Dans son numéro d'octobre de In Altum, la Famille Missionnaire de Notre-Dame propose une synthèse à destination des plus jeunes du Texte de la Commission Théologique Internationale (2014) intitulé Dieu Trinité, Unité des Hommes – Le monothéisme chrétien contre la violence :
"Si on en croit nos médias et nos « têtes pensantes », le monothéisme est source de violence : il s’oppose à tout progrès humain et, en voulant imposer SA vérité, il génère fondamentalisme et intolérance, ennemis de notre liberté…
En comparaison, le polythéisme est jugé tolérant et l’athéisme mieux encore : avec lui, pas de Dieu qui nous divise ! Il suffit pourtant de voir où nous ont conduits les 2 grands systèmes athées du siècle dernier, le nazisme et le communisme, et aujourd’hui la dictature du relativisme… Si celle-ci est plus confortable (j’ai raison, tu as raison, nous avons tous raison !) elle ne nous mènera jamais à la paix : on justifie ainsi l’indifférence, voire la défiance réciproque et cela décourage en tous cas de s’engager pour la vérité puisqu’on prétend qu’elle n’existe pas…
Derrière le terme générique de « monothéisme », c’est bien souvent le christianisme qui est visé. C’est pourquoi la CTI a voulu clarifier la théorie selon laquelle il existe un lien nécessaire entre monothéisme et guerre de religion, en montrant combien la violence au Nom de Dieu est au contraire la plus grande perversion de la foi en Dieu. Comme le disait récemment le Pape François : « Tuer au nom de Dieu est satanique ».
En parcourant l’Histoire du Salut, on découvre que Dieu, à travers un peuple choisi, cherche à faire alliance avec tous les hommes. Sans tomber dans un dualisme « Dieu de l’Ancien Testament = Dieu de violence »/ « Dieu du Nouveau Testament = Dieu d’amour », les pages les plus dures de l’AT – châtiments divins, ordres d’extermination … – doivent être relues en comprenant :
d’une part la pédagogie divine qui « affine » peu à peu son peuple en tenant compte de la logique des peuples du moment, de leurs conditionnements humains (et on peut admirer la force de l’éducation divine qui permet peu à peu de dépasser la violence et de purifier la foi !). On perçoit alors la grande miséricorde de Dieu qui accepte et désire faire de l’homme son interlocuteur.
d’autre part du style littéraire propre aux auteurs de l’Ancien Testament, plus libre que celui de nos récits proprement historiques, visant à accentuer l’intervention divine dans l’histoire. On attribue à Dieu des événements qui peuvent être le simple fait des hommes.
Avec Jésus, Dieu manifeste pleinement sa réponse à la violence : Il livre sa vie en sacrifice… Au jardin des Oliviers, Jésus interdit à ses disciples toute violence ; Il se livre Lui-même mais demande que ses disciples soient épargnés… Cela ne l’empêche pas d’être ferme dans le témoignage rendu à la Vérité mais Il interdit le conflit sanglant avec le parti hostile en remettant sa vie entre les mains de Dieu et en intercédant même pour ses bourreaux.
Il nous montre l’exemple : si la Révélation ne se défend pas par la violence, elle ne doit pas non plus être reniée !
Alors NON, le christianisme n’est pas violent : regardons l’exemple de nos martyrs (vitrail du martyre des carmélites de Compiègne) ! C’est même l’unique chemin pour vaincre la tentation de la domination grâce au double commandement qui le fonde : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu et tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Le fondamentalisme chrétien ne conduit pas à la violence mais à la SAINTETÉ"
HR
Plus précisément, le christianisme EST la non-violence.
La nuance est de taille car, du coup, tout ce qui n’est pas le christianisme n’est que violence.
Il n’y a pas d’interstice entre les deux.
(Lire René Girard pour les détails)
bernard de troyes
Au-delà de ce questionnement légitime :
“Le STYLE LITTÉRAIRE propre aux auteurs de l’ANCIEN TESTAMENT, plus libre que celui de nos récits proprement historiques”, vise-t-il à “accentuer l’intervention DIVINE dans l’histoire “?
