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La Traversaine : une réponse de la Vendée à Thomas Jolly !

De Marie-Victoire Velut sur Boulevard Voltaire :

Vous qui habitez la région ou qui êtes de passage en Vendée cet été, peut-être avez-vous croisé ce curieux convoi défiant l’époque moderne… En tête de colonne, une paisible jument guidée par le cocher tire une carriole sur laquelle trône la statue de Notre-Dame de France. Ne vous étonnez pas d’entendre les pèlerins parler d’une « calèche » pour évoquer cet étrange attelage, la mère du Christ ne saurait être bringuebalée comme un amas de paquets et de malles, voire un vulgaire tas de pommes de terre… Elle est une passagère de haut rang que rien ne doit rapprocher d’une marchandise ou, pire, d’un de ces condamnés à mort d’antan, exposé à la boue et aux injures et lentement traîné sur la charrette d’infamie…

Derrière la calèche, donc, avance au pas un charmant petit âne de Provence sur lequel grimpent à tour de rôle des enfants ravis et émerveillés. Et comme tout droit sorti d’un roman ou d’une pièce de Marcel Pagnol, aux côtés de l’animal, un jeune homme, béret sur le crâne et bretelles apparentes, pieds nus, le conduit, n’hésitant pas à lui prodiguer caresses et encouragements. S’ensuivent de nombreux pèlerins, de tous âges et de toutes conditions, chantant et priant le rosaire dans une atmosphère paisible et recueillie. Ils viennent de toute la France, mais plus spécifiquement de Vendée, et marchent d’un sanctuaire marial à l’autre. De belles bannières émergent de la colonne, plaçant celle-ci sous la protection de saints chers aux Vendéens comme saint Hilaire de Poitiers, évêque et docteur de l’Église, saint Philbert de Noirmoutier, grand fondateur d’abbayes dont les moines ont essaimé en Vendée, ou encore saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Deux autres bannières attirent le regard, on y voit le Sacré-Cœur de Jésus, enflammé et brillant, entouré d’une couronne d’épines et ensanglanté, ainsi que les cœurs unis de Jésus et de Marie, objets d’une dévotion si particulière en Vendée qu’ils en sont même devenus l’emblème.

Pourquoi donc alors, à l’heure où les vacances retentissent d’appels au farniente, tous ces pèlerins acceptent-ils de prendre du temps pour marcher et se recueillir, sur une ou plusieurs étapes d’un pèlerinage de plus de 600 kilomètres en plein cœur du bocage ? Si vous avez regardé la cérémonie d’ouverture des JO, la réponse tombe comme une évidence. N’avons-nous pas eu face à nous pendant plusieurs heures le terrible spectacle de l’idéologie et de la décadence dans lesquelles baigne notre société actuelle ? Quel douloureux uppercut que celui que nous avons reçu en pleine figure ! Mais en même temps si salvateur ! Remercions Thomas Jolly d’avoir fait dans sa direction artistique des choix clairs et percutants mettant en lumière les « valeurs » prônées par l’intelligentsia qui nous gouverne. Aucun mystère ne subsiste : l’idéologie délétère est du côté de ceux qui font d’un événement sportif l’occasion de déconstruire la culture, la patrie, la religion et la famille en rabaissant tous ceux qui y sont encore attachés.

Mais à cette canonnade meurtrière pulvérisant tout sur son passage dans des gerbes de feu et de sang pour nous laisser à terre, un goût de cendres sur les lèvres, il est possible de répondre. Et la voix de la Traversaine de Marie vaut la peine d’être entendue. Cette marche sur des chemins de traverse, emboîtant le pas de grands saints et martyrs, ce périple physique et spirituel vers les principaux lieux du Souvenir en Vendée, a plusieurs objectifs. Il nous aide d’abord à renouer avec notre Histoire, si malmenée aujourd’hui. Il honore, ensuite, le martyre des victimes de la Révolution. Il nous incite, enfin, à prier et œuvrer pour le redressement de la France. Quelle belle et forte expérience que ces moments de piété mais aussi de convivialité partagés avec les pèlerins durant les premiers jours ! Avec quelle émotion l’on redécouvre une Vendée que l’on croyait bien connaître au détour de quelques haies touffues, d’un sentier rocailleux, près d’un gué où serpente dans sa robe d’argent un ruisseau qui chante… Et tout à coup, sur un mont, un calvaire ou une chapelle de style néogothique se dresse dans son écrin verdoyant, véritable petit bijou, pour rappeler au monde le souvenir des guerres de Vendée et le perpétuer. Sur l’un des moulins qui se trouve non loin de cette chapelle, on peut trouver scellés le portrait et les propos d’un écrivain vendéen de talent, Jean Yole, qui devraient laisser songeurs les instigateurs de la cérémonie des JO. « C’est le rôle de chaque génération, peut-on lire, de recueillir ce que la tradition détient de sages leçons, d’énergies accordées, pour en ensemencer les réalités futures. »

Gageons que Thomas Jolly ferait mieux de venir faire un bout de chemin de la Traversaine pour voir de ses yeux ces lieux où les douze colonnes infernales de 1794 sont passées et mesurer la gravité des crimes qui ont été commis pendant la Révolution. Il comprendrait pourquoi le département fut brièvement renommé « Vengé » par la Convention entre 1793 et 1795, les Montagnards ayant juré de « supprimer » la Vendée… Alors, comme tous les pèlerins ayant accepté de marcher, vous aussi pouvez venir vous joindre à la nouvelle « colonne » de prière et de paix qui sillonne la Vendée cet été 2024, une colonne de lumière sous l’égide de Notre-Dame de France, qui vient apaiser et conjurer les excès de la Révolution mais aussi la décadence sociétale actuelle. La cérémonie des JO, qui vient de rouvrir béantes sous nos yeux les plaies de la Révolution, nous prodigue un seul enseignement : elle nous oblige à ne jamais cesser de les panser.

Crise au Venezuela

Une crise a éclaté après les élections présidentielles du 28 juillet au Venezuela. Analyse de Conflits :

Les élections de dimanche étaient censées être l’aboutissement d’un processus entamé en 2023 avec la création d’une table de négociation entre le gouvernement de Nicolás Maduro et les oppositions, visant à réduire la violence politique dans le pays. La médiation a d’abord été confiée au gouvernement norvégien, mais c’est l’administration du président américain Joe Biden, en octobre dernier, qui a permis la conclusion de l’accord de la Barbade. Washington a suspendu une grande partie des sanctions économiques imposées au Venezuela depuis 2016, lorsque Barack Obama avait déclaré que le gouvernement de Caracas constituait une « menace inhabituelle et extraordinaire » pour la sécurité des États-Unis, et a libéré l’ancien fonctionnaire vénézuélien Álex Nain Saab Moran, une figure clé des affaires économiques dans le gouvernement Maduro. En contrepartie, M. Maduro a libéré plusieurs membres de l’opposition et a accepté d’organiser des élections transparentes.

La détente entre l’administration Biden et le gouvernement Maduro avait déjà commencé en mai 2022, lorsque Washington avait délivré des permis  spéciaux pour exporter du pétrole brut vénézuélien à l’italien Eni et à l’espagnol Repsol, dans le but de contrer la baisse drastique des approvisionnements énergétiques européens causée par les sanctions contre le pétrole russe. Une décision accélérée par la guerre en Ukraine mais déjà dans l’air après le retour des démocrates à la Maison Blanche. La politique de « pression maximale » de l’ancien président Trump contre Caracas avait obtenu des effets contraires à ceux recherchés, notamment dans le secteur pétrolier. L’arrêt total des importations de brut vénézuélien à partir de 2019 avait conduit de nombreuses entreprises à recourir au marché illégal et Caracas à exiger des services d’entreprises à l’abri des sanctions américaines, comme les entreprises russes ou iraniennes, qui ont ainsi pu étendre leur présence en Amérique du Sud.

En octobre 2023, Washington et Caracas sont parvenus à un nouvel accord sur la réouverture des voies aériennes pour l’expulsion des migrants irréguliers vénézuéliens. Cela a permis les pourparlers à la Barbade et l’accord sur la tenue de nouvelles élections. Le pacte semble satisfaire tout le monde : le gouvernement Maduro a obtenu un assouplissement des sanctions sévères imposées par les États-Unis – qui ont effectivement étranglé l’économie vénézuélienne ces dernières années – tandis que M. Biden a ouvert une voie de dialogue avec l’un des principaux fournisseurs mondiaux de pétrole brut. De son côté, l’opposition vénézuélienne a reçu le soutien de Washington pour se présenter aux élections présidentielles de 2024, après plus de dix ans de boycott.

Du point de vue des antichavistes, les élections du 28 juillet représentaient une alternative à l’impasse dans laquelle ils étaient contraints de s’engager depuis de nombreuses années. Avec la mort d’Hugo Chávez et la victoire de Nicolás Maduro aux élections de 2013, l’opposition vénézuélienne a toujours préféré la voie de la mobilisation à celle, institutionnelle, du renversement du gouvernement en place. À partir de 2014, les principaux dirigeants de droite ont soutenu le plan La Salida : des manifestations quotidiennes, souvent extrêmement violentes, visant à éroder le consensus autour de Maduro et à précipiter sa chute. La répression étatique a non seulement mis en évidence l’intention du chavisme de rester au pouvoir, mais aussi l’unité entre le gouvernement, l’armée et les forces de police.

