoir, comprendre et faire savoir : Quel est le pourcentage des naissances ne donnant pas droit à un Congé Maternité, ni à l’Allocation de Parent Isolé ?
B — L’article 64 a été voté par l’ONU à New-York au 3° pré-com de Copenhague 1995 sur le Développement, sous présidence de la France, représentée par Yvon Chotard, patron des patrons, à la demande du 1° ministre Edmond Balladur. Cet article a voulu reconnaître sa valeur au Travail Familial utile au Développement. Cet article voté demande l’expertise de la valeur du travail familial non marchand, en des termes pouvant être comparés au PNB des échanges marchands.
Or, l’article 64 voté est rendu facultatif, et donc non appliqué, par le pouvoir immédiat d’un Veto des pays riches : USA et Europe. La finance se sentirait alertée par cette ingérence dans son hégémonie ! L’Europe, représentée par une avocate espagnole, est apparue acquise à cet aspect des choses…
Nb. En Fac de Droit, on apprend qu’un patron épousant sa secrétaire fait baisser le Revenu National. En effet, le salaire est un transfert financier compté comme la reconnaissance d’un travail et d’une richesse créée. L’argent et le travail intra-familial sont exclus de toute comptabilité de valeurs. Par contre, le gazole usé en voiture dans les embouteillages sera une dépense comptée richesse dans le PNB. Tout se passe comme si la famille et la création des consommateurs étaient sans valeur.
Qui dira sur ces points, l’absurdité du pouvoir sans limite de la finance et du matérialisme ?
C— La Représentativité des Intérêts Familiaux devant les pouvoirs publics est fixée par la loi de 1945. Elle se fait à travers les Associations Familiales, les UDAF et l’UNAF. Depuis, quels sont leurs moyens d’actions ? Les décisions sociales sont prises au sein des Réunions des Partenaires Sociaux, Syndicats & Patronat.
Mais les représentants des familles n’y sont pas conviés. Cet aspect légal permet de mettre ou laisser sur le dos du foyer fiscal des familles absentes les charges que les présents ne désirent pas prendre à leurs comptes. Ainsi ont été décidés :
a/ Pour le calcul de l’impôt IRPP, la suppression de la demi-part pour enfants élevés.
b/ Dans la réversion des veufs et veuves, le plafonnement de la retraite perçue. CQFD.
* Il était publiciste au moment où J. Chirac 1° ministre, demande au RP Wrezinski d’ADT-1/4 Monde, un rapport sur les moyens de lutter contre les causes de pauvretés. Une élection renversant le gouvernement, M. Rocard instaure de suite l’aumône du RSA. Il lui est plus aisé de poser à nouveau une rustine, que vouloir chercher le moyen d’enlever le clou posé sur la chaussée. Pour rappel. Dans la société ouverte à la concurrence, les Charges sociales laissées sur le Travail sont comme un Droit de Douane à l’Envers. C’est, dès 1990 la remarque de J. Froget. « Un handicap énorme laissé sur l’entreprise locale, par rapport à la fabrication de l’étranger. Comment ne pas y voir une cause de désindustrialisation ? »
Treizième Dimanche après la Pentecôte : l’Évangile des dix lépreux
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
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Le treizième Dimanche prend aujourd’hui son nom de l’Évangile des dix lépreux qu’on lit à la messe.
Les chants du propre de la messe de ce treizième dimanche après la Pentecôte sont encore tous extraits des psaumes, à l’exception de la Communion qui est comme celle du onzième dimanche empruntée à un autre livre de l’Ancien Testament. Mais ils présentent une particularité assez rare : c’est que l’Introït et le Graduel ont à peu près exactement le même texte.
Il provient du psaume 73, supplication collective du peuple élu à un moment où il est ruiné et livré à la fureur des impies, et se sent abandonné de Dieu. Il rappelle alors au Seigneur ses promesses et ses bienfaits passés pour le supplier de le sauver encore…
Introït : Réspice, Dómine
Réspice, Dómine, in testaméntum tuum, et ánimas páuperum tuórum ne derelínquas in finem : exsúrge, Dómine, et iúdica causam tuam, et ne obliviscáris voces quæréntium te.
Souvenez-vous Seigneur de votre alliance et n’abandonnez pas à jamais les âmes de vos pauvres ; levez-vous Seigneur, faite justice à votre cause et n’oubliez pas la voix de ceux qui vous cherchent.
On remarquera la répétition des pronoms et possessifs à la deuxième personne, comme si le peuple élu voulait insister sur sa totale appartenance à Dieu. C’est le cas maintenant de l’Église, le peuple élu d’aujourd’hui, qui, malgré les tribulations que nous connaissons, ne doit jamais se sentir abandonné.
La mélodie divise cet Introït en deux parties qui commencent chacune par un grand élan suppliant vers l’aigu ; le deuxième sur les mots exsúrge Dómine est un véritable cri, mais à chaque fois la mélodie s’apaise aussitôt et se tient presque immobile et horizontale, comme si l’âme après avoir lancé son appel se tenait humblement prosternée.
Le verset qui accompagne cet Introït est le début du psaume 73.
Ut quid, Deus, repulísti in finem : irátus est furor tuus super oves páscuæ tuæ ?
Pourquoi, mon Dieu, nous repousser à jamais et faire éclater votre colère sur les brebis de votre pâturage ?
Graduel : Réspice, Dómine
Le texte du Graduel du treizième dimanche après la Pentecôte est à peu près le même que celui de l’Introït, tiré du psaume 73 ; seule la dernière phrase est changée, prise dans un verset voisin du psaume. On a donc toujours :
Réspice, Dómine, in testaméntum tuum : et ánimas páuperum tuórum ne obliviscáris in finem.
Souvenez-vous Seigneur de votre alliance, et n’abandonnez pas à jamais les âmes de vos pauvres ;Exsúrge, Dómine, et iúdica causam tuam : memor esto oppróbrii servórum tuórum.
Levez-vous Seigneur faites justice à votre cause.
Mais au lieu de ne obliviscaris voces quærentium te, nous avons maintenant Memor esto approbrii servorum tuorum, souvenez-vous de l’humiliation de vos serviteurs. On voit que le sens général reste le même. Nous rappelons au Seigneur que la cause de l’Église pour laquelle nous le supplions, c’est la sienne. Et ici la mélodie, qui reprend des formules habituelles des Graduels, insiste fortement dans ce sens en plaçant toutes les grandes vocalises, en dehors du mot Domine, sur les adjectifs à la deuxième personne tuum, tuam, tuorum (2 fois). On remarquera même que le mot tuam de la deuxième partie comporte une note répétée six fois de suite.
Alléluia : Dómine, refúgium
Nous retrouvons avec l’Alléluia du treizième dimanche après la Pentecôte la grande série des Alléluias de louange et d’action de grâces qui avait été interrompue dimanche dernier, comme au neuvième dimanche, pour faire place à une prière suppliante. Nous y retrouvons encore une fois, le premier verset d’un psaume, le psaume 89. Ce verset revient plusieurs fois dans la liturgie ; nous l’avons déjà rencontré au Graduel du sixième dimanche, dont il constituait la deuxième partie, et nous le retrouverons au Graduel du vingt et unième dimanche.
Dómine, refúgium factus es nobis a generatióne et progénie. Allelúia.
Seigneur, vous avez été pour nous un refuge de génération en génération.
C’est un chant d’action de grâces pour la protection que Dieu nous accorde tout au long de notre vie sur la terre, l’ensemble du psaume étant une grande méditation sur le temps et sur l’éternité. La mélodie ressemble assez à celles des dixième et onzième dimanches. Tous ces Alléluias ont un air de parenté, avec de grandes vocalises joyeuses et enthousiastes, exprimant bien les sentiments de louange et d’action de grâces du texte.
