Blogs

Nouvelle statue de sainte Marie-Madeleine à la chapelle du Saint-Pilon à Riboux (83)

Suite à l’acte de vandalisme en août 2020 qui avait complètement détruit l’ancienne statue de Marie Madeleine dans la Chapelle du Saint Pilon à Riboux, village situé sur le versant sud du massif de la Sainte-Baume, la Communauté d’Agglomération Sud Sainte Baume a financé une nouvelle création.

Cette œuvre, un magnifique triptyque de Marie Madeleine portée par deux anges, a été réalisée par l’artiste Jean-Joseph Chevalier.

En attendant leur prochaine installation mi-juillet au sein de la Chapelle, Blandine Monier, présidente de la CASSB, a inauguré ces œuvres le 20 juin dernier, accompagnée de Suzanne Arnaud, maire de Riboux, et de Jean-Joseph Chevalier.

L’Église célèbre aujourd’hui la fête liturgique de Sainte Marie-Madeleine, cette pécheresse dont la chevelure et les larmes de componction ont lavé et essuyé les pieds du Seigneur, avant d’en devenir une disciple aimante.

Les “barrières anti-migrants” ne sont pas efficaces…

En revanche, pour assurer la sécurité des JO, il semble que les barrières fonctionnent (un peu trop bien même, selon les commerçants) :

 

Neuvaine pour les séminaristes des Missionnaires de la Miséricorde Divine

Depuis le 17 juillet, vous avez été invité à prendre part à la neuvaine de prière lancée par l’Union Lex Orandi pour demander l’ordination des cinq séminaristes Missionnaires de la Miséricorde Divine, que les autorités de l’Eglise n’ont toujours pas autorisés à accéder au sacerdoce. Après une suspension des ordinations dans le diocèse de Toulon décidée par Rome en 2022, les séminaristes en attente ont pu être appelés aux ordres en juin dernier, sauf ceux de la société des Missionnaires de la Miséricorde Divine. Alors que tant de diocèses manquent de vocations et que leur clergé vieillit, les Missionnaires de la Miséricorde, présents dans cinq diocèses de France, ont à offrir aux âmes et à l’Eglise de généreuses vocations et en sont empêchés. Mais rien n’est impossible à Dieu ! Nous vous invitons en ce 22 juillet, fête de Sainte Madeleine, à réciter la prière ci-dessous jusqu’au 31 juillet, fête de Saint Ignace de Loyola. Merci de faire connaître cette intention et de la partager autour de vous.

Prière pour demander la levée de l’interdiction des ordinations des séminaristes Missionnaires de la Miséricorde Divine :

Dieu, qui faites servir toutes choses au bien de ceux qui vous aiment, imprimez si profondément dans nos cœurs l’ardeur de votre charité que nulle tentation ne puisse ébranler les désirs que vous nous inspirez. Vous qui nous restaurez à votre image par vos sacrements, accordez aux Missionnaires de la Miséricorde Divine qui se sont donnés à vous en vue du sacerdoce de pouvoir consommer leur oblation dans une parfaite charité par la grâce du sacrement de l’ordre. Que la lumière du Saint -Esprit illumine leurs cœurs et leur apporte toujours un puissant réconfort par la douceur de votre amour.

Notre Père – Je vous salue Marie – Gloire au Père

Les indépendantistes kanaks ont incendié plusieurs églises et développent un discours anti chrétiens

Lu dans Conflits :

Dans l’indépendantisme kanak, en Nouvelle-Calédonie, il y a des choses qui ne surprennent pas les observateurs de longue date : l’une d’elles est la nature apparemment suicidaire de certaines de leurs actions, comme de détruire les infrastructures communes et les services publics de l’île, dont ils dépendent pourtant plus encore que les autres communautés. Les morts qui ont déjà été causées, et vont l’être plus encore dans les semaines et les mois à venir, par l’empêchement des soins sur l’île seront aussi, et peut-être surtout, des morts kanakes. Mais la culture autochtone n’a pas le sens de la projection dans l’avenir que peuvent avoir les Occidentaux (il n’existe ainsi pas de mot dans les langues kanakes pour dire « après-demain »). La chose est donc irrationnelle, mais pas surprenante.

Incendies d’églises : une nouveauté

D’autres, en revanche, surprennent. Il en va ainsi d’un développement qui nous paraît radicalement nouveau depuis une semaine : les incendies d’églises. Les images sont tellement spectaculaires et symboliques qu’on s’en est ému jusqu’en métropole.

L’église de Saint-Louis au Mont-Dore notamment, berceau de la mission catholique en Nouvelle-Calédonie, a été détruite par les flammes le 16 juillet. Au moins quatre autres incendies, tous d’édifices catholiques, ont été recensés. Ces actes n’ont pas même besoin d’être revendiqués tant le crime est signé : il s’agit des indépendantistes – ou faut-il désormais dire des indépendantistes ultra ? – de la CCAT, la cellule de coordination des actions de terrain, fondée en novembre dernier et dont le président est actuellement en détention provisoire au centre pénitentiaire de Mulhouse-Lutterbach, en Alsace.

Le message implicite est évident : l’Église catholique, mais tout aussi bien sans doute les églises protestantes, font partie du clan « colonial », celui qu’il convient donc de mettre à bas. Ce qui nous intéresse ici, ce n’est pas de juger de cette proposition d’un point de vue historique ou historico-théologique ; c’est de noter que jamais dans l’histoire de l’indépendantisme kanak (dont la plus grande figure, Jean-Marie Tjibaou, était d’ailleurs un prêtre catholique, réduit sur sa demande à l’état laïc afin de poursuivre son engagement politique) un tel argument n’avait été avancé, ni une quelconque haine anticatholique mise en avant.

Imprégnation chrétienne

À vrai dire, il est de notoriété commune que la société kanake est profondément christianisée, bien plus d’ailleurs que la société européenne de Nouvelle-Calédonie (même si dans toutes les sociétés ultramarines, la religion garde de manière générale une prégnance plus forte qu’en métropole). Que ce soit par les missionnaires protestants de la London Missionary Society ou les congrégations catholiques – notamment les maristes, originaires de Lyon – les tribus kanakes ont été évangélisées dès les années 1840 : avant donc l’arrivée du colonisateur français (1853).

Malgré quelques conflits locaux, il n’existe aucune trace historique d’une opposition de masse de la société kanake aux évangélisateurs français ou britanniques (dont l’arrivée précoce aux îles Loyauté est encore visible, par exemple dans la pratique du cricket). Toujours aujourd’hui, certaines messes célébrées dans le nord de l’île, en plein territoire autochtone, raviraient les amateurs de l’usus antiquior du rite romain, autant qu’elles les surprendraient. Il est vrai que pendant longtemps – la République n’aime pas le rappeler, mais c’est un fait – ce sont les Églises chrétiennes qui ont instruit les Kanaks : l’école républicaine était, elle, réservée aux Européens.

Que les indépendantistes se retournent aujourd’hui contre elles est donc extrêmement surprenant, d’autant que ceux-ci essayent dans le même temps de rallier les communautés polynésiennes à leur cause autour de l’idée d’un destin partagé, commun à tous les Océaniens de l’île. Or, les Wallisiens et Futuniens ont quasi-tous une identité catholique qui leur est chevillée au corps. Par ailleurs, les Églises d’Océanie ont toujours été, ces dernières décennies, des relais d’influence efficaces pour la cause décoloniale. S’attaquer à elles apparaît donc, là encore, suicidaire pour les indépendantistes kanaks. L’Église catholique, qui ne leur voulait strictement aucun mal, a bien été obligée de réagir à la destruction de ses édifices – en des termes, il est vrai, extrêmement mesurés, Mgr Calvet parlant de « bien triste nouvelle ».

Image : compte Twitter du P. Hugues de Woillemont, secrétaire général de la Conférence des évêques de France. L’église brûlée est celle de Saint-Louis au Mont-Dore, non loin de Nouméa. On notera que Mgr Calvet, archevêque de Nouméa, appartient à la congrégation des frères maristes, perpétuant ainsi le lien ancien entre la Société de Marie et la Nouvelle-Calédonie.

Il y a deux choses qu’on peut sans doute déduire sans plus attendre. Elles sont liées.