Attribue-t-ON “à DIEU des événements qui peuvent être le simple fait des hommes” ?
Quelle caution attribuer donc par exemple aux RÉCITS de la GENÈSE ?
Jean Ferrand
Réponse @ bernard de troyes. Votre questionnement n’a guère de sens. Voudriez-vous insinuer que la Bible fût truquée ? Les livres historiques de la bible sont historiques. Les livres poétiques sont poétiques. Les livres légendaires sont légendaires. Un point c’est tout. Il est admis par tout le monde, y compris par la hiérarchie catholiques, que les onze premiers chapitres de la Genèse doivent être considérés à part. Ils ne sont pas proprement historiques, mais plutôt légendaires. Cela répond-il à votre question ? Cela vous satisfait-il ? Ne lisez pas les exégètes contemporains, catholiques comme protestants comme orthodoxes. Ils sont complètement débiles et inaptes.
Jean Ferrand
Réponse à Philippe Caron. Et que faites-vous des croisades ? N’était-ce pas une violence au nom de Dieu ? Dieu le veut. Dieu le veut. Tel était le slogan des croisades, depuis l’appel de Clermont. Beaucoup se sont sanctifiés en participant aux croisades. Par exemple saint Louis.
Jean Ferrand
Autre réponse @ Philippe Carhon. La campagne actuelle pour libérer Mossoul n’est-elle pas une croisade contre l’Islam ? Et une croisade parfaitement légitime ? Prions pour son succès.
Line
Le fondamentalisme chrétien ne conduit pas à la violence mais à la sainteté : il ne juge pas une personne mais l’acte.
Ce qui n’est pas le cas dans le judaïsme et l’Islam. L’exemple type est la femme adultère. Dans le judaïsme et l’islam elle est lapidée, dans le christianisme, on lui demande de ne plus pécher. Il en est de même avec l’homosexualité, qui est condamné à mort d’un côté mais pas de l’autre.
La charia est par exemple un système archaïque que l’on retrouve chez les sémites. Aussi bien avec les descendants d’Isaac que d’Ismaël. Les chrétiens par contre s’y opposent.
D’où l’impossibilité de réunir toutes les religions. L’œcuménisme n’est valable qu’avec les religions chrétiennes (protestantes, orthodoxes, anglicanes) mais pas avec les autres.
Cela dit, les politiciens tiennent à faire construire des mosquées en Europe, c’est à dire à promouvoir ceux qui lapident….. Etrange non ? voir par exemple les pressions dans la ville éternelle en ce 22 octobre 2016:
https://www.youtube.com/watch?v=ZX5W8IQUu0A
Les féministes ne disent rien ! Les associations pour les Droits de l’Homme non plus.
Marc L
Le nazisme n’était pas à proprement parler un système athée. S’il n’était pas partisan du monothéisme juif (c’est le moins qu’on puisse dire), il n’en était pas moins sympathisant du monothéisme islamique. Pour preuve, les liens étroits avec le grand mufti de Jérusalem, et ces propos :
“Si à Poitiers Charles Martel avait été battu, la face du monde eût changé. Puisque le monde était déjà voué à l’influence judaïque (et son produit, le christianisme, est une chose si fade!) il eût beaucoup mieux valu que le mahométisme triomphât. Cette religion récompense l’héroïsme, elle promet aux guerriers les joies du septième ciel… Animés par un tel esprit, les Germains eussent conquis le monde. C’est le christianisme qui les en a empéchés.”
“Les peuples régis par l’Islam seront toujours plus proches de nous que la France, par exemple, en dépit de la parenté du sang qui coule dans nos veines. Le malheur veut que la France ait dégénéré au cours des siècles et que ses élites aient été subverties par l’esprit juif. Cela a pris de telles proportions que cela est irréparable. La France est condamnée à faire une politique juive.”