Offertoire : In te sperávi
Après l’extraordinaire Offertoire Precatus est du douzième dimanche, nous retrouvons dans celui du treizième dimanche après la Pentecôte les dimensions normales et le caractère calme et contemplatif de la plupart des Offertoires. Le texte est tiré du psaume 30 qui est souvent utilisé dans la liturgie. Nous l’avons rencontré récemment à l’Alléluia du sixième dimanche, à la Communion du septième et au Graduel du huitième qui reprend lui-même le texte de l’Introït de la Quinquagésime. Nous avons dit que c’était le psaume de l’abandon à la volonté divine et de la confiance dans les épreuves, c’est le psaume de l‘In manus tuas. Le texte de celui d’aujourd’hui exprime tout à fait ces sentiments.
In te sperávi, Dómine ; dixi : Tu es Deus meus, in mánibus tuis témpora mea .
En vous Seigneur, j’ai mis mon espérance, j’ai dit : vous êtes mon Dieu, ma destinée est entre vos mains
La mélodie fait de ce texte une méditation très intérieure, calme et paisible mais pleine d’assurance. On peut noter que cet Offertoire a été choisi pour la messe de mariage, car il exprime bien les sentiments de confiance et d’abandon à la divine Providence qui doivent être ceux des époux.
Communion : Panem de cælo
Le texte de la Communion du treizième dimanche après la Pentecôte n’est pas tiré d’un psaume mais du livre de la Sagesse, dans un chapitre consacré à méditer sur le grand épisode de l’histoire du peuple élu, la sortie d’Égypte et l’entrée dans la terre promise, en insistant sur les châtiments réservés aux impies et les bienfaits réservés aux fidèles. Parmi ces derniers, figure la manne que le Seigneur a envoyée du ciel pour nourrir son peuple. C’est elle qui est chantée dans ce verset.
Panem de cælo dedísti nobis, Dómine, habéntem omne delectaméntum et omnem sapórem suavitátis.
Seigneur vous nous avez donné le pain du ciel, qui possède tout ce qu’il y a de délectable et la plus douce saveur.
Ce verset est utilisé au salut du Saint Sacrement après le chant du Tantum ergo. Il n’est pas besoin de dire que ce pain du ciel est la figure de l’eucharistie, et que ce chant est particulièrement bien placé au moment de la Communion. La mélodie exprime notre reconnaissance pour le grand bienfait de cette nourriture spirituelle par un grand élan joyeux et affirmatif, et elle se termine en exprimant la douce saveur de cette nourriture par une belle courbe souple et élégante.
Bernard Seillier, RIP
Bernard Seillier est décédé à l’âge de 83 ans. Sénateur de l’Aveyron et maire de Sévérac-le-Château pendant plus de quinze ans (respectivement de 1989 à 2008 et de 1994 à 2008), Bernard Seillier était diplômé de l’Ecole de l’administration française (ENA), avant de devenir directeur général des services du Département. Poste qu’il occupera également au sein de la région Midi-Pyrénées.
Il fut vice-président du MPF.
Défenseur infatigable des principes non négociables, nous avions relayé certaines de ses interventions : sur la dénaturation du mariage, sur le souverainisme, sur la liberté scolaire…
Participation à la campagne de réparation
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Merci pour cette belle initiative !
En union de prière
Prière
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Réparation
Encore un grand succès diplomatique pour Macron…
Lu dans La Lettre :
La France n’a obtenu qu’un poste d’adjoint d’ambassadeur lors du grand mercato annuel de la diplomatie européenne. Une déception pour Paris, dont les succès de l’an passé ont fini par irriter ses partenaires.
Le braqueur va passer son permis
Christophe Khider, incarcéré depuis 1995 pour de multiples braquages, un meurtre et plusieurs violentes cavales, aura droit à plusieurs autorisations de sortie pour… passer son permis de conduire.
Dès le 19 août, le détenu, déclaré coupable en 1999 du meurtre d’un homme d’affaires à la suite d’un braquage, prendra des leçons de conduite. Neuf autres permissions devraient suivre, jusqu’à la mi-septembre.
L’individu n’est pas un enfant de chœur. Considéré comme un «roi de l’évasion», le quinquagénaire a tenté de fuir sa détention à plusieurs reprises, en prenant des surveillants en otage ou en faisant exploser des portes blindées.
Pourtant, le directeur de la prison de Vendin-le-Vieil avait émis un avis défavorable à ces permissions, et le procureur de la République de Béthune avait formulé un appel contre elles. En vain, puisque la chambre d’appel de l’application des peines a donné son feu vert en juillet.
A croire que le juge qui a pris cette décision et dont on ignore le nom, est corrompu par la mafia à laquelle doit appartenir ce braqueur.
Le boulanger renonce au porc. Le Parisien dénonce la strème droâte…
Après une altercation dans sa boulangerie avec des clients mahométans, à Vénissieux (Rhône), Alexandre Dallery a annoncé vendredi qu’il arrêterait de vendre des produits à base de porc.
Pour Le Parisien, l’extrême droite n’a pas hésité à monter cette affaire en épingle, avec des relents islamophobes…
Une des vendeuses de maison La Verr’in Dallery Pittie, la boulangerie d’Alexandre Dallery, a orienté deux clients vers une quiche aux lardons. Plusieurs minutes après, les deux hommes sont revenus « comme des furies » et « très violemment » après avoir découvert la présence de porc dans leur repas.
Pour éviter toute autre erreur, le patron de la boulangerie a donc décidé de poursuivre son activité sans « faire de jambon ».
Dans un commentaire posté sur Facebook, depuis supprimé, Alexandre Dallery avait évoqué « différentes pressions depuis plusieurs mois pour faire du hallal ».
Euthanasie : les assassins ne prennent pas de vacances
L’association Ultime Liberté, qui milite pour le droit au suicide assisté et à l’euthanasie, et deux de ses militants ont été mis en examen vendredi pour avoir «provoqué au suicide» une nonagénaire.
Mercredi soir, cette femme de 91 ans, elle-même membre de l’association, a ingurgité des substances médicamenteuses pour mettre fin à ses jours. Elle a survécu parce qu’elle les a vomies mais elle reste hospitalisée. Un homme et une femme, soupçonnés de lui avoir fourni les produits, ont été interpellés après l’intervention du fils de la nonagénaire et placés en garde à vue. Ils sont mis en examen pour «exercice illégal de la profession de pharmacien» et pour avoir «provoqué la victime au suicide en lui fournissant différents produits» et pour avoir «fait de la publicité» en faveur des moyens de se donner la mort.
Ces deux dernières infractions visent aussi l’association Ultime Liberté «qui pratique un militantisme offensif promouvant les moyens de se donner la mort», a poursuivi le procureur.
En mars 2021, dix membres de cette association avaient été mis en examen dans une enquête sur un trafic de Pentobarbital, un barbiturique interdit en France et parfois utilisé pour l’aide au suicide.
L’Église, précurseur d’une éthique de l’IA ?
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(Dans cet article, j’abuserai volontairement de l’acronyme IA, pour intelligence artificielle, en soutenant ici, abus de langage se faisant, qu’il s’agirait d’une artificialité dite intelligente.)
Le 1er août dernier marque l’entrée en vigueur de l’IA Act, appelé aussi règlement européen sur l’IA. De façon assez grossière, il détermine et qualifie les IA selon leur degré d’utilisation et d’exploitation des données personnelles. Nous voyons qu’assez rapidement, lorsqu’il s’agit de données relatives à la personne humaine, le système de classification voit rouge : il est interdit d’établir des profils sociaux, que ce soit en exploitant des données sensibles telles que ses performances professionnelles, sa situation économique, sa santé, ses préférences, ses intérêts, sa fiabilité, son comportement, sa localisation ou ses déplacements (https://artificialintelligenceact.eu/fr/high-level-summary/).
