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Fuir la demi-mesure : on ne joue pas avec la dépendance

Père de 6 enfants et responsable en communication, Marc, 44 ans, a toujours eu plaisir à boire. Un plaisir qui, vers 30 ans, a dégénéré en dépendance suite à des coups durs du destin. Il répond aux questions de Raphaëlle Coquebert pour l’Accueil Louis & Zélie :

À votre avis, d’où vient votre penchant pour la boisson ? 

Par tempérament, je suis un bon vivant, j’ai toujours aimé vivre à fond ! Mais il y a probablement eu aussi un effet d’entraînement au sein de ma propre famille : mon père, que j’aimais beaucoup malgré ses failles, a connu une longue période de chômage après avoir démissionné de l’armée, à 50 ans. Il s’est alors mis à boire, jusqu’à en devenir violent. Sans doute exorcisait-il, des années après, le traumatisme laissé par ses années de guerre en Algérie. Malgré sa lucidité et ses cures de désintoxication, il n’est pas parvenu à s’en sortir.

Qu’est-ce qui vous a précipité dans ce même travers ?

De lourdes épreuves qui ont changé mon mode de consommation : je buvais seul et tous les jours. Il y a eu d’abord une éprouvante et dangereuse mission en Afghanistan en 2005 alors que j’avais, comme papa, embrassé la carrière des armes. Puis le suicide de mon frère aîné, en 2009. Je forçais trop sur la bouteille, mais n’en ai pris conscience que peu à peu : j’avais rejoint le monde de l’entreprise où mon rythme de travail était écrasant. L’alcool m’aidait à tenir le coup. En 2015, j’ai enfin pris le taureau par les cornes.

De quelle manière ?

J’ai consulté un psychiatre pour m’aider à arrêter de boire. Mais ce qui a été décisif, c’est ma rencontre en 2018 avec un alcoologue catholique, que la Providence a mis sur mon chemin. Je venais d’être muté en Vendée, et ai cherché dans un annuaire les coordonnées d’un professionnel à même de me venir en aide. Quelle heureuse surprise j’ai eu en poussant la porte de son cabinet : une icône de la sainte Famille trônait là ! Moi qui suis catholique pratiquant, j’y ai vu un clin d’œil du Ciel. Diacre par ailleurs, François était en effet l’homme de la situation ! Son accompagnement a été déterminant.‍

En quoi a-t-il consisté ?

Au-delà de l’aspect médical, il a vu l’essentiel : l’importance de m’appuyer sur l’amour de ma femme, Charlotte, avec laquelle il a joué cartes sur tables. J’ai eu la chance que cette dernière accepte de mener pleinement avec moi ce combat contre l’alcoolisme. Sans tabou ni faux-semblant. Elle me soutient à 100%, en s’appuyant sur les grâces du sacrement de mariage et une foi à toute épreuve. Pourtant, croyez-moi, je lui en ai fait baver ! Elle est mon roc.

Puis, François m’a invité à rejoindre un groupe de partage d’alcooliques catholiques, les Pèlerins de l’eau vive (PEV : www.pelerinsdeleauvive.org). Quelle claque j’ai pris ! De rencontre en rencontre, j’ai compris que je ne réussirais à être abstinent qu’en admettant ma pauvreté : je n’étais pas différent de ces hommes et femmes parfois cabossés, j’étais des leurs. Dieu est venu pour les pécheurs et pour les malades dont je suis. L’humilité est la clé de la guérison.

Parce qu’aujourd’hui, vous diriez que vous êtes guéri ?

Je ne dirai jamais ça ! Après de longues périodes d’abstinence suivies de rechutes, voilà deux ans que je n’ai pas touché un verre d’alcool. Mais je peux replonger, je reste très prudent. Et le resterai probablement jusqu’à la fin de mes jours. Si vous saviez par quelles épreuves nous sommes passés, moi et ma famille durant ces cinq dernières années ! Car très vite, François a compris que mon alcoolisme n’était que le symptôme d’une maladie psychique : la bipolarité. Accepter ce diagnostic n’a pas été une mince affaire.

Comment y êtes-vous parvenu ?

Encore une fois, c’est une affaire d’humilité : accepter sa fragilité, accepter de prendre des médicaments aux effets secondaires non négligeables, accepter surtout de se faire hospitaliser. Mon premier séjour en clinique psychiatrique remonte à 2020. Il en a fallu quatre autres en deux ans pour que je sois enfin stabilisé.

Quel conseil donneriez-vous à une personne alcoolique déterminée à guérir ?

De fuir la demi-mesure. On ne joue pas avec la dépendance. Pour ma part, je suis sans concession : pas de sauce au vin, de bière sans alcool, de succédané quelconque : sinon, le désir revient ! Même quand on prend, comme moi, un médicament qui coupe l’envie de boire. C’est un traitement onéreux mais qui vaut la peine.

Je dirais aussi de ne pas repousser sans cesse l’échéance : l’alcool, plus on arrête tôt, plus on a de chance de s’en sortir.

Ce sont là des recommandations concrètes, terre-à-terre. Mais ce qui guérit en profondeur, c’est l’amour des siens et la miséricorde de Dieu, qui ne se lasse pas de croire en chacun et de relever celui qui tombe.

« On croit pouvoir régler les problèmes des banlieues en injectant de l’argent, alors qu’il faudrait injecter une présence et une âme. » 

Rodrigue Tandu, éducateur spécialisé, marié et père de trois enfants, cofondateur de l’association Réseau des deux cités, raconte son parcours De la cité de Bondy à la cité du Bon Dieu. Immigré du Congo à l’âge de sept ans, orphelin de mère, il s’installe avec son père et sa grand-mère à Bondy, en Seine-Saint-Denis. Comme beaucoup, il dérive à l’adolescence pour tomber dans la délinquance : cambriolages, trafics de drogue…

La foi ardente de sa grand-mère, le dévouement de religieuses installées dans les HLM, et un séjour inespéré à Paray-le-Monial lui permettent de se convertir et de sortir de son univers. Un long cheminement commence, qui le conduira à devenir éducateur spécialisé, père de famille, et à cofonder une association pour aider les jeunes de banlieue à changer de vie. Son Réseau des deux cités favorise la rencontre de deux mondes : celui « chic » d’entrepreneurs et de cadres dirigeants de grandes entreprises, et celui « choc » de caïds issus des quartiers sensibles.

