L'affaire d'excommunication qui secoue nos médias ainsi que nos évêques a suscité un commentaire du Pape… :
…"en mai 2007, alors que Benoît XVI est dans l'avion qui l'emmène au Brésil. A bord, une mini conférence de presse est organisée. Un journaliste de La Repubblica (ce n'est certainement pas un hasard s'il s'agit de ce journal militant violemment anti-papiste) pose une question sur l'avortement, dans le contexte tendu d'une loi tout juste votée par la ville de Mexico, légalisant l'avortement pendant les 12 premières semaines de grossesse dans les hopitaux publics de la ville.. Les circonstances sont donc très semblables. […]
Sainteté, dans votre déclaration, vous avez dit que l'Eglise forme les Chrétiens, et leur donne des indications morales, afin que les gens prennent leurs décisions en libre conscience. Etes-vous d'accord avec l'excommunication frappant les législateurs de la ville de Mexico sur la question de l'avortement ?
Réponse : Et bien, cette excommunication n'est pas quelque chose d'arbitraire, c'est une partie du droit Canon. C'est basé simplement sur le fait que tuer un enfant innocent est incompatible avec la communion au Corps du Christ. Ainsi, les évêques n'ont rien fait de nouveau, de surprenant ou d'arbitraire. Dans cet éclairage, ils ne faisaient qu'annoncer publiquement ce qui est contenu dans la loi de l'Eglise, et la Loi de l'Eglise est basée sur la doctrine et la foi de l'Eglise, qui expriment notre appréciation sur la vie, que la personne humaine, l'individu humain, sont présents dès le premier instant de la vie."
Jean Kinzler
Voici ce qu’en pense la Conférence épiscopale du Brésil:
13/03/2009 17:41
RIO DE JANEIRO, 13 mars 2009 (AFP) – Enfant violée ayant avorté au Brésil: l’Eglise revient sur l’excommunication
La Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB) a désavoué l’archevêque de Recife qui a excommunié la mère d’une enfant de 9 ans ayant avorté de jumeaux à la suite d’un viol, ainsi que toute l’équipe médicale, et a nié l’excommunication.
Après l’avortement réalisé la semaine dernière dans un hôpital de Recife (nord-est du Brésil), l’archevêque José Cardoso Sobrinho avait argué qu’aux yeux de l’Eglise catholique l’avortement était un “crime” et que la loi de Dieu était “au-dessus” de celle des hommes pour justifier l’excommunication.
Néanmoins, pour le secrétaire général de la CNBB, Mgr Dimas Lara Barbosa, la mère de l’enfant a agi “sous la pression des médecins” qui disaient que la fillette allait mourir si la grossesse n’était pas interrompue et c’est pourquoi elle ne peut être excommuniée.
“Il faut tenir compte des circonstances”, a souligné Mgr Barbosa.
Pour les médecins, “seuls seront excommuniés ceux qui pratiquent l’avortement systématiquement”, a ajouté Mgr Barbosa lors d’une conférence de presse.
Le Vatican a justifié quant à lui l’excommunication de la mère et de tout le corps médical.
Le cardinal Giovanni Battista Re, préfet de la congrégation pour les évêques, a dit que les jumeaux que la fillette portait “avaient le droit de vivre”, dans un entretien samedi dernier au quotidien La Stampa.
Dans une tentative de minimiser les déclarations de l’archevêque de Recife qui avait été jusqu’à dire que l’avortement était “pire” que le viol, le président de la CNBB, Mgr Geraldo Lyra Rocha, a déclaré que son collègue avait été mal interprété.
“Mgr Sobrinho n’a excommunié personne. Je suis sûr qu’il ne voulait blesser personne mais attirer l’attention sur une certaine permissivité” en ce qui concerne l’avortement.
L’interruption volontaire de grossesse est toujours interdite au Brésil, sauf en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère. Cela n’empêche pas un million de femmes d’avorter clandestinement, lors d’opérations qui coûtent la vie à des milliers d’entre elles chaque année, selon les autorités.
Xtophe
Voilà pour la source : http://www.gloria.tv/?media=20038