Mai 68
Cet article des 4 Vérités revient sur un des mythes fondateurs de la subversion actuelle, avec des sous-entendus intéressants…
Terri et Michael Schiavo
Le Monde se surpasse dans l’affaire Schiavo : cet article est un concentré de désinformation. Sur la description de l’état de Terri et de la "fin en douceur" que lui souhaite son mari, je renvoie à ces posts.
Mais l’article dresse un portrait de Michael Schiavo, mari aimant, "aux côtés" de sa femme, qui est "au désespoir" et se bat pour la délivrer. Cette évocation oblige à donner quelques éléments de contexte, en essayant de ne pas verser dans le procès d’intention (mais tout de même…)
– Michael Schiavo vit maritalement avec une autre femme depuis 8 ans, et est depuis le père de deux nouveaux enfants. Mais il est toujours marié à Terri.
– S’il était divorcé de Terri, il ne serait plus son tuteur légal, et sa demande d’euthanasie serait caduque.
– Le fonds médical dressé pour subvenir aux dépenses de santé de Terri a été crédité de plus de 1,5 millions de dollars au cours des années, surtout au cours d’un procès en 1992 contre des médecins qui l’avaient mal diagnostiquée. Lors du procès, son mari avait demandé de quoi l’aider à vivre pour une espérance de vie estimée à 50 ans. Ce n’est qu’après la série de procès que Michael Schiavo a commencé à dire que sa femme lui avait déclaré, avant son accident, qu’elle ne souhaiterait pas vivre dans cet état.
La famille de Terri soulève d’autres doutes sur les motivations de Michael – le fait qu’il hériterait du fonds médical, le fait qu’on ait trouvé sur Terri, après son hospitalisation, d’étranges lésions ressemblant à des coups, etc. Je n’ai pas le moyen de juger de la validité de ces éléments, mais que Le Monde nous épargne son romantisme de circonstance.
PS: L’Osservatore Romano, après l’Académie Pontificale pour la Vie, est intervenu aujourd’hui en faveur de Terri.
Addendum mardi 7h44 : ce site propose une neuvaine pour Michael Schiavo.
Fissures au PS
Quel que soit le résultat du référendum sur la Constitution européenne, une chose est déjà certaine : le Parti socialiste en ressortira divisé.
"Je suis un élu de la République. On ne m’a pas élu pour souffler, pour rester chez moi ou téléphoner toutes les cinq minutes à Solférino pour savoir ce que j’ai le droit de dire sans encourir les foudres de François Hollande", a expliqué le sénateur Mélenchon, partisan du non. Le bureau national du Parti socialiste va examiner mardi des sanctions contre le sénateur rebelle.
Et une bonne nouvelle peut en accompagner une autre…
Chirac le socialiste
Comme promis, voici la traduction de l’article de The Economist, selon lequel Chirac est "l’un des dirigeants européens les plus à gauche." L’article est également résumé ici.
L’article est important, surtout du fait de l’influence énorme de The Economist. Le magazine, animé par une philosophie libérale, passe certes à côte de ce qui, pour nous, est l’essentiel du dossier à charge contre Chirac : son adoption zèlée de la culture de mort. Mais les deux analyses se rejoignent pour mettre en valeur une anomalie : le détournement en France de l’électorat de droite par un président et, de plus en plus, un parti dont les allégeances sont envers la gauche anticatholique.
L’embargo sur les armes à la Chine
L’Union européenne veut lever l’embargo sur les armes imposé à la Chine depuis le massacre de 1989. Des Chinois dénoncent cette volonté :
– Les autorités admettent qu’il manque 5 milliards d’euros pour assurer la sécurité dans les mines. Le ministère de l’Education, reconnaît que son budget est gravement insuffisant. Des centaines de milliers d’enfants sont obligés de quitter l’école devenue trop chère, faute de crédits publics. En République populaire, l’école obligatoire n’est plus qu’un vain slogan. Le pouvoir a mieux à faire avec l’argent public.
– Ceux qui s’accrochent au pouvoir et veulent maintenir la dictature du Parti communiste savent que de nouvelles armes ne serviraient qu’à renforcer leur domination. Pour menacer Taïwan d’abord, une île et un peuple qui connaissent déjà la démocratie et la liberté. Pour entretenir un climat de peur, ensuite, parmi 1,3 milliard de Chinois.