« On croit pouvoir régler les problèmes des banlieues juste en injectant de l’argent, en ne s’occupant que de questions matérielles, alors qu’il faudrait injecter une présence et une âme. »

Rodrigue Tandu raconte notamment l’invitation qu’il a reçu de l’Elysée, sous François Hollande, pour aller témoigner du problème des banlieues. Mais il ressort dépité par l’état d’esprit politicien :

J’avais l’impression d’être en présence de personnes qui, tout d’un coup, s’étaient appropriées la cause des banlieues. Pour elles, il s’agit d’une question de charité business, de social business. Conséquence : même avec la meilleure volonté du monde, les moyens qu’ils veulent mettre en oeuvre n’impactent pas. Elles se plongent dans les papiers, les graphiques à n’en plus finir. Elles font partie de ce genre de personne qui, selon le pape François, “se limite aux tâches bureaucratiques, en perdant le contact avec la réalité, avec les personnes concrètes”. Et “la conversion est plutôt urgente et indispensable pour cette maladie très grave”, comme il n’a pas eu peur de le dire. Nous, dans les banlieues, on attend des actions, en misant sur les figures d’autorité des jeunes, eux, ils suradministrent, ils multiplient les commissions, les réunions, les discussions, croyant agir alors qu’ils brassent du vent.

Novembre : mois spécialement dédié à la prière pour les âmes du Purgatoire

De L’Evangile de la vie :

“Il est important et de notre devoir de prier pour les défunts, car même s’ils sont morts dans la grâce et dans l’amitié de Dieu, ils ont peut-être encore besoin d’une dernière purification pour entrer dans la joie du Ciel (cf. Catéchisme de l’Église catholique, n. 1030). Notre prière d’intention pour eux s’exprime de diverses façons, parmi lesquelles également la visite aux cimetières. S’arrêter dans ces lieux sacrés constitue une occasion propice pour réfléchir sur le sens de la vie terrestre et pour alimenter, dans le même temps, notre espérance dans l’éternité bienheureuse du Paradis.” Jean Paul II –  2 novembre 2003

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“Dans la vie de chacun de nous, il y a des personnes très chères, que nous sentons particulièrement proches, certaines sont déjà dans les bras de Dieu, d’autres parcourent encore avec nous le chemin de la vie: ce sont nos parents, notre famille, les éducateurs; ce sont des personnes auxquelles nous avons fait du bien, ou dont nous avons reçu du bien; ce sont des personnes sur lesquelles nous savons pouvoir compter. Il est important, cependant, d’avoir également des «compagnons de route» sur le chemin de notre vie chrétienne: je pense au directeur spirituel, au confesseur, à des personnes avec lesquelles on peut partager sa propre expérience de foi, mais je pense également à la Vierge Marie et aux saints. Chacun devrait avoir un saint qui lui soit familier, pour le sentir proche à travers la prière et l’intercession, mais également pour l’imiter. Je voudrais donc vous inviter à faire davantage connaissance avec les saints, à commencer par celui dont vous portez le nom, en lisant sa vie, ses écrits. Soyez certains qu’ils deviendront de bons guides pour aimer encore davantage le Seigneur et des soutiens sûrs pour votre croissance humaine et chrétienne.” – Benoit XVI, le 25 août 2010, lors de l’Audience Générale

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– Pourquoi faire célébrer des Messes pour les vivants, les défunts et des intentions de notre vie quotidienne ?

– Litanies : Litanie des Saints  –  Pour les âmes du Purgatoire  –  En l’honneur du Précieux Sang de Jésus  –

– Saint Jean Paul II – Enseignement :  La Toussaint –  2 novembre, jour de prière pour les Fidèles Défunts.  Le Purgatoire  – L’enfer  –

– Benoit XVI – Enseignement :  La Toussaint –  La mort –  Qu’est-ce que la puritifation de l’âme ?– 16.2.2011 – Chagrin de Benoit XVI pour la mort d’une de ses collaboratrices 30.11.2010 –

– Pape François :

– Saint Louis Martin : Au soir de notre vie, faisons le mieux que nous pouvons et laissons le reste à la Providence

– Gaudium et Spes : Il y a dans l’homme un germe d’Eternité qu’il porte en lui.

I-Média- Trump – Robinson : le réveil des peuples

Cette semaine dans “I-Média”, Jean-Yves Le Gallou et Lucas Chancerelle reviennent dans l’image de la semaine sur les manifestations contre l’immigration en Angleterre et l’emprisonnement de Tommy Robinson.

Le dossier du jour est consacré à la dernière ligne droite avant les élections américaines et le système médiatique qui se déchaîne contre Trump.

Les pastilles de l’info abordent :
1) Voyage polémique de Macron au Maroc
2) Des Nord-Coréens et des fraudes à cause des Russes ?
3) Une fête satanique à Toulouse ?
4) La haine anti-Bolloré

Pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM est consacré à Caroline Fourest.

Un prêtre n’a pas de prix mais un séminariste a un coût

Après deux années sans ordination et de nombreuses vocations qui continuent à rentrer, la Miséricorde Divine est dans le rouge et ne parvient plus à financer les 17 séminaristes français qui veulent donner leur vie au Seigneur. 

Pour cela la Miséricorde Divine compte sur le système de parrainage. Il permet de créer un lien particulier avec un séminariste en priant pour lui et en le soutenant par un don mensuel, aussi modeste soit-il.En retour le séminariste s’engage à prier pour vous et à donner des nouvelles. Il est urgent de trouver 400 parrains avant Noël.

Pourquoi le pape François s’intéresse-t-il au Sacré-Cœur ?

Un Roi au Triple éclat

Homélie du père Louis-Marie de Blignières prononcée lors de la fête du Christ-Roi :

Le Christ est Roi de vérité parce qu’il nous a créés. Le Christ est Roi de justice parce qu’il nous a sauvés. Le Christ est Roi de Gloire parce qu’il attire tout à lui.

  1. Roi de vérité

Fixons nos yeux sur l’image du Christ Pantocrator, tel qu’on peut la contempler sur la coupole d’une église byzantine. Pantocrator signifie : celui qui gouverne tout, qui a l’empire du monde. Au-dessus de ce beau visage d’être humain, est écrit… le nom même de Dieu, tel qu’il a été révélé à Moyse : Je Suis ! Ce visage me regarde, il me réconcilie avec moi-même. Il me met dans la vérité. Au contraire de la dissipation forcenée de la modernité, où je flotte sans poids et sans but, ce regard donne un sens à ma vie. Ce Dieu-Homme qui me regarde, c’est Jésus de Nazareth, le Rabbi qui a souvent dit : Je Suis. Je dois me laisser regarder ! C’est lui qui m’a créé. C’est lui qui fixe le début et la fin de mon existence, il est l’Alpha et l’Omega.