La première, c’est que le discours indépendantiste se radicalise dans une mesure jamais connue. La CCAT est désormais plus violente dans ses mots, et l’est au moins autant dans ses actes, que le FLNKS ne le fut aux pires heures des « événements » des années 1980 : on prendra pour seul exemple le récent discours de Daniel Goa, président de l’Union calédonienne, accusant l’« État colonial » français de « tortures » sur les militants indépendantistes, et les Européens de « peurs et [de] fantasmes, teintés de racisme » à l’égard des Kanaks. D’un point de vue loyaliste, ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose, tant la cause indépendantiste semble ainsi s’auto-discréditer. Le discours qui peut séduire une jeunesse à l’abandon dans Nouméa, cherchant dans une forme de radicalité des mots et des actes un exutoire à son mal-être profond, a beaucoup moins de chance d’être pris au sérieux, ou reçu avec sympathie, par les parlementaires français – eux aussi pourtant, hélas, bien disposés à leur égard – ou par les différents acteurs régionaux.

Influence étrangère

La seconde, c’est que la trace d’une influence étrangère est évidente. On n’invente pas des éléments de discours aussi nouveaux, et aussi radicalement absurdes eu égard à sa propre histoire, en quelques jours. Au moment même où une délégation calédonienne se trouve de nouveau à Bakou pour signer un « Front international de libération des colonies françaises » (en 2024 !), la chose est là encore signée. La CCAT répète les éléments de langage que lui dictent ses maîtres azéris, eux-mêmes repris de vieux discours anticoloniaux sortis de leur naphtaline, et assimilant avec beaucoup d’ignorance les Églises chrétiennes au colonialisme européen.

Ces incendies de bâtiments religieux sont à la fois révoltants sur un plan moral et spirituel, et affligeant au regard de ce que ceux-ci représentent pour le patrimoine historique et architectural de la Nouvelle-Calédonie. Le camp indépendantiste semble pris d’une ivresse (auto-) destructrice nouvelle.

À court terme, c’est une très mauvaise nouvelle. À moyen et plus long terme, cela pourrait sans doute contribuer à leur propre abaissement. Encore faudrait-il, toutefois, que les non-indépendantistes retrouvent dans le même temps une vision à long terme de ce que pourrait être la Nouvelle-Calédonie française.

Stages d’acteurs pour le Seigneur

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

«Si Saint Paul vivait aujourd’hui, il ferait du film. » Cary Solomon, réalisateur d’origine Juive converti au Catholicisme est très conscient de l’urgence d’évangéliser. Avec son coéquipier Chuck Konzelman, il a produit des films vus des centaines de millions de fois : “Dieu n’est pas Mort 1”, “Dieu n’est pas Mort 2”, “Unwanted” ou “Nefarious”.

Après notre rencontre à Dallas, nous sommes revenus avec une plus grande conscience de l’incroyable instrument à notre disposition. Je suis convaincu que nous, Catholiques et Français devons nous remettre aux arts qui touchent un très grand nombre d’âmes. Il s’agit de la tranche artistique des mass média : le jeu vidéo, les clips ultra courts, le film ou la mode. Après tout, quelles sont les chansons que fredonnent nos enfants dans la voiture ?

LE TEMPS DE L’OFFENSIVE

Depuis soixante ans, il fut judicieux de protéger nos petits des pouvoirs culturels. Il est tout aussi logique aujourd’hui d’envoyer vers le monde des évangélisateurs qui ne touchent pas seulement trois voisins mais 7 millions de spectateurs.

La production du film Promesse et sa centaine d’amis en France comme en Amérique s’y emploie. Le prototype du film est réalisé, le scénario est en réécriture. Sur le long chemin de la production, nous formons à l’acting des gens de tous les âges : https://www.promessefilm.com/stage-d-acting .
En France, 4 stages d’acting sont donnés cet automne ( Consulter le site de Promesse ou les annonces des évènements sur le Salon Beige). En Amérique, notre formation en ligne est choisie par des écoles à la maison comme l’une des classes de leur semaine (il y a cinq millions d’enfants éduqués à la maison aux USA et ce chiffre est en croissance explosive).

S’ils ne deviendront pas tous des acteurs, ils pourront être scénaristes, directeurs ou plus souvent personnages dans la société capables d’être aimés du public.

FAIRE RAYONNER SA TENDRESSE

Avant de rentrer en France, nous relisons les courriels passés :
Myriam F. à Marseille : « Je suis donc restée présente pour notre adolescent et au vu de l’esprit sain de l’ensemble, j’ai eu l’impression que Dieu nous avait guidé vers ce stage. »
« Je veux vous faire part de mon enthousiasme. Mon accomplissement professionnel est à son apogée et maintenant je suis en quête de mes rêves d’enfants. La formation m’a donné des clés pour cela. » Stéphanie T. à Cannes.

Si nous faisons tout cela, c’est dans un but d’évangélisation et je ne vois pas de voix plus claire là-dessus que celle de Marianne T. à Paris : «Je souhaite être actrice chrétienne afin d’agir pour le Christ dans ma vie, dans la société. Je veux me laisser aimer par Lui, trouver ma force en Lui, rayonner Sa vérité. Le cadre chrétien du stage m’a aidé car je me suis sentie en confiance. »

LA TIMIDITÉ FOND !

En effet, il y a d’abord une barrière simple à faire sauter : la timidité. Les ateliers montrent comment s’inspirer de la manière employée par Le Seigneur pour appeler les prophètes. « Cela m’a touchée. J’ai tendance à me dire : – non, pas moi, je ne suis pas à la hauteur. – Mais le prophète doit délivrer le message de Dieu, il s’oublie lui-même. Il se focalise sur le message destiné aux autres. » Cathy B. à Antibes.

A côté de cette aspiration, les courriels ne cessent de mentionner le style de l’apprentissage : «Je dois dire que le tact et la délicatesse des ateliers ont fait fondre mon insécurité. Cela m’a permis d’exprimer le meilleur de moi-même. » Lucie-Anne B. à Grasse. «L’accent est mis sur le positif avec des propositions claires d’améliorations”. Cathy à Antibes

Une fois le dégel de la timidité enclenché, les apprentis sont fascinés par leurs découvertes. Brandon Bechtel, Assistant psychologue et sacristain à La Nouvelle Orléans : «Je croyais que jouer, c’était, être faux mais cependant crédible aux autres. Mais la classe de Daniel montre que le meilleur jeu vient d’un lieu d’authenticité. Cela entraîne une découverte de soi-même, du bon, du mauvais et même de l’indifférent. Après chaque cours, je repars avec une plus grande stabilité. C’est une compréhension qui accélère ma relation avec Jésus et mon prochain. »

DES WEEK-ENDS QUI TRANSFORMENT

A cela s’ajoute la joie. De quart d’heure en quart d’heure, des principes simples sont énoncés et immédiatement appliqués par le jeu. A dix ou à deux apprentis, sont pratiqués le naturel, la réceptivité du message d’autrui, la créativité. Stéphanie à Mouans Sartoux : « Le stage m’a permis d’accroître la maîtrise de mes émotions. »

Nous nous retrouverons à Marseille, Paris, Grasse et Toulon.

Daniel Rabourdin, à La Nouvelle Orléans
https://www.promessefilm.com/stage-d-acting .

Liberté, égalité, incivilité

Article d’Aymeric Beauvais, professeur de Savoir-vivre/Savoir-parler/Savoir-écrire au Lycée Saint-Augustin, tiré du Journal du Lycée Saint-Augustin – Juin 2024 :

Comment ne pas être surpris à la vue de la campagne publicitaire dans le métro parisien qui, par une mauvaise ironie, supplie les utilisateurs de laisser leur fauteuil à une vieille dame, de ne pas mettre ses pieds sur l’assise d’en face, de ne pas écouter de musique trop fort, de ne pas fumer ou encore de ne pas loucher du cœur sur sa voisine !

Oui, chers amis, nous en sommes arrivés à un niveau tel, qu’un service public est obligé de rappeler les bases de la vie en société, et, tel un code de bonne conduite, s’érige en gardien de la civilité !

En oubliant le savoir-vivre, on en oublie le sens de l’effort qui s’incarne par le sacrifice, la mortification et, par conséquent, l’amour du prochain. L’effort doit s’exercer au quotidien comme rempart aux vices, pansement à notre nature blessée et résistance à l’ensauvagement de notre société.

Dans un bus, nous nous levons pour laisser notre place, lorsqu’un supérieur rentre dans une pièce, nous nous levons, à la maison comme à l’école nous aidons avec générosité aux tâches ménagères, nous tenons la porte à une femme ou à un supérieur, nous vouvoyons volontiers.

