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Pays : International

Economie : la bonne gestion de la Suisse

Lu dans Présent :

"le gouvernement fédéral suisse prévoyait désormais de dégager un
excédent budgétaire
de quelque 600 millions de francs suisses
(484 millions d’euros) en 2013, alors que la dernière estimation
prévoyait un déficit de 450 millions de francs suisses. Est-ce un tour de passe-passe budgétaire qui a permis un tel retournement de situation ?

Non. C’est plutôt le résultat de la sagesse et de l’efficacité. Il y
a eu, d’une part, une baisse des dépenses publiques. Le gouvernement de
Berne a baissé les dépenses de sécurité sociale, les dépenses
militaires et ses frais de fonctionnement. […]

En 2012, déjà, le budget suisse avait été excédentaire de
1,2 milliard de francs. Cette bonne gestion suisse est à mettre en
regard de la mauvaise gestion française : l’Etat français aura un
déficit proche de 4 % du PIB (Produit intérieur brut) en 2013. L’équilibre ou non du budget a des conséquences directes sur
l’endettement. L’endettement de la Suisse représente environ 40 % du PIB, tandis que celui de la France avoisine les 100 %.

Un mécanisme en vigueur en Suisse permet d’expliquer, en partie, ces
bons résultats financiers : le « frein à l’endettement » ; ce que les
analystes financiers anglo-saxons appellent the Swiss Debt Brake. Le mécanisme, tel que le présente le Département fédéral des finances (DFF),
obéit à une règle simple : « Sur l’ensemble d’un cycle conjoncturel, le
montant total des dépenses ne doit pas excéder celui des recettes
. Le
plafond des dépenses est fixé en fonction du montant des recettes,
corrigé d’un facteur qui tient compte de la situation conjoncturelle
(facteur conjoncturel). Lorsque l’économie affiche une croissance
supérieure à la moyenne, le plafond des dépenses est inférieur aux
recettes et la Confédération enregistre un excédent. A l’inverse, cette
formule autorise un déficit en période de récession. De cette manière,
les comptes sont équilibrés sur un cycle conjoncturel complet. » […] Ce mécanisme financier a été approuvé par « votation » (référendum)
du peuple suisse en décembre 2001, à une très large majorité (84,7 %).
Il a été inscrit dans la Constitution helvétique
[…].

La dette publique suisse avait atteint son maximum en 1998 (56 % du PIB). En dix ans, elle est passée de 53,4 % (2003) à 35 % (2012). […]

Une autre caractéristique des finances publiques suisses est que les
principaux taux d’imposition sont inscrits dans la Constitution et ne
peuvent être modifiés qu’après votation
. L’article 128 fixe les impôts
directs à « un taux maximal de 11,5 % sur les revenus des personnes
physiques » et à « un taux maximal de 8,5 % sur le bénéfice net des
personnes morales ». Le taux normal de TVA est
fixé à 6,5 % par l’article 130. On voit la grande différence avec la
France où l’impôt, décidé en fait par le gouvernement, varie en fonction
des besoins immédiats de financement.

Sans avoir à prendre des mesures brutales, la Suisse a réussi, en
dix ans, à rétablir l’équilibre de son budget, à réduire de plus de dix
points son endettement tout en conservant une croissance enviable :
1,4 % cette année, 2,1 % en 2014 selon les prévisions du Secrétariat
d’Etat à l’économie."

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11 commentaires

  1. Mais surtout, si la Suisse est dans l’Europe (elle est même en Europe), c’est d’ailleurs, Messieurs les journalistes, un pays européen doté d’un peuple européen à la croisée de trois cultures européennes, …
    Elle n’est pas dans l’UE (Union Européenne) ! C’est un pays souverain et démocratique doté d’un peuple libre, et ça change tout !

  2. Et comme le disaient il n’y a pas si longtemps nos amis les bobos, et en anglais s’il vous plaît, comme tous bons collabos, “Small is beautiful !