C’est en ce sens premier que le Christ est Roi. Sa légitimité est absolue, car il est Celui qui amène le monde du néant au royaume de l’être. Jésus lui-même l’a dit, il possédait sa gloire « avant que le monde ne fut » (Jn, 17, 5). Venant de ce visage à la douceur majestueuse, si je suis attentif j’entends une parole : « Je suis l’Homme-Dieu, le Roi des siècles, l’Être véritable. Viens au Royaume de l’être ! »

Cette parole unifiante me donne ma densité. Elle atteint mon cœur profond, lorsqu’il me dit : « Je t’ai appelé par ton nom » (Is 43, 1). Oui, le nom que j’ai reçu au baptême est une impression en mon âme de son Nom à lui, qui est… celui de Dieu ! C’est la seule parole qui puisse me toucher à l’intime de mon être, car c’est la parole de Celui qui est l’Être. Ma vie sort de Lui et va vers Lui, elle trouve son sens et la vérité de sa trajectoire sous ce regard plein de la majesté de Dieu et de la douceur du Fils de Marie. Oui, il y a de quoi être fasciné en entrant par ce regard dans son Royaume de vérité !

  1. Roi de justice

Mais attention ! Dans l’histoire du monde, ce Roi ne vient pas avec l’éclat d’un empire temporel, comme les grands conquérants. Il ne vient pas non plus avec la fulgurance d’un génie éblouissant, comme les grands savants. Il vient, nous dit Blaise Pascal, avec l’« éclat de son ordre »[1]… Ce n’est pas celui de la puissance terrestre ou du génie purement humain. C’est l’ordre de l’amour. Si l’ordre des esprits est infiniment au-dessus de l’ordre des corps, l’ordre de la charité est « infiniment plus infini »[2]. Et dans cet ordre, Jésus est un Roi sans pareil : seul il a révélé aux hommes la vérité de l’amour.

Regardons-le comparaître devant la puissance politique. Contemplons-le devant Pilate qui nous dit : « Voici l’homme ! » Oui, ce Roi se met entre les mains des hommes, et prend sur lui leur ignominie… afin qu’ils se connaissent eux-mêmes. Ainsi ils peuvent mesurer ce que le péché a fait d’eux : les bourreaux de Dieu ! La couronne du Roi Jésus est une couronne d’épines, sa face dégouline du sang des blessures de la tête, elle est couverte de crachats, son corps est labouré par le flagrum romain, son vêtement est une casaque de dérision.

Voilà Celui qui dit au représentant de César : « Je suis Roi. Ma royauté consiste à rendre témoignage à la vérité de l’amour ». C’est le plus grand bienfait que l’homme puisse recevoir de son souverain : apprendre sa misère et en même temps « connaître celui qui peut l’en guérir »[3] .

Ce Roi réalise toute justice : il se rend, lui l’Innocent, responsable pour les autres. A l’inverse de la modernité, société d’irresponsables qui exaspèrent des revendications de droits réels ou supposés, lui, le Dieu incarné, réalise à un degré ineffable les devoirs de l’homme. Il répare devant Dieu le mal commis par les autres. Il se mettra ensuite derrière les plus petits, de telle sorte que tout ce qu’on leur fait, on le fait à lui. « Un innocent qui souffre répand sur le mal la lumière du salut. Il est l’image du Dieu innocent »[4].

La royauté du Christ a donc non seulement une légitimité d’origine, mais encore une légitimité d’exercice. Le Roi Jésus rétablit et rend possible toute justice. Par son « ineffable et incommensurable philanthropie »[5], il « restaure de manière plus admirable la dignité de la nature humaine »[6]. À Pilate qui lui demande en se détournant : « Qu’est-ce que la vérité ? », Jésus répond : « La vérité a un nom et un visage, c’est le mien, celui de la vérité de l’amour ». Oui, ne détournons pas les yeux. Le regard de Jésus nous transformera jusqu’au tréfonds de l’âme, comme l’ont été tant de saints devant le visage du Christ aux outrages.

  1. Roi de Gloire

Le Christ est Roi de vérité parce qu’il nous a créés. Le Christ est Roi de justice parce qu’il nous a sauvés. Le Christ est Roi de Gloire parce qu’il attire tout à lui. « Lorsque j’aurai été exalté, j’attirerai tout à moi » (Jn 12, 32). C’est en ouvrant les bras sur la Croix, c’est en les maintenant ouvert dans son intercession au ciel devant son Père, que Jésus inaugure et construit son Royaume jusqu’à la fin des temps. Je pense à la gigantesque statue du Christ-Rédempteur qui domine la baie de Rio de Janeiro au Brésil et qui symbolise la royauté du Christ sur l’ancien et le nouveau monde, et sur toute l’histoire des hommes.

L’attitude du Christ aux bras ouverts contraste avec l’individualisme délirant de la modernité, où chacun rêve d’être un gagnant sans se préoccuper de la misère de ses voisins. Le Roi Jésus invite tous les hommes à le suivre dans une « belle aventure » chevaleresque : l’expansion et de la victoire assurée du Royaume de Dieu ! De ceux qui le suivent et combattent avec lui, il fait des Princes de ce Royaume. Il leur confie de poursuivre sa mission en conquérant une province du Règne de l’amour crucifié. Dans la modernité sur-activiste, il ne se « passe » en fait rien (tout s’évanouit dans l’insignifiance). Au contraire, tous les actes posés par les fidèles du Christ dans l’Amour du Roi Jésus s’inscrivent dans les cieux. Ils laissent leur trace dans les jardins du ciel. Ils sont la geste victorieuse du Roi Jésus.

C’est dès maintenant que le Royaume de Jésus existe et progresse, dans sa riche diversité. C’est dès maintenant que les saints brillent mystérieusement d’un reflet singulier de la beauté du Roi de gloire. C’est dès maintenant que ce que nous faisons ici dans la charité esquisse le visage final du Christ total, Tête et membres. On comprend que les premiers chrétiens aient vécu dans la joie. Comme eux, soyons certains d’être des soldats d’un « Roi de gloire » qui a vaincu et qui reviendra bientôt. « N’ayez crainte, petit troupeau, j’ai vaincu le monde » (Lc 12, 32).

Fr LM de Blignières

[1] Blaise Pascal, Pensées, 793 : « Il eût été inutile à Notre-Seigneur Jésus-Christ, pour éclater dans son règne de sainteté, de venir en roi; mais il y est bien venu avec l’éclat de son ordre ! »

[2] Blaise Pascal, ibid. :« La distance infinie des corps aux esprits figure la distance infiniment plus infinie des esprits à la charité, car elle est surnaturelle ».

[3] Blaise Pascal, Pensées, 556 : « Il est également dangereux à l’homme de connaître Dieu sans connaître sa misère, et de connaître sa misère sans connaître le Rédempteur qui l’en peut guérir ».

[4] Simone Weil, La pesanteur et la grâce, Plon, 1988, p. 108.

[5] Liturgie de saint Jean Chrysostome, Prière secrète du prêtre durant le Cheroubicon.

[6] Offertoire de la messe romaine.

