Extrait du Message du pape François aux catholiques chinois :
Justement dans le but de soutenir et de promouvoir l’annonce de l’Evangile en Chine et de reconstruire la pleine et visible unité dans l’Eglise, il était fondamental d’affronter, en premier lieu, la question des nominations épiscopales. Il est connu de tous que, malheureusement, l’histoire récente de l’Eglise catholique en Chine a été douloureusement marquée par de profondes tensions, blessures et divisions, qui se sont polarisées surtout autour de la figure de l’Evêque comme gardien de l’authenticité de la foi et garant de la communion ecclésiale.
Lorsque, dans le passé, on a prétendu déterminer aussi la vie interne des communautés catholiques, imposant le contrôle direct au-delà des compétences légitimes de l’Etat, dans l’Eglise en Chine est apparu le phénomène de la clandestinité. Une telle expérience – on doit le souligner – ne rentre pas dans la normalité de la vie de l’Eglise et « l’histoire montre que Pasteurs et fidèles y ont recours uniquement avec le désir tourmenté de maintenir intègre leur propre foi » (Benoît XVI, Lettre aux Catholiques chinois, 27 mai 2007, n. 8).
Je voudrais vous faire savoir que, depuis que m’a été confié le ministère pétrinien, j’ai éprouvé de grandes consolations en constatant le désir sincère des Catholiques chinois de vivre leur foi en pleine communion avec l’Eglise universelle et avec le Successeur de Pierre, qui est « le principe perpétuel et visible et le fondement de l’unité qui lie entre eux soit les évêques, soit la multitude des fidèles » (Concile œcuménique Vatican II, Constitution Apostolique ‘Lumen Gentium’, n. 23). De ce désir me sont parvenus au cours de ces années de nombreux signes et témoignages concrets, même de la part de ceux, y compris des Evêques, qui ont blessé la communion dans l’Eglise, à cause de faiblesse et d’erreurs, mais aussi, souvent, par de fortes et indues pressions extérieures.
C’est pourquoi, après avoir attentivement examiné chaque situation particulière personnelle et écouté divers avis, j’ai beaucoup réfléchi et prié cherchant le vrai bien de l’Eglise en Chine. Enfin, devant le Seigneur et avec sérénité de jugement, en continuité avec l’orientation de mes Prédécesseurs immédiats, j’ai décidé d’accorder la réconciliation aux sept Evêques « officiels » restant, ordonnés sans Mandat Pontifical et, ayant supprimé toute sanction canonique relative à leurs cas, de les réadmettre dans la pleine communion ecclésiale. En même temps, je leur demande d’exprimer, par des gestes concrets et visibles, l’unité retrouvée avec le Siège apostolique et avec les Eglises répandues dans le monde, et de s’y maintenir fidèles malgré les difficultés.