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France : Société

Des enfants privés de leurs parents après un accouchement à domicile

Des enfants privés de leurs parents après un accouchement à domicile

L’histoire enflamme les réseaux sociaux. Après avoir donné naissance sans assistance médicale à leur deuxième enfant dans leur maison de Vitré, des parents se sont vus retirer leurs deux filles, âgées pour l’aînée de 23 mois et pour la deuxième de 10 jours. Le service de Protection maternelle et infantile (PMI) considère qu’un risque de danger sur leur santé a été identifié. En attendant qu’un juge statue, les enfants ont été placés provisoirement en service d’accueil d’urgence.

Sous le choc, la maman a publié une vidéo devenue virale sur Instagram. Parmi les raisons invoquées, elle raconte que la “précarité” de l’accouchement a été pointée du doigt. Elle a donné naissance à sa fille, sans médecin ni sage-femme, à son domicile. Un choix qu’elle assume :

“Je ne suis absolument pas contre les naissances médicalisées. Et je trouve ça très bien que les femmes qui ont besoin d’être rassurées par rapport à la position de leur bébé, son évolution, etc. puissent le faire. Mais ça reste un choix qu’on peut faire ou pas. Moi, je n’ai pas eu besoin d’être rassurée, parce que je savais pertinemment que ça allait. Et si j’avais senti que ça n’allait pas, je serais allée sans problème à la maternité”. “D’ailleurs, pour ma première fille, le jour du terme, comme elle n’était pas arrivée, je suis allée à l’hôpital. Je me suis faite suivre tous les deux jours, jusqu’à ce que j’accouche parce que j’avais besoin d’être rassurée, je n’avais pas envie de prendre de risques. J’ai la liberté de choisir comment je me fais accompagner ou pas. Et c’est mon droit, j’écoute ce que je ressens.”

C’est quand le père est allé faire les démarches légales auprès du service de l’état civil de la mairie de Vitré, quatre jours après la naissance, qu’un certificat médical d’accouchement lui a été demandé. Ce qu’il n’avait pas. Faute de certificat médical, le père a rédigé une déclaration sur l’honneur. Après contact pris avec la PMI, un rendez-vous est fixé avec un pédiatre de l’hôpital de Vitré qui ausculte le nouveau-né :

“Le premier truc qu’il m’a dit c’est que j’étais courageuse et que lui aussi était né à la maison, que personne ici ne me jugeait. Il nous a dit que tout allait bien : le cœur, les poumons, tout ! Tout allait bien”.

L’arrivée de la gendarmerie en fin de journée est aux yeux de la maman d’autant plus surprenante que parmi les raisons invoquées, on lui dit que “le médecin trouve que les filles ne sont pas très en forme”. Une phrase que le couple ne s’explique toujours pas :

“A aucun moment, notre aînée n’a été auscultée et cela ne correspond pas du tout à ce que le pédiatre de Vitré nous a dit.”

Un rapport de signalement a été adressé au procureur de la République de Rennes qui a ordonné le placement de ces deux enfants auprès des services de l’Aide sociale à l’enfance (ASE).

Placées en pouponnière, la fillette et sa petite sœur n’ont pour l’instant pas le droit de voir leurs parents. Un juge pour enfants devrait statuer d’ici trois semaines. Le Procureur se défend :

“Je constate que cette décision de placement provisoire suscite beaucoup d’émotions, mais je m’inscris en faux, contre l’insertion consistant à dire que l’on a placé ces enfants parce qu’ils étaient nés à domicile”. “Je le répète : les motifs de ce placement sont sans lien avec le fait que l’accouchement ait eu lieu à domicile”.

Dans un communiqué, le Conseil général d’Ille-et-Vilaine a confirmé le « placement provisoire » de Nausicaa et Lou « auprès des services de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) », sur ordre du Procureur de la République de Rennes à qui les services départementaux ont effectué un signalement. Ces derniers auraient « identifié des éléments de risque de danger sur la santé et le suivi médical ».

L’article 56 du Code civil prévoit que

« la naissance de l’enfant sera déclarée par le père, ou, à défaut du père, par les docteurs en médecine ou en chirurgie, sages-femmes, officiers de santé ou autres personnes qui auront assisté à l’accouchement ; et lorsque la mère sera accouchée hors de son domicile, par la personne chez qui elle sera accouchée. L’acte de naissance sera rédigé immédiatement. »

Le maire de Vitré précise :

« L’article 271 de l’instruction générale relative à l’état civil indique que ‘les officiers de l’état civil ont le choix entre divers procédés pour constater que le nouveau-né est vivant au moment où est dressé l’acte de naissance : attestation de la sage-femme ou du médecin ayant assisté à l’accouchement, visite de l’officier de l’état civil ou du médecin délégué par lui au chevet de l’accouchée.’ La fourniture d’une attestation du médecin ou de la sage-femme est bien rappelée sur les différents sites internet du gouvernement ».