5 saints et leurs prières

Les saints et les saintes de Dieu sont de véritables maîtres en matière de prière. Ces hommes et ces femmes qui ont suivi le Seigneur, sur des chemins souvent bien escarpés, laissant confort, sécurité, famille derrière eux, avaient un secret : ils priaient encore et encore. Avec eux, découvrons de belles façons de prier pour, à notre tour, marcher vers la sainteté !

1- Sainte Thérèse d’Avila a passé sa vie à tisser cette “relation d’amitié avec celui dont on se sait aimé” à travers la prière et en particulier, l’oraison. Elle nous livre dans ses écrits – Le château intérieur de l’âme – la manière de vivre cette prière silencieuse qui permet de rencontrer le Seigneur au plus profond de soi.

2-  Saint Padre Pio, prêtre stigmatisé du XXème siècle, a vécu une vie de prière. Ce saint, si proche de nous, a écrit de nombreuses et belles prières, en particulier sa prière irrésistible au Sacré Coeur de Jésus, dans laquelle il reprend les trois promesses du Christ aux hommes.

3- Sainte Faustine est la celle à qui nous devons la dévotion à la miséricorde divine. Jésus lui est apparu et lui a dicté la neuvaine à la miséricorde divine, récitée à partir du chapelet de la divine miséricorde, pendant neuf jours pour le salut des âmes du monde entier.

4- C’est sainte Catherine Labourée, qui dans la chapelle de la Rue du Bac à Paris, a recueilli la demande de la Vierge Marie. En priant l’Immaculée Conception, nous pouvons obtenir de nombreuses grâces : « O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous » !

5 – Si saint Alphonse de Liguori n’est pas forcément le plus connu des saints, sa neuvaine au Saint -Esprit est une prière à la troisième personne de la Sainte Trinité très répandue. Cette neuvaine, traditionnellement priée entre l’Ascension et la Pentecôte, demande à l’Esprit-Saint de nous délivrer ses sept dons.

Alice Ollivier pour Hozana.org

Saint Martin au sommaire du magazine Gloria

« Heureux êtes-vous, chrétiens de France, d’avoir mérité de recevoir un tel Patron à l’aube de votre histoire ! » s’exclamait saint Jean-Paul II (21 septembre 1996). Alors que l’Église s’apprête à fêter saint Martin le 11 novembre, Gloria consacre son dossier thématique à l’apôtre des Gaules et au patron secondaire de la France.

A noter un entretien avec le père Gaspard Craplet. Ingénieur, alpiniste et ancien marin, prêtre de la Société Jean-Marie Vianney, il vient de publier Joie de la confession, un petit ouvrage qui donne « conseils et encouragements » pour se confesser.

Ce numéro évoque aussi le monastère royal de Brou, un monument exceptionnel, construit au début du XVIe siècle, à la demande de Marguerite d’Autriche, pour accueillir non seulement une communauté monastique, mais surtout le tombeau de son époux bien-aimé, Philibert II de Savoie, surnommé « le Beau ».

Toussaint – Fête de tous les saints

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

La Toussaint, c’est la fête du Ciel. L’Église honore en ce jour tous les hommes qui nous ont précédés et qui ont déjà mérité la récompense éternelle. Parmi eux il y a les saints canonisés que l’on connaît mais aussi tous les autres que l’on ne connaît pas, cette foule immense que personne ne peut dénombrer, dont parle l’Apocalypse.

Introït

Nous nous réjouissons en leur compagnie de la victoire qu’ils ont remportée. C’est ce que chante l’introït de la fête, le célèbre Gaudeámus.

Son texte n’est pas tiré de la Sainte Écriture. Il a été composé pour la fête de sainte Agathe, le 5 février, puis il a été repris pour d’autres fêtes, notamment certaines fêtes de la Sainte Vierge. Sa mélodie très joyeuse et pleine de grands élans convient tout à fait pour nous unir à la joie des anges et de tous les saints du paradis.

Cet introït est le même que celui de la fête de Notre Dame du Très Saint Rosaire que nous vous avons passé le 7 octobre. Il suffit de remplacer les mots « Maríæ Vírginis » par « Sanctórum ómnium », c’est-à-dire « tous les saints » et le 1er verset du psaume 44 par celui du psaume 32.

Exsultáte justi in Dómino : rectos decet collaudátio.
Justes, exultez dans le Seigneur, la louange convient aux cœurs droits.

► Graduel :

C‘est le seul chant de la messe de cette fête qui soit tiré d’un psaume, le psaume 33, chant de louange envers la bonté du Seigneur, un des plus utilisés dans la liturgie. Timéte Dóminum omnes sancti ejus quóniam nihil deest timéntibus eum. Craignez le Seigneur, tous les saints, car rien ne manque à ceux qui le craignent   Et le verset : Inquiréntes autem Dóminum non defícient omni bono. Ceux qui cherchent le Seigneur ne manqueront d’aucun bien. Il ne s’agit pas ici de crainte au sens moderne de peur, mais d’un adoration pleine de soumission à la volonté divine. D’ailleurs le verset précédent du psaume, que nous avons déjà rencontré à plusieurs reprises, disait : Goûtez et voyez comme le Seigneur est doux ! Quant aux saints, il s’agit dans le psaume des fidèles du peuple élu, qui observent cette soumission pleine de respect, et ne manquent de rien au sens spirituel. Cela s’applique à plus forte raison aux élus du ciel qui sont en possession du bien infini ; ils l’ont obtenu grâce à cette parfaite soumission toute leur vie, quoi qu’il en coûte.

La mélodie est ample et solennelle, déroulant des formules que l’on rencontre dans d’autres graduels avec de belles vocalises, en  particulier celle qui termine de façon identique la première et la deuxième partie, descendant dans le grave pour une cadence paisible et majestueuse convenant parfaitement à l’évocation de la bienheureuse éternité.

► Alléluia :

Ces textes de l’alléluia et de la communion de la Toussaint sont tirés de passages de l’Évangile où notre Seigneur nous apprend à supporter les épreuves par lesquelles nous devons passer sur cette terre pour mériter le bonheur éternel dont jouissent les élus ; le verset alléluiatique est pris en saint Mathieu au chapitre XI. C’est donc notre Seigneur qui parle ici, après avoir rappelé sa divinité :

Veníte ad me, omnes qui laborátis, et oneráti estis, et ego refíciam vos.
Venez à moi, vous tous qui peinez et êtes accablés, et moi je vous soulagerai.  

Non seulement les élus dans le ciel ne manquent de rien et sont comblés par la possession du bien infini, mais ils reçoivent la récompense de toutes les peines et des souffrances de cette vie. Notre Seigneur lui-même est là  pour les accueillir et la leur accorder.

Cette invitation pleine de douceur est accompagnée ici d’une mélodie très riche et très ornée dans une ambiance joyeuse et affirmative évocatrice du bonheur du ciel. On remarquera particulièrement la grande vocalise du mot laborátis qui commence et s’achève par deux envolées à l’aigu identiques, entre lesquelles se déroule un passage plus grave reprenant un des thèmes du  júbilus de l’alléluia que l’on retrouve à la fin du verset.