Cet encadrement semble toutefois peu efficace pour le moment, étant donné que les géants du web sont plus affairés à obtenir le monopole de cette technologie que d’en respecter son usage. Cette course au chatbot et à l’exploitation des données n’en finit pas. Entre le 7 mai et le 1er août 2024, le réseau X a utilisé les données personnelles de ses utilisateurs sans consentement explicite de leur part, pour développer son chatbot xAI en concurrence avec les autres géants de la tech. X a ainsi été visé par 8 plaintes de pays européens. Rappelons que Meta (Facebook, Instagram) a reçu 11 plaintes ainsi qu’une amende de 1,5 milliard d’euros pour le même abus, comme si cette part de chiffre d’affaires était réservée pour outrepasser les lois européennes.
Dans le monde catholique, nous savons que l’Église (tout comme les États) est dépassée par les innovations, même si ces derniers temps, le Vatican a montré un intérêt plus prononcé pour l’IA. Le 1er janvier 2024, dans son message pour la Journée mondiale de la paix, le Pape François notait déjà les effets néfastes de cette technologie ou du moins les points d’attention qu’il faut absolument s’empresser d’avoir :
« La confidentialité, la propriété des données et la propriété intellectuelle sont d’autres domaines dans lesquels ces technologies présentent des risques graves, auxquels s’ajoutent d’autres conséquences négatives liées à leur mauvaise utilisation, telles que la discrimination […] l’exclusion numérique et l’exacerbation d’un individualisme de plus en plus déconnecté de la collectivité. Tous ces facteurs risquent d’alimenter les conflits et d’entraver la paix »
En juin 2024, BFM titrait : « “Fascinante et redoutable” : le pape François met en garde contre l’intelligence artificielle » (https://www.bfmtv.com/tech/intelligence-artificielle/fascinant-et-redoutable-le-pape-francois-met-en-garde-contre-l-intelligence-artificielle_AD-202406140716.html). On le sait et on le voit déjà : l’IA est utilisée à des fins électoralistes pour influencer le peuple. Il est facile de s’en apercevoir en naviguant sur le net et en voyant le nombre d’informations erronées diffusées (notamment sur X où la parole semble plus libérée que sur d’autres médias).
En juin 2024, des participants à la conférence internationale annuelle de la Fondation Centesimus Annus Pro Pontifice ont été reçus par le Pape, qui invitait chacun à se poser la question : « À quoi sert l’IA ? » et soulignait « la nécessité absolue d’un développement et d’une utilisation éthiques de l’IA, en invitant les politiques à prendre des mesures concrètes pour gouverner le processus technologique en cours dans le sens de la fraternité et de la paix universelles » (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-06/pape-effets-ia-travail.html).
L’IA vue par Rome
Revenons sur l’appel émis par Rome le 28 février 2020. L’Académie pontificale veut former une éthique de l’IA étant donné l’importance qu’elle prend. Comme énoncé en introduction du document, il s’agit d’un texte signé par des entreprises du CAC 40, comme Microsoft, pour placer la responsabilité de l’homme dans cette nouvelle innovation, afin d’entreprendre un avenir tourné vers l’humain à travers la notion d’algoréthique.
Le consensus se base sur quatre piliers : l’éthique, les critères de développement, l’éducation, et les droits.
En parlant d’éthique :
Le document entend respecter la condition de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 où le premier article (Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits) semble menacé par l’IA. Esquissons déjà le concept d’une technologie permettant la sélection des embryons s’appuyant sur un système de recommandation. Il sera alors possible de choisir l’enfant qui nous correspondrait le mieux et ainsi de discriminer littéralement les handicapés ou les malformés. Même si cela existait déjà sous une autre forme, le choix sera plus large et plus discriminant…
L’autre point soulevé par cette catégorie concerne l’environnement où évolue l’être humain. Il met l’accent sur la nécessité de permettre aux individus de s’exprimer pleinement et de ne pas être bridés par des technologies.
Puis sur les critères de développement :
– Inclure chaque être humain.
– Mettre le bien commun au centre. Derrière cette notion, il faut évidemment que tout le monde se rejoigne sur ce qu’est le bien commun, encore aujourd’hui trop ambigu. Interpellez quelqu’un dans la rue à ce propos, vous serez sûrement sceptique de sa réponse.
– Tenir compte de la complexité de la réalité.
– Chaque personne doit être consciente qu’elle interagit avec la machine pour éviter tout risque d’exploitation (via des IA jugées trop humaines sur lesquelles une personne aurait jeté son dévolu). À noter que le fondateur de DeepMind affirmait lui-même que le test de Turing, qui différenciait les machines des hommes, était dépassé et obsolète.
Après, l’éducation :
– Construire un avenir pour les jeunes générations : on pense notamment à la dérive des IA génératives dans le secteur éducatif.
– Améliorer la qualité de l’éducation, accessible à tous, avec l’égalité des chances.
– Accès aux personnes âgées avec services hors-lignes (très important puisque l’adaptation au changement est un sujet sociétal majeur et les anciennes générations ont plus de difficulté à utiliser les technologies).
– Aide aux personnes handicapées.
– Utiliser l’IA pour intégrer chacun (travail à distance pour mobilité réduite).
– Pas de limite aux développements des compétences numériques mais exprimer entièrement les capacités de la personne.
– Élever les consciences sur les enjeux d’une inclusion sociale et respect individuel.
Finalement, sur les droits :
– Maintenir la paix internationale avec la sécurité numérique. Il s’agit d’un enjeu majeur quand on voit que le nombre de cyberattaques enfle année après année (1000 actes par an en moyenne) et que l’enjeu des guerres est informatif et analytique (drones, médias).
– Protection des droits de l’homme :
– Le document aimerait établir un devoir d’explication (de la technologie) qui impliquerait une plus grande responsabilité à son créateur. Ce point me paraît primordial puisque les technologies sont de plus en plus opaques et de moins en moins compréhensibles. Il faut offrir des informations sur la logique des algorithmes et une traçabilité de leurs sources.
– Spécialement pour la reconnaissance faciale et éviter des systèmes de notation.
Il faut se tourner vers les cas concrets du quotidien où l’on remarque d’ores et déjà l’impact de l’IA sur la vie sociale, notamment le danger d’une génération abusive de texte sur les réseaux sociaux et dans le système éducatif (pour traiter des devoirs en confisquant le raisonnement qui aurait dû être suscité par l’étudiant).
On pense alors à quelques pistes pour gérer ses données, même si le droit à l’effacement n’est pas vraiment simplifié par les nouvelles méthodes d’authentification comme le SSO en deux clics qui vous créent un compte en utilisant les données de vos réseaux sociaux. L’autre piste, plus à mon goût, serait de mettre en place une signature numérique, car il semblerait que l’écriture générée soit pire que le plagiat : intraçable car générable à la volée. On va vers un déclassement des œuvres (comme les dissertations, les thèses, les devoirs étudiants et du rôle de la littérature et de l’art). L’ADN d’Internet étant l’anonymat, cette mesure serait toutefois difficile à mettre en place (il faudrait signer au moment de l’intégration du système).
L’écrivain de demain ne sera plus en position de force puisque l’IA le remplacera (lira-t-on un livre de ChatGPT ou de notre romancier préféré ?). On a connu récemment ce scandale aux États-Unis, où les scénaristes et les acteurs se sont mis en grève pour protester contre l’utilisation de l’IA générative pour créer des scénarios de films. S’agirait-il d’un grand remplacement ? Cela engendrerait-il un retour en force de l’oralité pour pallier la compétence écrite ?