– C’est le même régime qui a fait tirer, il y a bientôt seize ans, sur des étudiants et des citoyens désarmés. C’est le même régime, aussi, qui avait donné l’ordre d’utiliser contre eux des balles prédécoupées (dum-dum), interdites par le droit de la guerre, afin de causer des dommages corporels irréparables.
– L’interdit appliqué à la Chine depuis 1989 n’est ni symbolique, ni dépassé, au contraire de ce qu’on vous dit. Si l’on suit Mme Zhang Qiyue, porte-parole de la diplomatie chinoise, l’embargo est «une relique de la guerre froide», une «discrimination politique» qui ne correspond plus aux bonnes relations entre l’Europe et la Chine. Mme Zhang n’ose pas mentionner la cause réelle de l’embargo : le massacre du peuple chinois sur la place Tiananmen, en juin 1989. Quinze ans se sont écoulés, et le régime n’a pas changé.
– Le PC considère toujours les morts et les disparus de 1989 comme des citoyens méprisables et intouchables. Le pouvoir refuse de voir son crime. Si l’Europe levait l’embargo, elle encouragerait la dictature à trahir la justice, la vérité et la liberté.
– "La levée de l’embargo endommagerait gravement l’image de la France aux yeux des Chinois qui s’interrogent. La France, avide d’argent, est-elle encore la patrie de Hugo, Zola et Camus ? Le profit peut ignorer le crime. Les Chinois, eux, n’oublieront jamais", selon Ding Zilin, chef de file des mères de Tiananmen.
"Amis français, profitez bien de votre liberté d’information et de votre droit à la parole. Dénoncez l’acte condamnable qui se prépare en votre nom." Le Salon beige a entendu l’appel des dissidents chinois.
Radio Maryja
En Pologne, Radio Maryja – dont le slogan publicitaire est : "la voix catholique dans ta maison" -, est diffusée sur ondes courtes et par satellite ; elle peut être captée par des millions d’auditeurs réguliers dans tout le pays depuis plus d’une décennie. Créée par le Père Rydzyk en 1991, indépendante de l’épiscopat, Radio Maryja regroupe autour d’elle un véritable réseau de presse et d’édition ainsi qu’un mouvement associatif très actif. La station de radio dont le quartier général se trouve dans la ville de Torun, au nord de la Pologne, offre à ses fidèles auditeurs des prières, des cantiques mais aussi des analyses politiques : elle a mené campagne contre l’adhésion de la Pologne à l’Union européenne.
Dirigée par le père Rydzyk, patron d’un petit empire médiatique et d’un réseau associatif très dynamique, Radio Maryja ne cesse depuis longtemps de mettre en garde ses cinq millions d’auditeurs contre le «diktat» de l’Union européenne. Le père Rydzyk fut longtemps le mentor de la Ligue des familles polonaises jusqu’à ce que son leader, le jeune Roman Giertych, ne décide de s’émanciper.
Radio Maryja (pour ceux qui lisent le Polonais) mise à présent sur le Mouvement patriotique Camp national pour relancer sa croisade contre l’Europe «néopaïenne». Après les législatives qui pourraient avoir lieu en juin, suivront, en septembre, la présidentielle et le référendum sur la constitution européenne. A l’approche de ces échéances, la droite libérale (PO) caracole en tête des sondages (24% des intentions de vote), la gauche au pouvoir n’en finit pas de se décomposer et l’extrême droite, qui a le vent en poupe, drageonne : Samoobrona, le parti populiste d’Andrzej Lepper (16% des intentions de vote), et la Ligue des familles polonaises (12%), qui avait réalisé une percée fulgurante aux élections européennes de juin 2004, ont fait des émules. Le Mouvement patriotique Camp national a été créé, il y a huit jours, par des anciens de Solidarité. Il aurait fort peu de chances d’exister sur la scène politique s’il n’était soutenu par la puissante Radio Maryja.
Les médias indépendants deviennent une réalité en Europe…
Nos impôts pour des mosquées
A l’heure où les Français doivent déclarer leurs revenus, les principales fédérations musulmanes signent ce lundi l’acte de naissance de la Fondation pour les oeuvres de l’islam de France, chargée d’organiser le financement transparent du culte musulman. Ses principaux projets seront la construction de mosquées et l’organisation de formations pour les imams.