Offertoire :

L’antienne d’offertoire est empruntée au commun des martyrs. En effet la fête de tous les saints fut à l’origine, à Rome, une fête de tous les martyrs, et on sait que dans les premiers siècles de l’Église tous les saints auxquels on rendait un culte étaient des martyrs. Le texte est tiré du livre de la Sagesse ; s’il s’applique en premier lieu aux martyrs, il convient à tous les saints, qui ont tous eu à souffrir sur cette terre pour être fidèles à la volonté divine.

Justórum ánimæ in manu Dei sunt, et non tanget illos torméntum malítiæ
Les âmes des justes sont dans la main de Dieu et le tourment du mal ne les atteindra pas.

Visi sunt óculis insipiéntium mori : illi autem sunt in pace.
Aux yeux des insensés ils ont paru mourir, mais eux, ils sont dans la paix.  

La mélodie empruntée à un ancien offertoire de la fête de l’Ascension exprime de façon saisissante le contraste entre les souffrances de la terre et le bonheur et la paix du ciel. Toute la première partie se tient de plus en plus dans le grave jusqu’à rester presque immobile à ras de terre. Puis soudain elle s’élance dans l’aigu en une immense et somptueuse vocalise chantant éperdument la récompense éternelle.

Communion :

Comme celui de l’alléluia, le texte de la communion de la Toussaint est tiré de l’Évangile, et il s’agit cette fois de l’évangile du jour, celui des béatitudes. Ceux qui sont maintenant dans le ciel, et qui sont les bienheureux, beáti comme l’Évangile les appelle à huit reprises, sont ceux qui ont conformé leur vie à ces exigences. Ce sont les trois dernières des huit béatitudes qui sont reprises ici :

Beáti mundo corde, quóniam ipsi Deum vidébunt
Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.  

Beáti pacífici quóniam fílii Dei, vocabúntur
Bienheureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.

Beáti qui persecutiónem patiúntur propter justítiam, quóniam ipsórum est regnum cælórum.
Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, car le royaume des cieux est à eux.

Ce texte est assez long pour une antienne de communion, et il est chanté simplement dans un style de récitatif en partie syllabique. La première phrase commence légèrement à l’aigu, avant de redescendre tranquillement. La deuxième au contraire commence dans le grave en s’y attardant un peu, avant de monter en un bel élan vers les mots fílii Dei. La troisième enfin, la plus longue, débute hardiment par une grande montée enthousiaste, sommet de toute la pièce, suivie d’un récitatif dépouillé s’achevant par une cadence en demi-ton un peu douloureuse pour évoquer les persécutions, avant de retrouver le calme et la paix du début.

Marguerite Stern : “Je présente mes excuses aux catholiques”

Démarche courageuse de l’ancienne Femen :

J’ai été activiste Femen de 2012 à 2015. Durant ces années, j’ai mené plusieurs actions contre l’Église catholique, notamment lors d’une campagne en faveur du mariage gay. C’était il y a onze ans. Aujourd’hui, mes convictions et ma sensibilité ont évolué. Je veux vous expliquer pourquoi, et je veux m’excuser auprès des catholiques.

Cachez ce crime que je ne saurais voir

A partir de ce jeudi 31 octobre en Angleterre et au Pays de Galles, les militants pro-vie ne peuvent plus manifester à l’entrée des cliniques qui proposent des avortements. Pour Libération, il s’agit d’un “cordon sanitaire”. Ils risqueraient de contaminer la bonne conscience des pro-avortements.

Lorsqu’il s’agit d’avortement, il faut restreindre la liberté d’expression :

En plein cœur de Londres, au 108 Whitfield Street, une plaque rappelle qu’une des premières cliniques à dispenser des conseils de contraception s’est installée derrière cette porte turquoise, en 1925. Devant la façade édouardienne de brique sombre, montée de fenêtres à guillotine, un homme patiente, les mains serrées sur une trousse. Il attend les passantes pour leur mettre un prospectus entre les mains. Sur le trottoir d’en face, un autre fait les cent pas en déroulant son rosaire, tête baissée dans une prière silencieuse. Une image de la vierge leur tient compagnie.

A partir de ce jeudi 31 octobre, ces deux militants anti-avortement seront relégués à l’autre bout de la rue, avec interdiction de manifester à moins de 150 mètres de la clinique. C’est une des mesures du Public Order Act de 2023, votée par le gouvernement conservateur précédent, mais qui n’avait pas encore été appliquée. Il sera désormais illégal «de faire quoi que ce soit qui influence» la décision des patientes, ainsi que de harceler, d’obstruer l’accès ou de causer «du stress à ceux qui utilisent ou travaillent» dans ces cliniques. Ceux qui enfreignent les nouvelles règles s’exposent à «des amendes illimitées». Ces zones ont été mises en place en septembre en Ecosse, et dès 2023 en Irlande du Nord. Elles seront dorénavant aussi appliquées en Angleterre et au pays de Galles.

Si les manifestations anti-IVG sont moins impressionnantes au Royaume-Uni qu’aux Etats-Unis, elles sont tout aussi dangereuses.

Sic

«Parfois, une seule personne, c’est encore pire, parce qu’on se dit que c’est quelqu’un de sympathique qui va nous guider à l’intérieur», souligne Beth Redmond. En 2011, à 19 ans, elle est allée avorter à la clinique MSI Reproductive Choices de Manchester, quand un manifestant l’a abordée en lui tendant une poupée. «C’était intimidant. J’y allais en me disant que je voulais que ça soit passé le plus vite possible, pour mettre ça derrière moi, et cette personne m’a fait me sentir coupable, honteuse. J’étais très sûre de ma décision, mais je suis sortie en ayant l’impression d’être une personne horrible et d’avoir fait quelque chose d’atroce. C’était une grosse intrusion dans ma vie privée.»

Conversio : Une application et un parcours spirituel pour redécouvrir le temps liturgique de la Toussaint

L’application Conversio, connue pour ses parcours de Carême, propose de suivre le temps particulier de la Toussaint avec un parcours sur les  fins dernières, et l’obtention de l’indulgence attachée à ce temps liturgique au profit des âmes du purgatoire.

Méconnue, cette fête de la Toussaint est un temps liturgique à redécouvrir. C’est ce que propose Conversio grâce à une application smartphone, particulièrement intuitive.

Ce parcours de 9 jours, disponible sur votre téléphone, vous permettra de suivre une véritable retraite spirituelle par une grande méditation sur les fins dernières et notre vocation à la sainteté. Le temps d’une neuvaine, il vous est proposé, chaque jour, de méditer sur notre rencontre ultime avec le Christ, au crépuscule de notre vie terrestre et à l’aube de la vie éternelle. Pour nous édifier, Le podcast Tous Saint de Famille chrétienne proposera 7 témoins de la foi, disponible sur l’application, dont certains épisodes en exclusivité !