Que faire ?
Je ne suis pas partisan de la thèse complotiste, même si je suis intimement convaincu que nos données, malgré toute notre bonne volonté, finiront par se retrouver dans une base de données perdue dans les fins fonds de l’Internet. Il suffit de voir le nombre de bots circulant qui copient le contenu : Internet n’a jamais autant servi à désinformer et à mésinformer. D’ailleurs, mieux vaut aller dans une bibliothèque si l’on cherche à travailler sa pensée. Il faut d’abord se former pour s’informer puisque c’est à nous, in fine, humains, que revient le pouvoir du discernement.
La CNIL malgré tout propose quelques conseils pour protéger nos données sur le net dont, le plus utile selon moi, serait de réfléchir à deux reprises avant de publier du contenu (surtout des photos trop intimes sur Instagram qui en disent long sur notre mode, nos lieux de vie). Cette tâche est d’autant plus difficile que le monde se dématérialise et que, pour le moindre achat, on nous somme de communiquer des informations personnelles comme notre adresse postale qui sont aussitôt entrées dans un logiciel et Dieu sait où elles vagabondent (https://www.cnil.fr/fr/10-conseils-pour-rester-net-sur-le-web).
Terminons avec le Pape qui conclut l’interview précédemment citée :
« Sommes-nous sûrs de vouloir continuer à appeler “intelligence” ce que l’intelligence n’est pas ? Réfléchissons et demandons-nous si l’usage abusif de ce mot si important, si humain, n’est pas déjà une capitulation devant le pouvoir technocratique »
(https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-06/pape-effets-ia-travail.html).
Heureusement, rassurons-nous, le catholicisme est une religion de la chair, le Fils de Dieu ayant été incarné. Les catholiques sont en avance sur leur génération : nous savons que la vie présente et éternelle passe par le corps et que l’intelligence, le savoir et in fine le savoir-faire se développent à travers lui, l’âme et non exclusivement par procuration à des machines.
Mickaël Ottmann
Ingénieur Cloud
Le problème du sacré
D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:
Un spectre hante l’Église : le problème du sacré. Les traditionalistes (et pas seulement eux) parlent souvent d’une perte du sacré. Si cela est vrai, il ne fait aucun doute que la dérive de la soi-disant “messe des jeunes” est une conséquence de ce triste phénomène. Mais pouvons-nous retracer cette perte du sacré aux années du Concile ? Certes, nous ne pensons pas que le Concile soit la cause de ce phénomène, mais il semble évident qu’il a accéléré un processus déjà bien engagé.
Un auteur important à considérer lorsqu’on parle du sacré est Rudolf Otto. Son livre de 1917, Das Heilige, traduit en italien en 1926 par Ernesto Buonaiuti (un champion du modernisme) sous le titre Il Sacro, est une référence clé sur ce sujet. Dans ce livre, l’auteur déclare, entre autres choses:
“Le véritable ‘mystérieux’ est – comme nous l’avons dit – plus que le simplement ‘incompris’, mais il existe une analogie entre les deux, qui se manifeste dans des événements qui nous paraissent d’abord étranges, mais qui grâce à notre loi d’attraction deviennent immédiatement compréhensibles. Par exemple, comment expliquer que ce sont précisément les Alléluias, les Kyrie eleison, les Sélah, puis, les expressions antiques et peu claires de la Bible et des hymnes, le mode singulièrement différent de s’exprimer dans les deux, le langage cultuel devenu semi ou totalement inintelligible, non seulement ne diminuent pas, mais augmentent la dévotion, et qu’ils sont ressentis comme spécifiquement ‘solennels’ et aimés justement pour cela ? Est-ce une ‘manie des antiquités’, ou simplement un attachement à la tradition ? Ni l’un ni l’autre. Cela provient du fait que le sentiment du mysterium et celui du ‘tout autre’ sont éveillés par eux et s’y attachent. Le latin de la messe, considéré par le catholique naïf non comme un mal nécessaire, mais comme quelque chose de sacré, le vieux-slave de la liturgie russe, l’allemand luthérien de notre propre service divin, ainsi que le sanskrit dans la messe bouddhiste de Chine et du Japon, le ‘langage des Dieux’ dans le rituel sacrificiel d’Homère, et mille autres exemples illustrent cette loi. De même, l’élément à moitié manifeste, à moitié caché dans le rite de la Loi, dans le rite de la messe, dans la liturgie grecque et dans bien d’autres rites.”
Cette réflexion intéressante nous aide à comprendre combien il était important de préserver cet élément “autre” de l’expérience cultuelle, qui permettait à l’homme religieux de vivre, à travers le sacré, l’expérience du divin auquel il avait été admis.
Il ne faut pas penser que le texte de Rudolf Otto soit exempt de critiques, pourtant il contient des éléments qui nous invitent à une profonde réflexion sur ce que doit être le sens de notre expérience religieuse.
Cependant, un numéro de mai 1969 de la Rivista di Pastorale Liturgica (journal Italien) intitulé Liturgie dans un monde sécularisé nous montre comment les perceptions du sacré avaient changé, avec des conséquences bien connues de nous. Nous sommes déjà quatre ans après la fin du Concile et aux portes des années 70. Les contributeurs offrent un tableau intéressant sur les thèmes de la liturgie, du sacré et de la sécularisation à leur époque. Voyons quelques-uns d’entre eux.
Commençons par l’article d’ouverture d’un expert en matière de sécularisation, le philosophe jésuite Pietro Cardoletti, qui fait des affirmations dignes de notre intérêt. En parlant par exemple des diverses idées sur la sécularisation, il dit :
“Il y en a cependant d’autres qui considèrent la sécularisation de manière totalement différente. Ils ne cherchent pas à atteindre le sens du mot à travers l’étymologie, mais à travers son usage actuel. Par conséquent, ils comprennent qu’aujourd’hui, la ‘sécularisation’ signifie le processus par lequel l’homme se libère des liens et des entraves imposés par diverses formes de religiosité et par différentes conceptions philosophiques, surtout métaphysiques ; il se sent plus conscient de sa liberté et de son pouvoir dans le monde, et donc il a un sens de plus en plus grand de sa responsabilité dans la construction de la société de demain.”
Ainsi, tel que le présente le père Cardoletti, la sécularisation pour certains signifie une plus grande conscience de l’homme envers lui-même. Plus loin, le père Cardoletti précise mieux sa pensée :
“En fait cependant, nous sommes obligés de mieux voir et de reconnaître que ce sont les forces de l’esprit chrétien qui ont conditionné ce grand progrès. Il n’est même pas difficile de se rappeler comment certains enseignements sur la place dominante de l’homme (‘que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme ?’), sur la liberté de la loi vétérotestamentaire, sur la primauté du Christ dans l’univers et sur notre incorporation en lui (sur la signification cosmique de l’incarnation), sur le monde qui souffre des douleurs de l’accouchement en attendant la liberté des enfants de Dieu, etc., peuvent nous faire voir comment le développement intérieur et profond de ces grandes idées chrétiennes peut conduire l’homme à la conscience de sa grandeur par rapport au monde et au progrès. De toute façon, le thème de la sécularisation est devenu un thème chrétien, voire un problème spécifique et précis de la théologie chrétienne. (…) Maintenant, si nous ne décidons pas de fixer avec précision que lorsque nous parlons de sécularisation, nous entendons ce grand processus d’inspiration chrétienne dans lequel l’homme est conduit à travers une maturation continue, comme un véritable enfant de Dieu, héritier de toute la création et responsable de celle-ci envers le Père (dans lequel nous pouvons également détecter les faiblesses, les défections de l’esprit chrétien, et tout ce qui ne peut pas être attribué à la foi comme à sa propre cause), nous ne serons jamais en mesure d’aborder ce sujet.”
