Lu sur Riposte catholique :
"Dom Louis-Marie de Geyer, osb, père abbé de Sainte-Madeleine du Barroux, évoque une de ses discussions avec des jeunes musulmans.
Extrait de la lettre des Amis du Monastère
Mais comment se manifeste cette puissance ? Saint Benoit, tout d’abord, croit fermement que Dieu manifestera sa puissance par le jugement qui sera précis, juste et sans appel : celui qui aura refusé de le servir ici-bas sera traité comme un fils déshérité ou, pis, comme un misérable serviteur, livré à la peine éternelle. Par contre, celui qui aura suivi le Christ entrera dans la gloire de Dieu. L’apparente injustice de ce monde n’est pas l’expression d’une impuissance de Dieu mais manifeste sa patience et son désir ardent de notre conversion. Dieu n’est pas interventionniste et laisse une grande place à notre responsabilité personnelle et collective. Le drame du 13 novembre dernier est une abomination aux yeux de Dieu, une abomination que les responsables politiques ont laissé faire par manque de prévoyance, une abomination qui trouvera son jugement dans l’éternité.
Ensuite saint Benoît affirme que, dans le temps présent, Dieu est tout-puissant par sa grâce. C’est pour cela qu’il exhorte les moines à supplier le Seigneur, dans une prière très instance, de conduire à bonne fin le bien entrepris. Tout le bien que nous pouvons faire vient non pas de notre fond mais de l’action de Dieu opérant en nous. Le Christ est comparé à un roc indestructible contre lequel nous pouvons briser toutes les tentations. Saint Benoît croit à la puissance de la grâce, à la grâce opérante qui est l’action de Dieu en nous. La puissance de Dieu revêt alors une infinie tendresse : avant même que nous l’invoquions, Il nous dit : « Me voici. » La puissance de Dieu est celle d’un Père. D’un Père qui nous voit, qui nous parle, nous avertit, nous écoute et nous guide."