Lors des élections de 2018, l’opposition a refusé de présenter des candidats, dénonçant le manque de garanties pour la conduite d’un processus démocratique. Maduro l’a emporté confortablement. Mais cette manœuvre a permis à de nombreux gouvernements de ne pas reconnaître son mandat. Par ailleurs, les députés de l’Assemblée nationale, renouvelée deux ans plus tôt et composée en grande partie d’opposants, ont décidé de nommer Juan Guaidó, président du parlement, comme chef de gouvernement par intérim.

L’initiative a reçu un grand écho international, mais ce mandat était purement symbolique. Dépourvu de pouvoir réel sur le territoire vénézuélien et assiégé par des affaires de corruption dans son propre entourage, Guaidó a promu une insurrection armée d’un petit secteur de l’armée en mai 2019, qui a été immédiatement réprimée et a servi de prétexte au renforcement de la répression gouvernementale contre les oppositions. Un an plus tard, il y a eu l’opération Gedeon, une tentative de coup d’État menée par d’anciens officiers des forces spéciales américaines et maladroitement préparée par des politiciens et des hommes d’affaires vénézuéliens avec le soutien de certains responsables colombiens. Mais cette opération s’est également révélée être un échec total. Elle a permis une fois de plus à Maduro d’amplifier les liens entre l’opposition vénézuélienne subversive et les gouvernements de Washington et de Bogota.

Le chavisme ne s’est pas laissé éroder. Les soulèvements populaires, les coups d’État organisés de l’intérieur ou de l’extérieur et la mise en place d’un gouvernement parallèle n’ont pas suffi. Malgré les crises économiques et sociales répétées de la dernière décennie, le chavisme bénéficie toujours d’un soutien populaire non négligeable. Depuis son arrivée au pouvoir en 2013, Maduro a pratiquement dilapidé l’énorme croissance qu’a connue le Venezuela après l’arrivée au pouvoir d’Hugo Chávez. En 2012, le pays avait atteint le PIB le plus élevé de son histoire, mais au cours des huit années suivantes, il s’est effondré de 88 %. Cette crise est sans commune mesure avec les autres effondrements économiques de l’histoire récente, y compris celui de l’URSS après la chute du mur de Berlin et celui de l’Argentine en 2001.

Au cours des deux dernières années, le gouvernement Maduro a promulgué des réformes économiques drastiques qui ont changé le visage du Venezuela : le relâchement des contrôles sur la circulation des devises étrangères, l’ouverture aux importations, le paquet de mesures néolibérales visant à favoriser les petites et moyennes entreprises, et les investissements dans les ménages. Les magasins de Caracas sont passés d’une pénurie tragique en 2019 à une surabondance en 2024. Le gouvernement a également complété les maigres salaires des Vénézuéliens (environ 10 USD par mois chez les fonctionnaires) par des bons d’État. Et la timide réactivation économique s’est rapidement fait sentir dans la vie de tous les jours.

En bref, les élections ont servi à donner de l’oxygène au gouvernement. Cependant, de nouvelles controverses sont rapidement apparues concernant la mise en œuvre de l’accord de la Barbade. En avril de cette année, la Maison-Blanche a réintroduit certaines  sanctions contre le gaz et le pétrole vénézuéliens, après que la candidate de l’opposition, María Corina Machado, a été exclue des élections par le Conseil national électoral (CNE) – un organe composé de cinq membres, dont trois sont directement liés à Maduro. L’opposition, après de vifs débats internes et d’autres interdictions imposées par les pouvoirs de l’État, a concentré ses forces sur la candidature d’Edmundo González Urrutia, un ancien diplomate presque inconnu du grand public, rendu populaire grâce au soutien explicite de Corina Machado.

Selon tous les sondages publiés avant les élections, Urrutia bénéficiait d’un soutien nettement plus important que Maduro. On parlait d’un écart d’environ 30 points entre les deux. C’est en partie pour cette raison que les résultats officiels annoncés par le CNE dimanche soir ont été accueillis par de violentes manifestations de masse. Avec 80 % des registres dépouillés, l’autorité électorale a proclamé la victoire de Maduro avec 5,15 millions de voix, contre 4,45 millions pour Urrutia, une différence mineure par rapport au nombre de votes encore à analyser. La CNE n’a pas publié d’autres données, ni rendu publiques les listes électorales dans les délais légaux, se limitant à confirmer la victoire du président actuel. L’opposition, qui a recueilli environ 70 % des registres papier traités par les autorités électorales le jour de l’élection, à la fermeture des bureaux de vote, a rendu public tout le matériel, affirmant qu’en réalité, Urrutia a gagné avec plus de 67 % des voix.

Les experts du prestigieux Centre Carter, autorisés à observer le processus électoral, ont publié ces derniers jours un rapport lapidaire sur le résultat de dimanche :

« L’élection présidentielle de 2024 au Venezuela n’a pas respecté les normes internationales d’intégrité électorale et ne peut être considérée comme démocratique ».

Les répercussions continentales n’ont pas tardé à se faire sentir. L’Uruguay, l’Argentine, le Costa Rica, l’Équateur, le Panama, le Paraguay, le Pérou et la République dominicaine ont rejeté les résultats officiels dans une déclaration commune. La réponse du gouvernement Maduro a été l’expulsion des représentations diplomatiques de ces pays et le retrait de leurs ambassadeurs. La crise ouverte par la réélection de Maduro a mis en lumière les profondes contradictions des organisations d’intégration latino-américaines. La première à s’exprimer a été l’Organisation des États américains (OEA), qui regroupe tous les gouvernements du continent, du Canada à l’Argentine, à l’exception de Cuba, et qui est historiquement liée aux positions de l’Union européenne.

Dans un communiqué, le secrétaire général de l’AEO, Luis Almagro, a rejeté le résultat et prévu que même une éventuelle révision indépendante serait inacceptable, car l’ensemble du processus était vicié en raison de

« l’application par le régime vénézuélien d’un schéma répressif complété par des actions visant à fausser complètement le résultat des élections, le rendant ainsi accessible à la manipulation la plus aberrante ».

Cette position a toutefois suscité de vives critiques de la part de plusieurs États membres. Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a affirmé qu’avec ces mots, les OEA « ne font qu’aggraver le problème ». Lors de la réunion du conseil permanent de l’organisation, convoquée en urgence à son siège de Washington, l’abstention du Brésil et de la Colombie et l’absence du Mexique ont en effet empêché l’approbation d’une résolution demandant la publication immédiate de tout le matériel détenu par le CNE.

L’Argentine, le Pérou et le Costa Rica sont en tête du groupe des pays les plus hostiles au Venezuela de Maduro. Le président argentin Javier Milei a lancé plusieurs messages sur les médias sociaux, appelant même à l’intervention des forces armées pour destituer le gouvernement, tandis que Lima et San José ont décidé de rompre officiellement leurs relations avec Caracas. Parmi les principaux critiques des actions du gouvernement vénézuélien se trouve, de manière surprenante, le président du Chili, Gabriel Boric. Bien que le principal allié de son gouvernement, le parti communiste, se soit prononcé en faveur de M. Maduro, M. Boric a qualifié les résultats communiqués par la CN vénézuélienne de « peu crédibles » et a ouvertement remis en question la volonté démocratique du chavisme au pouvoir. Caracas a d’ailleurs immédiatement expulsé des représentants de la diplomatie chilienne après les déclarations du président.

Le résultat est un Venezuela divisé dans un continent divisé. Aucune instance internationale latino-américaine n’est parvenue à un consensus sur la position à adopter face à la crise. Ce vide devrait en fait être comblé naturellement par le Brésil. Lula da Silva, anciennement l’homme clé de l’intégration latino-américaine pendant la période 2003-2010, semble avoir du mal à obtenir un consensus dans le reste du continent. Cela s’explique en partie par le fait que le principal partenaire du Brésil dans la région, l’Argentine, est désormais clairement aligné contre Lula et la nouvelle « marée rose » latino-américaine. Pour des raisons purement idéologiques, Milei a même coupé tous les ponts formels et informels avec le Palacio do Planalto. Ainsi, les relations entre Buenos Aires et Brasilia sont gérées par des fonctionnaires de seconde zone.

En outre, Lula lui-même a concentré ses efforts internationaux sur la projection mondiale de l’influence brésilienne, négligeant souvent les affaires continentales. Le cas d’Haïti est un exemple clair de ce phénomène. En 2004, le Brésil de Lula, désireux de se tailler une place de choix dans la résolution des problèmes internationaux, s’était placé à la tête de la mission de stabilisation de l’ONU sur l’île, à laquelle participaient également d’autres gouvernements sud-américains tels que l’Uruguay et l’Argentine. Aujourd’hui, cependant, Brasilia reste les bras croisés alors que la nouvelle mission internationale en Haïti est gérée par des acteurs extrarégionaux tels que le Kenya et les États-Unis. Parallèlement, Lula prétend jouer un nouveau rôle de médiateur dans les crises mondiales en cours, comme dans le cas de l’Ukraine et de la Palestine.