Bref, pour aborder le thème de la sécularisation, qui est ensuite la désacralisation, nous devons d’abord reconnaître qu’au fond c’est une bonne chose. C’est certainement une approche très singulière de cette question et notre auteur précise encore mieux sa pensée un peu plus loin :
“Nous avons vu que la désacralisation n’est que l’aspect négatif de la sécularisation, qui au contraire dans sa positivité comprend tout ce qui concerne l’âge adulte de l’homme. La désacralisation couvre donc uniquement cet aspect de la sécularisation qui correspond à son étymologie. Cependant, il reste toujours d’une grande importance de déterminer le domaine dans lequel cette vaste opération de suppression du sacré est réalisée.”
La sécularisation comme conquête, dommage pour la désacralisation, semble dire notre auteur.
Un des noms les plus représentatifs de la théologie de cette époque, le dominicain Edward Schillebeeckx, dans son article (Culte profane et célébration liturgique) va encore plus loin dans cette direction :
“Les problèmes s’accumulent et débordent. En bref : le christianisme concerne-t-il Dieu ou les hommes ? La théologie radicale a déjà rendu son jugement à ce sujet : elle concerne l’homme, et parler de Dieu n’est qu’une façon archaïque dont les hommes se servent pour comprendre la condition humaine.”
Devons-nous encore croire en Dieu ?
“En regardant maintenant de plus près, nous verrons que l’intention fondamentale de la ‘désacralisation’ actuelle de la liturgie ne diffère pas tellement de l’empreinte de la liturgie des dix premiers siècles. Dans les deux cas, ce sont les choses concrètes de la vie humaine qui représentent et réalisent ce qui est sacré. Dans la vision ‘cosmocentrique’ de l’homme du passé, l’attention se portait sur les choses matérielles du vaste monde de la création : l’eau, le baume, l’encens, les icônes, tout ce qui est matière visible était pris comme expression de l’Invisible. Dans une vision ‘anthropocentrique’ de l’homme moderne, l’attention est dirigée vers l’éthique : vers la justice et l’amour ; et aujourd’hui, ce sont précisément ces réalités créatives qui sont vécues comme des manifestations de l’Invisible.”
Comme nous le voyons, dans les mots peut-être encore plus explicites de Schillebeeckx, le culte profane semble prendre la place du culte sacré.
D’autres auteurs se succèdent dans ce numéro de la revue, plus ou moins en poursuivant le discours sur le ton vu précédemment. Le prêtre et professeur à l’Université de Salamanque, Luis Maldonado, pouvait affirmer :
“Nous pouvons conclure que la désacralisation bien comprise n’est pas une action négative, bien que le mot semble avoir ce sens. C’est simplement la connotation, au moyen d’une relation négative, d’un fait positif, décisif à l’échelle planétaire, le fait chrétien. Sans aucun doute, cela peut être mal compris et on peut en arriver à une négation du transcendant, de la présence du divin dans le monde. Mais la théologie actuelle entend précisément le contraire par désacralisation : l’affirmation d’une omniprésence du surnaturel ; donc l’affirmation d’une nouvelle harmonie humaine, un nouveau principe de communion et de dialogue avec le monde. La formule de Congar peut être utile : ‘Le fait chrétien ne nie pas le sacré, mais plutôt le profane.'”
Avec le profane retiré, le sacré en effet n’a pas beaucoup de sens. Il y a d’autres contributions dans la revue, mais il y en a une en particulier qui touche au problème de la musique liturgique et du sacré, et sur cela, il est bon de focaliser notre attention.
Tentative d’assassinat d’un aumônier irlandais
En Irlande, un aumônier de l’armée, Fr Murphy, a été victime d’une attaque au couteau, mercredi 15 août dans la soirée. Un adolescent de 16 ans a été interpellé et placé en garde à vue. La piste terroriste est envisagée.
D’après l’Irish Independent, la victime, âgée de 52 ans, souffre de nombreuses blessures aux bras mais sa vie n’est pas en danger. L’attaque est survenue au sein de l’installation militaire de Renmore Barracks, dans le comté de Galway.
Le retour de Donald Trump sur X
Article de Louis-Vincent Gave paru sur Gavekal. Traduction de Conflits:
Lundi, Donald Trump est revenu sur Twitter, ou X comme l’a rebaptisé Elon Musk. Cela a ravivé quelques souvenirs stressants. Avant son interdiction en janvier 2021, les tweets de Trump faisaient souvent bouger les marchés, les algos entraînés à réagir aux dernières nouvelles de la Maison-Blanche ou de Mar-a-Lago poussant soudainement les taux de change, les prix du pétrole, les rendements obligataires ou les marchés d’actions dans un sens ou dans l’autre. Lundi, le retour de M. Trump sur X a coïncidé avec une flambée des prix du pétrole et de l’or. Bien sûr, au-delà de Trump, il y a de nombreuses explications possibles à ces mouvements.
L’or. L’or se trouve dans un marché haussier (bull market), il ne faut donc pas trop expliquer le mouvement de lundi. Dans un marché haussier, les prix augmentent. Néanmoins, la forte hausse de lundi avait probablement moins à voir avec Trump qu’avec la détérioration de la situation géopolitique. Je sais que « les amis ne laissent pas leurs amis négocier sur la géopolitique », mais la situation sur le front Russie-Ukraine semble avoir évolué dernièrement, avec la centrale nucléaire de Zaporijia prise pour cible et les forces ukrainiennes qui s’enfoncent dans le territoire russe (et qui se préparent à être coupées du reste du monde ? Ou en changeant véritablement la dynamique d’un front que l’on croyait gelé ?). Dans ce contexte, il n’est peut-être pas surprenant que l’or se rapproche soudainement de son plus haut historique de juillet (et il est intéressant de noter que, cette fois-ci, les mineurs de métaux précieux semblent se joindre à la fête).
L’énergie. Pour rester sur le thème des amis qui ne laissent pas leurs amis négocier sur la géopolitique, les nouvelles en provenance du Moyen-Orient sont de plus en plus inquiétantes. Après l’assassinat à Téhéran du chef du Hamas, Ismail Haniyeh, on s’attendait à ce que l’Iran riposte contre Israël, comme il l’avait fait en avril après le bombardement de son complexe diplomatique à Damas. Mais au lieu de faire un geste rapide et surtout symbolique, il semble que l’Iran soit en train de préparer une riposte plus redoutable, en important du matériel militaire de Russie et en mobilisant ses troupes. Pendant ce temps, de l’autre côté, Israël fait appel à une plus grande partie de ses propres forces de réserve.
Rien de tout cela ne signifie qu’une guerre totale est inévitable. Mais chaque jour qui passe sans que la tension ne diminue signifie que les acheteurs commerciaux de pétrole – expéditeurs, raffineurs, etc. – doivent s’assurer que tous leurs réservoirs de stockage sont remplis à ras bord, sous peine de dislocation. Par conséquent, nous nous trouvons aujourd’hui dans un environnement où la voie de la moindre résistance pour le pétrole pourrait bien être celle d’une hausse des prix.
