Les députés chargés de la mission d’évaluation de la loi Claeys-Leonetti appellent à “augmenter considérablement” les moyens alloués aux soins palliatifs pour rendre “pleinement effectifs” les droits des malades à l’approche de leur mort. Plus que d’une nouvelle loi, les Français en fin de vie n’ont-ils pas surtout besoin qu’on respecte leurs droits ?
Mercredi 29 mars, la commission des affaires sociales de l’Assemblée a examiné le rapport de la mission d’évaluation de la loi du 2 février 2016 créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie.
Les députés concluent que le cadre fixé par la loi de 2016 “répond à la grande majorité des situations” des patients mourants. Mais un certain nombre de malades font les frais d’une difficulté “principale” : le manque de moyens alloués à l’accompagnement de la fin de vie.
L’accès aux soins palliatifs, qui visent précisément à soulager la douleur et à apaiser la souffrance psychique, apparaît comme une “condition sine qua non” au respect de ce droit. Aggravée par un “manque criant de personnels”, l’offre “reste marquée par de fortes disparités territoriales”, symbolisées par l’absence d’unités de soins palliatifs dans 21 départements (où existent seulement des lits de soins palliatifs disséminés dans des services curatifs).