Avec la crise au Venezuela, le Brésil ne peut toutefois pas se permettre de rester en retrait. En effet, le chavisme exerce toujours une forte influence sur la base militante de la gauche brésilienne au pouvoir et de ses alliés latino-américains. De plus, la crise provoque un véritable séisme interne au sein de la coalition : le vice-président brésilien, Geraldo Alckmin, et la ministre de l’Environnement, Marina Silva, ont déjà pris leurs distances avec la position officielle du président, qualifiant Caracas de dictature. D’autres ministres et fonctionnaires devraient leur emboîter le pas. Le Brésil et le Venezuela partagent également 2 200 kilomètres de frontière. Une frontière brûlante en raison de la diaspora vénézuélienne au sud et du conflit entre Caracas et le gouvernement du Guyana sur la souveraineté sur l’Esequibo, récemment ravivé par Maduro pour renforcer le consensus interne. La dégénérescence de la situation au Venezuela limiterait la force de Lula aux yeux du monde. Ce n’est pas un hasard si la première prise de position du gouvernement brésilien s’est faite par le biais d’un communiqué conjoint signé par Lula et Biden.

Dans l’état actuel des choses, la Maison-Blanche est incapable d’imposer ses propres conditions au Venezuela. Joe Biden arrive à la fin d’un mandat caractérisé par un dégel prudent à l’égard de Maduro, mais les doutes sur la continuité future de ses politiques appellent à plus de prudence. S’il adopte une position drastique contre la réélection de Maduro, Joe Biden pourrait compromettre à la fois sa campagne et une éventuelle présidence de Kamala Harris. Cette dernière a publié un commentaire sur Twitter/X peu après la fermeture des bureaux de vote au Venezuela, interprété par beaucoup comme un soutien temporaire à M. Maduro en fonction de l’évolution des événements.

L’autre acteur fortement impliqué dans la question vénézuélienne est Gustavo Petropremier président de gauche de l’histoire de la Colombie et artisan du dégel des relations entre les deux pays après des décennies d’antagonisme. Pour lui, la crise vénézuélienne est d’une extrême urgence. D’abord parce que la Colombie est le pays qui accueille le plus grand nombre de Vénézuéliens en Amérique latine. On estime que 6,5 millions de Vénézuéliens ont quitté le pays depuis 2018, et pas moins de 2,85 millions se trouvent en Colombie.

En outre, il existe également des considérations liées au processus de pacification du pays. Il s’agit d’un des piliers du programme politique du gouvernement Petro. Les deux principales guérillas colombiennes encore actives, l’Ejercito de Liberación Nacional et la Segunda Marquetalia (émanation des FARC après l’accord de paix de 2016), maintiennent sur le territoire vénézuélien des centres logistiques et de financement fondamentaux pour leurs opérations. L’isolement international du gouvernement vénézuélien entraîne généralement un relâchement des contrôles et des restrictions imposés aux groupes illégaux. Bogota a adopté une position très similaire à celle du Brésil, des États-Unis et du Mexique, en exigeant la publication détaillée des résultats de dimanche et le respect de l’ordre institutionnel. Il existe également une autre crainte qui découle des positions extrémistes exprimées dans le passé par ceux qui dirigent aujourd’hui l’opposition au Venezuela : ni le Brésil ni la Colombie ne veulent d’un autre gouvernement « à la Milei » à leur frontière, beaucoup plus proche de Bolsonaro et d’Uribe Vélez que Machado et Urrutia ne voudraient le faire croire.

Enfin, il y a les intérêts de certaines puissances extra-régionales qui suivent de près la situation. La Chine, la Russie et l’Iran ont reconnu la légitimité du résultat annoncé par la CNE, d’où la victoire de Maduro. Ce sont trois pays qui considèrent Caracas, La Havane et Managua comme un point d’appui précieux pour l’expansion de leur influence dans l’hémisphère occidental. Ce n’est pas un hasard si c’est précisément le Venezuela, Cuba et le Nicaragua qui ont été la destination du dernier voyage sur le continent de l’ancien président iranien Ebrahim Raisi, en juin 2023, et du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, en avril 2023. Aujourd’hui, des experts informatiques de Pékin et de Moscou ont été convoqués à Caracas pour réaliser une expertise sur le système électronique du CNE qui, selon les autorités vénézuéliennes, fait l’objet d’attaques de la part de l’opposition de droite. Ceci est dû, selon des sources officielles, au retard dans l’annonce du résultat final et dans la publication des relevés détaillés des votes.

JO de Melbourne : merci Alain Mimoun!

Christian Baeckeroot, ancien député, nous adresse cet article:

Un récent article de Valeurs actuelles sur les Jeux Olympiques de Melbourne m’a comblé car il m’a rajeuni de 68 ans quand j’étais en classes terminales et surtout parce qu’il rappelait l’exploit de Alain Mimoun, que nous avions célébré plusieurs fois dans nos « dégagements » de cette dernière année de lycée.

Pour sa première compétition officielle dans un marathon Alain Mimoun emporte la dernière épreuve des J.O. de Melbourne et apporte à la France sa 1ère   et seule médaille d’or en athlétisme.

Mais Alain Mimoun est aussi un modèle d’assimilation : à 18 ans, en 1939, il s’engage dans l’Armée française. Il fait partie de l’armée d’armistice dynamisée par le Général Weygand, puis par le Général Juin .A partir de novembre 1942, cette Armée d’AFN mobilise un demi-million d’hommes et  va s’illustrer, aux côtés des Alliés, dans les campagnes de Tunisie et d’Italie avant de débarquer sous le commandement du Général de Lattre en Provence, puis la Vallée du Rhône, le Rhin et le Danube .

Grièvement blessé au pied au Mont Cassin  en janvier 1944, il évite  l’amputation grâce aux médecins militaires français… et nous conservons notre futur champion olympique !

Avant cette victoire à Melbourne, il s’était converti au catholicisme, s’était marié avec une jeune Corrézienne et avait appris la veille de l’épreuve du marathon la naissance de leur fille Olympe.

Merci les Espagnols

Des chrétiens venus d’Espagne avec un bus floqué contre une scène de la cérémonie d’ouverture des JO ont été interpellés.

Sept personnes ont été placées en garde à vue lundi en fin de journée après avoir circulé dans les rues de Paris avec un car floqué de l’inscription « Stop Attacks on Christians » (arrêtez les attaques contre les chrétiens). Le tout accompagné des anneaux olympiques et d’une photo du tableau « Festivités », blasphématoire.

Ils ont été menottés, arrêtés et ont passé la nuit en cellule sans accès à l’eau. Leur avocat  dit qu’il n’y a pas d’accusation et que le procureur a ordonné à la gendarmerie d’arrêter les militants alors qu’il n’y a pas d’accusation.

Ils vont  maintenant porter plainte contre Macron, le procureur général et la gendarmerie. Les gouvernements woke deviennent de plus en plus totalitaires.

Mgr Wintzer muté à Sens

Le Pape nomme ce jour Mgr Pascal Wintzer, archevêque de Sens.

Agé de 65 ans, il était archevêque de Poitiers depuis 2012.

Médaille d’or…

Le quadruple champion olympique de natation Léon Marchand est très sollicité par les médias.

Léa Salamé voulait recevoir Léon Marchand sur France 2 dans son émission « Quels Jeux ! ». Sauf que le sportif n’a pas souhaité s’y rendre.

D’après les informations du Parisien, cette émission ne correspondrait pas à ses valeurs. Pourtant, la production a essayé de le convaincre en lui proposant d’enregistrer exceptionnellement en milieu d’après-midi au lieu de l’habituel direct nocturne.

Face à l’ARCOM – pseudo-tribunal rétroactif usant de doubles peines, il faut s’organiser

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

𝗔𝗥𝗖𝗢𝗠 …𝗲𝗻𝗰𝗼𝗿𝗲 𝗲𝘁 𝗲𝗻𝗰𝗼𝗿𝗲.

𝗖𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗮𝗺𝗶𝘀, 𝗰𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗹𝗲𝗰𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀, 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝘁𝗿𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝗲𝘇 𝗲𝗻 𝗳𝗶𝗻 𝗱𝗲 𝗰𝗲 𝗽𝗼𝘀𝘁 𝘂𝗻 𝗹𝗶𝗲𝗻 𝘃𝗲𝗿𝘀 l𝗲 𝗽𝗮𝗽𝗶𝗲𝗿 𝗾𝘂𝗲 𝗥𝗶𝗽𝗼𝘀𝘁𝗲 𝗟𝗮𝗶̈𝗾𝘂𝗲 𝗺𝗲 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝗹’𝗮𝗺𝗶𝘁𝗶𝗲́ 𝗱𝗲 𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗲𝗿.

