Yves Daoudal relève le fossé entre les discours "institutionnels" à Epinal du Général de Gaulle en 1946 et de Nicolas Sarkozy hier :
"En 1946, la France recouvrait son indépendance. C’est après la Libération que de Gaulle exposait ses idées pour une nouvelle République.
Nicolas Sarkozy fait l’inverse. Il prétend vouloir un Etat fort et un Président qui gouverne, juste après avoir participé avec enthousiasme à l’élaboration d’un nouveau traité européen qui détruit la souveraineté des Etats membres de l’Union européenne, Etats déjà asservis par une Commission européenne qui fait que plus de 70 % de nos lois sont la transposition de ses directives, alors qu’en 1946 toutes les lois étaient des lois françaises. Et aussi, comme si cela ne suffisait pas, il le fait juste après avoir insisté, par deux fois : par sa présence insolite à une réunion de l’Eurogroupe et par sa lettre de mission à Christine Lagarde, sur sa volonté de créer un gouvernement économique de l’Europe, ce qui va encore plus loin que le futur traité.
De Gaulle exposait ses idées sur un territoire libéré. Sarkozy expose les siennes deux jours avant un 14 juillet où les Champs-Elysées sont occupés par 26 armées étrangères, défilé qui se conclura par un hymne supranational."