Aujourd’hui, je relis des pages de Léon Blum, chef du parti socialiste (adversaire politique du nationaliste Maurice Barrès mais lié à ce dernier par une admiration réciproque !), personnage culturellement non négligeable mais politiquement catastrophique pour son irréalisme pacifiste et ses longs dénis des réalités du communisme et du nazisme.
Voilà ce qu’écrivait ce Français fortement marqué par son origine juive :
« Je suis né en France, dans le cœur même de Paris. J’ai été élevé en Français, dans les écoles françaises. Mes camarades sont français et les fonctions que j’ai remplies l’ont été au service de la France. La civilisation française fait partie intégrante de ma personnalité. Je possède le français entièrement, sans le moindre soupçon d’accent étranger. Jusqu’aux traits de mon visage qui n’ont aucun trait caractérisé de ma race d’origine. J’ai le droit de me considérer comme parfaitement assimilé. Je sens nettement qu’aucun élément de l’esprit français ne m’est étranger, ni de l’honneur français, ni de la culture française, si raffinée soit-elle ».
Macron, lui, a déclaré : « La culture française, ça n’existe pas » et il a annoncé sur la chaîne américaine CBS son projet de « déconstruire l’histoire de France».
Quel que soit le jugement, très sévère, que l’on peut porter sur la détestable politique de Blum, du moins on ne peut lui reprocher de piétiner la civilisation, la culture, l’esprit de la France comme le fait le déconstructeur Macron.
« Rappelons ici brièvement que Mussolini massa des troupes en 1935 sur le col du Brenner après l’assassinat par les SS autrichiens de son ami le chancelier autrichien Dollfuss. Si la France et l’Angleterre s’étaient alors ralliées à son projet d’en finir avec l’Allemagne nazie, on imagine aisément que le cours de l’histoire n’aurait pas été le même : ni défaite de 1940, ni écrasement de la Pologne, ni extermination des Juifs. Certes demeurait son effroyable compère Staline, mais Hitler en moins, cela eut déjà été une très bonne chose.
Mais Blum, de toutes ses forces, s’opposait à la guerre contre l’Allemagne. Son ennemi, c’était le catholique social Dollfuss. Il le détestait bien plus qu’Hitler ! »
philippe paternot
au moins blum a laissé des lois en faveur des travailleurs, congés payés, durée du travail