La propriété privée a fait son entrée dans la Constitution chinoise en 2004, mais une loi concrétisant ce principe devrait être adopté ces prochains jours par le Parlement chinois. Toutefois, les catholiques de Pékin lancent un appel pour sauvegarder les biens de l’Eglise contre leur saccage et leur accaparement. Ils accusent des membres du Parti communiste chinois et des Associations patriotiques de s’emparer de la propriété de l’Eglise.
D’après la loi chinoise, les biens de l’Eglise séquestrés durant la Révolution Culturelle, que ce soient des édifices religieux, des écoles, des hôpitaux, des Universités, des bibliothèques ou d’autres bâtiments, doivent lui être restitués. Mais les organes qui contrôlent l’Eglise – que ce soient les Associations patriotiques ou les Bureaux des affaires religieuses – continuent à se considérer comme propriétaires, vendant ses biens, les transformants en édifices de rente ou en auberges, tout en encaissant les revenus de ces opérations. Les biens injustement confisqués et non restitués s’élèveraient à quelque 13 milliards d’euros.