  3. Et en plus, l’Etat Suisse remplit à merveille ses fonctions régaliennes : la justice fonctionne, la police aussi, l’armée aussi. C’est le pays le plus sûr d’Europe. Et le mieux défendu. Bon il est vrai qu’il ne dépense pas d’argent sur les théâtres d’opérations extérieures …
    Et puis il n’y a pas en suisse de sécurité sociale, pas de ministre de la culture, pas de ministre de l’égalité des chances, pas de ministre de l’écologie, etc … etc…

  4. L’article 128 de la Constitution suisse fixe les impôts directs à « un taux maximal de 11,5 % sur les revenus des personnes physiques ». Il convient de préciser que cela ne concerne que les impôts directs à destination de la confédération. Les cantons et les communes prélèvent également un impôt sur le revenu qui diffère selon les cantons et les communes. N’oublions pas que la Suisse est un pays fédéral et que les cantons disposent de la majorité des compétences. Il faut donc ajouter à ce maximum de 11,5% les impôts directs des cantons ainsi que ceux des communes.
    La comparaison avec la France est donc sensiblement biaisée, car il n’y a que l’Etat qui y prélève un impôt sur le revenu. Les collectivités territoriales ne prélèvent (auprès des particuliers) que la taxe d’habitation, la taxe foncière et d’éventuelles autres taxes résiduelles (comme la TEOM).
    Vivant en Suisse, je peux vous assurer qu’ils sont rares ceux qui ne sont imposés qu’à hauteur de 11,5 % de leurs revenus. Il n’en demeure pas moins que la France est un pays sur-imposé. Mais prenons garde à ne comparer que ce qui est comparable.

  5. Non, la Suisse n’est plus le pays le plus sûr d’Europe. C’est, désormais, celui qui connaît le plus de cambriolages.
    Et il est faux de dire que la police et la justice fonctionnent. Elles fonctionnaient quand elles avaient affaire à des Suisses, ou à des immigrés espagnols et italiens.
    Aujourd’hui qu’ils sont kosovars, albanais, géorgiens, arabes et africains, aujourd’hui qu’ils sont venus pour piller la Suisse et non pour y travailler, la justice est débordée, impuissante, et les délinquants étrangers rient de la quasi-impunité que leur offre le nouveau code pénal suisse et ses dérisoires jours-amendes.
    Certains considèrent même un séjour en prison comme un but enviable d’ascension sociale. Les prisons suisses étant suisses, elles sont confortables, propres, pimpantes, on y est nourri, logé et chauffé. Par rapport au Nigéria, c’est pas mal.

  6. “L’endettement de la Suisse représente environ 40 % du PIB, tandis que celui de la France avoisine les 100 %.”
    On n’a pourtant pas l’impression que la Suisse soit un pays arriéré: en bien des aspects il semble même bien plus moderne que la France.

  7. Le taux de chômage en Suisse est “remonté” à 3 % en juillet 2013.
    http://www.rts.ch/info/suisse/5120324-le-taux-de-chomage-en-suisse-est-remonte-a-3-en-juillet.html

  8. D’après mes amis suisses, la situation empire au fur et à mesure que l’immigration augmente.

  9. L’explication est simplement la crise de l’euro qui a entraîné une très forte hausse du franc suisse, valeur refuge. La Suisse a donc vendu de la monnaie pour limiter cette hausse, d’où un excédent commercial en euros et en dollars, et un excédent budgétaire.

  10. La Suisse réussit parce qu’elle est une vraie démocratie.
    En Suisse au mois de juin dernier, j’y ai vu des choses incroyables:
    – des communes en excédant
    – une caisse de sécu remboursant les citoyens car ils avaient trop cotisé
    – un PIB revu à la hausse.
    et autres:
    – ils n’ont pas les 35 heures
    – ils n’ont pas de chômage
    – ils acceptent l’immigration en fonction du marché de l’emploi
    – leur code du travail a moins de 100 articles
    – etc
    Le pays étant dirigé par les citoyens, il n’y a pas de caste politico-médiatique pour dépenser à tout va.
    Contrairement à ce que beaucoup croient, la démocratie peut exister, la Suisse en est la preuve.

  11. Pourquoi se priver de ce qui marche! La solution française est à portée de mains: on met tout notre système à la poubelle, la législation, les organisations, les administrations etc.. et on se cale, le 1 er janvier 2014, sur les lois SUISSES. C’est simple! Bon, il y aura plein de frustrés qui vont perdre leurs belles prébendes et leurs copains et coquins, mais pour la plupart des français ce sera un soulagement, et ce sera juste.

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