Tel notre ami détective, vous me direz à l’issue de cette litanie : « Elémentaire mon cher Monsieur », élémentaire certes, mais pourtant nous ne pouvons nous empêcher de constater ce glissement progressif et transgressif qui embastille nos frères humains dans la basse-cour de l’incivilité et de la laideur .

Ce glissement les a conduits à mépriser la caissière, à rire de la vieille dame, à tapoter une reine comme l’on tapote le dos d’une vache au salon de l’agriculture, à tutoyer le pape comme l’on tutoie un vieux camarade.

Ce glissement est visible partout, et quelque soit le milieu, nous assistons à une négociation permanente avec les principes et règles de bienséance au prétexte de s’adapter, d’évoluer, de se moderniser. Au prétexte d’avoir « déjà reçu », le risque est aussi de se laisser aller, de tomber dans une espèce de relativisme et de ne plus avoir cette exigence pour soi dans la posture, dans les vêtements, dans le vocabulaire et dans toutes formes de relations sociales. La pente de la décadence n’épargne personne, “Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber” ( Corinthiens 10,12)

Réagissons à la décadence de notre société par le don et le sacrifice qui doivent se retrouver au centre de l’action de l’homme. Ces deux notions découlent certes du bon sens naturel mais sont grandies et glorifiées par la Foi, ignorée ou délaissée par nos contemporains « pour jouir sans entraves » des plaisirs de la vie.

L’individualisme, le matérialisme, le libéralisme et maintenant le triomphe du numérique, poussent les hommes à ne se satisfaire que de leurs intérêts propre : j’allonge mes pieds sur la banquette d’en face, je suis bien installé dans le métro alors qu’au loin j’aperçois une vieille femme debout qui tangue pour ne pas choir au premier coup de frein, j’écoute ma musique sans me soucier des personnes qui m’entourent, je raconte ma vie au téléphone sans me préoccuper de mon voisin…

Voici chers amis, chers parents, chers élèves et chers lecteurs, quelques exemples de la vie quotidienne tirés de l’observation et de faits bien trop fréquents. De ces cas, sachons prendre des leçons pratiques. La vie en société implique un sacrifice des plaisirs personnels pour œuvrer à l’harmonie sociale. L’effort permet de savoir vivre par les règles les plus élémentaires de civilité. Il permet la promptitude dans le service, la joie dans le don, le détachement par rapport au confort et aux choses de ce monde.

Eduquons la jeunesse à vivre de cet esprit de service et de sacrifice, d’effort et de civilité dans la joie et le renoncement. Ainsi verrons-nous renaitre les germes de la société chrétienne, gardienne de la charité, de l’amour du prochain et soucieuse du bien commun.

L’effort comme toute privation ne doit pas provoquer en nous grimaces et regrets, il doit être animé de la joie parfaite, celle qui fait rire les frivoles et qui suscite l’admiration des sages, celle qui ne fait pas souffrir mais celle qui édifie et qui fait qu’un jeune homme sera demain un homme.

L’effort et la civilité sont aussi une belle manière de témoigner auprès de nos contemporains de l’attachement que nous avons pour cette vie harmonieuse , pour marquer le respect que nous avons envers les anciens, les femmes, nos supérieurs et tous ceux qui composent le corps social. Témoigner c’est prêcher sans parler, c’est accomplir son devoir sans chercher de récompense, c’est agir sans avoir à se justifier.

Si le savoir-vivre est enseigné au lycée Saint- Augustin, ce n’est pas pour que les élèves adoptent une posture mondaine en société, mais pour témoigner et s’élever dans leur milieu familial, professionnel et amical. L’assimilation de ce cours devrait également leur permettre d’appréhender avec sérénité un entretien d’embauche, un rendez-vous professionnel ou toute sorte d’activité sociale. Dans la continuité de l’éducation familiale, nous souhaitons transmettre aux garçons cet art de vivre en société pour qu’ils puissent vivre non comme un animal sauvage mais comme un animal social.

Par son enseignement, sa pédagogie et les activités qu’il propose, le Lycée Saint-Augustin cherche donc à former des témoins de la charité, des gardiens de la tradition française, des héritiers du passé, des acteurs de l’avenir, des jeunes hommes délicats et virils afin de devenir les hommes dont l’Eglise et la France ont tant besoin.

Suite au retrait de Joe Biden, Kamala Harris ne fait pas l’unanimité chez les Démocrates

Suite au retrait de Joe Biden, les médias annoncent que Kamala Harris sera candidate. Elle a reçu le soutien d’Alexander Soros :

De son côté, Barack Obama déclare que le parti démocrate doit… continuer de chercher un candidat :

Nous naviguerons en eaux inconnues dans les jours à venir. Mais je suis extraordinairement confiant dans la capacité des dirigeants de notre parti à créer un processus qui aboutira à la désignation d’un candidat exceptionnel. Je pense que la vision de Joe Biden d’une Amérique généreuse, prospère et unie, qui offre des opportunités à chacun, sera pleinement exposée lors de la convention démocrate du mois d’août. Et je m’attends à ce que chacun d’entre nous soit prêt à porter ce message d’espoir et de progrès jusqu’en novembre et au-delà.

Joe Manchin le sénateur indépendant (ancien démocrate) de Virginie Occidentale veut se lancer dans la campagne présidentielle côté démocrate.

Des dizaines de milliers de catholiques au 10e Congrès eucharistique national aux Etats-Unis

Des milliers de catholiques venus de tous les États-Unis se sont réunis dans la ville d’Indianapolis pour le 10e Congrès eucharistique national, qui s’est ouvert mercredi 17 juillet dans l’État américain de l’Indiana. Il s’agit du premier congrès organisé depuis 83 ans dans le pays, les congrès nationaux ayant été interrompus durant la Seconde guerre mondiale.

Ce Congrès s’est déroulé du 17 au 21 juillet. Une messe d’ouverture a été célébrée par l’archevêque d’Indianapolis, Mgr Charles Thompson, et concélébrée avec de nombreux évêques, dont le cardinal Lusi Antonio Tagle -délégué du Pape François au congrès- et Mgr Andrew Cozzens de Crookston (Minnesota), président du comité d’organisation.

Ce 10ème Congrès eucharistique national aux États-Unis marque un point culminant dans le réveil eucharistique national en cours, parrainé par la Conférence des évêques catholiques des États-Unis.

L’évêque de Crookston, dans le Minnesota, a exprimé cette joie

«de se réunir, à un moment de notre monde où il y a un réel besoin de Jésus. Nous savons que Jésus, dans l’Eucharistie, a donné sa vie pour le monde. Et nous voulons être enflammés pour pouvoir l’apporter à ceux qui en ont le plus besoin».


Adoration et procession du Saint-Sacrement étaient au programme. Les images sont impressionnantes :

 

Une chapelle de l’Adoration perpétuelle était située en face du centre de congrès d’Indiana, à l’église Saint-Jean-l’Évangéliste :

Des milliers de catholiques assistent à la messe de clôture du Congrès eucharistique national le stade Lucas Oil dans l’Indiana, avec plus de 2 000 séminaristes, diacres, prêtres et évêques :

 

La messe traditionnelle avait également droit de cité, célébrée par Mgr Cordileone :

Lettre aux mères prieure et sous-prieure de l’institut des Dominicaines du Saint-Esprit

Le 7 juillet dernier, les Mères des Pontcallec ont fait annoncer par le célébrant que la messe selon le nouvel ordo sera célébrée par le prédicateur de leur retraite annuelle du 27 juillet au 2 août, “à la demande de Rome”. En réaction, un groupe de familles fréquentant régulièrement la messe célébrée chez les Dominicaines, dont certaines ont choisi de s’implanter à proximité pour la liturgie traditionnelle, a décidé de publier l’appel que nous reproduisons ci-dessous. L’Union Lex Orandi s’associe à l’inquiétude et à la tristesse exprimée par les familles et les proches de l’Institut des Dominicaines du Saint Esprit devant l’abandon de leur charisme fondateur que représente l’évolution en cours. Vous pouvez vous aussi manifester votre soutien à cette initiative en écrivant à : [email protected]

Lettre aux mères prieure et sous-prieure de l’institut des Dominicaines du Saint-Esprit 20 juillet 2024

« Devant la situation de l’Église d’aujourd’hui, nous avons le sentiment que par quelque fissure la fumée de Satan est entrée dans le peuple de Dieu. Nous voyons le doute, l’incertitude, la problématique, l’inquiétude, l’insatisfaction, l’affrontement. » (S.S. le pape Paul VI, 29 juin 1972)

Très révérendes mères,

Le dimanche 7 juillet dernier, vous avez fait annoncer à l’ambon par le célébrant que, lors de votre retraite de communauté, du 27 juillet au 2 août, la messe de communauté serait célébrée selon le Novus Ordo Missae par le père dominicain prêchant votre retraite, « à la demande de Rome ».