Qu’y trouverez-vous ? Des méditations vivantes sur la sainteté ou la rencontre personnelle avec Jésus et des figures de foi, comme le roi Baudouin et son épouse Fabiola, le poète Marie Noël ou Claire de Castelbajac…

Ce parcours commencera le jour de la Toussaint. Faites le connaitre !

Conversio

Cette application, née d’une initiative de laïcs accompagnés par un prêtre, a pris une ampleur inattendue, et le téléchargement de l’application s’est rapidement élevé. Le parcours pensé pour le Carême 2021 s’est naturellement terminé à Pâques. Néanmoins, les nombreux messages d’encouragement et de remerciements que l’équipe a reçus manifestent l’attente de nombreux croyants de trouver un soutien spirituel via leur smartphone. Ainsi, l’initiative se poursuit maintenant toute l’année, avec un parcours spécifique pour Carême, enrichi de partenariats concrets et spirituels avec la Société des Missionnaires de la Miséricorde et le magazine Famille chrétienne, et aujourd’hui un parcours Toussaint.

  • Télécharger l’application :

Sur Google play Store : https://play.google.com/store/apps/details?id=com.bbev.lent

Sur Apple Store : https://apps.apple.com/us/app/conversio/id1550141396

Jour des morts du 2 novembre : dépôt des intentions de prière au sanctuaire de Montligeon

Nous avons tous des êtres chers, auxquels nous pensons quotidiennement, mais que nous n’avons plus la chance de voir.

Pourtant, il est encore en notre pouvoir de leur faire le plus beau cadeau : prier pour leur âme et demander pour eux le repos éternel.

Pour le jour des morts, ce samedi 2 novembre, Hozana vous propose de prendre un temps pour confier un proche décédé.

Les intentions seront ensuite toutes déposées au Sanctuaire de Montligeon pour l’occasion, qui prie tout particulièrement pour les défunts !

Confiez les défunts de votre entourage sur cette page.

L’union des droites est un outil mais ce n’est pas une fin en soi

Marion Maréchal a été interrogée dans Valeurs Actuelles cette semaine. Extraits :

[…] ​

L’ébauche de coalition amorcée lors des élections législatives restera comme la grande révolution politique de ces dernières années. Je parle d’une ébauche car elle s’est construite dans la précipitation du fait des circonstances imposées par la dissolution. Elle n’a donc pas pu être parfaitement pensée, structurée et organisée. Éric Ciotti a rompu le cordon sanitaire, mais cela n’est pas encore suffisant pour l’emporter. Il faut continuer à avancer, à renforcer et élargir cette coalition.

Comment peser efficacement dans cette coalition avec un poids politique qui, vous concernant, reste très faible par rapport à celui de vos partenaires ?

Les plus d’un million d’électeurs qui nous ont suivis au moment des élections législatives dans notre soutien à la coalition RN-Ciotti après avoir voté pour ma liste aux européennes représentent tout sauf un “poids politique faible”. Quand je regarde en arrière, je m’aperçois que cette question de l’efficacité, cette obsession de la victoire du camp national, ne m’a jamais quittée. Je garde toujours en mémoire les élections régionales de 2015. On termine avec le meilleur score jamais obtenu par le Front national [40,5 % au premier tour, 45,2 % au second, en région Paca avec Marion Maréchal tête de liste, NDLR]. Le parti y voit alors une immense source de satisfaction pour l’avenir. Moi, je le vis comme un point de bascule politique et même psychologique.

À ce moment-là, j’aurais très bien pu rester sagement au FN et gravir les échelons. Mais ce sentiment d’impasse m’a conduite à me mettre en retrait. Je me suis efforcée d’être efficace ailleurs, dans le privé et dans le combat culturel, avec la création de l’Issep. Puis arrive la candidature d’Éric Zemmour. Quand je le rejoins, en mars 2022, je sais en réalité qu’il ne sera pas élu président de la République. Je perçois, néanmoins, l’occasion d’en finir avec la malédiction mitterrandienne de la désunion des droites et, enfin, de pouvoir s’allier au Rassemblement national et permettre à son socle de s’élargir. C’est à mon sens l’orientation qu’aurait dû prendre le parti…

Les critiques virulentes d’Éric Zemmour contre Marine Le Pen ne montraient pas une grande volonté de sa part de s’allier avec le RN…

Vous avez raison : je me suis, de fait, heurtée à une nouvelle impasse. La direction de Reconquête ! s’est enfermée dans une logique qui empêchait toute alliance. Lors de la campagne des européennes, Éric Zemmour est allé jusqu’à m’expliquer que je souffrais du “syndrome de la femme battue” avec Jordan Bardella parce que je considérais que mon adversaire principal n’était pas le RN mais la gauche. […]

Éric Zemmour n’a pas été à la hauteur des événements, selon vous ?

La rancune est un sentiment qui m’est étranger. Je n’ai pas envie de relancer une guéguerre qui n’intéresse personne. J’ai fait le choix de ne pas répondre aux attaques diffamatoires qui consistent à salir ma réputation et mon honneur. Je trouve cela affligeant, et pour tout dire méprisable.

Une partie de votre électorat cible se pose tout de même des questions sur les raisons derrière votre départ de Reconquête !…​

Lorsque la dissolution survient, consciente que je suis la seule – pour des raisons évidentes -à pouvoir établir le dialogue, je prends l’initiative de rencontrer Marine Le Pen et Jordan Bardella pour tenter d’inclure Reconquête ! dans la grande union qui se prépare à droite. Le RN considère qu’Éric Zemmour est allé trop loin dans son hostilité pour qu’un accord entre les deux mouvements soit envisageable. Je suis bien obligée d’en prendre acte.

Deux solutions s’offrent alors à nous : soit on se braque et on décide de présenter coûte que coûte des candidats contre une coalition – et une opportunité – historique, soit on se range et on soutient l’union nationale RN-Ciotti face au risque de favoriser la victoire d’une extrême gauche unie et puissante. C’est ce second choix qui a été le mien. Notre vision opposée du rôle de Reconquête ! dans le camp national a marqué notre rupture avec Éric Zemmour.

Ne date-t-elle pas de bien plus tôt ? Il nous a beaucoup été dit que vous avez eu à subir une hostilité interne durant la campagne même.​

À l’intérieur de Reconquête !, il y avait clairement des gens qui ne souhaitaient pas mon succès. Sans doute parce qu’ils imaginaient que je puisse remettre en cause le leadership d’Éric Zemmour et craignaient pour leurs petites positions acquises. Cela a créé beaucoup de tensions. Les guerres de personnes, malheureusement, sont le lot commun en politique.