On savait la justice lente, mais pas au point qu’une autorité comme l’ARCOM mît trois ans pour juger d’une chose. Ces messieurs, soumis aux affres du doute : “Comment faire pour savoir jusqu’où ne pas aller trop loin ?”, viennent de ‘mettre en garde’ Cnews après avoir observé comment fut traitée l’information durant le mois de mai 2021.

“Concrètement, elle [l’ARCOM] (saisi par RSF) a donc observé pendant un mois (celui de mai 2021), la diversité des intervenants présents sur CNews, la diversité des thématiques et des points de vue qui sont exprimés. Et a donc finalement jugé d’un déséquilibre sur cette chaîne à ce moment-là.” Source Libération le 31/07/2024
https://www.liberation.fr/economie/medias/manque-de-pluralisme-larcom-met-en-demeure-cnews-sur-la-base-de-nouveaux-criteres-20240731_PRMDNC3GY5FSDPFXSIZTY3MO6M/

On pourra rire un peu de ce délai …ou pas.

Si c’est là le plus extrême des faits observés sur Cnews depuis trois ans, il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Si à l’inverse l’autorité des médias compte visionner toutes les séquences de l’Heure des pros ou de Face à l’info, puis d’en décider les éventuelles sanctions …on leur souhaite bien du plaisir, tout en sachant qu’après la mise en garde, les sanctions sont la mise en demeure, puis sont l’amende ou l’action directe sur la programmation, les animateurs et invités …ou la chaîne elle-même.

On ne manquera pas de noter le rôle de délateur joué par ceux qui censément défendent la liberté de la presse …sauf en France quand elle leur déplaît. RSF, reporters sans frontière ou …rapporteurs sans frontières ? La question mérite d’être posée.

On ne manquera pas non plus et surtout de noter que ce jugement s’appuie sur les préconisations présentes de l’ARCOM pour juger de faits vieux de trois ans. Vous avez dit ‘rétroactivité de la loi’ ? Le «déséquilibre manifeste et durable» invoqué est en effet une notion nouvelle qui était absente du règlement Arcomiste en 2021.

Ainsi, en cet été 2024, voici l’exigence nouvelle de l’ARCOM : “Elle conduira l’Arcom à apprécier l’existence éventuelle d’un déséquilibre manifeste et durable dans l’expression des courants de pensée et d’opinion en s’appuyant sur un faisceau d’indices : la diversité des intervenants, des thématiques et des points de vue exprimés.” Source
www.arcom.fr/presse/larcom-adopte-une-deliberation-relative-au-respect-du-principe-de-pluralisme-des-courants-de-pensee-et-dopinion-dans-les-medias-audiovisuels

Elle appelle trois remarques :

1) Juriquement, le déséquilibre manifeste et durable n’est pas défini. Quelle est la balance dûment étalonnée ? Si l’on sait qu’un meurtre est un meurtre, un coup de couteau un coup de couteau, une gifle une gifle, le dictionnaire et l’académie n’ont pas défini le ‘déséquilibre manifeste et durable’. On devine bien que la jurisprudence se moquera du Robert et des hommes à l’habit vert. Mais il faudra à l’Arcom apprécier de toutes les nuances de la pensée des intervenants radiophoniques ou télévisuels. On entre ainsi dans le cerveau des gens et l’on n’hésitera pas à brimer la parole si celle-ci déplait. Big Brother surveille.

2) Les thématiques traitées devront elles-aussi être diversifiées. Sur ce coup, c’est plus que la liberté de penser qui est atteinte, c’est la liberté journalistique de rapporter ou de s’intéresser à tel ou tel fait, la liberté éditoriale. On tremblerait presque de rire pour l’avenir des chaînes comme W9 et sa série ‘Enquêtes d’action’, la série Crimes sur Chérie 25 et bien sûr ‘Les Gendarmes de l’autoroute’ qui outre son thème présente la grave faute d’être diffusée sur les médias du groupe Bolloré.

Variété des sujets, disions-nous : Pascal Praud devra-t-il se recycler et ajouter des séquences sur la cuisine et la mode ? Mme Kelly consacrer un quart de son émission aux People ? L’avenir le dira…

3) Diversité des intervenants : La nouvelle réglementation ne saurait s’appliquer qu’à l’intégralité des chaînes télévisées et des radios. TMC et TF1 n’ont qu’un moyen pour y parvenir : donner l’antenne un jour sur deux à Antoine de Caunes, l’autre à Cyrille Hanouna. Ça tombe bien, il se pourrait qu’il ait du temps libre.

Plus sérieusement, à l’instar de RSF …et de Riposte Catholique et l’AGRIF dans le domaine religieux, il importe que notre camp s’organise pour regarder les chaines et les ondes issues de la maison de la radio et celles du quai du Point du Jour à Boulogne.

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Poussons plus loin.

L’ARCOM sanctionne à tour de bras les excès de Cyrille Hanouna. Songeons aux trois millions et demi d’Euros d’amende pour ses insultes envers le député Louis Boyard, ce n’est pas rien. Mais s’il convient d’user d’un langage châtié, exempt de tout juron ou toute insulte dans les médias, il faut dès lors intetdire ou sanctionner LCP, la chaîne parlementaire qui diffuse en direct les questions au gouvernement. On trouvera un florilège de celles-ci sur le site ou la page Facebook de l’INA : https://www.facebook.com/Ina.fr/videos/623493175923543/?mibextid=rS40aB7S9Ucbxw6v

De même on doit rappeler que cette haute autorité sanctionne sans passer par la justice. Elle énonce des peines, elle autorise des chaînes selon son bon vouloir. On me répondra qu’elle a été créée pour ça. Trop facile, messieurs ! Trop facile de compter sur l’ARCOM pour se défendre quand on est insulté ! La 17ème chambre correctionnelle est là pour ça ! Sanctionner C8 et passer par la justice pour que l’auteur d’une insulte vienne à récipiscence …financière, cela ressemble fort à une double peine, non ?

Aussi : ne devrait-on pas attendre que celle-ci, la justice, se soit prononcée avant que de juger des “plaintes médiatiques” qui sont soumises à notre chère haute autorité ? Ne devrait-on pas se saisir directement d’un dossier sans attendre que les petits rapporteurs de RSF jouent de la délation ? Nous leur proposerions bien volontiers et pour seul exemple de comptabiliser les plaintes que déposent les syndicats de policiers contre d’autres syndicalistes, des hommes du monde politique ou des médias, et de réfléchir au traitement dont ils sont victimes. Qui prétendrait que France-Inter ou Quotidien pratiquent ‘l’équilibre manifeste et durable’ en la matière ? L’équilibre des courants de pensée disait-on… Quelle blague.

Last, but not least : quid de ces courants de pensée ? Vaste sujet là encore… Un homme est-il un de l’espèce humaine avec les attributs du sujet qu’il n’est besoin de préciser ou un mélange testostéroné issu de l’espèce féminine à la naissance ? Le sketch drag-queené d’une récente cérémonie d’ouverture nous autorise la question. Courants de pensée, disions-nous …Doit-on …ou même peut-on simplement, inviter des représentants de chaque religion pour y répondre et commenter un tel spectacle en direct ou après coup ?

***

Chers politiques, philosophes et sociologues, chers journalistes, nous attendons que vous défendiez notre liberté de penser, de parler, d’enseigner, d’écrire …et de nous révolter si nécessaire. Tout cela est trop ancré dans l’esprit des Gaulois pour être soumis à la régulation d’une ARCOM, quelle qu’elle fût. Les coups de massue financière donnés à la liberté de la presse, suivis de la guillotine de l’nterdiction d’antenne, donnés par un pseudo tribunal au nom abusivement revendiqué d’un équilibre moral des courant de pensée nous sont insupportables.

Bertrand du Boullay

𝗵𝘁𝘁𝗽𝘀://𝗿𝗶𝗽𝗼𝘀𝘁𝗲𝗹𝗮𝗶𝗾𝘂𝗲.𝗰𝗼𝗺/𝗳𝗮𝗰𝗲-𝗮-𝗹𝗮𝗿𝗰𝗼𝗺-𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲-𝗰𝗮𝗺𝗽-𝗱𝗼𝗶𝘁-𝘀𝗼𝗿𝗴𝗮𝗻𝗶𝘀𝗲𝗿.𝗵𝘁𝗺𝗹

Comment déboulonner le dogme de l’antiracisme ?

