Des femmes sorties des réseaux de prostitution ont sévèrement critiqué les agences de l’Onu et d’Amnesty, pour avoir plaidé en faveur de la légalisation de la prostitution. D’après elles, toute légalisation aurait pour effet d’augmenter le nombre de femmes victimes de cette forme de traite des êtres humains, et de transformer le proxénétisme en un type d’entreprise légitime. Une ancienne prostituée a déclaré :
« Quand [les employés de l’Onu] auront travaillé dans un bordel, alors j’écouterai leur arguments ».
Des diplomates pensent en effet renommer la prostitution sous le nom de « travail sexuel », terme créé de toute pièce par des proxénètes vivant aux Etats-Unis dans le seul but de légitimer la prostitution. La prostitution n’est pas un travail, ont elles expliqué, c’est du viol payé, et l’usage d’une telle expression porte atteinte à ceux qui travaillent à y mettre fin.
Les agences de l’Onu ont récemment publié des rapports dans lesquelles elles appellent à la dépénalisation de tous les aspects de la prostitution au nom de la réduction des taux d’infection du VIH/SIDA et des droits de l’homme ! Un rapport du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) intitulé « Le VIH et le droit du travail sexuel en Asie et Pacifique », sponsorisé par la UNFPA et par ONUSIDA, plaide en faveur de la dépénalisation de la prostitution.