Cela me ramène au retour de Trump sur X. En revenant sur X, Trump admet essentiellement que Truth Social, la plateforme qu’il a lancée après avoir été banni de Facebook, Instagram, Twitter et YouTube, n’a pas la portée qu’il espérait au départ. Pour Trump, faire cet aveu signifie qu’il doit y avoir quelque chose pour lui de l’autre côté de la dépréciation de la valeur de Trump Media & Technology (qui se négocie toujours avec une capitalisation boursière de 4,8 milliards de dollars, ce qui n’est pas mal pour une entreprise qui a réalisé moins de 1 million de dollars de chiffre d’affaires au dernier trimestre et 16,4 millions de dollars de pertes). À quoi Trump va-t-il donc utiliser X ?
La réponse évidente est de toucher un public plus large que celui de Truth Social. Presque tous les abonnés de Truth Social prévoient de toute façon de voter pour Trump. Il y a donc peu de voix à gagner en prêchant à ce chœur. Avec X, Trump pourrait espérer élargir sa base. Mais quelle est la probabilité que cela se produise ? Les médias sociaux sont de plus en plus constitués de chambres d’écho séparées. Il y a donc peu de chances de persuader de nouveaux électeurs que Trump est l’homme qui rendra à l’Amérique sa grandeur, d’autant plus que la plupart d’entre eux ont déjà une idée fixe de l’ancien président. Il s’agit d’une entité connue. Cela suggère que l’objectif de sa campagne n’est pas de convaincre les électeurs indécis que Trump est merveilleux, mais plutôt de les persuader que Kamala Harris serait un désastre.
Cela m’amène à parler de X et des algos. Historiquement, l’un des moyens de mettre les électeurs en colère avant une élection était de présider à une augmentation rapide du prix de l’essence. Cela explique peut-être en partie l’insistance récente de Trump sur le fait que la première chose qu’il fera lorsqu’il sera au pouvoir sera de remplir la réserve stratégique de pétrole des États-Unis. Les investisseurs devraient donc peut-être s’attendre à d’autres tweets haussiers sur l’énergie d’ici à novembre ?
Les investisseurs devraient également s’attendre à des tweets visant à faire baisser le dollar américain. Un dollar plus faible semble être un pilier essentiel de la plate-forme Trump-Vance, car quiconque souhaite sérieusement ramener l’industrie manufacturière aux États-Unis sait que cela n’est pas possible si le dollar américain est surévalué par rapport aux autres grandes monnaies en termes de parité de pouvoir d’achat. Et sur les marchés à faible liquidité, les tweets de Trump peuvent avoir un effet disproportionné.
Quoi qu’il en soit, la géopolitique semble indiquer une hausse des prix de l’or et du pétrole. La politique américaine pourrait bien aller dans le même sens, à moins que Joe Biden ne décide de libérer encore plus de pétrole du SPR pour aider Kamala Harris (mais Biden a-t-il envie de faire des pieds et des mains pour aider Harris ? Jusqu’à présent, il a brillé par son absence dans la campagne Harris-Walz). En outre, la politique de la Réserve fédérale semble également indiquer un affaiblissement du dollar américain, à supposer que la Fed réduise ses taux en septembre, comme elle l’a indiqué. À son tour, un dollar plus faible implique des prix en dollars plus élevés pour l’or et le pétrole. La seule différence majeure réside dans les tendances du marché : l’or a été et reste un marché haussier, tandis que l’énergie a évolué en dents de scie, frustrant les haussiers comme les baissiers.
« Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée à laisser aller la main de mon fils. »
« Je suis forcée de laisser aller la main de mon Fils ; elle est si lourde et si pesante que je ne puis plus la maintenir » : c’est par ces paroles presque menaçantes que la « Dame » interpella Mélanie – 14 ans – et Maximin – 11 ans – dans la combe de La Salette, le soir du samedi 19 septembre 1846. L’apparition fut rapidement reconnue par l’évêque de Grenoble, mais les décennies qui suivirent furent le théâtre d’une large controverse au sujet des deux parties du message transmis aux deux bergers : celle destinée à tous, qui commençait ainsi, et les « secrets » confiés séparément aux voyants.
Le commentaire du cardinal Ratzinger
Pour y voir plus clair, il faut opérer un détour par les apparitions de Fatima, qui se sont également accompagnées de secrets. En l’an 2000, Jean-Paul II fit accompagner la publication du troisième secret de Fatima d’un important commentaire théologique, notamment dû au cardinal Ratzinger. On y trouve d’importants rappels, appuyés sur le catéchisme, la Tradition de l’Église et le Magistère. Appuyé notamment sur un chapitre de saint Jean de la Croix dans La Montée du Carmel et sur le travail d’un grand théologien et pape du XVIIe siècle, le futur Benoît XVI distinguait soigneusement deux révélations. D’abord, la Révélation publique unique, achevée avec le Christ et le Nouveau Testament, à laquelle les catholiques doivent un assentiment de foi théologale – fondé sur la certitude de l’inspiration de l’Écriture sainte et de l’assistance divine infaillible au Magistère de l’Église.
Ensuite, les révélations privées, dont le rôle n’est pas de compléter ce qui manquerait à la Révélation publique – il n’y manque rien – mais d’aider à la vivre plus pleinement aux différentes époques. Cette dernière peut être une aide pour croire, mais on ne lui doit pas le même assentiment de foi théologale qu’aux vérités dogmatiques : il s’agit plutôt d’une estimation humaine, conformément aux règles de prudence. Certains critères ont ainsi été ébauchés par la tradition de l’Église, que l’on retrouve dans le récent document publié par Rome au sujet du discernement des phénomènes surnaturels : le message n’est en rien contraire à la foi et aux bonnes mœurs, la santé de corps et d’esprit de ceux qui en sont les intermédiaires, leur moralité. Cette évaluation conduit ensuite l’Église à permettre la dévotion autour d’un sanctuaire et d’une apparition, en donnant son nihil obstat, « rien ne s’oppose », souvent assimilé à une « reconnaissance » du phénomène, mais qui n’en canonise pas le message et n’en fait pas une parole d’Évangile. L’Écriture et la Tradition, transmises par le Magistère, demeurent les seules règles de la foi.
Manifestations intérieures
Le cardinal Ratzinger mentionne encore un point important : ces apparitions sont souvent des manifestations intérieures, à mi-chemin entre la vision mystique purement spirituelle et le miracle extérieur, visible par tous. Ainsi le message qui peut y être transmis nous parvient par la médiation des « sens internes » du voyant, parmi lesquels figurent notamment la mémoire et l’imagination. Il n’est donc pas étonnant que les propos qui sont rapportés de Notre-Seigneur ou de la Vierge Marie soient marqués par leur contexte historique et humain, de la même manière qu’ils sont exprimés dans leur langue. Ils demandent donc – à l’instar des textes du Nouveau et de l’Ancien Testament – une vraie interprétation dont l’authenticité ne peut être garantie que par le Magistère de l’Église.
Dès lors, nanti de ces précautions, comment comprendre les paroles – au premier abord si dures – de la Dame qui apparut, pleurant, dans la combe de La Salette ? On retrouve dans les accents de l’apparition, tels que rapportés par les voyants, ceux de certains prophètes de l’Ancien Testament : « Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée à laisser aller la main de mon fils. » Les reproches et les demandes se précisent ensuite autour du respect des commandements de Dieu – notamment la sanctification du dimanche – et de l’Église, dont le non-respect fait encourir diverses calamités temporelles – mauvaises récoltes, maladie de la pomme de terre, guerres… Comme chez Isaïe ou Jérémie, la force des mots n’est pas un signe de violence mais d’amour : même ce qui semble être une menace témoigne en réalité des excès de la miséricorde divine, qui ne peut supporter de voir les hommes s’éloigner de son bienveillant abri.
