Dans un article de Liberté Politique, Pierre-Olivier Arduin dénonce "l’éthiquement correct" et donne moult exemples de cette perversion linguistique destinée à endormir la pensée :
- le clonage embryonnaire deviendrait une transposition nucléaire, voire un transfert nucléaire somatique,
- l’embryon cloné -dont les scientifiques doutent de l’humanité, serait appelé artefact, unité embryoïde voire blastocystes de transfert nucléaire,
- ainsi l’interruption volontaire de grossesse a remplacé l’avortement – on interrompt la vie d’un enfant comme si elle pouvait reprendre un peu plus tard,
- mourir dans la dignité désigne l’euthanasie (les Hollandais préférent interruption volontaire de la vie),
- la pilule du lendemain masque un avortement chimique,
- le préembryon ou amas cellulaire préimplantatoire qualifie le jeune être humain pour le donner plus facilement à la science,
- les diagnostics prénatal et préimplantatoire occultent des pratiques eugénistes massives,
- la transposition nucléaire n’est bien que l’autre nom du clonage,
- la réduction embryonnaire n’est ni plus ni moins que l’élimination d’un jumeau dans le sein de sa mère suite à une procréation artificielle,
- la santé reproductive est le cheval de bataille des agences internationales onusiennes pour diffuser l’avortement au cœur des pays en voie de développement jugés trop féconds.
Pierre-Olivier Arduin juge ainsi que :
"dans la langue de l’éthiquement correct, le mot n’est plus un instrument pour désigner mais pour interdire à certaines idées d’accéder à la conscience. Ce nominalisme idéologique établit un nouveau lexique se substituant à la réalité pour mieux l’asservir. Le discours bioéthique est devenu un verbiage qui dessert la vérité, une arme stratégique pour justifier le désir de transgression d’une minorité."
Pour combattre cette ‘novlangue’ orwellienne,
"l’Église nous invite – c’est bien tout l’objet du Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille, la vie et les questions éthiques qu’elle a fait publier il y a quelque temps – à ne pas nous soumettre à cette discipline de parole et à proclamer avec courage la vérité."
Gégé
J’ajoute : “Produit de conception” (je crois que c’est le plus abjecte) ou “projet parental” qui remplace foetus …
Boris
Je tiens à vous signaler l’apparition d’un nouveau terme : “Test de diagnostic”. Sa signification est simple : amniocentèse.
Nous l’avons rencontré au “Centre Européen de diagnostic et d’exploration féminine” (notez la poésie des termes) qui de plus se contredit dans ses compte-rendus d’échographie : à la fois nous aurions déclaré vouloir un “dépistage des aneuploidies” (aneuploidies = problèmes chromosomiques ==> Trisomie 21 ou 18) et à la ligne suivante il est dit que nous ne souhaitons pas de mesure de la clarté nucale.
Dans les faits, rien ne nous a été demandé sinon de lire une feuille d’information parlant d’embryon de foetus et de cellules foetales mais jamais de bébé ou d’être humain. Si nous n’avions pas protesté contre l’acharnement de l’écographe à vouloir mesurer la clarté nucale, notre avis n’aurait jamais été entendu.
Ph. de St-Germain
Chers amis,
bravo pour votre excellent travail, mais au risque de paraître mesquin, je vous rappelle (2e message) que l’usage des revues de presse, même commentées, est non seulement de proposer un lien, mais de citer la source du média dont est issu l’article mentionné…
Nous recommandons la reprise de nos analyses, et vous remercions de l’écho que vous leur donnez, nous demandons simplement que cet usage soit respecté, comme indiqué sur notre copyright. Les bénévoles qui animent notre site en ne ménageant pas leur peine vous en seront reconnaissants !
En communion de pensée,
Pour Liberté politique,
Philippe de St-Germain