Suite au décès de Milosevic, une avocate croate lance une initiative pour la suppression du tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), présidée par l’impopulaire Carla del Ponte. Vesna Alaburic, avocate du général croate Petkovic, inculpé par le TPIY pour crimes de guerre, estime que les procès ne devraient pas avoir lieu à La Haye, mais dans le pays de l’inculpé, où ils auront plus d’impact et de sens.
Pour Mme Alaburic, le constat est sans appel :
"La question qui se pose est la suivante : ce tribunal contribue-t-il réellement à la paix ? (…) le tribunal ne contribue pas à atteindre cet objectif".
Elle rappelle que la création de ce tribunal était dû au fait que, dans les années 90, les tribunaux locaux n’étaient pas prêts à mener des procès équitables. La situation est aujourd’hui différente.
Le Président croate Mesic s’est déclaré prêt à recevoir les représentant de cette initiative :
"Il s’agit pour nous d’une initiative acceptable. La Croatie a des moyens pour assurer des procès équitables, elle l’a déjà prouvée. Notre système judiciaire a été réformé, il est donc capable de mener à bien même des procès d’une grande complexité."
Orsat Miljenic, ancien responsable du Bureau pour la coopération avec le Tribunal de la Haye affirme être d’accord avec l’idée que le Tribunal de la Haye doit être supprimé. Zarko Puhovski, président du Comité des droits de l’homme d’Helsinki a souligné que, dans le cas où Karadzic et Mladic ne seraient pas arrêtés dans un délai de 6 mois, le Tribunal de la Haye n’aurait plus de sens et devrait, par conséquent, être supprimé.