Alors qu’Emmanuel Macron a lancé l’offensive visant à légaliser d’ici 2023 le droit de tuer les personnes gênantes, un certain nombre de publications viennent éclairer les idées et donner des arguments en faveur d’une fin de vie véritablement digne. Cela ne convaincra sans doute pas nos idéologues, mais peut permettre de mieux argumenter durant cette bataille.
Les Dr Jean-Marie Gomas, l’un des fondateurs du mouvement des soins palliatifs, médecin généraliste, gériatre, enseignant, ancien responsable d’une Unité Douleurs Chroniques et Soins Palliatifs à Paris, et Pascale Favre, médecin, diplômée d’un DEA de droit de la santé, ont publié chez Artège Fin de vie : peut-on choisir sa mort ? L’euthanasie n est pas LA solution.
Face à l’argument récurrent du “droit à”, celle de la liberté débridée (« Je veux choisir ma mort, c’est ma liberté ! »), ils témoignent du décalage de cette revendication avec la réalité de ce que vivent les malades à l’approche de leur fin de vie. Ce livre clarifie le vocabulaire et propose de revisiter les croyances et préjugés qui obscurcissent la question de la fin de vie, en interdisant un véritable débat. Il donne les éléments éthiques et médicaux nécessaires à la compréhension des enjeux de la mort provoquée. Beaucoup plus largement, il y est question du chemin du mourir et de la finitude. Chaque fin de vie se révèle une histoire singulière jusqu’au bout, imprévisible, appelant des soins adaptés et toujours créatifs. Basé sur une longue expérience clinique des auteurs dans le domaine des soins palliatifs et sur un travail universitaire autour de l’impact de l’acte euthanasique sur le praticien, il est à destination du grand public comme des professionnels du soin.
Henri de Soos, diplômé de Sciences Po Paris et titulaire d’une maîtrise de droit, volontaire du mouvement ATD Quart Monde, ancien DRH d’une grande entreprise industrielle, il a notamment été au sein d’Alliance Vita responsable du service d’écoute SOS Fin de vie. Il publie chez Salvator L’impasse de l’euthanasie, préfacé par Philippe Pozzo di Borgo.
Il analyse dans cet essai les cinq principaux arguments des militants pro-euthanasie (suivre l’exemple de pays étrangers, suivre l’opinion de certains sondages, mettre un cadre à des pratiques illégales existantes, mourir plutôt que souffrir, et exercer son ultime liberté) afin d’en souligner les limites et les incohérences. Plutôt que de considérer cet acte comme une ultime liberté, il met en lumière les dangers de renoncer à « l’interdit de tuer », fondement essentiel de notre relation entre soignants et soignés.
L’exemple des pays étrangers, en particulier les pays du Bénélux, est éloquent : la légalisation a eu pour conséquence une hausse continue des euthanasies, la poursuite d’un nombre important d’euthanasies clandestines, l’élargissement de la pratique pour des personnes ne souffrant pas de maladie en phase terminale, des cas de dérives à la pelle.
L’auteur privilégie la voie suivie jusqu’à présent par la France et qui mérite d’être mieux connue et défendue : ni acharnement thérapeutique, ni euthanasie, mais des soins palliatifs de qualité et accessibles à tous.
AFumey
Cela rappelle la fable (la source m’échappe) de l’homme qui trouve son père âgé trop encombrant à entretenir. Il décide donc de le mettre dehors et ordonne à son fils de lui donner pour tout viatique une vieille couverture de cheval qui traine dans l’écurie.
Celui-ci emmène son grand-père et coupe la couverture en deux pour n’en donner que la moitié au vieillard. Ce dernier retourne voir son fils pour se plaindre. Interrogé, l’enfant explique qu’il a bien compris la leçon et qu’une fois grand, il jettera son père dehors sans même une couverture.
La morale est sauve dans l’histoire: l’homme reprend son père chez lui, conscient de ce qui l’attend s’il ne le fait pas. Nos responsables auront-ils cette sagesse?
nicole2
La fable est un Fabliau du Moyen-Age, “La housse partie” (la couverture partagée).
C’est la belle-fille qui souffle au fils l’idée de se débarrasser de son père..
Et le petit-fils découpe un morceau de bois “pour ton écuelle, papa, quand tu seras vieux”.. Le père comprend alors, et ramène son père dans la maison..
Michel
Macron a sa manière à lui de résoudre les problèmes de notre système de santé : l’avortement et l’euthanasie… Et il enrobe ça dans de l’éthique pour tenter de nous faire avaler la pilule…
cadoudal
pendant ce temps , la République interdit de faire payer aux criminels le prix de leurs forfaits.
la vie d’un criminel, c’est sacré;
mais la vie d’un bébé, d’un vieux ou d’un grand infirme ne valent rien : ce ne sont que des bêtes.
les valeurs de la République sont impénétrables.
christianlair
Merci , cadoudal , pour votre commentaire , j’allais écrire exactement la même chose !.. Cette république est décidément répugnante à tout point de vue ! Toutes ces horreurs sont le fruit d’un pays qui rejette toute valeur religieuse …….
Jeanne
Pour savoir réellement ce qu’il se passe, il suffit d’écouter l’émission dédiée à la franc maçonnerie le dimanche matin sur France Culture. Ça dure toute la matinée donc avant ou après la Messe on peut entendre l’émission.
C’est hallucinant, tout y est dit de manière ouverte… “il” ne se cache même plus…