Selon Philippe de Villiers, "ça me paraît non conforme à l’esprit d’équité parce que les autres religions se financent par le denier du culte (…) par les fidèles".
Tentative d’euthanasie de Terri Schiavo (suite)
Etant en déplacement, je ne peux pas accéder aux vidéos et aux sons qui, selon les partisans de Terri, prouvent qu’elle n’est pas dans le "coma" "végétatif" que décrivent les média. Je vous laisse juger : ici se trouvent un certain nombre de vidéos mis en ligne par "Blogs for Terri." Le Drudge Report a lui mis en ligne (haut de page, mp3) un enregistrement audio qu’il dit dater de vendredi dernier.
Via ce dernier site, on apprend que Bush (ici, v.o.) vient de signer le sursis voté par le Congrès. Ce texte permet aux parents de Terri de faire intervenir un tribunal fédéral pour, éventuellement, contredire le tribunal de Floride qui a ordonné d’affamer Terri à mort. Mais rien n’est encore gagné.
Constitution européenne : un non de plus en campagne
Après l’engagement pour le non de Christine Boutin et le lancement de la campagne de Philippe de Villiers, c’est au tour de Bruno Mégret (MNR) de lancer officiellement sa campagne pour le non au référundum. Le slogan est explicite : "Pour notre Europe, non à la Constitution, non à la Turquie".
Comme le dit Philippe de Villiers, le non est vraiment "polyphonique".
Racisme et violences “anti-blancs”
Le journal Le Monde semble découvrir la réalité des violences ethniques en France. Un de leurs journalistes, Luc Bronner, vient de signer une série d’articles (ici) sur les violences des casseurs en marge des manifestations lycéennes. N’hésitant pas à décrire objectivement ces violences comme étant le faît de jeunes issus de l’immigration s’attaquant à de jeunes blancs, il intitule même un de ses articles le spectre des violences anti-"blancs" (à lire pour y croire).
Se voyant reprocher de faire le jeu de l’extrême-droite, Luc Bronner a dû se justifier vendredi sur Europe 1.
La dernière des chiraquiens
Gérard Gachet remarque (deuxième partie de l’article – mais lisez aussi la première !) la dernière de la Fondation pour l’Innovation Politique, qui confirme son positionnement chiraquien (donc ?) de gauche : sa dernière lettre (ici, pdf) prend parti pour le "mariage" homosexuel.
Non, le mariage c’est ceci.
Chirac le socialiste
Ce n’est pas nous qui le disons, mais le très respecté hebdomadaire The Economist (ici, v.o., article payant) : il titre "Jacques Chirac devient un président de gauche", et le corps de l’article le décrit comme "socialiste."
Je posterai une traduction complète de cet article important sur mon blog de délestage dans les jours à venir.
Terri Schiavo : la désinformation fait rage
Terri va-t-elle "mourir de sa belle mort" comme ose l’affirmer cet article ? Voire – cet article (anglais v.o.) décrit le processus qui l’attend :
Les effets du retrait de l’alimentation intraveineuse peuvent être perçus à partir du troisième ou du quatrième jour, quand la bouche du patient commence à se dessécher et ses yeux paraissent caverneux. Du cinquième au dixième jour, la respiration devient irrégulière, avec des périodes de respiration tantôt très rapide, tantôt très lente. Dans les derniers jours, le fonctionnement du foie décline, les toxines s’accumulent dans le corps, et de multiples systèmes d’organes périclitent par manque d’alimentation.
Et cette description est sans doute euphémisée, voir sur ce blog (en anglais) une description médicale détaillée du processus de mise à mort.
Le même article parle de "la vie végétative" de Terri, j’ai moi-même (victime de la désinformation) écrit qu’elle était dans le coma : sa famille dément vivement cette description (ici, v.o.) Elle décrit une femme ayant subi des dommages au cerveau, mais qui reconnait ses proches, exprime des émotions et dit quelques mots. Le pire, au vu du processus décrit ci-dessus, est qu’elle ressentirait clairement la douleur.
Dire que Terri a été "débranchée", comme nous l’avons fait à la suite des dépêches d’agences, est également tomber dans un piège : elle est seulement alimentée par voie intraveineuse car elle ne peut plus déglutir. Il ne s’agit pas de débrancher un appareillage qui la maintient artificiellement en vie, mais de l’affamer et de la déshydrater à mort.
