Dans La Vie, le Dr Bernard Devalois, médecin en soins palliatifs, s’alarme:
Sans jouer les Cassandre, une situation pire que la crise sanitaire actuelle est possible. Une catastrophe sanitaire se définit comme un déséquilibre massif entre les besoins nécessaires et l’offre de soins disponible. Les repères habituels de l’éthique du soin en sont bouleversés. Il faut trier entre ceux qu’on va tenter de sauver (dits « réanimatoires ») et ceux pour qui tous les moyens théoriques de sauver la vie ne seront pas mis en œuvre (« non réanimatoire »). Croire que ces critères pourraient répondre à des règles fixées par on-ne-sait-quelle autorité scientifique ou morale est parfaitement illusoire. Proportionnellement au déséquilibre entre les besoins et les possibilités, ils évoluent inexorablement. Mais il faut rappeler quelques évidences.
Les principales victimes de ce tri seront le plus vulnérables. […]
Dans un tel maelstrom, il faut au moins tenir sur une valeur éthique forte pour les professionnels de santé. […]
Et voilà que surgit le spectre de la pénurie des moyens nécessaires pour soulager. Le principal médicament (le midazolam) n’est pas disponible en dehors de l’hôpital. […]
J’avais proposé il y a 15 ans que soit constitué un stock stratégique de midazolam en cas de pandémie (Pandémiques n°1, oct. 2006, pp 49-50, à lire ici ). Rien n’a été fait. Pire : aujourd’hui, cette problématique n’émerge pas comme prioritaire. Faudra-t-il attendre que des soignants en souffrance, dépourvus de tout autre moyen de soulager les mourants, en viennent à céder à une tentation d’euthanasie ?
Cela explique sans doute le décret évoqué tout à l’heure. Mais cela ne nous rassure pas beaucoup.
DUPORT
20 ans de politique de restriction budgétaire sur les hôpitaux et les stocks stratégiques ont mené à ce désastre qui fait qu’on n’a plus la possibilité de soigner les gens.
Dans le même temps Jamais l’état n’a fait la moindre restriction sur ses propres dépenses…
Balley
Aujourd’hui, en France, vu qu’on refuse d’utiliser les lits des cliniques pour les personnes agées qui nécessitent des soins en réanimation, clinique qui je le rappelle sont vides, alors on fait un tri de ceux qui doivent mourir et de ceux qui doivent vivre. Pour ceux qui doivent mourir, l’Etat a autorisé l’usage hors AMM du Rivotril injectable. Et hop, on euthanasie en toute discrétion sous couvert de Coronavirus. https://journal-lepetitcorse.fr/2020/04/01/covid-19-lassociu-corsu-di-a-salute-denonce-lusage-hors-amm-du-rivotril-injectable/?fbclid=IwAR0SpMmxQhovja6C2k8VcszdwVBI_3qxp4oCb_PAHJKx1yDUZR_kFA2TPKg