“Si les Arabes avaient gagné cette bataille (Poitiers), le monde entier serait aujourd’hui musulman. Ils auraient en effet imposé aux peuples germaniques une religion dont le dogme, propager la foi par l’épée et soumettre tous les peuples à cette foi, était comme fait pour les Germains […] pour finir, ce ne sont pas les Arabes mais les Germains, convertis à la foi musulmane, qui auraient été à la tête de cet empire mondial islamique […] Nous avons la malchance de ne pas posséder la bonne religion. Pourquoi n’avons nous pas la religion des Japonais, pour qui se sacrifier à sa patrie est le bien suprême ? La religion musulmane aussi serait bien plus appropriée que ce christianisme, avec sa tolérance amollissante.”
Vous avez bien lu, Hitler était favorable à un empire MONDIAL islamique.
bernard de troyes
@JEAN FERAND – La vision athée du monde CONTRE la vision chrétienne du monde, et le résultat : la violence laïciste et la PEUR du prédateur dans la LUTTE pour la vie CONTRE l’abandon actif à la Divine Providence ! Où l’on retrouve la vision matérialiste de Darwin et Teilhard de Chardin… qui sont des protagonistes du Nazisme ET du Communisme !
Arwen
Le christianisme est non violent certes mais les chrétiens n ont nullement l obligation d être des brebis qu on mène à l abattoir!
Les croisades, la reconquista, les guerres de religion dans une moindre mesure connurent leurs exactions et leurs brebis galeuses mais n ont pas à être condamnées en tant que telles comme intrinsèquement mauvaises. Ce furent des entreprises humaines non exemptes de défauts mais dont les buts et les raisons furent bien moins prosaïques et condamnables qu on le dit souvent à l heure actuelle.
Ainsi que le souligne Jean Ferrand je crois, beaucoup s y sont d ailleurs sanctifiés.
arthur
C’est plutôt encourageant que les lobbies les plus corrompus n’aient qu’un seul ennemi: le christianisme. Le contraire serait désespérant.
Marc L
@Bernard de Troyes : persévérer dans l’erreur est diabolique. Non, le nazisme n’est pas matérialiste. Voici quelques citations sur Hitler :
“Hitler avait un faible, c’est certain, pour la religion mahométane. Lui, d’origine catholique, éprouvait un grand intérêt pour l’Islam et sa civilisation. Il regrettait presque que ses armées n’eussent pas triomphé de Charles Martel à Poitiers […] Hitler trouvait dans la religion mahométane plus de poésie et de tolérance que dans un certain sectarisme chrétien[…] C’est chez eux, dans leur milieu naturel, au sein de leur race, sur le sol millénaire de leurs peuples qu’ils (les peuples de l’Islam) avaient à s’épanouir, à retrouver ou à exalter leurs caractéristiques civilisatrices. Notre racisme tendait à les encourager avec force dans ce sens là. Avec joie nous les eussions aidés […] C’est ce qui explique l’intérêt tout spécial que Hitler portait aux peuples de l’Islam, livrés trop souvent à la domination et au mépris des négriers étrangers qui avaient imposé à ces pays hautement civilisés leur langue et leurs mœurs. Sans les apports de ces peuples anciens, l’Europe eût sans doute pataugé dans les balbutiements d’un Haut Moyen Age qui ne se souvenait même plus de l’Athènes de Socrate et de la Rome d’Auguste. C’est l’Islam qui nous avait apporté, à Cordoue, Aristote voilà plus de dix siècles […] Jamais donc le monde musulman n’aurait eu en Hitler un rival, et moins encore un conquérant. Fidèle aux grands enseignements de Frédéric de Hohenstaufen, il serait l’ami des peuples musulmans à la recherche de leur redressement.”
(Hitler et l’Islam, Léon Degrelle, éd. revue « Rebelle », numéro 2, automne 1984, p. 107-113 )
“Nous ne savons pas si Hitler est sur le point de fonder un nouvel islam. Il est d’ores et déjà sur la voie ; il ressemble à Mahomet. L’émotion en Allemagne est islamique, guerrière et islamique. Ils sont tous ivres d’un dieu farouche.”