Nous, simples fidèles fréquentant régulièrement et de longue date la messe à Pontcalleck, par amour de la liturgie traditionnelle, familles ayant choisi de s’implanter à proximité pour bénéficier de cette même liturgie traditionnelle, mais aussi parents, grands-parents de servants de messe, de cérémoniaires, de prêtres et de religieux qui ont bénéficié ou bien bénéficient encore de cette belle liturgie, l’ont servie ou bien la servent encore, parents, grands-parents, arrière-grands-parents d’élèves des écoles de l’institut, anciennes élèves, parents, enseignantes de vos écoles, enfin, frères ou sœurs, de certaines de vos sœurs dominicaines, nous ne pouvons rester silencieux, et taire plus avant le trouble et l’inquiétude dans lesquels cette annonce nous a plongés.

C’est avec une très vive conscience des bienfaits que votre communauté a répandus autour d’elle dès sa fondation par monsieur l’abbé Berto, bienfaits dont tous nous avons bénéficié à divers titres et selon des modalités variées, et qui nous obligent aujourd’hui à la reconnaissance et à cette difficile charité de la Vérité, que nous nous adressons à vous.

En effet, par cette annonce, et cette mesure prise « à la demande de Rome » – permettez-nous ici une question qui n’est impertinente qu’en apparence, parce que de sa réponse dépend beaucoup : qui donc est « Rome » ? – vous créez un précédent qui sera presque inévitablement appelé à se renouveler. Vous légitimez ainsi notre inquiétude de voir un jour les dominicaines du Saint-Esprit abandonner totalement la liturgie traditionnelle, et nous offrez l’occasion d’exprimer ouvertement cette inquiétude – et notre vigilante sollicitude.

Avant de poursuivre, il nous semble opportun de préciser deux choses.

La première, c’est que nous sommes attachés, indéfectiblement, à la liturgie traditionnelle, dite de Saint-Pie V. Ce point est établi et ne sera ni discuté ni justifié ici. D’autres ont fait cela bien mieux que nous ne saurions le faire, nous n’y reviendrons pas. Vous-mêmes devriez bien le comprendre, puisqu’on peut encore lire sur votre site internet :

« Elles [les dominicaines du Saint-Esprit] attachent une grande importance à la dignité, la piété et la beauté de l’office liturgique célébré en latin selon le rite romain, dans sa forme extraordinaire. »

Et ceci fait écho au décret pris en la fête de la Chaire de Pierre, le 22 février 1990 par son Éminence le cardinal Mayer, alors préfet de la commission Ecclesia Dei, érigeant votre sodalité en Société Apostolique de droit pontifical, et qui affirmait :

« Cette sodalité certes se sent attachée à certaines formes antérieures de la liturgie et de la discipline de la tradition latine’’, mais jamais elle n’a rompu le lien de communion avec celui à qui le Christ a confié le ministère de l’unité de l’Église. »

La deuxième, c’est que nous sommes pleinement conscients que Pontcalleck n’est pas une paroisse. Nous ne prétendons pas prendre part au processus de prise de décision interne à l’institut, et nous immiscer dans la conduite de ses affaires.

Ces précautions étant prises, il nous faut maintenant exprimer sans détour ce que le précédent exposé par votre annonce nous inspire. Abandonner le Vetus Ordo, passer au Novus Ordo chez les dominicaines du Saint-Esprit, ce serait :

– Trahir la volonté du père fondateur et de ses premières religieuses, qui affirmaient vouloir tenir tout ensemble la fidélité à Rome et l’attachement indéfectible à la liturgie traditionnelle ; entreprise couronnée de succès, comme le soulignait le décret d’érection évoqué plus haut ; c’est en cela une faute objective contre le 4ème commandement ;

– Abuser d’un pouvoir qui n’appartient pas aux héritières et intendantes que vous êtes, sinon en détournant l’œuvre de son objet, à tout le moins en démantelant son plus puissant contrefort ; il serait bien plus honnête de quitter les Dominicaines du Saint-Esprit et de fonder une nouvelle maison ;

– Réduire la fidélité à la liturgie catholique romaine à une affaire de gestion du patrimoine propre de l’institut, en oubliant qu’elle participe au bien commun de toute l’Église, comme le rappelait Benoît XVI : « Ce qui était sacré pour les générations précédentes reste grand et sacré pour nous, et ne peut à l’improviste se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste. Il est bon pour nous tous, de conserver les richesses qui ont grandi dans la foi et dans la prière de l’Eglise, et de leur donner leur juste place1 . »

– Donner aux plus jeunes d’entre nous, élevés dans l’idée que la loyauté et la fidélité sont parmi les valeurs les plus hautes, un fâcheux exemple de trahison, ou à tout le moins de reddition sans combat ni résistance, trahison de personnes consacrées, donc a priori dignes de leur respect ; mesure-t-on assez l’impact sur leurs âmes ?

– Plonger dans la détresse de vieilles mères désemparées à l’idée de devoir choisir entre leur attachement à cette liturgie, dont elles ont fait le choix avec celui de l’institut, et la menace de perdre le cadre de vie dans lequel elles imaginaient pouvoir finir paisiblement leurs jours, à un âge où il est difficile de tout recommencer ;

– Priver des fidèles, des familles de la possibilité de la liturgie traditionnelle chaque jour que Dieu fait, qui ont choisi de s’implanter aux environs de Pontcalleck, soit de manière permanente, soit pour les vacances, précisément parce ce qu’ils ou elles y trouvaient celle-ci ;

– Ajouter la crise à la crise, au risque de tarir les vocations, de voir les familles se détourner de vos écoles, et finalement d’aggraver encore l’affaiblissement de votre communauté.

Arrivés à ce point, et sans prétendre atténuer le moins du monde la dure expression de nos craintes, nous souhaitons vous assurer que c’est bien la tristesse, la compassion devant les crises qu’a traversées l’institut depuis de trop nombreuses années, autant que la raison, qui nous incitent aujourd’hui à vous écrire.

Croyez en l’assurance de nos prières pour vous-mêmes et toute la communauté.

Joe Biden jette l’éponge

Le président américain se retire de la course à la présidentielle. Il l’annonce dans une lettre et sur X :

 

Mes chers collègues démocrates, j’ai décidé de ne pas accepter cette nomination et de concentrer toutes mes énergies sur mes fonctions de président pour le reste de mon mandat. Ma toute première décision en tant que candidat du parti en 2020 a été de choisir Kamala Harris comme vice-présidente. Et c’est la meilleure décision que j’ai prise. Aujourd’hui, je souhaite offrir mon plein soutien et mon approbation à Kamala pour qu’elle soit la candidate de notre parti cette année. Démocrates, il est temps de s’unir et de battre Trump. Faisons cela.

Bien qu’il soutienne Kamala Harris, cette dernière devra faire valider sa candidature lors de la convention des Démocrates, fin août à Chicago.

Vivement que Bruno Le Maire devienne ministre de l’Economie

Cet individu a plein d’idées pour que la France, actuellement surendettée, fasse des économies. Il les expose dans La Tribune. Le président de la République devrait s’intéresser à Bruno Le Maire, cela le changerait de son ministre actuel, qui a laissé filer les finances publiques (dette à 110% du PIB)… Entre les agences de notation, le Fonds monétaire international (FMI) et la Cour des comptes, les avertissements pleuvent sur l’exécutif démissionnaire.

Certaines mauvaises langues disent que Bruno Le Maire est ministre de l’Economie depuis 2017. Mais il s’agit évidemment d’une fake news. Tout le monde sait que ce personnage s’est livré, ces dernières années, à la littérature, en publiant Paul en 2019 puis Fugue américaine en 2023.