C’est ce à quoi s’emploie Pierre de Meuse, Docteur en Droit et collaborateur régulier à la revue des français de l’étranger, puis à Identité et à la Nouvelle Revue d’ Histoire, dans son nouvel ouvrage Le dogme de l’antiracisme : origines, développement et conséquences. Dans notre société dite permissive, si l’on en croit le discours généralisé de « défense des valeurs » qui vante la tolérance, il ne devrait pas exister d’opinion qu’il soit interdit de manifester. Or on constate au contraire un durcissement de la répression contre la libre expression de propos contraires à l’idéologie qui sous-tend les sociétés occidentales, baptisés ces derniers temps « discours de haine », aux tout premiers rangs desquels la justification d’« idées racistes ». Cette évolution ne date pas d’hier, elle a commencé à la fin de la deuxième guerre mondiale, et s’est développée dans le courant des années 1970 en accumulant les sanctions et les peines contre les contrevenants. Nous sommes devant une création de l’esprit occidental, avec toutes les influences qu’il a pu recevoir au cours de son histoire ; Il n’est donc pas étonnant qu’un corpus d’idées se soit constitué avec ses tendances, ses permanences, ses postulats et ses avatars successifs. C’est à ces éléments constitutifs et à ses conséquences qu’est consacré cet ouvrage. Il apparaît que ces développements ont eu et auront encore de lourdes conséquences sur les comportements des peuples européens et américains du nord. Il convient donc de faire une critique objective mais prudente, car ce sujet est au coeur de problèmes existentiels pour nos vieilles civilisations.

Parmi les conséquences de l’antiracisme, l’auteur évoque le wokisme, qui n’est pas une si mauvaise nouvelle :

malgré son caractère odieux et iconoclaste, et de par son parti pris et sa violence mêmes, cet avatar de l’antiracisme qu’est le woke apporte sa pierre à sa propre critique. D’une part, il desserre le tabou sur les races, d’autre part, il suscite souvent l’indignation chez des esprits qui s’étaient pourtant soumis docilement au dogme antiraciste. Sur ce sujet, la stratégie des partisans de l’indifférenciation misait sur le silence et la chape de plomb, en évitant systématiquement tout débat. L’irruption de cette surenchère paradoxale ouvre une brèche dans ce bunker de la pensée ; il convient de ne pas déserter cet espace de contradiction et de l’élargir si possible.

Témoignage d’une mère sur l’avortement

 

Émeutes anti-migrants au Royaume-Uni

Analyse de Conflits sur les émeutes au Royaume-Uni où un adolescent d’origine rwandaise a assassiné trois jeunes filles dans la ville de Southport. Depuis lors, les émeutes anti-migrants ne cessent de s’amplifier, plongeant le Royaume dans une tension qui menace sa cohésion :

A Southport, le 31 juillet, un adolescent de 17 ans, issu du Rwanda, a assassiné trois jeunes filles dans un studio de danse. Huit autres ont été lourdement blessées.

Après le crime, des habitants inquiets ont organisé une veillée qui s’est transformée en émeutes. Des centaines de personnes se sont rassemblées près de la mosquée locale, attaquant sa façade. L’organisation d’extrême droite EDL (English Defense League) a été accusée d’avoir incité au chaos.

La police est arrivée pour stabiliser la situation, mais 50 agents des forces de l’ordre ont été blessés et un autre fourgon de police a également été touché.

Depuis le 31 juillet, les émeutes ne cessent de se développer, à Southport mais aussi ailleurs en Angleterre. Un groupe de citoyens s’est même rassemblé devant la résidence du Premier ministre pour réclamer des changements dans la politique migratoire. Au cours des rassemblements, au moins 100 personnes ont été arrêtées.

Plusieurs jours durant, les autorités britanniques n’ont pas révélé le nom du criminel afin de ne pas provoquer une augmentation des tensions sociales, mais les responsables ont assuré qu’il ne s’agissait pas d’un migrant. Le nom du criminel a finalement été rendu public par les autorités.

Il s’est avéré qu’il s’agissait d’Axel Rudakubana, né à Cardiff mais dont les parents sont originaires du Rwanda.

Pendant les deux jours de manifestations, les gens ont exigé une réponse du gouvernement aux événements, et les autorités ont réagi. Avant-hier, le Premier ministre Keir Starmer a fait une déclaration officielle et a annoncé la création d’une unité de police spéciale chargée de lutter contre les troubles de masse.

Manifestations à Liverpool

La police des transports britannique a reçu l’ordre d’avertir les forces de l’ordre en cas d’augmentation des ventes de billets de train, qui pourraient être utilisés pour se rendre sur les lieux de l’agitation.

Bien sûr, les citoyens qui réclament de l’attention sur le problème attendaient d’autres solutions, mais le gouvernement a utilisé la situation à son avantage.

L’acuité de la situation est également renforcée par le fait que ces mesures ont été prises précisément après les troubles provoqués par le mécontentement suscité par l’afflux de migrants, alors que des événements similaires survenus de l’autre côté des « barricades » n’ont pas entraîné une telle réaction.

Affrontement entre Anglais et musulmans

Les tensions sociales sont de plus en plus fortes au Royaume-Uni. Rien ne semble pouvoir mettre un terme à ces affrontements sporadiques qui parcourent tout le pays. Le nouveau Premier ministre Keir Starmer ne va pas connaitre d’état de grâce.

Billings et Lévitique 12 : ethos d’une paternité et maternité responsables (3/3)

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

7. Une pensée généalogique : SOPK et épigénétique

Epigénétique et transmission transgénérationnelle

Dans son article Génétique et transmission transgénérationnelle (Cahiers de psychologie clinique 2014/2 (n° 43)), Nelle Lambert rappelle que les périodes périconceptionnelle et de développement prénatal sont particulièrement sensibles aux perturbations épigénétiques et que l’environnement peut avoir différents effets sur le placenta et l’embryon. Le développement précoce constitue également une période sensible durant laquelle l’expérience (stress, PTSD, dépression, perturbations alimentaires ou hormonales) semble avoir des effets épigénétiques conséquents à long terme. Il faut cependant noter que les modifications épigénétiques observées pourraient en partie être réversibles. Il y a donc une programmation épigénétique maternelle transmise de manière transgénérationnelle, et de possibles modifications épigénétiques par effets transgénérationnels.

Dans une étude publiée en 2021, Transmission du SOPK de mère en fille : l’épigénétique en cause , les chercheurs Paolo Giacobini (Inserm) et Anne-Laurence Boutillier (CNRS) ont mis en évidence le rôle de l’épigénétique dans le mécanisme de transmission du SOPK de mères à filles. Ces travaux sont particulièrement prometteurs dans les perspectives de guérison qu’ils ouvrent.

Même s’il s’agit dans le cas précis d’une expérience menée sur des souris : « Les chercheurs ont ensuite traité les femelles de la troisième génération de souris avec un produit capable d’ajouter des groupes méthyles sur l’ADN : une disparition des traits associés au SOPK a été obtenue, ainsi que la restauration de l’expression normale de plusieurs gènes impliqués dans la reproduction, l’inflammation, et le métabolisme. »

Exode 34:7 L’Eternel qui ne tient point le coupable pour innocent ; qui punit l’iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants, jusqu’à la troisième et à la quatrième génération.

Dans un contexte d’explosion de l’utilisation de la contraception chimique depuis maintenant deux générations de femmes, doit-on s’étonner de cette forte progression des SOPK que nous donnent à observer certains tableaux Billings ?

Il y aurait là une piste de travail à explorer pour la science et les femmes qui se questionnent sur ce mal. La Bible et sa pensée souvent généalogique ne nous donne-t-elle pas ici une clef de travail ?
https://www.cairn.info/revue-cahiers-de-psychologie-clinique-2014-2-page-11.htm#no4

Transmission du SOPK de mère en fille : l’épigénétique en cause

8. La gratuité de Billings

Psaume 1:1-2. Heureux l’homme qui prend son plaisir dans la loi de l’Éternel et la médite jour et nuit.

Il nous faut réfléchir au cadre d’apprentissage de la méthode Billings comme outil pastoral d’aide aux couples. L’évolution récente de certains groupes de praticiens Billings qui ont voulu associer un trade mark à la méthode et rendre les formations payantes est un non-sens.

Depuis sa genèse, cette méthode s’est toujours enseignée gratuitement dans le cadre du témoignage d’un couple pratiquant à un couple apprenant. Cette pédagogie associe formation et témoignage et articule ainsi la théorie de la méthode à la sagesse de sa pratique. Rendre payante cette formation avec un trade mark, c’est laisser penser que la seule connaissance théorique suffit et c’est contrôler la diffusion de ce corpus anthropologique gratuit par un groupe qui se donne un pouvoir en voulant communiquer une exclusivité de savoir et de transmission.

En décidant de poser un trade mark à cette méthode libre et gratuite depuis sa date de reconnaissance par l’OMS en 1971, ce groupe de praticiens manifeste une volonté de prise de contrôle d’un outil qui ne lui appartient pas, ni dans son élaboration, ni dans sa diffusion jusqu’ici.

Par ailleurs, l’unité des praticiens de la méthode ne se fait pas sur la validation d’une formation théorique, mais plus profondément sur une unité de valeurs, à savoir Humanae vitae pour les catholiques, et la sagesse séculaire de la tradition chrétienne explorant la pensée biblique chez les protestants et qui a pendant dix-neuf siècles condamné les pratiques anticonceptionnelles – position parfaitement résumée par le grand livre de John Thomas Noonan, Contraception et mariage. Evolution ou contradiction dans la pensée chrétienne ?

