Lu dans L’Homme Nouveau, à propos des "états généraux" de la presse, sous la plume de Jean-Michel Beaussant :
"Au « droit à la liberté d’opinion », c’est-à-dire à la pluralité d’une presse de conviction, on a peu à peu substitué le « droit à l’information », qui, à l’aide des techniques modernes, est devenu à la fois surinformation et désinformation, pour mieux inculquer ce qu’on peut appeler « le magistère de l’information ». C’est notamment le processus d’« orwellisation » de la presse française par la pensée unique ou le politiquement correct. Le remède à cette maladie mentale ? C’est ce que Soljénitsyne lui-même appelait une « autolimitation » quantitative et qualitative de l’information. C’est la voie choisie par L’Homme Nouveau, afin d’assurer une « digestion » convenable et continuer d’agréer ce qui échappe à l’information (en dépit de ses prétentions hégémoniques), à savoir la formation proprement dite et plus encore la méditation et la vie intérieure qui réclament distance et silence. Car «il y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise pensée, c’est d’avoir une pensée toute faite…» (Péguy)."