Falorni, le fanatique de l’euthanasie

Sur X, le gauchiste revendique son acharnement législatif :

 

Le projet de loi sur l’euthanasie et le suicide assisté était tombé avec la dissolution de l’Assemblée. Le dépôt de ce nouveau texte devrait être validé en début de semaine prochaine. Olivier Falorni a repris les éléments du projet de loi lors de la dissolution. S’il venait à être examiné par les députés, ce texte devra néanmoins faire l’objet d’un nouvel examen législatif depuis le début : examen en commission article par article, puis en séance publique.

Périclès, pour soutenir les initiatives qui permettront de faire émerger un personnel politique de droite

Pierre-Édouard Stérin, fondateur d’Otium Capital et du Fonds du Bien Commun, annonce dans Le Figaro le lancement de Périclès, acronyme de « Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes », un projet de plateforme réunissant plusieurs initiatives dans le but de former une nouvelle élite politique. Il explique :

Minoritaire dans les urnes, la gauche est sans doute plus minoritaire que jamais dans les esprits. Il n’y a qu’à consulter les enquêtes d’opinion sur l’immigration, la sécurité, la fiscalité ou les dépenses publiques pour se rendre compte combien les aspirations des Français sont éloignées des vieilles rengaines que seule la gauche française, plus urbaine et moins populaire que jamais, ose encore porter.

La gauche française est minoritaire, mais elle est habile, doublement habile même : elle est habile quand elle se partage les circonscriptions alors que les partis qui la composent ne sont d’accord sur rien, et habile encore quand, à grand renfort d’une communication tonitruante, elle fait croire au pays qu’elle a gagné les élections alors que 75 % des Français n’ont pas voté pour elle.

Si elle devait tenir les rênes de la France, non seulement cela plongerait le pays dans un chaos économique sans précédent tant sa dépendance à la dépense publique est profonde et son goût pour inventer de nouveaux impôts est immense. Mais les conséquences seraient bien plus profondes puisque le combat qu’elle mène est avant tout culturel. Les délires racialistes, antisémites, wokistes ou intersectionnels importés des universités américaines sont autant d’objectifs de son agenda. Je ne peux me résoudre à voir cette gauche mélenchonisée mener cette bataille culturelle sans rencontrer une résistance des forces de droite qui, depuis plus de 50 ans, courbent l’échine sous les injonctions culturelles des déconstructeurs. Je ne peux m’y résoudre et après une réflexion de plusieurs mois et en observant les divisions profondes des forces de droite à s’unir, j’ai décidé d’agir en organisant le projet Périclès.

Je souhaite offrir ma contribution en soutenant, à travers Périclès, toutes les initiatives qui permettront de faire émerger dans notre pays un personnel politique qui partage les valeurs qui sont les miennes et que résume si bien Raymond Aron :

« La droite, c’est la croyance en la nécessité de l’ordre, la méfiance à l’égard des improvisations dangereuses et la conviction que la justice sociale ne doit pas menacer les libertés individuelles. »

Il ne s’agit aucunement d’un projet partisan et il ne s’appuiera d’ailleurs pas sur un parti politique. Il s’agit d’un projet politique au sens noble du terme qui aura vocation à contribuer à faire se lever une élite politique qui, du conseil municipal d’un petit village aux grands ministères en passant par les assemblées parlementaires ou locales, poursuivra le même objectif que partagent déjà tant de personnes : le souci du bien commun et de la grandeur de la France.

Périclès pourra s’appuyer sur une multitude de projets qui iront dans ce sens : think-tanks, instituts de formation d’élus, médias, outils pour optimiser les campagnes électorales et de communication politique, structures pour identifier des candidats, etc. J’appelle toutes les bonnes volontés à nous rejoindre en nous proposant des projets qui iraient dans ce sens. Nous ne travaillerons pas avec un parti politique en particulier mais avec toutes les forces de droite qui partagent les valeurs qui constitueront le socle et l’âme du projet.

Je suis un entrepreneur et un investisseur depuis trente ans et je ne peux me résoudre à voir la plus grande entreprise du pays, c’est-à-dire le pays lui-même, se priver de tous les outils et les talents dont bénéficient les entreprises françaises.

La gauche a compris depuis longtemps que l’engagement partisan était fragile parce qu’il était soumis aux fluctuations de la vie électorale et elle a depuis des décennies construit un écosystème métapolitique qui non seulement soutient les initiatives partisanes quand c’est nécessaire mais qui les supplante quand le politique est trop faible. C’est le tissu des associations culturelles de gauche, ce sont les collectifs d’artistes engagés, ce sont les think-tanks, les intellectuels, les instituts de formation, et comme on l’a vu récemment les institutions comme Sciences Po. Il y a en France une fabrique des cerveaux de gauche très efficace et c’est contre elle que nous voulons lutter avec Périclès.

Depuis des années, je mets ma fortune au service d’une très grande quantité de projets associatifs et entrepreneuriaux à impact. Cela continuera évidemment et Périclès sera totalement indépendant de ces activités. Mais j’ai la conviction que la politique est le lieu le plus important où la recherche du bien commun doit s’exercer. Je ne suis pas un homme politique et je ne le serai jamais même si j’admire beaucoup cet engagement. Je n’ai pas de goût pour la vie des partis mais j’ai le goût de la France et je ne veux pas la voir s’abîmer à cause de l’idéologie de ceux qui veulent toujours tout déconstruire. Je crée aujourd’hui Périclès pour être utile à mon pays, j’y mettrai l’énergie et les moyens qu’il faudra parce que la France le mérite.

Selon le JDD, le plan de Périclès s’articule autour de trois objectifs principaux : « la victoire idéologique, la victoire électorale et la victoire politique ». Pour la victoire idéologique, il s’agit de rendre les idées libéral-conservatrices dominantes en les promouvant et en imposant ces thèmes dans le débat public, tout en luttant plus efficacement contre les idées adverses. La victoire électorale vise à faire la différence lors des élections en « identifiant les élections prioritaires » et en formant les futurs candidats aux élections avec tous les outils nécessaires. Enfin, la victoire politique consiste à permettre l’exercice du pouvoir en « mettant à disposition un programme cohérent et global », en « construisant des relations de confiance avec les leaders de droite de demain », et en fournissant « une réserve d’hommes de pouvoir prêts à occuper des postes clés » de l’administration.

L’un des projets phares est la « Guérilla Juridique », menée par le Collectif Justitia. Ce projet vise à organiser et professionnaliser le contentieux stratégique en utilisant les leviers juridiques et judiciaires médiatiques pour défendre ses valeurs, inspirée d’initiatives similaires en France et à l’étranger. Dirigée par l’avocat Aymeric de Lamotte, cette initiative rassemble un collectif d’avocats. L’objectif est de lancer « plus de 20 procédures par an » pour faire évoluer le droit et se défendre des attaques adverses.

Le deuxième projet majeur de Périclès vise à transformer les succès idéologiques de la droite en victoires aux municipales de 2026 pour les différents partis de droite. Ce projet prévoit de constituer une équipe par département pour identifier les villes et les candidats et d’aider les candidats à se doter des outils nécessaires pour leurs campagnes. L’objectif est de remporter 300 villes de plus de 3000 habitants pour la droite et le RN en 2026.

Le projet Périclès englobe de nombreux autres projets, dont l’un est la création d’une « réserve de 1 000 personnes compétentes et convaincues », issues tant du secteur public que privé, prêtes à occuper des postes clés après « la victoire électorale ». Cette réserve comprend des technocrates, des professionnels de la politique et des experts thématiques.

Le projet évoque également une école de formation pour les futurs dirigeants politiques, dont le nom de code était « Skholépolis ». Cette école doit offrir aux futurs candidats aux municipales et législatives une gamme d’outils stratégiques et opérationnels, tels que la communication, la gestion de campagne électorale, l’analyse de données et le financement. L’objectif est de former et de faire élire environ 1 000 maires de petites et moyennes communes d’ici 2026.

Pour influencer la métapolitique, Stérin veut lancer des “Baromètres” en recrutant des data analyst chargés de mesurer l’état du pays sur divers sujets sociétaux tels que le lien social et familial, la sécurité et la criminalité, la démographie, la souveraineté économique et la culture. Ils doivent diffuser largement ces résultats afin de toucher toute la population française et de remettre les “bons chiffres” au cœur du débat.

Périclès aspire à surmonter les divisions entre les forces de droite pour mener une bataille culturelle féconde en appliquant des méthodes entrepreneuriales et issues du monde de l’entreprise à l’écosystème métapolitique Français.

