Valérie Debord, secrétaire nationale de l’UMP chargée de la famille, écrit dans Valeurs actuelles à propos de ce qui se prépare autour de la fin de vie et de l'euthanasie :
"[…] Si l’on peut se réjouir d’une amélioration des processus de sédation, avec un encadrement strict, cette nouvelle forme de sédation sera-t-elle un droit de confort, ou ne visera-t-elle pas, à terme, à donner la mort ? Si la définition de la sédation fait consensus en anesthésie et réanimation, il n’en est pas de même en médecine palliative où il faut différencier “sédation en phase terminale” et “sédation terminale”. Cette pratique, ayant pour effet secondaire d’accélérer la fin de vie, est bien mise en place uniquement pour soulager la souffrance. Il s’agit d’un double effet, non d’une pratique euthanasique, ce qui revient à supprimer la notion d’intention dans l’administration des substances. De plus, il est très difficile de connaître l’effet réel de cette pratique sur une éventuelle accélération de la fin de vie, car il existe des cas où l’inverse se produit.
Rendre contraignantes les directives anticipées conduira-t-il à maintenir ou à abolir la liberté d’appréciation des équipes soignantes ? Dès lors qu’elles ne sont plus simplement indicatives, comment ne deviendraient-elles pas un droit opposable, susceptible de se retourner contre le patient lui-même ?
Sur ces points fondamentaux, les risques de dérives ne semblent pas levés et doivent inciter à la prudence et à l’humilité. Aujourd’hui, l’urgence réside dans une meilleure application de la loi et dans l’augmentation du nombre de lits en unité de soins palliatifs, dans l’amélioration de la formation médicale et de la coordination des services médicaux et médico-sociaux, afin que toute personne en fin de vie puisse avoir accès à un accompagnement. Il faut tout faire pour soulager la souffrance des familles et des patients, qui doivent être respectés en fin de vie dans leur dignité, dans leur autonomie et dans leur vulnérabilité.
En revanche, aller au-delà, en créant une possibilité pour le corps médical de donner la mort, est contraire à notre conception de la dignité de l’être humain et du respect de la vie, et reviendrait à instaurer un droit à la mort, équivalent d’un droit à la vie. Le suicide, “droit liberté”, ne peut devenir un “droit créance” et l’instauration d’un “droit à la mort” constituerait une rupture de solidarité vis-à-vis des plus faibles. À l’heure où 300 000 de nos concitoyens meurent d’une manière inhumaine et où 80 % de ceux qui pourraient avoir accès aux soins palliatifs en sont exclus, la question prioritaire n’est pas celle de l’euthanasie, mais celle de l’urgence à remédier au vrai scandale auquel sont confrontées les familles : la persistance du “mal-mourir” en France."
Gisèle
Exact !
Le mal mourir , je l’ai vécu avec le décès de ma maman le jour de Noël .
Vous devriez pousser la porte de certaines maisons de retraite … et des urgences de l’hôpital pendant les vacances et en périodes de fêtes !
Clovis
Moi, j’aurais mi deux f à tartuffes mais l’un et l’autre s’écrit….. ou s’écrivent!
Jean Theis
La sédation c’est bien quand elle est donnée de 24 h en 24 h, permettant des moments de lucicité aux patients et d’acceptation ou non.
Une sédation continue c’est la mort en douceur apparente. Car ce qui se passe en réalité pour le sédaté, personne ne le sait.
DUPORT
Il faut arrêter de parle de “droit à la mort” ou autres périphrases ! Il s’agit d’ASSASSINAT !
périscope
Pas d’accord avec vous.
J’ai moi, âgé de 77 ans, rédigé, voici 5 ans , joint à ma carte Vitale, un papier où je déclare m’opposer, pour moi, à tout “acharnement thérapeutique”
Économiste, je considère qu’il faut mieux mettre le coût des soins au service de jeunes (au besoin dans le tiers Monde), ayant la vie devant eux, que prolonger de façon artificielle des vies déjà vécues.
Cela suppose que cette action, pour être audible, soit faite en groupe, et là, je n’ai, hélas, pas d’échos pour le moment !
Gisèle
Mais monsieur !!
Refuser l’ acharnement thérapeutique , ce n’est pas dire OUI à votre assassinat !!!
Et cela ne donne pas le droit NON PLUS .. à la maltraitance en fin de vie !!
Ma maman avait été levée ( par une seule A.S , d’où des hématomes ) habillée et mise au fauteuil , alors qu’elle vivait ses dernières heures de fin de vie et de cancer en phase terminale !!!
J’étais aide soignante ! JAMAIS !! je n’aurais agi de cette façon aussi ** mécaniquement ** !!
Où est la dignité la dedans ?? habillée et levée ??? quelle honte !!! pauvre maman !!!!Elle est mieux là où elle est !!
DUPORT
Le problème de l’acharnement thérapeutique n’existe pas en réalité.
Aucun médecin, digne de ce nom, ne va s’acharner à vous tenir en vie contre toute raison.
La logique du médecin est de faire les soins nécessaires et de libérer votre lit au plus vite, pour que vous alliez chez vous, ou dans une maison de convalescence, ou en soins palliatifs.
Certains sont dans des états de paralysie ou de coma qui peuvent demander des soins durant des années mais ceci ne constitue en aucun cas un acharnement.
On vous fait un bourrage de crâne pour vous faire croire qu’il existe un acharnement et donc, car c’est ce que cela signifie, qu’il existe DE MAUVAIS MÉDECINS.
S’il en existe c’est au Conseil de l’Ordre de les éliminer.
Les seuls cas que vous pourriez trouver (et qu’on exploite…) concernent des personnes JEUNES que le désir de soigner et de sauver peut conduire à une assistance mécanique lourde qui, AVEC LE TEMPS, peut s’avérer déraisonnable si on n’obtient pas le résultat escompté.
Mais aucun médecin ne s’acharne à maintenir en vie à tout prix des personnes âgées au delà du raisonnable.
Un Vincent Lambert ne reçoit AUCUN SOIN, on lui donne juste à manger et boire, ils n’essayent même pas de le tirer de son état !
On ne peut vraiment pas parler d’acharnement c’est même à la limite du manque de soins…
En partant de postulats MENSONGERS on fait passer l’INACCEPTABLE.