Avez-vous néanmoins songé à jeter l’éponge ?

J’ai vécu l’équivalent d’un véritable sabotage. On ne relayait pas auprès de nos adhérents certaines de mes émissions. On m’a privée, en le préemptant, d’une partie stratégique de mon temps de parole, jusqu’à la toute dernière émission de la campagne. On a tenté de me mettre la pression en arrêtant de verser les fonds de campagne. Imaginez la situation : à quelques mois du scrutin, je ne pouvais plus sortir de tracts ! Mais je n’ai jamais pensé abandonner. J’ai préféré taire la situation… et avancer.

Quel a été le rôle de Sarah Knafo dans ce sabotage ?​

Je ne vais pas commencer à régler mes comptes avec les uns et les autres. Les évidences s’imposent d’elles-mêmes…​

Comment interprétez-vous les réponses expéditives que Jordan Bardella formule dès qu’on lui pose une question sur vous et votre avenir ?​

J’ai des discussions régulières avec Jordan. Je suis face à quelqu’un qui comprend ce que je souhaite faire et qui se situe lui aussi dans une logique de coalition. Il me semble avoir tiré les leçons des élections législatives, d’une manière à la fois très humble et constructive. Avec Jordan, nous apprenons à nous connaître : je m’étais mise en retrait de la politique au moment où lui-même commençait à éclore.

Jordan Bardella semble se réclamer davantage de la droite, contrairement à Marine qui refuse ce clivage. Comment vous situez-vous ?

Je considère, en effet, que le clivage droite-gauche existe encore. Il s’agit pour moi d’une permanence idéologique qui continue d’irriguer la vie politique française, même si ses contours évoluent. Pendant longtemps, ce clivage s’est fait sur l’économie. Aujourd’hui, il s’opère sur l’identité.

[…]

Qu’est-ce que l’union des droites ?​

C’est un outil mais ce n’est pas une fin en soi. Je vous vois venir et je vais vous mettre très à l’aise : je ne suis pas là pour changer le Rassemblement national. Je ne suis pas là pour donner des leçons. Le Rassemblement national existe, a ses logiques propres et fait ses choix. Mon objectif, désormais, consiste à tracer notre voie à ses côtés, en autonomie mais en complémentarité. « Marcher séparément, frapper ensemble »,disait Trotski !​

​[…]​​

Qu’est-ce qui vous rend optimiste pour la droite ?​

Ce que j’observe au Parlement européen, par exemple. Je fais partie du groupe ECR, dont la figure de proue est Giorgia Meloni, un groupe pivot entre celui du RN et le PPE de centre droit. La semaine dernière, j’étais cosignataire d’une résolution sur l’Arménie dans laquelle on retrouve François-Xavier Bellamy, Valérie Hayer et même Raphaël Glucksmann. La position arbitrale de notre groupe fait que je n’ai pas été exclue de cette résolution. On peut être optimiste : les majorités changent, les opinions évoluent.​ […]

“À la jeunesse française, je dis ceci : Revendiquez la France”

Lundi dernier, Philippe de Villiers était interrogé par Sonia Mabrouk sur Europe 1 à propos de son nouveau livre :

“La bourgeoisie, la vraie, ira toujours dans le sens du vent, de la mode”

Dans La Croix, Charles Vaugirard répond à une chronique de Jean de Saint-Cheron, qui épinglait la droite bourgeoise catholique et identitaire. Extrait :

[…] Je crains qu’en dénonçant cette droite pseudo-bourgeoise on fasse un anachronisme […].

Qui sont les bourgeois d’aujourd’hui ? Ce sont les vrais puissants, ceux qui sont en phase avec la société actuelle, qui applaudissent la constitutionnalisation de l’IVG, sont pro-euthanasie et qui ont un carnet rose dans les grands journaux pour leur bébé né par GPA.

Car la bourgeoisie, la vraie, celle honnie par Bloy, ira toujours dans le sens du vent, de la mode. Aujourd’hui, c’est branché de défendre les questions sociétales, de pester contre le RN et Trump, d’être macroniste ou mieux NFP. Les vrais bourgeois sont là, pas à Chartres.

Bien sûr, il y a de gros questionnements éthiques avec la droite néo-maurassienne. Mais c’est aussi le dernier endroit où les pro-vie sont tolérés. Rappelons-nous de courageux propos de Bolloré sur l’IVG en commission parlementaire. Et c’est cela qui attire certains catholiques cohérents avec le magistère. Car qui est encore pro-vie dans la vie politique française ? Personne, sauf quelques exceptions qui sont à peine tolérées dans cette droite.

Et, bien que la droite réac pose souci, l’alignement de chrétiens plus à gauche sur les questions de société est beaucoup plus dangereux, et accessoirement plus bourgeois. Oui, plus dangereux. Pourquoi ? Parce que derrière un discours sincère d’humanité comme l’accueil légitime des homosexuels, le dialogue avec la société et l’ouverture à l’autre se cache un train d’idéologies inhumaines : PMA, qui fait des enfants sans père et sans racines, transexualisme, qui mutile des personnes, y compris des ados, et les conduit au désespoir, GPA, qui est un nouvel esclavage et fabrique des enfants sans racines et chosifiés en « projets parentaux ».

Toutes ces choses sont inhumaines, atroces et opposées aux droits de l’homme. Mais c’est politiquement correct, bien vu, et toute opposition conduit à la mise au ban de la société. Marguerite Stern et Dora Moutot, qui sont menacées de mort pour contestation du transexualisme, peuvent en témoigner. Et bien sûr, il y a le cas de l’avortement : l’humanité du fœtus est niée, la souffrance de la femme aussi. Banalisé à l’extrême, ultra-protégé, il est absolument impossible de discuter de l’IVG en France aujourd’hui. Les vrais bourgeois sont pro-IVG, pas contre, surtout pas. […]

Les bobos parisiens découvrent les bienfaits de l’immigration…

En plein centre de Paris, à quelques pas de l’Hôtel de ville, les campements de migrants se multiplient. Le quartier « bobo » du 4e arrondissement n’est pas épargné :

« Le Moment de l’Occident est passé. »

Dans une tribune du JDNews, Philippe de Villiers explique que le “nouveau monde” de Fukuyama, sans frontières ni nations, est terminé. Le mondialisme échoue sous nos yeux :

[…] Trois phénomènes inédits et inouïs sont intervenus : le premier, c’est le retour des États-puissance, et donc le retour des logiques de puissance, ce que Kissinger a appelé « le retour d’un monde néo-westphalien ».