Bienvenus à Paris…

Les Jeux Olympiques, ce cauchemar dans un Paris devenu un ghetto, où l’on en vient à regretter le confinement… :

Terres de Mission – Démographie française : les raisons d’un déclin

Eglise universelle : Petite histoire de la démographie française

Le mensuel catholique La Nef publie dans son numéro de juin un excellent dossier sur la démographie en général et la démographie française en particulier. Directeur de la rédaction, Christophe Geffroy nous explique comment la France après avoir été un “géant démographique” est devenue le premier pays au monde à entrer en déclin démographique sans causes extérieures majeures : épidémies, guerres, cataclysmes, etc. Notre pays, comme tous les autres pays européens, est aujourd’hui une nation qui ne renouvelle pas ses générations.

Eglise en France : Bilan des ordinations sacerdotales 2024

La Conférence des Evêques de France vient de publier le bilan 2024 des ordinations sacerdotales en France. 105 prêtres ont été ordonnés, dont 73 pour les diocèses, contre 88 en 2023. Solène Grange analyse ces chiffres et les perspectives qu’ils dressent pour l’avenir de l’Eglise de France.

Eglise en Marche : L’erreur – En chemin vers la lumière

Ce roman psychologique et spirituel met en scène un de nos contemporains, le brillant Daniel Duperroy, qui malgré sa réussite professionnelle ne parvient pas à donner un sens à sa vie. C’est aussi pour l’auteur, le père Jean-François Thomas, jésuite, l’occasion de se livrer à une réflexion de fond sur la vie, la mort, la souffrance, le bonheur… et de comparer les conceptions qu’en ont l’Orient, l’Occident chrétien et l’Occident apostat.

Abbaye Sainte-Marie de la Garde – Le chantier de la grande espérance

Le chantier de construction de l’Abbaye Sainte-Marie de la Garde a commencé depuis mai 2023 :

La participation des fidèles à la messe, de Mediator Dei à Mysterium fidei, en passant par le Concile

Paix Liturgique évoque dans une de ses lettres la figure de Paolo Pasqualucci, philosophe du droit et des idées politiques. Il a été Professeur de la faculté de droit de l’Université de Pérouse. Il a enseigné aussi dans les universités de Rome, de Naples, de Teramo, sur l’histoire des doctrines politiques. Il a écrit des livres marquants en trois domaines :

  • En philosophie du droit : Rousseau e Kant (deux volumes, Guiffré, 1974 et 1976), Commento al Levienthan. La filosofia del diritto e dello Stato di Thomas Hobbes (Margiacchi, 1994). Commentaire du Léviathan. La philosophie du droit et de l’État de Thomas Hobbes ;
  • En métaphysique : Introduzione alla metafisica dell’uno [ntroduction à la métaphysique de l’un](Antonio Pellicani, 1996), I Metafisica del Soggetto. Cinque tesi preliminari (Métaphysique du sujet. Cinq thèses préliminaires.. ] (Fondazione G. Capograssi, Rome 2010 et 2013) ;
  • En théologie et philosophie de la religion, en se concentrant sur l’analyse critique du concile Vatican II, du point de vue de la tradition de l’Église, avec plusieurs livres : Giovanni XXIII e il Concilio Ecumenico Vaticano II (Ichthys, 2008), Jean XXIII et le concile oecuménique Vatican II, L’ambigua cristologia della redenzione universale. Analisi di Gaudium et Spes (Ichthys, 2009), La christologie ambiguë de la rédemption universelle. Analyse de Gaudium et spes, Il Concilio parallelo. L’inizio anomalo del Vaticano II [Le Concile parallèle. Le commencement irrégulier de Vatican II ](Fede e Cultura, 2014) ;

Ce fin connaisseur de la situation actuelle de l’Eglise évoque le lien entre le Concile Vatican II (1962-1965) et les « réformes » que l’Eglise mène dans la constitution de l’Église (avec la synodalité), dans la doctrine (avec la Déclaration œcuménique d’Abou Dhabi), dans la morale chrétienne (avec des concessions sans précédent – liturgiques et autres – aux couples irréguliers de tous types) et pour justifier sa lutte constante contre l’ancien rite de la messe. Le motu proprio Traditionis custodes du 16 juillet 2021 invoque « les décrets du Concile » :

« Les livres liturgiques promulgués par les saints papes Paul VI et Jean Paul II, conformément aux décrets du Concile Vatican II, sont la seule expression de la lex orandi du rite romain » (TC art. 1).

Comme il l’expliquait dans un entretien publié le 24 février 2022 dans l’hebdomadaire catholique anglais The Tablet, le Cardinal Roche, Préfet du Dicastère du Culte divin, disait que le motu proprio Traditionis custodes avait pour but de mettre en œuvre la constitution conciliaire Sacrosanctum Concilium sur la liturgie.

En tant que baptisés, les membres du « peuple de Dieu » (c’est-à-dire les fidèles en tant que membres du Corps mystique du Christ) sont également prêtres, mais dans un sens tout à fait spirituel, comme le précise Pie XII dans l’encyclique Mediator Dei du 20 novembre. 1947, consacrée à la liturgie. En revanche, le Concile les exalte comme un « peuple de Dieu » doté de pouvoirs sacerdotaux effectifs, modifiant le sens de la célèbre louange de saint Pierre aux chrétiens devenus « peuple de Dieu » et « sacerdoce royal », à la place des Juifs qui nient le Messie et sont donc indignes de leurs titres d’honneur (1 P 2, 5 ; 9-10). De cette glorification symbolique, le cardinal Roche tirait la conséquence indue que les baptisés, en tant que « prêtres », participaient à la célébration eucharistique simpliciter, « concélébrant » avec l’officiant, et non plus dans une position subordonnée, « en désir », in voto, seulement et diversa ratione, sous une qualité différente, comme Pie XII l’avait précisé dans Mediator Dei.

Cette novation, d’une portée doctrinale énorme et subversive, a été introduite par Vatican II, selon les plus hautes autorités ecclésiastiques. Mais où le Concile dit-il que « tous les baptisés célèbrent avec lui », avec l’officiant ? Il le dit dans les articles 10 et 11 de Lumen gentium et d’une manière plus claire encore dans l’art. 48 de Sacrosanctum Concilium, la constitution sur la liturgie, citant avec une modification significative le passage de Mediator Dei. SC 48 dit ainsi :

« …offrant la victime sans tache, non seulement entre les mains du prêtre, mais qu’avec lui, ils apprennent à s’offrir, etc. [sed etiam una cum ipso offerentes] ».

Mediator Dei disait en fait :

« …ils offrent le sacrifice non seulement par les mains du prêtre mais, d’une certaine manière, aussi avec lui [sed etiam una cum quodammodo Sacrificium offerunt] etc. »

Le passage semble identique mais en supprimant l’adverbe « d’une certaine manière », il change de sens. En effet, selon la doctrine habituelle, l’offrande eucharistique des fidèles peut avoir lieu una cum, « ensemble » avec celle du prêtre mais seulement « d’une certaine manière » ensemble, car eux, n’étant pas prêtres et n’ayant donc pas le pouvoir de consacrer les saintes espèces, ils n’offrent que « en désir », in voto, spirituellement et symboliquement – ils offrent leurs vœux d’expiation, d’impétration, d’action de grâce, de louange. L’adverbe « d’une certaine manière » (quodammodo) a d’ailleurs été expliqué plus loin dans Mediator Dei, qui illustre précisément dans quel sens précis l’offrande des fidèles ne doit être comprise que comme « sous forme de vœu ». Au lieu de cela, le Concile a abandonné, outre l’adverbe, toutes les explications très claires de Pie XII sur le caractère purement spirituel et non sacramentel de l’offrande eucharistique des fidèles.

La variation doctrinale avait déjà pénétré le magistère officiel de l’Église avant la fin du Concile. Quelques mois avant sa fermeture, Paul VI, confronté à un désordre liturgique général croissant et aux interprétations hérétiques du sens de la transsubstantiation qui commençaient à circuler (le célèbre théologien belge Edward Schillebeecks, adepte de la phénoménologie, ne tarit pas d’éloges sur la « transsignification », réduisant le changement à un changement de sens), il dut promulguer l’encyclique Mysterium fidei, du 3 septembre 1965, consacrée à la doctrine et au culte de la Sainte Eucharistie. Dans l’incipit de celle-ci, il écrit :

« En effet, les Pères du Concile [Vatican II], s’occupant de la restauration de la Sainte Liturgie [de instauranda Sacra Liturgia agentes], dans leur souci de l’Église universelle, n’avaient rien de plus à cœur que d’exhorter les fidèles à participer activement, avec une foi totale et une piété suprême, à la célébration de ce Sacro-saint Mystère, en l’offrant avec le prêtre [una cum sacerdote offerrent] en sacrifice à Dieu pour leur propre salut et que du monde entier et s’en nourrir comme nourriture spirituelle » (Paul VI, Mysterium fidei, Vatican.va, p. 1/23).

