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Culture de mort : Euthanasie

Viviane Lambert, RIP

Viviane Lambert, RIP

On m’informe du décès, hier, de Viviane Lambert, la mère de Vincent Lambert. Elle était hospitalisée depuis quelques semaines.

Un an après la mort de son fils, elle témoignait :

On est profondément marqués. Moi, je suis en dépression et vous savez, notre santé est tombée bien bas. Je ne me tairai pas, je dirai les choses jusqu’au bout, jusqu’à mon dernier souffle s’il le faut. Ça a été fait dans de très, très, très mauvaises conditions. On a vu notre fils agoniser pendant ces nombreux jours, on l’a vu râler, on l’a vu suffoquer et ça, c’est abominable. J’en rêve toutes les nuits. Ça s’est un peu apaisé la nuit, mais c’est traumatisant. En plus, on a eu des obsèques en trois jours. Vincent est décédé le 11, il a été inhumé le 13 ! On n’a même pas pu assister à sa mise en bière, et ça, c’est insupportable. C’est injuste. On nous a toujours menti, on nous a méprisés même. Donc non, on ne peut pas aller bien. Que voulez-vous ? Moi, je n’arrive pas à rentrer dans mon deuil.

Vous ne parvenez pas à accepter l’arrêt des soins ?

Non, non, non ! On a supprimé mon fils, on l’a supprimé ! Il n’était pas en fin de vie ! Il n’était pas en mort cérébrale, mon fils ! Non, jamais j’accepterai qu’on ait tué mon enfant. Vincent n’était pas en fin de vie. Pourquoi eux prennent la décision de le supprimer ? Même s’il n’y avait pas d’amélioration, on ne jette pas les gens comme un Kleenex ! Comment se permettent-ils de prendre la décision à sa place ? Vincent était infirmier, il aurait pu laisser des directives anticipées. Il le savait. Jamais, jamais.

La mort de Vincent vous apporte-t-elle cependant un peu d’apaisement ?

Aujourd’hui, je me dis qu’il est parti dans un meilleur monde. J’ai la foi, je n’ai pas honte de le dire. On nous a assez critiqué parce qu’on avait la foi. On nous a traité d’intégristes, mais voyez, j’ai l’espérance. […]

Moi je suis prête à pardonner, mais pour pardonner, il faut qu’on nous demande pardon aussi. Mais je suis prête, ma porte est ouverte. Moi je n’ai jamais coupé le fil. Je suis leur maman. Je les aime. Je souhaiterais bien, avant mon dernier voyage, les embrasser tous et être comme avant avec eux.

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