Bien sûr cette gratuité n’exclut pas un travail important de formation, d’études approfondies et d’échanges permanents entre moniteurs, scientifiques, médecins, philosophes et théologiens. La difficulté de ces situations de couples tient à la complexité du vivant, à sa nature multidimensionnelle. Dans Matthieu 19, Jésus nous invite à considérer les Origines et la situation du premier couple en Genèse 2 et 3. La signification du corps sexué exprimée dans le cycle féminin et les lois de la fertilité du couple doivent rester un objet d’étude dans le cadre de pensée de la Création, de la Chute et de la Rédemption. La sagesse des couples moniteurs Billings consiste à maintenir un questionnement permanent des règles de la méthode face aux situations concrètes des couples rencontrés. Cette réflexion ne peut pas se satisfaire d’une formation payante validée par un examen. La méthode Billings est particulièrement intéressante parce qu’elle place le couple formateur ou apprenant au cœur d’un combat métaphysique, celui de la reconnaissance d’un cadre créationnel qui appelle l’obéissance de notre conscience qui reconnait les lois fines du vivant et s’y soumet.

La déconstruction de cette métaphysique biblique est au cœur des enjeux de sanctification des couples et de leur sexualité, couples soumis à une intense propagande contraceptive et procréative et sa vision médicamenteuse réductionniste de la complexité du vivant. Les travaux du théologien et penseur chrétien Jean-Marc Berthoud sont à ce jour les travaux les plus aboutis sur l’histoire de cette déconstruction de la métaphysique chrétienne amorcée lors de la révolution nominaliste dès le XIVème siècle. Le désintérêt de certains milieux chrétiens, en particulier protestants charismatiques, pour ces enjeux éthiques de sexualité conjugale s’explique par l’incompréhension de l’articulation de l’Evangile avec la Loi, de l’Evangile avec une éthique fondée sur une métaphysique et non selon une intuition mystique. Cette mystique subjective est le terreau d’une mentalité contraceptive profondément enracinée. Elle se révèle par là-même radicalement antichrétienne.

Compte-rendu présentant ce livre important rédigé par Jean-Louis Flandrin (Annales de Démographie Historique, Année 1970, pp. 337-359) :
https://www.persee.fr/doc/adh_0066-2062_1970_num_1969_1_1055
Histoire alliancielle de l’Église dans le monde (Jean-Marc Berthoud), en 5 tomes.

Conclusion

On ne peut que souhaiter – à l’heure où certains veulent privatiser la méthode Billings dans une logique sectaire et financière – que les milieux chrétiens au sens large se réapproprient cette méthode qui est un art de vivre manifestant la sagesse chrétienne, l’expression pratique et concrète de l’immuable loi de Dieu dans la sexualité vécue du couple.

L’homme invisible

Dans une décision du 25 juillet, le tribunal fédéral suisse a rejeté le recours du père d’un fœtus avorté. Il estime qu’il n’est pas titulaire « du bien juridiquement protégé qui est la vie humaine pendant la grossesse », et qu’il n’a pas non plus la qualité de « proche de la victime », puisque le fœtus a une « vie en devenir » mais n’a pas lui-même la qualité de victime.

En 2022, le père de l’enfant à naître avait notamment dénoncé son ex-compagne pour un avortement illégal. Bien qu’elle ait eu recours à l’avortement après un peu plus de quatre mois de grossesse, malgré la limite de 12 semaines, la procédure a été classée par le Ministère public du canton de Fribourg qui rappelle qu’il est possible d’avorter en cas de danger grave pour l’intégrité physique ou la santé mentale de la mère.

Malgré cette décision, le père estimait qu’il était lui-même « victime » de l’avortement, et qu’il pouvait effectuer un recours contre ce classement. Le tribunal fédéral lui a donné tort, estimant que « si cette vie en devenir s’éteint in utero du fait d’une interruption de grossesse, elle n’a jamais acquis une telle personnalité » de telle sorte que « la vie en devenir n’est par conséquent pas non plus une victime au sens juridique du terme ».

Source : Gènéthique

Profanation d’une église dans le diocèse de Bordeaux

Le diocèse de Bordeaux communique après la découverte ce dimanche 4 août que l’église Saint Pierre de Lège-bourg, à Lège-Cap-Ferret en Gironde a été fracturée, le tabernacle brisé, des objets jetés à terre. D’après la presse locale des traces ADN ont été trouvées, mais pas de tags ni d’inscription.

“L’Archevêque de Bordeaux et le curé de la paroisse du Cap-Ferret-Sud-Médoc sont particulièrement peinés et choqués par cet acte de malveillance.

La communauté paroissiale tient à remercier Monsieur le Maire et ses équipes ainsi que les forces de l’ordre qui sont intervenus dès la découverte de cette profanation”.

Deux athlètes forfaits après leur baignade dans la Seine

Neuvaine à Notre-Dame de Grâces pour l’Assomption

Marie est venue à Cotignac tenant dans ses bras son Fils, Jésus-Christ, l’auteur de la Grâce. Elle s’est présentée sous le vocable de Notre-Dame de Grâces et a demandé qu’on bâtisse une église à Cotignac et “qu’on y vienne en procession recevoir les dons qu’elle veut y répandre”. Alors, pour l’Assomption, Hozana, et le sanctuaire de Cotignac nous invitent à prendre 9 jours pour nous disposer à recevoir pleinement les dons que la Sainte Vierge veut répandre dans notre cœur en priant cette neuvaine du 7 au 15 août !

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Lisez de la littérature

C’est le conseil du pape François formulé dans une lettre publiée le 17 juillet. En voici le début :

1 J’avais initialement écrit un titre se référant à la formation sacerdotale, mais j’ai ensuite pensé que, de la même manière, ces choses peuvent être dites à propos de la formation de tous les agents pastoraux, comme de n’importe quel chrétien. Je veux parler de l’importance de la lecture de romans et de poèmes dans le parcours de maturation personnelle.

2 Souvent, dans l’ennui des vacances, dans la chaleur et la solitude de certains quartiers déserts, trouver un bon livre à lire devient une oasis qui nous éloigne d’autres choix qui ne nous feraient pas du bien. Il y a aussi les moments de fatigue, de colère, de déception, d’échec, et lorsque nous ne parvenons pas, même dans la prière, à trouver la tranquillité de l’âme, un bon livre nous aide à traverser la tempête jusqu’à ce que nous retrouvions un peu de sérénité. Et peut-être cette lecture nous ouvre-t-elle de nouveaux espaces intérieurs qui nous aident à ne pas nous enfermer dans les idées obsessionnelles qui nous tiennent inexorablement. Avant que les médias, les réseaux sociaux, les téléphones portables et autres dispositifs deviennent omniprésents, cette expérience était fréquente, et ceux qui l’ont connue savent de quoi je parle. Il ne s’agit pas d’une chose dépassée.

3. Contrairement aux médias audiovisuels où le produit est plus complet et où la marge et le temps pour  “enrichir” le récit et l’interpréter sont généralement réduits, le lecteur est beaucoup plus actif dans la lecture d’un livre. Il réécrit en quelque sorte l’œuvre, l’amplifie avec son imagination, crée un monde, utilise ses capacités, sa mémoire, ses rêves, sa propre histoire pleine de drames et de symboles. Et ce qui en ressort est une œuvre bien différente de celle que l’auteur voulait écrire. Une œuvre littéraire est donc un texte vivant et toujours fécond, capable de parler à nouveau de multiples façons et de produire une synthèse originale avec chaque lecteur qu’elle rencontre. Dans la lecture, le lecteur s’enrichit de ce qu’il reçoit de l’auteur, mais cela lui permet en même temps de faire fleurir la richesse de sa propre personne, de sorte que chaque nouvelle œuvre qu’il lit renouvelle et élargit son univers personnel

4. Cela m’amène à apprécier très positivement le fait que, au moins dans certains séminaires, l’on dépasse l’obsession des écrans -et des fausses nouvelles empoisonnées, superficielles et violentes – pour consacrer du temps à la littérature, à des moments de lecture sereine et gratuite, et à parler de ces livres, nouveaux ou anciens, qui continuent de nous dire tant de choses. Mais, d’une manière générale, il faut constater avec regret que, dans la formation de ceux qui sont destinés au ministère ordonné, l’attention à la littérature ne trouve pas actuellement une place adéquate. Celle-ci est en fait souvent considérée comme une forme de divertissement, c’est-à-dire une expression mineure de la culture qui n’appartiendrait pas au chemin de préparation, et donc à l’expérience pastorale concrète, des futurs prêtres. À quelques exceptions près, l’attention portée à la littérature n’est pas considérée comme essentielle. Je voudrais affirmer que cette approche n’est pas bonne. Elle est à l’origine d’une forme grave d’appauvrissement intellectuel et spirituel des futurs prêtres qui sont ainsi privés d’un accès privilégié, par la littérature, au cœur de la culture humaine et plus précisément au cœur de l’être humain.

[…]

Ouverture des J-Woke : Les messages plus ou moins subtils de la scène à la BNF

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Eclipsées par l’outrageuse « Cène », les scènes tournées dans le Salon Ovale de la BNF méritent un minimum d’éclaircissement sur le message qu’elles véhiculent. Elles sont introduites par le tableau « liberté » avec la pauvre Reine Marie-Antoinette décapitée qui a déjà fait couler beaucoup d’encre, et les jets de sang symbolisés par les serpentins rouges. “Pas de liberté pour les ennemis de la liberté.”

