Lu dans le hors-série de Valeurs actuelles sur les moines: “Il était une foi” (à commander ici) (cliquer sur les liens pour ouvrir les pages):
Rien n’a changé, ou presque, depuis le XIIe siècle, dans cettemagnifique mais glaciale abbatiale de Fontgombault où des moines bénédictins, en coules noires, chantent les matines. Comme autrefois, les lentes et splendides mélopées grégoriennes montent sous les voûtes romanes à la lumière vacillante des petites lampes et bougies. Dehors, la campagne berrichonne est plongée dans l’obscurité et le silence de la nuit. Comment des hommes qui ont connu la modernité, le plein épanouissement de la liberté individuelle, peuvent-ils encore choisir une vie d’ascèse et de silence, dans la clôture de leur monastère? Pour percer ce mystère, l’éditeur et essayiste spécialiste de l’Église catholique Nicolas Diat a passé une année, de l’été 2019 à l’été 2020, au milieu des moines. Son livre témoignage, Le Grand Bonheur, Vie des moines (Fayard, 2020), nous fait découvrir les hommes, l’organisation d’un monastère de la ferme à la cordonnerie en passant par la porterie. Et, plus que tout, la beauté d’une vie en dehors du temps, où les superficialités s’effacent pour laisser place à l’essentiel.