Une étude montre que l’impact du méthane libéré par les ruminants, les déjections animales ou les décharges d’ordures ménagères est beaucoup trop sous-estimé aujourd’hui. À force de se focaliser sur le gaz carbonique (CO2), et de négliger l’impact des autres gaz à effet de serre, comme le méthane (CH4) ou l’oxyde nitreux, les politiques de protection de l’environnement risquent de tourner au fiasco.
Les chercheurs démontrent que la récupération de la majeure partie du méthane (CH4) dégagé par la décomposition des décharges d’ordures ménagères aurait plus d’impact que la construction de trois réacteurs nucléaires de type EPR ou qu’elle aurait le même effet que l’isolation thermique de 400 000 logements anciens par an pendant 25 ans. Le tout à moindres frais, en valorisant une ressource énergétique pouvant servir aussi bien à produire de l’électricité qu’à chauffer des immeubles ou à faire rouler des bus ou des voitures…
david
Quand les vaches pètent, le climat trinque
Une étude d’Eurostat a évalué le rôle de l’agriculture dans l’émission de gaz à effets de serre, contribuant au changement climatique. En bonne place parmi les coupables désignés figurent… les vaches, accusées de perturber le climat par leurs pets intempestifs.
C’est prouvé : les pets de vaches nuisent à l’environnement. Et ils contribuent à faire de l’agriculture l’une des principales sources de gaz à effet de serre au sein de l’Union européenne. C’est ce que démontre, chiffres à l’appui, une étude du très sérieux organisme Eurostat, publiée vendredi. L’agriculture pèse ainsi 10% des émissions de gaz à effet de serre de l’UE élargie à 25 Etats membres, loin derrière la production d’énergie (81%) mais devant tous les autres secteurs, d’après ces statistiques.
Le rôle exact des vaches dans l’UE élargie devra faire l’objet d’études plus approfondies. Mais d’ores et déjà, cette étude a pu détailler la nocivité pour l’environnement des paisibles ruminants au sein de l’ancienne UE à 15. Les principales sources d’émissions de gaz à effet de serre imputables à l’agriculture y étaient la fermentation entérique (32%), la gestion des effluents d’élevage (20%) et les émissions provenant de sols agricoles (48%), selon Eurostat. Le cheptel bovin contribuait aux deux premières catégories à hauteur de 84% et 35%. Les vaches laitières, bien qu’elles ne représentent que 7% des troupeaux, produisent à elles seules… un tiers des émissions générées par la fermentation entérique et un sixième de celles liées à la gestion des effluents !
Réunion de ministres de l’UE à Londres
Les ruminants, ainsi accusés de perturber le climat par leurs pets et rejets intempestifs, ont des inquiétudes à se faire. Les relations entre agriculture (et vaches) et changement climatique sont en effet à l’agenda samedi et dimanche à Londres d’une réunion informelle des ministres européens de l’Agriculture et de l’Environnement.
Dans son étude pointant la nocivité bovine, Eurostat a toutefois noté que les émissions d’origine agricole ont diminué de 6% entre 1999 et 2003. Un espoir pour les vaches ? Leurs pets seraient-ils devenus moins agressifs pour la planète en quatre ans ? Pas vraiment : cette réduction s’explique principalement… par la diminution de 6% du cheptel total (bovins, ovins, porcins) entre 1995 et 2004. Au cours de cette période, le nombre de vaches européennes est tombé de 98,6 à 86,4 millions de têtes. De quoi faire tourner le lait…
http://terresacree.org/pet.htm