Puis arrivent les danseurs au bout de leurs perches, fêtant certainement cette nouvelle « liberté » de faire n’importe quoi avec leur prochain. Pour que le message soit encore plus clair, des scènes filmées à la BNF sont intercalées : le tristement fameux trouple efféminé se montre mutuellement une série de neuf livres prétendument sur le thème de l‘amour, mais rivalisant en fait de débauche. En voici la liste.

– Romances sans paroles, recueil de poèmes de Verlaine et symbole de l’amour homosexuel entre Verlaine et Rimbaud.
– On ne badine pas avec l’amour, pièce de Musset mâtinée de libertinage et d’anticléricalisme chrétien
– Passion simple, roman d’Annie Ernaux contant l’amour interdit entre une femme et un homme marié russe
– Bel Ami, roman de Maupassant, aux glorieux thèmes de prostitution, adultère et libertinage au service de l’ascension sociale
– Sexe et mensonge, de la co-auteur de la cérémonie d’ouverture Leila Slimani qui fait ainsi la promotion aux frais du contribuable de son livre décrivant une vie sexuelle des femmes au Maroc : prostitution, relations hors mariage et homosexualité…
– Le diable au corps, roman de Radiguet : rien de moins qu’une relation pédophile adultérine entre une femme mariée et un mineur, le tout en l’absence du mari parti à la guerre
– Les liaisons dangereuses, roman épistolaire de Laclos entre libertinage, adultère, débauche, et sortie de couvent
– Les amants magnifiques, de Molière, contenant tous les plaisirs des « divertissements » de la vie à la cour
– Le triomphe de l’amour, comédie de Marivaux, concluant la série des livres avec l’histoire une femme travestie séduisant hommes et femme dont un frère et sa soeur.

Cette recension avait certainement pour but de mettre en valeur une des racines du délire wokiste de destruction de la famille et du couple : le libertinage des prétendues « Lumières ». Triste et unique image réductrice de la littérature française pourtant reconnue à juste titre dans le monde entier. S’il est vrai qu’en littérature le thème sentimental est souvent lié aux relations hors mariage, des références de meilleur aloi comme Cyrano ne manquent pas.

Rappelons enfin que cette propagande publique et mondiale de débauche est financée par nos très chers impôts, alors qu’en France l‘adultère est toujours une faute civile et la polygamie interdite. Pour combien de temps encore ?

“Je ne sais pas comment un catholique peut voter pour les démocrates”

Le président Donald Trump a critiqué la vice-présidente Kamala Harris et le parti démocrate pour leur animosité envers les catholiques.

“Comme tout le monde ici le comprend, l’idéologie de gauche radicale que soutient Kamala est vraiment militairement hostile aux Américains croyants”. “Et vous l’avez vu pendant la pandémie où les gens ne pouvaient pas se réunir, même quand ils le voulaient, avec de grands espaces à l’extérieur. Ils ont été ravagés.

“En tant que sénatrice, elle a violemment attaqué des candidats à la magistrature hautement qualifiés simplement parce qu’ils étaient membres des Chevaliers de Colomb, suggérant que leur foi catholique les disqualifiait pour servir dans la magistrature fédérale”.

Elle avait qualifié l’opposition du groupe au “mariage” homosexuel de position “extrême”.

M. Trump a ensuite demandé :

“Je ne sais pas comment un catholique peut voter pour les démocrates parce qu’ils en ont après les catholiques, presque autant qu’ils en ont après moi”.

L’administration Biden-Harris est connue pour persécuter les catholiques et les autres chrétiens. Sous cette administration, le ministère de la justice a appliqué de manière agressive et sélective la loi sur la liberté d’accès à l’entrée des cliniques (FACE Act), ciblant notamment des catholiques pro-vie pacifiques comme Mark Houck.

Sous l’administration Biden-Harris, les catholiques qui assistent à la messe en latin ont également été qualifiés d'”extrémistes” et espionnés par le FBI, et les citoyens qui s’opposent à la politique d’identité raciale et à l’idéologie sexuelle dans les salles de classe ont été comparés à des terroristes par le ministère de la justice.

Trump a également critiqué le soutien de Mme Harris à l’agenda LGBT, notamment le fait de laisser “les hommes entrer dans les vestiaires des femmes et des filles”.

Trump a également déclaré qu’il supprimerait le financement fédéral des écoles qui introduisent

“la théorie de la race critique, la folie transgenre et d’autres contenus raciaux, sexuels ou politiques inappropriés dans la vie de nos enfants”.

“Et je ne donnerai pas un centime à une école qui impose des vaccins ou des masques, pas un centime”.

“Et j’empêcherai les hommes de pratiquer les sports féminins.

Le bilan de M. Harris en matière de liberté religieuse et de vie a suscité des inquiétudes et des critiques virulentes de la part des leaders catholiques et pro-vie. LifeSiteNews s’est récemment entretenu avec plusieurs leaders qui ont mis en garde contre une présidence potentielle de Harris.

“Mme Harris est connue pour sa volonté de persécuter les pro-vie et tous ceux qui s’opposent aux idéologies LGBT”, a averti Michael Hichborn, de l’Institut Lepanto.

“En poussant son programme jusqu’à sa conclusion logique, l’Amérique de Mme Harris n’éliminerait pas seulement la liberté religieuse, mais toutes les libertés, transformant les citoyens en automates soumis aux ordres de l’État”.

Finale entre hommes pour la boxe féminine [Erratum]

Ce qui devait arriver arriva : Après avoir vaincu toutes les femmes, 2 hommes biologiques concourront pour l’or olympique en boxe féminine. Lin Yu‑ting (Taiwan), un homme doté de chromosomes XY, bat Sitora Turdibekova (Ouzbékistan) dans la catégorie boxe féminine. L’Algérien Imane Khelif et le Taïwanais Lin Yu-Ting avaient été exclus du tournoi l’année dernière en raison de questions relatives à leur sexe biologique. Mais les dirigeants du CIO ont déclaré que tous deux remplissaient les critères d’éligibilité et qu’ils allaient boxer dans la catégorie féminine.

Le grand champion d’Irlande du Nord Barry McGuigan a qualifié la situation de “choquante”, tandis qu’un ancien athlète olympique a affirmé que l’idéologie du genre “TUERA les femmes”.

Ce duo a été disqualifié des championnats du monde de boxe féminine qui se sont déroulés en mars 2023 à New Delhi, après qu’une série de tests ADN a été ordonnée en raison de préoccupations concernant le sexe de certains participants. À l’époque, Umar Kremlev, président de l’Association internationale de boxe (IBA), avait affirmé que les tests avaient prouvé que les athlètes – y compris Khelif et Yu-Ting – avaient des “chromosomes XY”. Il a ajouté qu’ils “ont permis de découvrir des athlètes qui essayaient de tromper leurs collègues et de se faire passer pour des femmes”.

Un utilisateur de X a ajouté :

“Les hommes qui frappent les femmes sont désormais officiellement un sport olympique”.

 

J. K. Rowling, l’auteur de la saga Harry Potter, a réagi sur X, avec une photo des deux boxeurs.

« Une image pourrait-elle mieux résumer notre nouveau mouvement de défense des droits de l’homme ? Le sourire narquois d’un homme qui se sait protégé par un establishment sportif misogyne, jouissant de la détresse d’une femme qu’il vient de frapper à la tête, et dont il vient de briser l’ambition d’une vie. #Paris 2024 ». « Une jeune boxeuse vient de se voir voler tout ce pour quoi elle a travaillé et s’est entraînée parce que vous avez permis à un homme de monter sur le ring avec elle. »

Erratum : L’information comme quoi ces 2 boxeuses seraient ensemble en finale est fausse. Lin Yu Ting a joué le quart de finale le 4 août et Imane Khelif va jouer sa demi-finale le 6 août. Elles ne sont pas dans la même catégorie de poids et ne peuvent se rencontrer.

Par ailleurs, la situation de ces deux personnes est plus complexe que ce qu’on dit, puisqu’il semble bien qu’elles ont été déclarées femmes à la naissance, car ayant des organes sexuels externes féminins, mais qu’elles ont en fait un caryotype masculin (XY), qui a dû s’exprimer à la puberté.

Le président du CIO, Thomas Bach, interrogé une fois de plus sur le cas du boxeur de boxe féminine, s’est irrité et a manifesté que le CIO est désormais ouvertement acquis à l’idéologie LGBT :

« Soyons très clairs ici. Nous parlons de boxe féminine. Et nous avons deux boxeuses qui sont nées femmes, qui ont été élevées comme femmes, qui ont “femme” sur leur passeport et qui ont concouru pendant de nombreuses années en tant que femmes. Et c’est la définition claire d’une femme. Ce que nous constatons maintenant, c’est que certains veulent s’approprier la définition de qui est une femme. Et là, je ne peux que les inviter à proposer une base scientifique, une nouvelle définition de qui est une femme, et comment une personne née, élevée, concourant et possédant un passeport en tant que femme ne peut-elle pas être considérée comme telle. »

Une base scientifique ? C’est la génétique.

