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Cathophobie / Institutions internationales

La CEDH condamne la France pour avoir condamné une Femen

La CEDH condamne la France pour avoir condamné une Femen

Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur de l’ECLJ, réagit sur Valeurs Actuelles à cette décision scandaleuse de la Cour européenne :

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) s’est placée une nouvelle fois du côté des blasphémateurs antichrétiens, en défendant la « liberté d’expression » de la militante femen qui avait profané l’église de la Madeleine à Paris en 2013. Cette femme s’était exposée, devant l’autel et le tabernacle, seins nus, tatouée, les bras en croix, portant une couronne d’épines et le voile bleu de la Sainte Vierge, et tenant « deux morceaux de foie de bœuf dans les mains, symbole du petit Jésus avorté ». Sur sa poitrine étaient inscrits les slogans « Christmas is canceled » et « 344ème salope » en référence au manifeste des 343 féministes pro-avortement en 1971.

Vous avez dit abject ? Pas pour la CEDH, qui n’a vu dans cette mise en scène macabre que l’action d’une courageuse militante féministe injustement condamnée, dont le « seul objectif » était très noble : contribuer « au débat public sur les droits des femmes, plus spécifiquement sur le droit à l’avortement ». La Cour a jugé que la protection « de la liberté de conscience et de religion » ne pouvait pas justifier cette condamnation, feignant en outre de reprocher aux juridictions françaises de ne pas avoir « recherché si l’action de la [femen] avait un caractère “gratuitement offensant” pour les croyances religieuses, si elle était injurieuse ou si elle incitait à l’irrespect ou à la haine envers l’Église catholique ». Bilan : la France est condamnée à lui verser 9800 euros.

Pour condamner la France, la Cour s’est déclarée « frappée de la sévérité de la sanction », qui n’était pourtant que d’un mois de prison avec sursis et 2000 euros d’amende. Elle a déploré que cette peine soit inscrite au casier judiciaire de la militante — comme si sa réputation avait à en souffrir — et que le sursis puisse devenir une peine de prison ferme dans l’hypothèse où elle serait une nouvelle fois condamnée pour l’exercice de sa « liberté d’expression ».

Cela devient une habitude, à la CEDH, de défendre ces attaques proférées dans les églises et contre l’Eglise. En 2018, elle avait déjà jugé que la provocation blasphématoire du groupe punk féministe des Pussy riots dans le chœur de la Cathédrale orthodoxe de Moscou était une forme d’expression protégée par la Cour. L’avocat des Pussy riots, par ailleurs cadre de l’Open Society de George Soros, est depuis devenu juge à la CEDH. La même année, la Cour avait aussi condamné la Lituanie pour avoir sanctionné des publicités blasphématoires mettant en scène le Christ et la Vierge Marie.

Mais sa position est toute différente s’agissant de l’islam. Souvenons-nous en, en 2018, la CEDH a soutenu la condamnation pénale d’une conférencière autrichienne à qui il était reproché d’avoir assimilé à de la « pédophilie » la relation sexuelle de Mahomet avec Aïcha, alors âgée seulement de 9 ans. La CEDH jugeait que cette conférencière n’avait pas cherché à informer objectivement le public, mais à « démontrer que Mahomet n’est pas digne d’être vénéré ». À l’appui de cette condamnation, la Cour avait considéré que parler de « pédophile » serait une « généralisation sans base factuelle », de « nature à susciter une indignation justifiée » des musulmans. Ces propos constituaient, selon la Cour, « une violation malveillante de l’esprit de tolérance à la base de la société démocratique » susceptible « d’attiser les préjugés » et « de mettre en danger la paix religieuse ».

Comment ne pas voir dans cette différence de traitement un “deux poids deux mesures”, doublé d’un coupable aveuglement ? Comment ne pas y voir les propres préjugés de la Cour ? La conférencière n’a fait que dire la vérité, avec décence et discrétion, tandis que la Femen avait pour objectif de blesser et d’offenser. Jamais la Cour n’aurait soutenu une telle mise en scène macabre si elle avait eu lieu dans une mosquée ou dans l’enceinte d’un Palais de Justice. Pourquoi condamner la première et défendre la seconde ?

Les juges de Strasbourg ne voient-ils pas que chaque jour en Europe des églises sont profanées, incendiées, des statues brisées et des croix renversées ? Ne voient-ils pas l’incompréhension et la haine envers le Christ et les chrétiens se répandre dans la société ? Ne voient-ils pas que, de plus en plus, la Cour elle-même se comporte à l’image de la société ? Essayons d’imaginer le monde sans le Christ : nous verrons la guerre et la barbarie. Cette chute, d’ailleurs, nous la voyons déjà.

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9 commentaires

  1. Les juges savent ce qu’ils font. Ce sont des suppôts de satan. Leur esprit est pervers.

  2. Quand est-ce qu’il y a une manif devant la CEDH pour dénoncer la corruption des juges Soros et une marche blanche pour défendre le curé de la Madeleine? A l’heure où des catholiques sont assassinés, frappés ou blessés dans leurs églises et de processions, cette décision est pousse-au-crime.
    Un point positif : pour une fois, les autorités publiques françaises avaient sanctionné l’agresseur.

  3. Ce sont les mêmes douze salopards qui ont trouvé juste de laisser Vincent Lambert mourir de faim et de soif.

  4. Visiblement la CEDH oublie que cette église est consacrée, et que ces manifestations n’ont pas lieu d’être et que celle-ci est tout simplement une profanation.

  5. Les femen ne sont que des êtres nocifs et sordides , et devraient être interdites en France ! Mais , comme maintenant nos dirigeants révèrent tout ce qui est nuisible à la société , à qui se vouer ? ? ?

  6. Les juges sont :
    Síofra O’Leary : irlandaise, présidente de la CEDH sans jamais avoir été magistrate
    Stéphanie Mourou-Vikström monégasque, ancienne magistrate
    Lado Chanturia : géorgien, aucune expérience de magistrat
    Ivana Jelić : monténégro, aucune expérience de magistrat
    Arnfinn Bårdsen : norvégien, aucune expérience de magistrat
    Mattias Guyomar : français, ancien conseiller d’Etat
    Kateřina Šimáčková : tchèque et ancienne magistrate

    Au bilan : 7 juges dont 3 ont déjà été magistrats et 4 ne l’ont jamais été.
    4 femmes dont 2 anciennes magistrats et 3 hommes dont 1 seul ancien magistrat.

    Cela rejoint les constats de l’ECLJ sur l’infiltration de la CEDH par des militants et l’absence de professionnalisme juridique qui en découle.
    Se faire condamner par une bande d’amateurs sur une histoire d’exhibitionnisme sexuel dans une église au motif d’une violation de la liberté d’expression et d’une condamnation excessivement sévère apparait bien futile et donc insignifiant.
    C’est ce type de jugement idéologique qui discrédite une fois de plus une institution dont la mission apparait totalement pervertie et ce de manière organisée.

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