On voit revenir les aspirations immémoriales. À nouveau, les Turcs rêvent de l’Empire ottoman ; les Iraniens rêvent de l’Empire perse ; les Chinois rêvent de l’Empire du Milieu ; les Russes rêvent de l’accès aux mers chaudes. Le deuxième phénomène, c’est le différentiel de natalité entre le Nord et le Sud. L’abîme démographique se creuse : le Nord, sous l’effet de l’hédonisme et du nihilisme d’État, se stérilise et planifie, dans l’insouciance, sa propre disparition. Le Sud se déverse dans le Nord. Cette immigration invasive porte une arrière-pensée décoloniale, l’idée de revanche multiséculaire.

Nous vivons la réplique du traité de Tordesillas, signé en 1494, deux ans après la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb : en quelques articles, le monde avait été partagé à partir d’un seul méridien entre les Portugais et les Espagnols. Ce temps-là est révolu. Le rapport de puissance s’est retourné. Dorénavant, la course de l’Histoire s’est inversée. Nous vivons la contre-offensive : la poussée décoloniale et recoloniale, la montée en puissance du Sud Global.

Enfin, le troisième phénomène, c’est l’effondrement du système institutionnel. Les Nations-Unies, l’Organisation mondiale du commerce, la Cour pénale internationale sont désormais des institutions qui n’ont plus de dimension prescriptive. On ne les écoute plus. On ne leur obéit plus. La tectonique des plaques se déplace et grignote l’hégémonie crépusculaire de l’Occident.

Le sommet de Kazan est un symbole, un tournant. Une nouvelle institution a émergé, elle y a tenu le 22 octobre une réunion, présidée par Vladimir Poutine. Trente-deux pays étaient présents. C’est ce qu’on appelle les Brics. Ce nouvel ensemble, où on retrouve le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, représente la moitié de la population mondiale. Et il aspire à faire vivre l’aspiration à un nouvel ordre mondial post-occidental, sur le plan monétaire – avec la dédollarisation du monde –, sur le plan commercial – avec la fin de l’OMC –, sur le plan financier – avec la fin du FMI –, et naturellement sur le plan géostratégique – avec la fin de l’imperium américain.

Au même moment, on peut observer que l’Empire américain est en voie de décomposition, que l’Europe connaît – selon le rapport Draghi – le déclassement et le décrochage. Je me souviens d’une conversation avec Hélène Carrère d’Encausse, qui voyait loin, qui voyait juste : elle me glissa à l’oreille, à la sépulture de François Léotard : « Cher Philippe, je crois que le Moment de l’Occident est passé. »

Emmanuel Macron loue la colonisation musulmane en Espagne

En visite au Maroc, Emmanuel Macron a loué la domination musulmane en Espagne, lors de son discours face au Parlement marocain.

Réaction d’Eric Zemmour :

On l’avait connu anti colonialiste flamboyant, donneur de leçon impénitent : « la colonisation, avait-il lancé, à l’aube de son premier mandat, c’est un crime contre l’humanité ». Et puis, les années ont passé. Macron, en vieillissant, trouve du charme à la colonisation. C’est l’occasion d’échanges culturels entre deux civilisations, prétend-il désormais. Et ça laisse des merveilles architecturales aux peuples colonisés.

Vous croyez qu’Emmanuel Macron, Président de la République française, fait ainsi l’éloge de la colonisation par la France ? Vous n’y êtes pas du tout. Il évoquait El Andalous, c’est-à-dire l’époque bénie, selon lui, quand l’islam pendant sept siècles, entre le VIIème et le XVème siècle, occupa le sud de l’Espagne, et même une partie du sud de la France. Et oui, pour Emmanuel Macron, la colonisation française est un crime contre l’humanité, mais la colonisation musulmane est un lit de roses. Un éternel regret.

Macron, c’est le chauvinisme à l’envers. C’est la haine de soi – ou plutôt, car cet homme a plutôt l’air de bien s’aimer – la haine de la France, de son peuple, de son histoire. Macron, c’est l’ignorance surtout. Macron croit qu’il tire les leçons de l’histoire, alors qu’il ne fait que recracher un mythe. Un mythe qui avait pignon sur rue quand le jeune Emmanuel avait vingt ans et préparait l’ENA. Le mythe de l’existence harmonieuse des trois religions, juive, chrétienne et musulmane, sous la férule bienveillante et tolérante de l’islam. Le mythe de El Andalous. Un mythe déconstruit par un des plus grands historiens espagnols, Serafin Fanjul, il y a quelques années. Oui, monsieur le Président, le livre a été traduit en Français. Et malgré les nécessaires restrictions budgétaires, je suppose que l’Élysée peut encore acheter des livres. Lisez-le et offrez-le à tous vos collaborateurs. Ils découvriront – et vous avec – que la colonisation musulmane fut tout sauf bienveillante, que la conquête fut sanglante et féroce, qu’elle instaura un régime de discriminations, proche de l’apartheid dans l’Afrique du Sud du XXème siècle, pour les chrétiens et les juifs, qui n’avaient pas le droit de posséder des armes, de monter à cheval, devaient porter des vêtements particuliers, étaient les seuls à payer un impôt et vivaient dans des ghettos. On appelait ces sous-hommes des dhimmis. Surtout, les fameux échanges culturels que fantasme Emmanuel Macron étaient réduits à néant. C’est même le propre de toutes les conquêtes islamiques, que ce soit en Europe ou au Moyen-Orient. Vainqueurs, les conquérants imposent toujours la langue arabe, le Coran et Allah. Tout le contraire des barbares venus du Nord, les Francs ou les Goths qui, lorsqu’ils s’emparèrent de l’Empire romain d’Occident, se convertirent au christianisme, parlèrent le latin, et épousèrent des femmes gallo-romaines.

Enfin, ce sont des chrétiens et des juifs qui, vivant dans les pays du Moyen-Orient, conquis par les soldats de Mahomet, traduisirent en arabe, ou en latin, les précieux textes d’Aristote, ouvrant la porte à l’éclosion des connaissances et des découvertes de la Renaissance. En Europe et par l’Europe et pour l’Europe. Sans Charles Martel, sans la Reconquista espagnole, sans les croisades, l’Europe n’aurait jamais connu un telle liberté et une telle explosion du savoir, car elle serait restée sous le joug islamique, qui interdisait tout autre livre que le Coran, et toute vérité qui ne venait pas d’Allah.

Mais au-delà d’une querelle historique, les propos d’Emmanuel Macron résonnent particulièrement en France, où des millions de musulmans vivent, et dont un nombre croissant refuse de s’assimiler et impose ses moeurs, son Dieu, son Coran, sa langue arabe, dans des quartiers de plus en plus nombreux, où les Français de souche ont le choix entre partir ou s’islamiser. Avec ses propos tenus au Maroc, c’est comme si le Président leur donnait carte blanche. Comme s’il bénissait « ces formidables échanges culturels » entre deux civilisations. Comme s’il appelait toujours plus d’immigration, arabo-musulmane à venir conquérir la France et l’Europe. Emmanuel Macron est le premier président dhimmi de la République française.

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