(The Symbolic Life (1939), Carl Gustav Jung, éd. Princeton University Press, 1977, p. 281)
“Hitler pourrait bien évoquer la figure d’un Mahomet.”
(Mon témoignage sur Adolf Hitler, Hans F. K. Günther, éd. Pardès, 1990, p. 42 )
“Dès le commencement de la révolution allemande, je fus impressionné par la parenté du national-socialisme avec l’islam et cette impression n’a fait que se préciser et s’affermir depuis. L’islam, qui à l’origine était la foi d’une obscure tribu nomade, conquit avec une rapidité vertigineuse la plus grande partie de l’Orient qui comptait alors, historiquement parlant, et cela parce qu’il constituait un mouvement puriste et purificateur au milieu d’un monde civilisé à l’extrême et moralement pourri. Sans la corruption monstrueuse de l’époque précédente, corruption plus contraire que tout au monde au tréfonds du caractère allemand, Adolf Hitler n’eut jamais pu, en un temps si court. réunir autour de lui l’écrasante majorité du peuple. Mais la lutte contre la corruption entraine la suprême estime accordée aux valeurs de caractères;et par la, le critère auparavant valable de la culture et de l’esprit tombe en désuétude. Les vertus les plus simples et les plus élémentaires deviennent déterminantes, et ainsi nait du jour au lendemain, qu’il s’agisse du national-socialisme ou de l’islam, une nouvelle unité, dont la force et la tension sont immenses; et en face de cette unité on voit s’écrouler et se réduire à néant la plupart des différences précédemment importantes (dans le cas de l’islam, les différences entre les peuples et les cultures; en allemagne, les classes et les partis). En outre les deux mouvements sont essentiellement religieux, et non pas politiques. Si l’on observe les points essentiels, ils se distinguent surtout en ceci : l’esprit de l’islam était originellement nomade et partant conquérant et il le resta durant des siècles; le national-socialisme, par contre représente une rupture avec le déracinement provoqué par l’ère intellectualiste, et un retour aux racines du Sang et de la Terre.”
(Hermann Graf Keyserling, La révolution Mondiale et la responsabilité de l’Esprit, 1934)
J’en termine par ces propos d’Adolf Hitler sur l’organisation des Waffen-SS musulmans :
“On doit garantir à tous les membres musulmans des Waffen-SS et de la police le droit indiscutable, prévu par leur religion, à ne pas manger de la viande de porc et à ne pas boire de boissons alcooliques. Il faudra leur garantir des menus équivalents. […] Je ne veux pas que, par la stupidité et l’étroitesse d’esprit de quelques individus isolés, un seul de ces héroïques volontaires eut à ressentir une gêne et à se croire privé des droits qui leurs ont été assurés. […] J’ordonne que chaque infraction à ces dispositions soit punie sans la moindre hésitation et qu’on m’en rende compte.”
(Uniform Organisation and History of the Waffen-SS, Roger James Bender et Hugh Page Taylor, propos d’Adolf Hitler, éd. Bender publ, 1971, p. 144-145 )
Jean Ferrand
Réponse @ bernard de troyes. Teilhard de Chardin que je connais bien, et que je n’aime guère, n’était pas athée. Il était évolutionniste, mais d’une façon fumeuse et presque poétique qui n’a plus guère de sens.
radcourt
HR
Dire que le christianisme est la non violence me parait téméraire, infondé voire mensonger.
L’histoire de la Chrétienté et de l’Eglise montre au contraire que la violence n’est pas interdite si elle est le dernier recours pour le Bien.
Il suffit de relire les œuvres des grands saints comme Bernard, Augustin, Thomas etc…
Ainsi, les croisades, l’inquisition, la reconquista, les guerres de religion, Lépante furent parfaitement licites et légitimes.
Historiquement, sans cette violence nécessaire, la chrétienté n’existerait plus.
N’oubliez pas : par ce signe, tu vaincras.
Et cette formule n’a pas été donnée à des enfants de chœur.
Foin des cathos mollassons contemporains à la mode mouton bêlant.