Grâce au Concile, ce qui était pour Mediator Dei de Pie XII une « erreur spécieuse », était devenue de manière incroyable une doctrine officielle de l’Église : une fausse doctrine réitérée aujourd’hui par le cardinal Roche, qui prétend penser et agir à l’unisson avec le pape François.

Crise sanitaire : Le Vatican avait écrit en 2004 ce que nous aurions dû faire

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Saviez-vous qu’un article du Compendium de la Doctrine Sociale de l’Église publié en 2004 contient un paragraphe sur la conduite à tenir en cas de risques sanitaires ? Et personne n’en a parlé…
Synthétisant la sagesse de l’Église, sous l’autorité du Saint-Père, il donne donc le cadre des prises de paroles ecclésiales à ce sujet. Il est étonnant qu’il n’ait pas été présent dans les propos des catholiques en tout genre.

Ce paragraphe ne donne pas les solutions concrètes à adopter, car cela est de la responsabilité des laïcs. Les autorités ecclésiastiques n’ont pas l’autorité pour se prononcer en politique ou en médecine sur la composition des principes avec les situations contingentes (sauf violation directe de principes non-négociables). Mais ce paragraphe exprime les principes à respecter pour éviter des problèmes majeurs, et dénonce certains travers actuels (en particulier le scientisme qui nous conduit trop rapidement à de fausses certitudes, et la surenchère de mesures contraignantes).

N’hésitez pas à l’envoyer à ceux qui auraient besoin de relire cette période troublée…

“469 Les autorités appelées à prendre des décisions pour faire face aux risques sanitaires et environnementaux se trouvent parfois face à des situations où les données scientifiques disponibles sont contradictoires ou quantitativement rares; il peut alors être opportun de faire une évaluation inspirée du « principe de précaution », qui ne comporte pas une règle à appliquer mais plutôt une orientation visant à gérer des situations d’incertitude. Ce principe manifeste l’exigence d’une décision provisoire et modifiable en fonction de nouvelles connaissances éventuellement acquises. La décision doit être proportionnelle aux mesures déjà appliquées pour d’autres risques. Les politiques conservatoires, basées sur le principe de précaution, exigent que les décisions soient fondées sur une confrontation entre les risques et les bénéfices envisageables pour tout choix alternatif possible, y compris la décision de ne pas intervenir. À l’approche de précaution est liée l’exigence d’encourager tous les efforts visant à acquérir des connaissances plus approfondies, tout en étant conscient que la science ne peut pas parvenir rapidement à des conclusions sur l’absence de risques. L’incertitude des circonstances et leur caractère provisoire rendent particulièrement importante la transparence dans le processus décisionnel.”
(Compendium de la Doctrine Sociale de l’Église, 2004)

Commentaires :

Nous étions bien dans un cas où les données scientifiques étaient rares, car tout allait trop vite ; et elles étaient contradictoires, comme en témoignent les nombreux débats et évolutions des mesures.
Le « principe de précaution » ici invoqué est le contraire de celui que nous avons mis en place. Nous nous sommes enfermés chez nous avec des mesures autoritaires. Alors que cet article nous encourage à éviter de modifier précipitamment nos habitudes, et à laisser beaucoup de marges de manœuvre aux personnes et acteurs locaux.
Les décisions doivent être « proportionnelles » à ce qui s’est déjà fait : donc, inutile d’imaginer des solutions de confinements généralisés jamais pratiqués, ou des injections à ARN qui n’ont jamais été utilisé ainsi, ni n’ont montrés leurs effets réels pour des vaccinations sur des populations. Et encore moins à l’échelle du monde entier !
D’après ce paragraphe, il convient d’encourager tous les débats contradictoires et les recherches des scientifiques en tout genre, et non pas d’imposer une solution unique par un groupe restreint de personnes ! Et accepter parfois de ne pas adopter de mesure, pour ne pas faire pire.
Par ailleurs, comme « la science ne peut pas parvenir rapidement à des conclusions sur l’absence de risques », il est impossible de savoir en quelques mois les effets réels des injections à ARN que l’on ne saura qu’au bout de quelques années.

Enfin, la dernière phrase parlant de l’importance de « la transparence dans le processus décisionnel » ne peut que faire frémir quand on se souvient des discussions à huis clos, des contrats opaques, des rapports qui ne doivent être rendus publics que dans plusieurs décennies…

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les dernières années auraient été moins troublées si nous avions suivi ces conseils. Il ne reste plus qu’à nous souvenir d’aller jeter un œil sur le Compendium la prochaine fois !
Cela me fait penser à la loi juive, inapplicable sans l’Esprit-Saint. On a beau avoir ce genre de choses écrites, on ne s’en souvient même pas au moment opportun. Si Jésus ne règne pas dans nos pays, c’est fichu.

Le « Mystérieux héritage » de Beauchêne

Du 18 au 21 août, la prairie de l’abbaye de Beauchêne (Deux-Sèvres) s’illuminera pour raconter l’histoire du sanctuaire et d’une dévotion mariale ininterrompue depuis le XIIe siècle. Le général Jean-Loup Velut, responsable du mécénat pour cette aventure artistique, explique dans France catholique :

Comment est née l’idée du spectacle « Un Mystérieux héritage »  ?

Nous voulions marquer les 150 ans de la présence des chanoines du Latran à l’abbaye de Beauchêne, en 2020. Nous avons la chance d’avoir sur place quatre chanoines et six novices philippins. L’un des chanoines, le Père Bonneau, est historien et tout naturellement nous avons eu envie de faire connaître l’histoire de ce lieu où l’on prie la Vierge Marie depuis huit siècles. Par ailleurs, si l’abbaye est située à Cerisay dans les Deux-Sèvres, elle est aussi au cœur de la Vendée militaire. La chapelle dans laquelle était placée à l’origine la statue de la Vierge appartenait à la famille du chef vendéen surnommé le « saint du Poitou », Louis de Salgues de Lescure. C’est aussi la terre de l’un des chefs de l’armée catholique, Henri de La Rochejaquelein. Tous deux venaient en pèlerinage à Notre-Dame de Beauchêne. Les 300 bénévoles, les 150 acteurs et les 150 personnes qui veillent à la logistique, sont fières de ces racines et nous avons tous le sentiment d’être portés par quelque chose qui nous dépasse.

Constatez-vous un retour à la foi chez certains bénévoles à travers la préparation du spectacle tout au long de l’année ?

Les paroissiens de Beauchêne et leurs familles forment le noyau dur de l’association du sanctuaire. Autour d’eux gravitent désormais des bénévoles revenus à la pratique religieuse, entraînés par la préparation du spectacle et la présence de nombreux jeunes à la chorale. La moyenne d’âge des bénévoles est de 34 ans avec des acteurs de 5 à 80 ans. L’abbaye est ainsi redevenue un poumon spirituel bien vivant ! De quelques fidèles catholiques dispersés, nous sommes passés à une cohésion de groupe très soudé, le tout dans un désert de paroisses. C’est très réconfortant.

En 2023, 5 000 spectateurs sont venus assister au spectacle sur cinq soirées. Comment expliquez-vous votre succès ?

Le bouche-à-oreille et le porte-à-porte ont fait prendre conscience aux habitants de la région ainsi qu’aux vacanciers qu’il fallait qu’ils redécouvrent leur passé. Il y a peu d’endroits en France où l’on sent autant l’histoire de France s’enraciner dans un terroir catholique. Nous faisons de la catéchèse sans le dire en insistant sur la nécessité d’être fidèles à nos racines chrétiennes. Les spectateurs découvrent aussi la confiance en Marie « Reine du bocage ». C’est très beau et je pense d’ailleurs que la Mère de Dieu doit nous donner un coup de main pour vivre de si forts moments ! À la fin du spectacle, la statue de Notre-Dame de Beauchêne arrive sur scène et les acteurs se recueillent devant elle, nous faisant vivre des instants uniques où le Ciel se mêle à la terre. Par ailleurs, le spectacle propose un message très actuel car il ne parle que de combats dont celui de l’Église à travers les croisades et la guerre de Vendée. Il dévoile une Église combattante et pas seulement distributrice de sacrements. Les spectateurs sortent fortifiés du spectacle en s’interrogeant sur les valeurs chrétiennes qui méritent plus que jamais d’être défendues. Je ne doute donc pas que cette quatrième édition porte de beaux fruits spirituels.