Euthanasie : affaire Terri Schiavo
Terri Schiavo a finalement été débranchée hier soir malgré les derniers rebondissements évoqués hier par HV. La bataille juridique n’est néanmoins pas terminée puisque Terri Schiavo peut espérer vivre encore entre une et deux semaines. Les républicains au Congrès, opposés à l’euthanasie, ont qualifié le "débranchement" de "barbarie".
Calomnie anti-alsacienne
Quelques paumés tracent des croix gammées, et France 3 se croit autorisée à insulter une région française entière, avec l’argent de la redevance. La calomnie est tellement grossière et gratuite que ça ne m’étonnerait pas que le titre de cet article change dans les heures qui viennent, mais à 17H45 on lit : "L’Alsace raciste et xénophobe…"
Samedi 10H17 : gagné ! Ce matin on lit "Encore du racisme en Alsace…" à la place du titre précédent.
CFTC et Lundi de Pentecôte
On apprend dans Présent de demain que la CFTC ne désarme pas (pas plus que le CAL) dans sa défense du lundi : la confédération lance un mot d’ordre national de grève le lundi 16 mai 2005, assurant une couverture légale à tous les salariés qui voudraient honorer la Pentecôte. La CFTC exhorte sympathiquement :
"Inscrivez-vous d’ores et déjà à vos rencontres sportives ou randonnées, à vos pélerinages ou rendez-vous culturels."
Tiens, quelle bonne idée !
Le Monde réécrit l’Histoire
Fidèle à ses habitudes de désinformation, Le Monde (re)publie aujourd’hui deux pleines pages sur la torture en Algérie.
Or, on ne saurait ignorer que, derrière une objectivité de façade, Le Monde s’est constamment employé, depuis sa fondation en 1944, à justifier, minimiser et parfois nier les crimes et les méfaits du communisme. On ne peut pudiquement passer sous silence l’aveuglement et la complaisance dont il fit preuve à l’égard de l’Union soviétique, de la Chine maoïste, du Vietnam "libéré" ou du Cambodge sous Pol Pot.
Ainsi, dans la même veine, il s’emploie aujourd’hui à nier les crimes commis par le FLN, salissant l’honneur de l’armée, oubliant les victimes harkis et pieds-noirs.
Non Monsieur Sarkozy !
Devant l’envolée du non à la Constitution, le médiatique président de l’UMP agite le chiffon rouge : "si la France devait dire non à la Constitution européenne, ce serait soit la paralysie en Europe, soit l’isolement de la France". Voilà qu’il utilise le même style de non-arguments que Giscard et Hollande, justifiant le ‘oui’ par les risques qu’entraineraient un ‘non’.
Cela n’empêchera pas le non de progresser, car il a, lui, des arguments.
Retour sur le Liban
Liberté politique publie une excellente synthèse historique sur le Liban, indispensable pour comprendre ce qui s’y passe actuellement :
"Aujourd’hui la chance du Liban, c’est d’abord la lassitude des Libanais face aux affrontements fratricides. C’est la certitude qu’ils ne peuvent pas compter sur la solidarité des autres États, occidentaux, arabes ou musulmans. C’est ensuite la lourdeur de l’occupation syrienne depuis trente ans et enfin l’onde de choc provoquée par l’intervention américaine en Irak, sur fond de révoltes populaires victorieuses en Géorgie et en Ukraine."
Thibaud Collin
Agrégé de philosophie, enseignant en classe préparatoire au lycée Stanislas et membre du comité de rédaction de Liberté politique, Thibaud Collin publie un essai qui décrypte la dialectique révolutionnaire du lobby homosexuel : Le Mariage gay, les enjeux d’une revendication.
Selon lui, "les défenseurs du mariage gay reprennent le schéma marxiste dominant-dominé pour l’appliquer à un domaine auquel Marx n’avait pas pensé… Si l’on votait une loi en faveur du mariage gay, cela changerait profondément la société. Il y aurait un coût humain important, cela ébranlerait les fondements des relations humaines. On ne vit pas de la même façon dans une société où la différence des sexes est facultative."
Un débat est organisé autour du livre au Sénat, Palais du Luxembourg, le lundi 18 avril, avec la Fondation de service politique.