Le privilège de la liberté
La véhémence des appels de la Dame rappelle que Dieu nous a créés avec le privilège de la liberté : nous sommes des personnes responsables de nos actes devant le Créateur, qui ne veut donc pas nous contraindre, mais ne se désintéresse pas pour autant de notre salut. Alors il nous appelle, d’abord doucement puis avec plus de force, à suivre ses voies. Au bout du compte il nous traitera comme des personnes : sanctionnant notre bonne ou mauvaise conduite, librement choisie, au moment de la mort et dans l’éternité bien sûr, mais parfois aussi dès cette vie, à travers certains événements que sa Providence donne ou permet. Ce message qui semble aujourd’hui si peu audible, est celui de toute l’Écriture – des prophètes jusqu’aux Actes des Apôtres, avec Ananie et Saphire dans les Actes des apôtres – et de la théologie classique du gouvernement divin, auquel rien ne peut échapper.
Un rappel de la gravité du péché
Mais pourquoi attribuer ces avertissements à Marie ? Saint Jean-Paul II rappelait en 1996 que le message de La Salette est un message d’espérance, car l’appel à la pénitence manifeste que Dieu nous donne encore et toujours cette chance de revenir vers lui. Si c’est la Vierge Mère qui rappelle, à La Salette, la gravité du péché, c’est aussi pour montrer qu’elle n’est en rien étrangère, ni à notre souffrance et notre combat, ni à notre rédemption, obtenue par Jésus au prix de son sang. Son message – loin de rabaisser l’humanité en la réduisant à son péché – nous conduit à contempler comment l’une d’entre nous fut appelée à participer de si près au sacrifice qui nous sauve qu’elle puisse être appelée par certains « corédemptrice ».
Unplanned : la force de l’entrisme culturel pro-vie aux États-Unis
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Introduction
Le 25 février 2024, à 13h15, l’émission catholique « En quête d’esprit » sur la chaîne CNews affiche un visuel présentant « Les causes de la mortalité dans le monde » : 1) L’avortement : 73 millions par an dans le monde 2) Le cancer : 10 millions de décès 3) Le tabac : 3,2 millions de décès, citant des chiffres de l’agence Worldometer . Le lendemain, après une polémique médiatique et politique d’ampleur, Laurence Ferrari présente des excuses au nom de la chaîne : « La chaîne CNews présente ses excuses à ses téléspectateurs pour cette erreur (sic) qui n’aurait pas dû se produire. » L’erreur en question est d’appeler l’avortement une « cause de mortalité. » Dans un tweet de signalement adressé à l’Arcom, le collectif Sleeping Giants France, qui se définit comme un « collectif citoyen de lutte contre le financement du discours de haine », écrit : « IVG présentée comme un décès contrairement à l’avis scientifique, à la loi française et européenne (sic). » Devant une telle doxa, la chaîne CNews a évidemment dû céder pour préserver sa fréquence, jusqu’à s’excuser platement devant les commissions sénatoriales les semaines suivantes.
Face à cette hydre meurtrière qu’est la doxa pro-avortement, aujourd’hui réputée intouchable depuis sa constitutionnalisation en France, il est plus que jamais nécessaire pour les catholiques et les français de bonne volonté de ne pas céder et de continuer le combat. Et pour une fois, nous pouvons, nous devons nous inspirer de l’entrisme culturel pro-vie des américains, face à la tiédeur du catholicisme français sur ce sujet.
I- L’omniprésence de la question de l’avortement aux États-Unis
Malgré les législations meurtrières que les États-Unis, comme la France, ont connu, les américains n’ont jamais cessé le combat pro-vie. Je crois que c’est la première étape de leur victoire législative : le droit constitutionnel à l’avortement, garanti par l’arrêt Roe v. Wade de 1973, a été renversé (overturned) cinquante ans après son introduction, le 24 juin 2022 (Dobbs v. Jackson Women’s Health Organization), laissant aux états la liberté de légiférer comme ils le souhaitent sur la question. Pendant ces cinquante années, malgré l’apparente victoire légale des pro-choix en 1973, le camp pro-vie n’a jamais cessé son combat obstiné. Roe v. Wade n’a pas annihilé la présence du camp pro-vie dans la vie américaine, comme la loi Veil l’a fait en France. Des dizaines d’organisations pro-vie émergent après 1973 aux États-Unis et continuent d’émerger pour combattre l’avortement. James T. McHugh déclare en 1973 que « la seule raison pour laquelle nous avons un mouvement pro-vie dans ce pays est grâce aux catholiques et à l’Église catholique. » Les premières réactions à la décision de la Cour Suprême viennent en effet de la Conférence des Évêques des États-Unis. En 1973, McHugh devient le président exécutif du National Right to Life Committee, créé en réponse à l’arrêt de la Cour Suprême légalisant l’avortement. Le comité décide de prendre ses distances avec la Conférence des Évêques, afin d’attirer plus de protestants. En 1986, Randall Terry crée l’organisation Operation Rescue. Leur désobéissance civile leur vaut des dizaines de milliers d’interpellations, de condamnations et d’amendes entre 1987 et 1994, ce qui leur donne évidemment une puissance médiatique inégalée.
Malgré une corrélation certaine entre le mouvement pro-vie et les partis politiques ou les groupes religieux, des exceptions existent, et ont une importance considérable. Ainsi, il existe des associations qui sembleraient impensables en France, comme la Pro-Life Alliance of Gays and Lesbians (PLAGAL, anciennement Gays Against Abortion), fondée en 1990. De plus, si les démocrates soutiennent une ligne pro-choix de plus en plus féroce, il existe l’organisation Democrats for Life of America (DFLA), fondée en 1999 pour coordonner le combat des démocrates pro-vie. Dépasser ainsi les clivages politiques et religieux demande un courage certain, et peut mener à un violent ostracisme : la présence de PLAGAL sur la Gay Pride de 1995 a mené à des heurts ; des membres de DFLA se sont vus discriminés des conventions démocrates. Malgré tout, la question de la vie est devenue un sujet-bannière récurrent, brandi à chaque campagne électorale dans un sens ou dans l’autre. Ainsi, le camp pro-vie a su garder son influence et son omniprésence dans le paysage médiatique, politique et culturel américain. La raison est simple : une pression religieuse et culturelle pro-vie continue sur tous les aspects de la société américaine.
II- L’entrisme culturel pro-vie
Cette omniprésence culturelle pro-vie, déjà réelle avant 1973 par la seule proportion de chrétiens sur le sol américain, devient vraiment militante dans les années 1980. Comme le décrit le documentaire de la chaîne européenne Arte « Les évangéliques à la conquête du monde » : « Le nouveau cheval de bataille des évangéliques est emprunté aux catholiques : dénoncer la légalisation de l’avortement et défendre la famille traditionnelle. Des idéologues évangéliques vont produire un documentaire pour sensibiliser et mobiliser tous les chrétiens. Une cause commune qui va leur permettre de se constituer en un puissant lobby. » Francis Schaeffer théorise le programme de décadence morale de toute société (secular humanism) légalisant l’avortement, la menant ensuite à banaliser l’euthanasie et l’infanticide. Aujourd’hui, les « évolutions » sociétales lui donnent raison. Son fils, Frank Schaeffer réalise une série de films de propagande pro-vie à la fin des années 1970, dont « Whatever Happened to the Human Race ». Les images sont hautement symboliques (bébé pleurant dans une cage enfumée, poupées désarticulées jetées pêle-mêle sur les rives arides de la Mer Rouge, références à l’eugénisme et au « contrôle qualité » des fœtus etc.). Les films en appellent tant au bon sens qu’au pathos. À partir de Schaeffer, lui-même réactionnaire face à la loi de 1973, le combat pro-vie qui était un débat raisonné, devient émotionnel. Riches de leur expérience hollywoodienne de manipulation des foules, les américains vont produire jusqu’à aujourd’hui des dizaines d’œuvres pro-vie à la puissance émotionnelle inégalée. Ce n’est pourtant qu’une réponse à un camp pro-choix lui aussi de plus en plus dogmatique, où les mantras (« My body, my choice » et autres « droits fondamentaux ») deviennent de plus en plus majoritaires, agressifs et éhontés.