Neuvième dimanche après la Pentecôte : “Jésus s’étant approché de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle”

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

Les chants du propre de la messe de ce neuvième dimanche après la Pentecôte sont encore extraits des psaumes, à l’exception cette fois de la Communion. A l’inverse des chants du dimanche précédent, c’est le Graduel qui nous fera entendre une acclamation triomphale à la majesté divine, alors que l’Introït et l’Alléluia sont des prières suppliantes.

► Introït : Ecce Deus

Le texte de l’Introït est tiré du psaume 53, composé par David alors qu’il était poursuivi par des ennemis implacables. Mais cet appel au secours est comme toujours plein de confiance dans la protection divine. Ce psaume est utilisé pendant la semaine sainte, où il est mis dans la bouche du Christ. L’Introït de ce jour commence par un verset exprimant la confiance dans le secours du Seigneur, avant d’implorer sa protection.

Ecce Deus adjuvat me, et Dominus susceptor est animæ meæ : averte mala inimicis meis, in veritate tua disperde illos, protector meus Domine.
Voici que Dieu vient à mon secours, le Seigneur est le soutien de mon âme : détournez les maux sur mes ennemis, dans votre fidélité dispersez-les, Seigneur, notre protecteur.

On voit que la première phrase est une affirmation à la troisième personne de notre confiance en Dieu, exprimée par une mélodie joyeuse et pleine d’allant, tandis que la deuxième phrase passe à la deuxième personne, et devient une prière suppliante, marquée par une mélodie plus tourmentée, surtout la cadence en demi-ton de inimicis meis. Mais on retrouve la confiance à la fin avec une belle courbe calme mais pleine d’assurance sur les mots protector meus. Cet Introït est accompagné bien entendu par le premier verset du psaume 53 :

Deus in nomine tuo salvum me fac : et in virtute tua judica me.
Mon Dieu par votre nom sauvez-moi, et par votre puissance faites-moi justice.

► Graduel : Domine Dominus noster

Entre les supplications de l’Introït et de l’Alléluia, nous allons trouver dans le Graduel du neuvième dimanche après la Pentecôte, une exclamation de louange, d’admiration et de reconnaissance pour le créateur et tous ses bienfaits, sur la terre, univers visible, et dans les cieux, univers invisible. C’est le début du psaume huit.

Domine Dominus noster, quam admirabile est nomen tuum in universa terra ! Quoniam elevata est magnificentia tua super cælos !
Seigneur, notre maître, que votre nom est admirable sur toute la terre ; que votre majesté est élevée au-dessus des cieux !

Pour la sixième fois consécutive en ces dimanches après la Pentecôte, la mélodie de ce Graduel utilise le cinquième mode grégorien, avec des formules typiques qui reviennent souvent et se ressemblent plus ou moins. Mais à chaque fois ces mélodies s’adaptent parfaitement au texte qu’elles doivent servir. Ici on n’a pas au départ un grand élan enthousiaste comme dans l’Introït et l’Alléluia de dimanche dernier ; la mélodie de la première phrase reste d’abord grave, calme et horizontale, exprimant une profonde adoration ; puis elle s’élève en un bel élan d’admiration, précisément sur le mot admirabile, et se poursuit en souples ondulations pleines du bonheur de contempler la splendeur divine.

► Alléluia : Eripe me

L’Alléluia du neuvième dimanche après la Pentecôte présente un contraste frappant avec le Graduel de cette messe ainsi qu’avec l’Alléluia Magnus Dominus du dimanche précédent. La plupart des Alléluias de ce temps liturgique sont des chants d’action de grâces et des acclamations enthousiastes et triomphales, mais il y a quelques exceptions. Nous avions rencontré dans l’Alléluia du sixième dimanche une prière suppliante mais pleine de confiance. Nous avons cette fois une supplication intense, presque douloureuse. Un Alléluia n’est pas toujours joyeux.

Le texte est le premier verset du psaume 58. Nous avons déjà remarqué que depuis le cinquième dimanche tous les Alléluias ont pour texte le premier verset d’un psaume, et il en sera ainsi tous les dimanches jusqu’au quatorzième dimanche, sans exception.

Eripe me de inimicis meis, Deus meus : et ab insurgentibus in me libera me.
Arrachez-moi à mes ennemis, mon Dieu et délivrez-moi de ceux qui se dressent contre moi.

Ce verset de psaume, où David demande au Seigneur d’abattre les ennemis qui le harcèlent sans cesse, est très utilisé au temps de la Passion dont il est une sorte de refrain ; il y est bien entendu placé dans la bouche du Christ. En ce temps après la Pentecôte, qui représente la longue marche de l’Église depuis les apôtres jusqu’à la fin des temps, il peut être mis dans la bouche de l’Église, c’est tout à fait d’actualité, ou de chaque âme chrétienne en proie aux épreuves et aux tentations. La mélodie est aussi suppliante que le texte. Elle s’étire comme une longue plainte.

► Offertoire : Justitiæ

Comme cela arrive assez souvent en ce temps après la Pentecôte, nous l’avons déjà constaté au sixième dimanche, et ce sera encore le cas les deux prochains dimanches, l’Offertoire du neuvième dimanche après la Pentecôte est repris à un autre dimanche de l’année. Aujourd’hui nous trouvons celui du troisième dimanche de Carême,  méditation aimante et contemplative sur la loi divine et le bonheur qu’il y a à l’observer :

Justitiæ Domini rectæ, lætificantes corda, et dulciora super mel et favum, nam et servus tuus custodiet ea.
Les préceptes du Seigneur sont justes, ils réjouissent les cœurs et sont plus doux qu’un rayon de miel ; aussi votre serviteur les observe-t-il.

Les mots dulciora et ea qui sont au neutre se rapportent au substantif judicia qui figure dans le psaume, mais qui n’est pas repris dans le texte de l’Offertoire. Il est d’ailleurs à peu près synonyme du premier mot de ce texte justitiæ. On notera aussi à la fin, le passage de la troisième à la deuxième personne que l’on rencontre souvent dans les psaumes. Ce texte aurait pu être emprunté au psaume 118, la longue méditation sur la volonté de Dieu et ses commandements que l’on rencontre souvent au cours de l’année liturgique et d’où était tiré l’Offertoire de dimanche dernier.

En fait, celui-ci est pris dans un autre psaume, le psaume 18, dont la deuxième partie résume au contraire les mêmes thèmes en quelques versets très condensés. La mélodie est très calme, paisible et assurée, tournant toujours autour de la même note sur laquelle elle pose notes longues et cadences. Cependant la conclusion est surprenante : au lieu de se terminer sur cette même note, la mélodie descend un demi-ton plus bas, restant en suspens comme un long regard qui ne veut pas finir.

► Communion : Qui manducat

L’Antienne de Communion du neuvième dimanche après la Pentecôte est le seul chant de cette messe dont le texte n’est pas tiré d’un psaume, mais de l’Évangile. Il ne s’agit d’ailleurs pas de l’Évangile du jour, mais d’un passage célèbre du discours sur le pain de vie, dans l’Évangile de saint Jean qui convient particulièrement bien au moment de la Communion. Le nouveau Graduel publié par Solesmes en 1974 a affecté cette Communion à la fête du Saint Sacrement, où elle est également bien à sa place ; le texte figure d’ailleurs dans le verset d’Alléluia de cette fête.

Qui manducat carnem meam, et bibit sanguinem meum, in me manet, et ego in eo, dicit Dominus.
Qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi et moi en lui, dit le Seigneur.

On sait qu’en entendant ces mots, auxquels ils ne comprirent rien, un grand nombre de disciples se scandalisèrent et partirent. Nous qui savons et avons éprouvé la réalité de ces paroles, nous les répétons avec joie et enthousiasme. La mélodie est légère avec un grand élan qui monte vers les mots sanguinem meum. La deuxième phrase et ego in eo est plus calme et intérieure. C’est vraiment le Christ qui nous parle cœur à cœur.

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services