C’est le nom d’un Collectif constitué, le 10 décembre 2008, où se retrouvent celles et ceux qui comprennent que le souci éthique de l’autre relève aussi du courage de s’engager avec lui, dans son combat, là où la dignité de sa vie dépend étroitement de notre propre conception de la dignité. Dans son manifeste (que l’on peut signer), le Collectif écrit :
“Il nous faut repenser ensemble les exigences indispensables à une vie en société qui soit digne d’être vécue jusqu’à son terme. Nous affirmons que la dignité et les droits des personnes malades ou handicapées, valent mieux que les controverses portant sur l’administration de leur mort. Plus vulnérable que d’autres, nos obligations à leur égard sont les plus fortes. La signification des combats que les personnes malades et leurs proches mènent au quotidien afin de préserver une existence humaine digne, justifie des solidarités concrètes qui ne peuvent se comprendre qu’au service de leur vie. On ne saurait ramener à des positions idéologiques, l’argumentation de décisions souvent complexes et toujours singulières dans les circonstances les plus extrêmes de la mort médicalisée. L’approche de la mort touche au plus intime. Le devoir de respect impose la décence et la retenue.
Les professionnels de santé ne sauraient accepter la mission d’exécuter, à la demande, l’acte de mise à mort. […] Il nous faut désormais contribuer à l’émergence d’une nouvelle culture de la mort en société, adopter d’autres attitudes, concevoir d’autres pratiques qui reconnaissent à la personne en fin de vie sa place parmi nous. […] Il nous faut refuser la marginalisation morale qui aboutit à ne plus savoir se soucier des plus faibles qu’en se préoccupant des conditions de leur mort. Nos obligations à leur égard défient les clivages politiques et contestent les postures intellectuelles avant tout soucieuses d’un individualisme forcené au mépris des sans liens, des sans voix, des sans lieu, et parfois des sans vies dont on néglige l’existence. A la compassion accordée aux « vies indignes d’êtres vécues » devraient répondre sans attendre des choix politiques attentifs à mettre en œuvre des conditions de « vie digne d’être vécue ».”
Le Collectif Plus digne la vie (médicalement compétent quand on voit la liste du Conseil exécutif) a pour vocation de réunir dans un esprit d’ouverture, au-delà des clivages idéologiques, afin de contribuer à l’élaboration de propositions et de lignes d’actions.
le conservateur
Dommage que cette initiative porte un nom aussi laid que “collectif”, qui saute au visage comme un vieux reste de syndicalisme enseignant …
Jean Theis
C’est un très beau texte comportant des arguments nouveaux.