La cour d’assises de la Dordogne a condamné le Dr Laurence Tramois à un an d’emprisonnement avec sursis pour avoir donné la mort à une patiente de l’hôpital de Saint-Astier, et a acquitté l’infirmière Chantal Chanel accusée des mêmes faits. La condamnation du Dr Tramois ne sera pas inscrite à son casier judiciaire.
L’infirmière et le docteur étaient accusées d’avoir respectivement administré et prescrit une injection létale de potassium à Paulette Druais, 65 ans, atteinte d’un cancer du pancréas en phase terminale.
L’accusation avait mis en garde les jurés contre les "conséquences que pourraient avoir" une décision d’acquittement, soulignant "l’utilisation qui pourrait (en) être faite". Un tel verdict serait "utilisé, commenté, déformé". A des fins politiques, évidemment, en cette période de promesses électorales.
Valeurs Actuelles nous informe qu’une pétition refusant la dépénalisation de l’euthanasie -ce qui est bien l’objet de ce procès militant-, a recueilli 15000 signatures. Le grand silence autour de ce débat concerne les soins palliatifs, qui restent le seul remède efficace et moral contre la souffrance.
Boris
La conclusion de vorte article me fait penser à ceci : que ce soit sur la fin de vie ou sur la sexualité, les véritables solutions sont censurées !
Que ce soit les soins paliatifs ou les méthodes naturelles (Billings principalement), aucun médias n’osent en parler alros que ce sont les solutions, portées par l’Eglise, à certains maux de la société.
NLC
Lu dans le “sud-ouest” d’aujourd’hui, à ce sujet : “Eviter à tout prix l’acharnement palliatif” ( de la secrétaire générale adjointe de l’ADMD)
ou comment associer les soins palliatifs à l’acharnement thérapeutique, décidément, la dialectique a encore de beaux jours devant elle…
Jacques
j’ai fais quant à moi une analyse purement juridique de la décision sur mon blog
Xtophe
Pour moi, l’injection d’une dose léthale est un crime, car il s’agit d’un acte volontaire manifeste. Il n’est pas question d’un débranchement quelconque, mais bien d’une mise à mort.
Je considère que le jugement a été particulièrement laxiste ; et c’en est révoltant.
Je puis honnêtement comprendre la douleur des proches lorsqu’un des leurs souffre. Au point même d’accepter de priver le malade de tout artifice le rattachant à la vie ; mais certainement pas au point de procéder à une injection de poison pour en obtenir de facto la mort.
Il y a là un abus. L’euthanasie suivra la même voie que l’avortement. Dans 10 ans, on se plaindra de compter près de 100.000 euthanasies annuelles, comme on se plaint de nos jours de compter plus de 200.000 avortements chaque année.
Que de crimes peut-on commettre au nom de la liberté ou de principes prétendument honorables !
Anonyme
Auriez-vous la gentillesse de fournir un lien vers une documentation de référence permettant d’aborder le problème tel qu’il doit l’être ?
Car surtout le problème est mal posé. Quelques verdicts bienveillants envers de véritables euthanasies (dites “actives”) + quelques verdicts similaires ou au contraire assez durs envers des abstentions d’acharnement thérapeuthique (qualifiés d’euthanasies passive pour l’occasion) = vote de l’euthanasie quasi assuré ! Et comme aucun des “informés” ne sait ce qu’il s’est vraiment passé à chaque euthanasie (ou non), on s’en remet de plus en plus à des avis, …et à la trouille de chacun d’avoir un jour à souffrir ou au souhait d’éliminer des “poids morts” pour la société, ou à la crainte d’avoir à soutenir durablement un parent.
Pour les textes de référence, j’aimerais connaître en particulier les limites morales au soulagement de la douleur.
Merci.
[Pour la documentation : voir ici : http://www.genethique.org/doss_theme/dossiers/euthanasie/acc.euthanasie.htm
La distinction euthanasie passive/active est un faux débat. Dans ce cas précis, il y a assassinat car injection de potassium pour donner la mort. Rien à voir donc avec l’arrêt de l’acharnement thérapeutique. MJ]