Selon Le Figaro, le père se serait plusieurs fois mis en colère lors de ses échanges avec le service de PMI, et s’est vu ainsi reprocher son «comportement irresponsable». Et les autorités semblent avoir décelé une mauvaise volonté générale de la part des parents à l’idée de soumettre l’enfant à un examen médical : ainsi peu avant l’arrivée des gendarmes, la PMI avait encore appelé Noémie et Raphaël pour leur proposer de venir peser Lou quelques jours plus tard, ce que la mère a décliné au motif qu’elle entendait quitter le département pour quelques jours et que son compagnon serait au travail.

Et pendant ce temps là, les autorités ne trouvent rien à redire aux personnes qui font faire fabriquer des enfants en louant le ventre d’une femme ou en privant délibérément un enfant de père…

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20 commentaires

  1. Voilà ce qui se passe quand on sort du cadre, et que l’on refuse le joug des dogmes de la nouvelle république !
    La liberté – de penser autrement, de choisir un autre chemin – est morte !
    La 3eme république déicide a planté une graine, que nous récoltons aujourd’hui

  2. Le plus révélateur est certainement l’avant-dernier paragraphe :
    “Selon Le Figaro, le père se serait plusieurs fois mis en colère lors de ses échanges avec le service de PMI, et s’est vu ainsi reprocher son «comportement irresponsable»”.
    On voit clairement les méthodes de manipulation des pervers qui envahissent de plus en plus les services de l’Etat : ces fonctionnaires (grassement payés par nos impôts !) multiplient les brimades administratives et les provocations. Ils font perdre le plus de temps possible aux malheureuses victimes qu’ils se sont choisies (et qui, elles, ne sont pas payées pour répondre à leurs interrogatoires, et n’ont pas que cela à faire !!)
    Et finalement, quand ils ont réussi à exaspérer les gens, ils les mettent dans leur tort en disant : “Voyez comme ils sont violents et mal embouchés”…
    Cette technique de maltraitance et de manipulation, c’est exactement celle du tyran Macron. Il multiplie sciemment les provocations contre les Français dans l’espoir de susciter des révoltes qu’il pourra réprimer dans le sang.
    Qui nous délivrera de ces psychopathes ?
    Seigneur, venez à notre aide !
    Vous seul pouvez nous délivrer de cette tyrannie.

  3. Rien d’autre à dire que: “la famille est la cible à abattre dans nos institutions”.
    Les protestations du procureurs ne font que nous convaincre que c’est un menteur et un hypocrite.

  4. C’est la plus mauvaise nouvelle que j’apprends depuis un bon moment ! QUELLE HORREUR !!!

  5. Je ne suis pas certain qu’il soit légitime de s’énerver sur un dossier que l’on ne connaît pas bien. L’accouchement à domicile est autorisé. Mais il est également réglementé avec suivi et présence d’une sage-femme (la présence d’une sage-femme ou d’une matrone habituée aux accouchements n’est pas une nouveauté républicaine !). Dans le cas présent l’accouchement a eu lieu volontairement sans la présence d’une sage-femme. À moins d’être libertarien on ne peut (je dis bien dans le principe car actuellement l’État fait souvent le contraire) dénier aux autorités civiles un certain droit de regard et de protection des enfants (même contre leurs parents). Donc, encore une fois, je pense que l’on juge un dossier dont on ne connaît pas tous les tenants et les aboutissants. Il n’est pas sur que l’accouchement à domicile soit la seule motivation du placement même si cela a probablement été le facteur déclenchant.

    • “un risque de danger sur leur santé a été identifié”
      Quel dommage que, ne serait-ce que pour calmer le jeu, les “autorités concernées” ne soient pas plus explicites!
      L’accouchement à domicile devrait être encouragé, ne serait-ce que pour désencombrer les rares maternités dans certains territoires -où il faut pratiquement s’assurer une place dès la présomption de conception-, diminuer le coût pour notre chère “sécu”, améliorer la connaissance par les couples du développement in utero, la naissance et le développement après naissance, avec évidemment le suivi légalement prévu qui doit permettre de déterminer si l’accouchement doit ou non être médicalisé.

