Lu sur Le Quotidien du médecin :
"Les moyens manquent en France en termes de soins palliatifs et de prise en charge de la douleur, ont fait savoir des médecins conviés à une table ronde organisée par la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale ce 18 avril. Une réunion « dissociée de la révision de la loi de bioéthique (…), destinée non à légiférer, mais à écouter ceux qui voient la fin de vie au quotidien », a précisé la députée Brigitte Bourguignon (LaREM) en préambule.
Environ « 311 000 personnes requièrent un accompagnement palliatif par an, soit 60 % des situations de fin de vie. Or 75 % courent le risque d'une insuffisance de soins palliatifs », a rappelé le Dr Anne de la Tour, présidente de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP). Pourquoi ? « Parce que les moyens ne sont pas encore arrivés »depuis la loi de 1999, s'indigne-t-elle. La formation des étudiants en médecine, 10 heures, est insuffisante ; la France ne compte que cinq professeurs associés, et non titulaires, regrette-t-elle.
Les effectifs de soignants sont trop faibles, ce qui met en péril la pérennité de certaines unités de soins palliatifs. Les lits manquent, en particulier des lits d'urgence, dans ces unités. Dans un contexte de désertification médicale, les équipes et réseaux de soins palliatifs, mais aussi les médecins coordonnateurs dans les EHPAD devraient pouvoir prescrire, a fait valoir le Dr de la Tour. […]
Le Pr Serge Perrot, président de la Société française d'étude et de traitement de la douleur (SFETD) a dénoncé une méconnaissance voire un « mépris » (sic) par les tutelles et le corps médical de la médecine de la douleur. Avec la médecine palliative, la médecine de la douleur devrait être reconnue comme une véritable spécialité médicale, demande-t-il. « Ce n'est pas du luxe ! » insiste-t-il dit, regrettant la position inverse de l'Ordre des médecins. Le Pr Perrot plaide aussi pour la valorisation des approches complémentaires (hypnose, psychologue, acupuncture) via des parcours et des forfaits hors T2A. Il déplore le silence de la Stratégie nationale de santé sur la douleur alors que celle-ci doit être considérée tout au long de la vie, dans toutes les structures, en particulier les centres anticancers et les services de psychiatrie. […]
Saint-Plaix
Je ne ferai pas de mauvais esprit mais tout de même qui penserait sérieusement que se soient ceux qui vivent des soin s palliatifs qui allaient demander qu’on les privent de leur gagne pain!…