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Pays : Etats-Unis

Défaite de Donald Trump : vers un affaiblissement des États-Unis et un accroissement de l’influence chinoise

Défaite de Donald Trump : vers un affaiblissement des États-Unis et un accroissement de l’influence chinoise

Selon Marion Maréchal dans Valeurs Actuelles :

[…] L’analyse centrale réside dans la terrible crise sociale, identitaire et politique qui secoue les Etats-Unis, première puissance du monde, et dont l’élection présidentielle n’a été qu’un révélateur de plus après les semaines de saccages et de violences du mouvement Black Lives Matter.

Toutes les fractures de notre société se retrouvent de manière encore plus accrue aux Etats-Unis. L’agenda progressiste et diversitaire de Joe Biden va encore attiser les tensions raciales, renforcer la domination intellectuelle et économique des métropoles sur la périphérie et augmenter le sentiment de déclassement et de mépris de l’Amérique profonde.

Pour preuve l’une des premières déclarations de Joe Biden : « Notre priorité seront les petites entreprises appartenant à des noirs, des latinos, des asiatiques, des amérindiens ; les entreprises appartenant à des femmes » en parlant de l’accès aux aides d’Etats.

Il est probable que les Etats-Unis restent durablement affaiblis sur la scène internationale avec un nouveau président dont une part significative des citoyens considère l’élection illégitime. L’ombre de Donald Trump continuera de flotter sur ce mandat alors que ce dernier gagne en popularité après l’invasion du Capitole (selon l’institut de sondage Rasmussen) et que 42 % des sympathisants républicains vont jusqu’à soutenir les débordements du 6 janvier. Autrement dit, avec 20 % de l’électorat solidement arrimé à lui comme au sauveur spolié, le président sortant risque de peser encore un temps sur la vie politique en empêchant notamment une reconstitution rapide de l’appareil républicain et ce, malgré sa mise à mort numérique par Twitter, Facebook, Instagram, Youtube, Twitch et Snaptchat.

Cette situation instable et dégradée va probablement redistribuer les cartes géopolitiques et renforcer encore davantage la puissance chinoise qui ne rencontrera plus l’opposant résolu que fut Donald Trump sur le chemin de son hégémonie commerciale. La République Populaire de Chine projette une image de grande puissance qui se prépare à prendre le leadership des affaires internationales. La date est donnée : 2049 pour le centenaire de la révolution communiste…

L’ironie du sort veut qu’après avoir vu naître le COVID-19, menti au monde entier sur la réalité de sa dangerosité, tenu en laisse l’OMS dans sa communication pour ne pas ternir sa réputation, la Chine ne s’est presque jamais aussi bien portée, avec un excédent commercial record et une croissance dynamique. Près de 25 % des exportations totales dans le monde proviennent désormais de l’Empire du Milieu, contre environ 20 % avant la pandémie.

L’on s’attend à un renforcement de son influence économique mais aussi diplomatique au regard des relations privilégiées que la Chine entretient avec une grande partie du monde des multinationales. En 2017, le Président du forum de Davos, Klaus Schwab, a reçu le président chinois, Xi Jinping, quand celui-ci se profilait comme le défenseur de la mondialisation contre le protectionnisme et le « nationalisme » de Donald Trump. En effet, la Chine s’engage massivement depuis les élections américaines de 2016 en faveur de la mondialisation dont elle profite largement. Rappelons que la Chine est, avec la Suisse, le seul pays au monde où le Forum économique mondial organise une réunion annuelle. En 2018, ce même Klaus Schwab déclarait : « Dans un monde caractérisé par de grandes incertitudes et de la volatilité, la communauté internationale se tourne vers la Chine afin qu’elle continue à fournir son leadership réactif et responsable, qui donne à nous tous confiance et stabilité. » Une ode surprenante pour qualifier un régime dictatorial où sévit le parti unique et le contrôle total des réseaux sociaux et d’internet ; une alliance de dupe entre le capitalisme financier et mondialisé et le progressisme.

Avec les Etats-Unis affaiblis et une Chine toute puissante, les pays de l’Union Européenne ne peuvent plus se contenter de compter sur la puissance de leur allié pour contenir la force de frappe asiatique et assurer un relatif équilibre mondial.

[…]

Avec l’arrivée de Joe Biden, soutenu par Barack Obama, les commissaires européens renoueront avec leurs bonnes vieilles habitudes entre traités de libre-échange, alignements diplomatiques, délégation de notre sécurité militaire et soumission au règne du dollar. L’importation des idéologies racialistes et de la « cancel culture » des campus américains va s’accélérer dans nos universités. La traditionnelle politique néoconservatrice animée par la certitude d’une « destinée manifeste » américaine, faite d’ingérences belliqueuses, va de nouveau se déployer au risque de déstabiliser des pays et de voir nos nations en payer le prix sur le plan migratoire et terroriste. Rappelons que Donald Trump n’a déclenché aucune guerre quand Barack Obama, prix Nobel de la paix, a lancé au moins trois interventions (Lybie, Syrie, Yémen) dans la droite ligne de l’interventionnisme militaire de ses prédécesseurs.

Si nous ne devons pas nous enfermer dans la guerre sino-américaine qui a prévalu jusqu’ici et développer des relations avec la Chine qui nous soient propres, il est grand temps de nous réveiller face à la concurrence chinoise, de durcir notre politique extérieure commerciale commune, de réserver nos marchés publics prioritairement aux européens, de tisser des liens en dehors de la grille de lecture américaine et notamment avec les Russes qui, à défaut, ne manqueront pas de se jeter dans les bras des Chinois. Car après les chaussures et les vêtements, c’est déjà notre industrie et bientôt notre médecine et les secteurs de pointe qui seront dépassés par la concurrence de l’Empire du Milieu.

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8 commentaires

  1. hou! hou! attendons le 20/01.

  2. En effet si Biden arrivait au pouvoir alors qu’il n’a jamais été élu ce serait la fin des USA et le début de l’URSSA.

  3. A l’heure où l’UE vient de signer des accords importants avec la Chine, elle rêve complétement !

    Des relations avec la Chine qui soient propres ? Je doute que la Chine soit propre.

    La Chine fait partie de la Comission des Droits de l’homme de l’ONU. DJT a bien fait d’en partir.

    Pourquoi Marion n’en dit-elle rien ?

  4. mais elle ne parle pas de propreté, elle dit des relations directes et non passant par l’Europe et elle ne dit rien d’autres que de mettre le oh là aux importations chinoises

  5. Je n’ai pas lu l’interview complète de Marion dans Valeurs actuelles. Je rappelle donc, si elle ne l’a fait elle-même, les liens mafieux existant entre la RPC et la famille Biden, plus importants que ceux établis entre l’Ukraine et la même famille Biden.
    Par ailleurs, si Sleepy Joe est effectivement investi le 20 janvier, nul doute qu’il recevra dans les mois qui viennent (s’il n’est pas complètement gâteux d’ici là) le même prix Nobel de la Paix qui avait permis à Hussein Obama de déclencher les conflits que l’on sait (le Président Trump a été nominé 3 fois en 4 ans pour me recevoir, mais ses ennemis veillaient pour qu’il ne le reçoive jamais).

    • Syllogisme : “la guerre c’est la paix” : cf Orwell. Or, Trump est le 1e président américain depuis très longtemps à n’avoir déclenché aucune guerre pendant son mandat. Donc il n’aura pas le prix Nobel de la paix !

  6. Je pense que l’Etat profond USA fait bien la guerre à la Chine, et le changement de président n’y changera rien.

  7. usa = Union des Soviets en Amérique

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