    • Tout à fait d’accord avec vous.
      Prudence…

  6. On va énumérer la malfaisance de ces sal…… de fonctionnaires. On commence par la bougresse de la mairie qui fait appel à la PMI, je serai son mari, je lui en retourne deux, il lui suffisait de dire au monsieur la démarche à suivre gentiment avec le sourire. Le pire taré c’est ce toubib de la PMI véritable cerbère vraisemblablement il est là parce qu’il est incapable de faire autre chose si ce n’est d’emm…..les gens. Le procureur un autre individu incapable de juguler la violence à Rennes , c’est plus facile de s’en prendre à une pauvre famille que de coffrer les voyous surtout s’ils sont magrébins ou noirs fort avec les faibles faible avec les forts c’est la politique du voyou de l’Elysée.Le conseil général, lze maire tout ça dans le même sac, à proscrire, de gauche surement comme la plupart des élus bretons, donneurs de leçons patentés mais pas une once de sympathie, on lit le code civil parce que eux ils connaissent toutes les lois c’est plus facile pour les enfreindre. Et le figaro de quoi je m’occupe, il avait envoyé un journaliste sur place ou il répète bêtement ce que la Pravda euh pardon l’afp lui dit d’écrire. Elle est belle la répoublique du poudré

  7. Vous savez comment est la maison, ils ont refusé que le bébé soit ausculté par un médecin ou une sage femme qui est obligatoire pour toutes naissances même pour les accouchements à domicile, en plus le premier enfant n’était pas suivi par un médecin ni par la PMI donc il faut en déduire quoi? à vous de me répondre

  8. Ils ne savent faire que ça : « un signalement » ! Le petit mouchard dans son bureau avec sa meute de petits fonctionnaires… Quand une femme décide aujourd’hui d’accoucher à domicile avec l’accord du père (si, si, il y a des pères, ces hommes-là existent), vite, un signalement !

    Il en va de même si une personne décide de mourir à domicile.

    C’est la même chose quand une famille défend la vie, le souffle de vie qui subsiste (cas Vincent Lambert).

    C’est pareil quand il s’agit d’accueillir une vie plutôt qu’avorter.

    Pau à peu, on sera plus proche de l’univers du Meilleurs des Monde ou de Soleil Vert que de la vie pas parfaite mais très humaine de nos parents et grands-parents que le progrès technique n’a pas cessé d’améliorer.

    En revanche, pour « signaler » un couteau fou, une camionnette dérangée, une kalache’ démente, des propos réellement haineux, là, ça peut prendre du temps, beaucoup de temps… il faut souvent qu’il y ait des morts…

  9. Et voilà les enfants arrachés à leurs parents à une période cruciale de leur vie.
    C’est abominable.
    Il ne faut pas se faire repérer par les services sociaux, à aucun âge. Sinon c’est l’ephad.

  10. Qu’en pensent les associations « pro choice »? Si c’est le choix de la mère ?

  11. Il faut en toute chose savoir raison garder, selon le propos attribué à Aristote au IVème siècle avant l’ère chrétienne.
    Il conserve toute son actualité.
    L’expérience professionnelle m’a appris que ces affaires concernant de très jeunes enfants sont souvent délicates.
    Les services médico-sociaux et judiciaires peuvent s’emballer mais il y a souvent des signes inquiétants du côté des familles. Un grain de sable peut déclencher une tempête.
    Le Procureur ou le juge des enfants sont ainsi amenés à prendre en urgence des décisions graves sous des pressions diverses et sans disposer de tous les éléments d’appréciation.
    Ces décisions sont réversibles mais peuvent causer des torts irréparables.
    Nul n’est infaillible.
    En tant que spectateurs lointains et indirects de cette affaire nous devons nous interdire les réactions de sensiblerie et les jugements définitifs.

  12. Affreux, les P.M.I ont brisé des familles, démoli des couples, provoqué des avortements par leur ingérence insoutenable pour les familles.
    Pour comprendre comment et pourquoi fonctionnent les P.M.I il faut d’abord se souvenir que c’est Simone Veil qui a créé les P.M.I tout comme Roselyne Bachelot les A.R.S.
    On voit donc que tout les mots sont inversés Protection signifie Persécution.
    Tout n’est que flicage,contrôle, persuasion contraceptive, culpabilisation des naissances rapprochées, surveillance drastique des carnets de vaccination des enfants.
    On assiste au même phénomène avec les A.R.S envers les medecins surtout depuis le covid;

  13. https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F961

    La déclaration de naissance est obligatoire pour tout enfant. Elle doit être faite par une personne ayant assisté à l’accouchement . En cas de naissance d’un enfant français à l’étranger, la déclaration doit être faite selon des formalités spécifiques.
    La déclaration permet d’établir l’acte de naissance.

    Les textes précisent “une personne ayant assisté à la naissance.”
    Nul besoin de médecin ou de sage-femme.

  14. La même raison qui rend la scolarité obligatoire dès l’âge de 3 ans : détruire la famille censée ÉDUQUER les enfants, au profit du ministère de l’endoctrinement national qui formate les enfants pour en faire les mêmes parfaits robots que les faisaient le communisme et le nazisme au siècle dernier.
    Un seul détail : la France est toujours aux ordres d’un cadavre (celui du communisme) comme l’avait si bien démontré le regretté Maurice Druon.

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