Le 29 mars 2019, un autre blockbuster renouvelle l’entrisme culturel pro-vie : Unplanned. Il s’agit d’une adaptation du best-seller autobiographique éponyme d’Abby Johnson, une directrice de Planning Familial qui se convertit à la cause pro-vie. L’homme d’affaire, et soutien de Donald Trump, Mike Lindell finance une partie du budget du film et apparaît en caméo final où il détruit un Planning Familial avec un bulldozer. Unplanned génère 21 millions de dollars, pour un budget de 6 millions. En France, le film provoque une polémique après sa courageuse diffusion par la chaîne C8 le 16 août 2021. La ministre déléguée à l’Égalité femmes-hommes (sic), Élisabeth Moreno, s’offusque dès le lendemain : « En acceptant de diffuser ce type de programme, C8 se rend solidaire des mouvements anti-choix et se rend coupable du délit d’entrave [à l’avortement] condamné dans notre pays. » Elle le qualifie « d’outil de propagande anti-avortement abject. »
La chanson éponyme du film Unplanned connaît elle aussi un certain succès. Le chanteur chrétien Matthew West compose cette chanson qui inonde alors la toile (la vidéo réalise 1,4M de vues sur YouTube) : « Oh, je ne crois pas aux accidents / Les miracles ne peuvent pas être le fruit du hasard / Tant que mon Dieu tient le monde dans ses mains / Je sais qu’il ne peut rien y avoir d’imprévu. […] Toutes les vies méritent d’avoir une voix / Tous les enfants méritent d’avoir une chance / Tu es tellement plus qu’un simple choix / Il n’y a rien d’imprévu. » En 2016, Matthew West avait déjà composé une chanson pro-vie, « Untold », du point de vue du bébé à naître : « Et le docteur dit que je suis optionnel / Une erreur que tu peux faire disparaître / Je n’ai peut-être pas de voix, mais je suis plus qu’un simple choix / Je suis aussi réel que les battements du cœur que tu entends / Donc ne referme pas encore le livre sur moi / J’ai encore du chemin à faire / Des pages blanches à remplir et le meilleur reste à venir / Je suis une histoire à écrire […] J’ai des doigts et des orteils, et le Ciel sait déjà le nom que tu vas me choisir, qui est déjà le mien / Je sais que tu as peur / Mais quand tu entendras mon premier cri / Quand tu regarderas dans mes yeux / Tu comprendras pourquoi / Tu m’as donné la vie. » De nombreux commentateurs de la vidéo sur YouTube témoignent de l’impact qu’a eu la chanson sur leur décision de garder leur enfant. L’impact de cet entrisme culturel est donc réel, tangible. C’est véritablement une question de vie ou de mort.
III- Quelles conséquences, quelles leçons ?
L’impact de cette omniprésence de la cause pro-vie dans le paysage sociétal américain est énorme. Le film Unplanned relate que la présence de militants pro-vie priant devant les Planning Familiaux ou les cliniques d’avortement dissuade une partie des femmes de pousser la porte. La réaction tonitruante de la ministre Élisabeth Moreno face à ce « délit d’entrave », commis par la seule diffusion d’un film à la télévision, devrait nous encourager à jouer avec les failles du système. Les occasions d’entrisme sont multiples : à la télévision (film diffusé sur C8, émission « En quête d’esprit sur CNews), dans nos cercles d’amis, dans nos engagements politiques et associatifs, dans notre vie de prière. Les américains, à force de jouer avec ce délit d’entrave, connaissent des victoires législatives et sociétales qui devraient encourager les chrétiens français à s’inspirer de leurs méthodes (prières et rassemblements devant les cliniques, entrisme culturel, harcèlement légal des Planning Familiaux, affirmation explicite du commencement de la vie à la conception etc.). En vérité, ce combat n’est pas vraiment optionnel pour un catholique. Dans le respect des charismes et des vocations individuelles, Benoît XVI nous avait déjà appelé à assumer la défense des principes non-négociables de l’Église catholique. Parmi elles, la protection de la vie.
Dans notre première partie, nous avons détaillé l’omniprésence de la question de la vie aux États-Unis. En France, le débat semble être clôt, la guerre perdue d’avance. Même la fameuse Marche Pour la Vie, qui se tient chaque mois de janvier, semble se concentrer sur d’autres sujets plus actuels, comme l’opposition à la GPA ou à l’euthanasie. Pourtant, si nous changeons d’objectif à chaque défaite législative, comment espérer revenir sur lesdites lois ? Si les américains s’étaient laissé divertir du combat anti-avortement par d’autres sujets sociétaux, peut-être tout aussi importants, comment auraient-ils pu renverser le Roe v. Wade ? Donc, quelles leçons retenir de nos frères américains ? Premièrement, leur constance et leur obstination dans le combat pro-vie. Aucun décret, aucune amende, aucune condamnation n’ont pu les faire changer d’objectif. Nous aussi devons garder ce débat, que le Bien Commun a gagné d’avance, ouvert. Nous devons préserver (ou remettre) la question de la vie au premier plan de la réflexion sociétale française. Deuxièmement, leur cohérence missionnaire. Nous savons que nos amis protestants américains aiment à sortir de leur zone de confort (Billy Graham qui convertit des pays entiers, comme la Corée, les jeunes influenceurs évangéliques comme Bryce Crawford, Charlie Kirk, Matt Walsh ou Nicholas Bowling qui se frottent à la contradiction et réalisent des millions de vues sur la toile etc.). La tiédeur du catholicisme français sur ces sujets devrait nous encourager à la combattre, parce que nous sommes l’Église, parce que nous devrions nous bousculer pour sauver la vie d’un seul bébé, parce que le Christ serait mort pour un seul pécheur, parce que « celui qui ramène un pécheur de la voie où il s’égare, sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés. »
Neuvaine à Sainte Monique pour la conversion de nos enfants
Nous vivons dans une époque complexe où la désespérance n’est jamais loin, surtout pour nos jeunes qui ont du mal à trouver leur place dans la société et à s’engager. Le danger est aussi qu’ils aient comme seule perspective leur réussite matérielle avant de penser à la qualité de leur vie spirituelle.
Sainte Monique fêtée le 27 août, a vécu au 4ème siècle et a connu elle aussi le souci d’une mère confrontée au mal-être de son enfant ainsi qu’à sa vie dissolue. Mais elle n’a jamais baissé les bras, implorant Dieu par ses pleurs et ses prières. Elle a obtenu la grâce de la conversion de son fils Augustin, qui est devenu le grand saint Augustin.
Prions sur Hozana une neuvaine pour la conversion de nos enfants !
Le Tréport : le calvaire détruit dans la nuit du 14 au 15 août
Une grande croix de pierre du XVIIe siècle a été détruite, dans la nuit du 14 au 15 août, dans la ville du Tréport, en Seine-Maritime.
La mairie a indiqué que les vandales sont activement recherchés et qu’une plainte a été déposée.
L’édifice qui trône au milieu de la place Charles de Gaulle, a été retrouvé scindé en deux, et sa partie supérieure s’est fracassée sur le trottoir.
« D’après des riverains, des bruits ont été entendus vers 4 h du matin et des personnes ont été aperçues tout près de ce monument, juste avant sa chute ».
La croix, qui avait déjà fait l’objet d’une rénovation en 2009, sera remise en état.