Le député Jacques Bompard a interrogé le ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur les dérives de l'euthanasie en Belgique qui guettent la France :
"En mai 2012, la Belgique légalise l'euthanasie et l'élargit en 2014 aux mineurs. Cette mesure impose au personnel médical non plus de se battre pour les malades mais de pouvoir les assassiner purement et simplement. Ces euthanasies seraient ainsi imposées aux malades et seraient « non poursuivies et revendiquées sans équivoque » par les groupes de pression en faveur de l'euthanasie. Ils établissent ainsi l'euthanasie comme une norme.
Certains médecins tiennent alors des discours mortifères : « l'euthanasie non demandée dépasse très largement les quelques mille cas d'euthanasie qui sont enregistrés par an en Belgique. Soyons clair, il ne s'agit pas d'empêcher toute douleur mais bien d'administrer des doses importantes de calmants pour précipiter la mort lorsque la qualité de vie est devenue insuffisante ces interventions actives ne sont rapportées à aucune commission ». Ainsi, les malades qui meurent d'une euthanasie non demandée seraient de 1,8 % contre 0,6 % en France. Le personnel médical devient gestionnaire de corps malades et prend sur eux un pouvoir qui ne leur appartient pas : celui de donner ou supprimer la vie.
En France comme en Belgique pour éviter ce genre d'eugénisme idéologique, il faut promouvoir les soins palliatifs. Ils soulagent les malades et accompagnent avec douceur et dignement le malade vers la mort. Pour toutes les autres personnes qui ne sont pas en fin de vie, le cas de l'euthanasie (celui de tuer avec une sédation profonde et continue par exemple) ne peut se poser. Ainsi, Vincent Lambert qui n'est pas en fin de vie, ne devrait pas être concerné par un tel dispositif. Il demande un retour sur la loi sur la fin de vie qui autorise à donner la mort par une sédation profonde et continue et fait de la déshydratation et de la cessation de l'alimentation un traitement. L'exemple de la Belgique montre les dérives suicidaires pour une société, il faut les empêcher."