István Kovács Kokó, champion olympique et champion du monde, qui était le secrétaire général de l’Association internationale de boxe amateur lors des Championnats du monde de 2022 quand Imane a été disqualifié, a été interrogé par Magyar Nemzet, qui n’est pas une feuille complotiste mais le premier quotidien hongrois :

« Le plus triste dans cette histoire, c’est que le problème n’était pas le taux de testostérone d’Helif, qui peut être ajusté de nos jours, mais les résultats du test de genre, qui ont clairement montré que le boxeur algérien est biologiquement un homme. De plus, lors des Jeux olympiques de Tokyo et des championnats du monde qui ont suivi, cinq boxeurs au total ont été testés, dont l’Algérien, et tous ont obtenu le même résultat : ils étaient des hommes. Bien sûr, j’ai immédiatement écrit au CIO et, incroyablement, à ce jour, il n’y a eu aucune réaction. »

Kokó avait vivement conseillé à la championne hongroise Anna Luca Hamori de ne pas participer, et celle-ci s’est évidemment fait ratatiner samedi par l’Algérien.

Kokó a ajouté qu’il a récemment parlé à l’ancienne championne du monde de boxe féminine Maria Kovács, qui lui a dit qu’il y a aujourd’hui 20% de chances qu’une combattante souffre d’une blessure au testicule lors d’un match de boxe féminine…

Billings et Lévitique 12 : ethos d’une paternité et maternité responsables (2/3)

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4. Troubles de la fertilité
Citons la gynécologue chilienne Pilar Vigil :

De nombreuses études ont montré que 10 à 15 % des couples souffrent d’un trouble de la fertilité. Ces troubles sont principalement dus à : a) un dysfonctionnement ovulatoire (DO) généralement causé par des troubles hormonaux et b) des processus inflammatoires généralement secondaires à des infections du tractus génital (ITG), principalement des maladies sexuellement transmissibles.

Le dysfonctionnement ovulatoire est le trouble le plus fréquemment diagnostiqué chez les couples infertiles (37%) et est principalement associé à des cycles menstruels irréguliers. Les cycles irréguliers sont présents chez 10% des femmes mais avoir un cycle irrégulier ne signifie pas nécessairement avoir un dysfonctionnement ovulatoire.

Un dysfonctionnement ovulatoire peut être caractérisé par l’absence d’ovulation ou une activité ovulatoire anormale, comme on le voit dans les cycles avec des phases lutéales courtes ou anormales.

Les troubles endocrinologiques sont la cause la plus fréquente de dysfonctionnement ovulatoire. Ils peuvent être divisés en troubles hypothalamiques, troubles hypophysaires, troubles endocriniens généraux et troubles surrénaliens et/ou ovariens.
Les anomalies surrénaliennes et ovariennes sont la cause la plus fréquente des dysfonctionnements ovariens. Le plus courant est le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) : un dysfonctionnement ovulatoire causé par une hyperandrogénie. Chez ces femmes, les cycles sont généralement irréguliers, peu après la ménarche.

Les cycles se caractérisent par un état d’hyperœstrogénie où l’on identifie un type de mucus fertile continu ou la présence de plaques de mucus. Les cycles peuvent être ovulatoires, avec une longue phase folliculaire, ou anovulatoires.
https://woombinternational.org/wp-content/uploads/2022/10/Fertility-Disorders-Pilar-Vigil.pdf

5. Le SOPK, un désordre hormonal dans le monde de la Chute

Si le repos féminin joue un rôle dans le maintien des équilibres hormonaux, il nous faut comprendre plus largement l’importance de la compréhension de ces équilibres dans une société de plus en plus perturbée chimiquement. Traitons ici du SOPK.

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une maladie encore mal connue touchant les ovaires et dont les effets sont nombreux.

Le syndrome est caractérisé par un déséquilibre hormonal chez les femmes qui se traduit par des cycles menstruels irréguliers. Il semble exister une relation entre exposition aux perturbateurs endocriniens au cours de la vie utérine et ovaires polykystiques. Il s’agit d’une maladie qui touche 8 à 13% des femmes, et le mécanisme est encore mal élucidé.

Ces chiffres sont probablement sous-évalués parce qu’on ne diagnostique le SOPK que lorsqu’une situation d’hypofécondité ou d’infertilité est rencontrée.

Elle se caractérise par un déséquilibre de la glande hypophyse et de l’axe hypophyse-hypothalamus, engendrant entre autres une anomalie de sécrétion d’une hormone hypophysaire gonadotrope, l’hormone lutéinisante (LH). Ce déséquilibre hormonal a un effet direct sur les troubles ovulatoires. Les ovaires des femmes atteintes présentent de nombreux follicules, mais la maturation est souvent interrompue avant l’ovulation. Il se produit une augmentation inhabituelle de la production d’androgènes (hormones mâles) dans les ovaires, ce qui perturbe la production d’ovules. Les ovules se transforment en kystes, de petites poches remplies de liquide.

On estime heureusement que 60% des femmes touchées par ce syndrome sont fertiles (avant un an), bien que le temps de fécondation soit sensiblement plus long et que les ovulations soient irrégulières, ce qui réduit leurs chances de tomber enceinte. Ce déséquilibre hormonal peut présenter un grand nombre de symptômes plus ou moins importants : une virilisation de la femme (un taux de testostérone élevé induisant hirsutisme, acné, obésité de type androïde), une surcharge pondérale, anxiété ou dépression (l’image que le femme a d’elle-même peut être fortement dépréciée), et des menstruations peu fréquentes ou irrégulières (oligoménorrhée) ou au contraire des saignements excessifs pendant les menstruations (polyménorrhée), un épaississement de l’endomètre dû aux menstruations moins nombreuses.

Le fait que les règles soient rares abîme la muqueuse utérine. Pendant tout le temps où il n’y a pas de règles l’endomètre endure l’effet prolongé des œstrogènes. D’une certaine façon il y a trop d’œstrogènes par rapport à la progestérone, et l’œstrogènes est gêné par les androgènes.

Le syndrome n’a pas de traitement curatif. On ne peut traiter que quelques symptômes. La mise en place d’un régime alimentaire induit une amélioration globale des symptômes. Il permet la diminution du taux des androgènes, en particulier la testostérone libre, et suffit à entraîner des cycles ovulatoires dans plus de la moitié des cas. La pratique d’un sport régulier aide à stabiliser les taux d’hormones anormaux dans le corps, à éliminer les graisses où est principalement stocké entre autres le bisphénol A, entraînant une réduction de la pilosité et de l’acné.

Certains perturbateurs endocriniens favoriseraient la maladie, des études mettent en cause chez les rongeurs le bisphénol A. Les femmes atteintes auraient plus de BPA dans le plasma sanguin. Un autre perturbateur endocrinien, l’octyphénol, pourrait être directement lié au risque de SOPK. L’octyphénol est utilisé dans la composition des spermicides. Le rôle des diététiciens et des endocrinologues peut être très utile.
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/polycystic-ovary-syndrome

6. Billings et le SOPK, un outil de restauration ?

La pilule est beaucoup donnée pour le SOPK. Cela va masquer les symptômes mais dès qu’on arrête la pilule contraceptive tout revient. Tout a été juste caché par la pilule.

Bien sûr il faut comprendre la situation dramatique d’une femme qui souffre de graves atteintes endocriniennes se manifestant par des symptômes de virilisation, d’hirsutisme, de forte pilosité ou d’acné, et qui souhaite avoir un enfant.

Si les médecins proposent des contraceptifs oraux et des antiandrogènes (des médicaments qui font baisser le taux d’hormones mâles dans l’organisme), il faut comprendre que la pilule contraceptive ne changera pas le SOPK sous-jacent qui réapparaîtra une fois la pilule arrêtée. Et cette solution ferme la possibilité d’une grossesse.
Billings est une bonne nouvelle pour les femmes et les couples en situation de SOPK. Dans cette situation, il faut abandonner l’idée d’un tableau théorique d’un cycle à 28 jours et se concentrer sur l’application rigoureuse de la méthode.

Dans cette situation de fécondité rare, il faut guetter la fenêtre de fécondité et pratiquer la règle d’un soir sur deux et du PIB interrompu. Dans ce type de cycle les choses n’arrivent jamais à l’improviste et tout est souvent lent. Il faut accepter de voir des cycles qui ont lieu sur deux mois, trois mois, quatre mois, cinq mois. Il faut tenir son tableau Billings et guetter la courte fenêtre de fécondité.

L’utilisation des tests d’ovulation urinaires pour détecter le pic de LH qui précède l’ovulation peut être une aide et doit être couplé à l’observation de la glaire. Cela dépend de la psychologie de la femme qui doit accepter de s’inscrire dans un temps long. Le test LH vient en complément de l’observation Billings et ne peut en aucun cas être le seul indicateur puisque le taux de LH élevé est un des éléments du syndrome.

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