Le 19 août, le Conseil constitutionnel a été saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) renvoyée par le Conseil d’Etat pour clarifier la prise en compte des directives anticipées dans les décisions médicales.
En l’espèce, un patient hospitalisé dans le service de réanimation du CH de Valenciennes a fait l’objet d’une procédure collégiale qui a décidé d’arrêter son traitement. Cette décision a été suspendue par la justice suite au recours des proches du patient. Les directives anticipées du patient ont été portées à la connaissance de l’équipe médicale et de la justice au cours de l’examen du tribunal administratif de Lille. Il exposait
« son souhait, dans l’hypothèse où il ne serait plus en mesure de s’exprimer, d’être maintenu en vie, même artificiellement, en cas de coma prolongé jugé irréversible ».
Malgré cette demande, le chef du service de réanimation a opté, suite à la reprise de la procédure collégiale, pour l’arrêt des traitements. Cette décision est fondée sur une disposition du code de la santé publique issue de la loi du 2 février 2016, qui permet d’écarter des directives « manifestement inappropriées ou non conformes à sa situation médicale ».
Mais les requérants soutiennent que l’expression « manifestement inappropriées » est imprécise. Ils ajoutent qu’ « aucun délai de réflexion n’est ménagé et que la décision n’est pas prise de manière collégiale ».
Philippe de Geofroy
Du point de vue de la morale catholique qu’il faut distinguer l’arrêt des soins qui est légitime (sans être obligatoire) et celui qui est illégitime. Il est illégitime d’arrêter les soins que Pie XII qualifie de soins ordinaires dans son discours du 24 novembre 1957 (il était moralement inacceptable d’arrêter l’hydratation et l’alimentation de Vincent Lambert ; cela a été confirmé par une note de la congrégation pour la Doctrine de la Foi le 1er août 2007). Par contre il peut être légitime d’arrêter les soins dits extraordinaires (Jean-Paul II utilise l’expression de disproportionnés), par exemple une ventilation mécanique avec intubation dans un service de réanimation pour quelqu’un qui a des lésions cérébrales irréversibles sans espoir de guérison. Il semble difficile pour un patient et pour sa famille d’exiger de la société le financement et la poursuite de soins médicalement inutiles et moralement non obligatoires. Et il est illusoire qu’une famille puisse envisager la prise en charge sur ses propres deniers de soins de réanimation à 3000 € par jour. Tout cela n’exclut pas la discussion et l’explication détaillée entre le médecin et la famille en essayant de ne pas brusquer les choses.
A.MOR
Si c’est juste une affaire d’argent 3000 euros par jour selon vous
Les tests pcr inefficaces et inappropriés selon leur «inventeur «
des vaccins inefficaces et même aux effets secondaires dommageables gravement
Cela coûte combien à la société ?
Nous sommes dans deux cas d’acharnement thérapeutiques mais un a 3000 euros par jour serait scandaleux mais sur l’autre à plusieurs millions pour les effets secondaires par jour tout va bien m’le la marquise
Finalement ceux qui sont handicapés ou meurent des effets secondaires on arrête aussi de les soigner?
Philippe de Geofroy
Je n’ai jamais dit que ça n’était qu’une question d’argent, Pie XII non plus. Répondez sur le fond. Les errements sur le COVID ne changent pas les principes.
Ydelo
Je suis d’accord avec vous sur le fond.
Cela dit, je ne connais pas les détails de cette affaire, mais de manière générale, toute la difficulté est de savoir si les médecins ont la même définition de “soins disproportionnés” que le magistère catholique. Cela est à juger au cas par cas, de la même façon que pour la sédation, où il est parfois difficile de savoir si un traitement est avant tout sédatif au risque d’accélérer la mort, ou s’il est une forme d’euthanasie.
sivolc
La culture de mort dans toute son horreur! Mon Dieu éloignez-la de nous!
France Fougère
Lors de l’épidémie de poliomyélite qui n’est pas si lointaine, des patient/es le plus souvent jeunes étaient plac/ées dans des poumons d’acier plusieurs heures par jour, ou plus.
Certains ont bénéficié de ce traitement toute leur longue vie.
L’un d ‘eux, ” solicitor ” aux États-unis, a donc poursuivi ses études de droit, et exercé.
Le Rotary club s’est déplacé pour le décorer.
Aurait-il eu toutes ses chances en France ?
On peut voir de nombreux témoignages de polios et post- polios sur YouTube.
Philippe de Geofroy
Ils n’avaient pas le cerveau détruit. Juste la commande nerveuse de la respiration. Il n’était pas question de patients définitivement comateux en réanimation. Le magistère pré et post conciliaire s’est prononcé de façon homogène sur le sujet.
Faliocha
Philippe de Geofroy je suis souvent en désaccord avec vous, en particulier au sujet du Covid. Mais cette fois-ci vous avez mille fois raison. Il faut calmer l’hystérie « catho » de la « défense de la vie », la nouvelle religion obligatoire des lecteurs de Famille Crétine. Autrefois on n’avait pas tout cet attirail d’acharnement thérapeutique, et l’on mourait dans son lit, entouré de ses enfants, sans passer par ces horribles traitements hospitaliers de maintien en vie. C’est stupide et même cruel de maintenir artificiellement des personnes dont le cerveau est détruit. Ne croyons-nous donc pas au bonheur de la Vie Éternelle? Notre but c’est le Ciel, l’oublions-nous?
Philippe de Geofroy
Heureux que nous soyons d’accord ! De toute façon Pie XII a été très clair sur le sujet et Jean-Paul II a confirmé. Les principes sont très clairs. Il est simplement parfois un peu difficile de faire la différence entre les moyens ordinaires et les moyens extraordinaires ; cela dépend des lieux, des époques et de nombreux autres facteurs. Mais franchement la ventilation mécanique en réanimation ça n’a jamais été un moyen ordinaire.