Lu sur Le Moniteur des Pharmacies :
"L'Ordre des pharmaciens à l'occasion de la refonte du code de déontologie propose un sondage sur l'introduction d'une clause de conscience. Elle permettrait aux pharmaciens de refuser un acte de dispensation « susceptible d’attenter à la vie humaine".
Cette question a déjà été posée lors d'une précédente consultation par internet (fin 2015-début 2016). Elle a alors recueilli une large proportion de oui : 85% parmi les 3395 pharmaciens répondants sur 75 000 sollicités. Et ce tout âge et toutes sections confondus.[…]
Les implications de l'introduction d'une clause de conscience pour les pharmaciens sont multiples et complexes.
La formulation " atteinte à la vie humaine" n'a pas de définition juridique précise. La clause aurait été introduite en particulier pour les pharmaciens hospitaliers sur les questions de fin de vie selon la réponse de l'Ordre interpellé par des pharmaciens sur twitter où une polémique émerge. Des officinaux pourraient être tentés de s'en prévaloir pour refuser la contraception orale d'urgence ou le DIU, voire la contraception tout court pour des motifs religieux.[…]
Ce qui est au coeur du débat, selon Isabelle Adenot, présidente du conseil national de l’ordre des pharmaciens, c'est essentiellement la question de la fin de vie, qui préoccupe énormément les pharmaciens. Mme Adenot s'insurge donc contre un communiqué jugé scandaleux de Laurence Rossignol, ministre des droits des femmes, qui disait craindre que cette consultation des pharmaciens conduise à la remise en cause du "droit" à la contraception d’urgence et à l’IVG. On peut faire confiance à Mmes Rossignol et Touraine pour que soit préservé le "droit" à la culture de mort.