L’association Ultime Liberté, qui milite pour le droit au suicide assisté et à l’euthanasie, et deux de ses militants ont été mis en examen vendredi pour avoir «provoqué au suicide» une nonagénaire.
Mercredi soir, cette femme de 91 ans, elle-même membre de l’association, a ingurgité des substances médicamenteuses pour mettre fin à ses jours. Elle a survécu parce qu’elle les a vomies mais elle reste hospitalisée. Un homme et une femme, soupçonnés de lui avoir fourni les produits, ont été interpellés après l’intervention du fils de la nonagénaire et placés en garde à vue. Ils sont mis en examen pour «exercice illégal de la profession de pharmacien» et pour avoir «provoqué la victime au suicide en lui fournissant différents produits» et pour avoir «fait de la publicité» en faveur des moyens de se donner la mort.
Ces deux dernières infractions visent aussi l’association Ultime Liberté «qui pratique un militantisme offensif promouvant les moyens de se donner la mort», a poursuivi le procureur.
En mars 2021, dix membres de cette association avaient été mis en examen dans une enquête sur un trafic de Pentobarbital, un barbiturique interdit en France et parfois utilisé pour l’aide au suicide.