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Bioéthique

FIV : pour 200 000 enfants conçus, combien sont morts ou congelés ?

E Née en Angleterre, Louise Brown fut, en 1978, le premier "bébé-éprouvette" conçu par fécondation in vitro (FIV). 4 ans plus tard, Amandine inaugurait, en France, la longue histoire des bébés-éprouvette. Depuis, l'assistance médicale à la procréation s'est largement diffusée : en 2007, plus de 20 000 enfants sont nés, en France, de cette technique, qu'il s'agisse d'une insémination artificielle (30 %) ou d'une fécondation in vitro (70 %). En moins de 30 ans, le nombre de naissances par assistance médicale à la procréation (AMP) a été multiplié par trois, passant de 0,52 % en 1988 à 1,74 % en 2006. Au total, plus de 200 000 enfants ont été conçus de cette façon en France

Toutefois, il faut savoir que seulement 20 % à 25 % des tentatives se concluent par la naissance d'un bébé. Et les naissances FIV sont marquées par une fréquence élevée d'accouchements multiples, qui conduisent à un taux de prématurité et à des problèmes de santé plus élevés que dans le reste de la population. L'AMP représente un coût de 120 millions d'euros par an pour la sécurité sociale. Cette méthode comporte de nombreux risques, bien souvent passés sous silence :

  • Pour la mère : risque cancérigène sur les ovaires, complications du traitement de stimulation (hyperstimulation, allergie, risques thromboemboliques), complications de la ponction (hémorragie, allergie, risque anesthésique, risque infectieux), complications après le transfert (hyperstimulation, torsions, risques thromboemboliques), risque à long terme pour la mère (risque carcinologique)
  • Pour le couple : lors de l'AMP, la fécondation ne se réalise plus à deux et dans l’intimité du couple mais dans un cadre médicalisé faisant intervenir une ou des tierces personnes. La femme supporte la presque totalité des traitements, ce qui peut faire naître un sentiment d’injustice. Ces traitements influent sur le caractère, rendant la femme très imprévisible pour son conjoint, ce qui peut accroître l’incompréhension entre époux. Dans le cadre de l'AMP, les rapports sexuels deviennent difficiles car ils sont imposés à date et heure fixes, ou au contraire interdits, par le gynécologue. Ils deviennent le lieu de l’échec du couple, au lieu d’être un facteur de communion. Toutes ces perturbations affectent grandement la vie du couple et la mettent en danger.
  • Risques pour l’enfant conçu par AMP : les principales malformations seraient celles des muscles, de l'appareil uro-génital et cardio-vasculaire, des enfants de faible poids, des maladies cardiovasculaires à l’âge adulte, un risque de naissance prématurée, un risque d'anomalies génétiques
  • Risques pour l'embryon : l'assistance médicale à la procréation consiste en la "fabrication" in vitro d'embryons pour un couple considéré stérile. A chaque tentative, de nombreux embryons sont créés, triés puis certains sont détruits, certains réimplantés, d'autres congelés, d'autres tués dans le cadre de la recherche.
  • Risques pour la société : la banalisation des gamètes, ramenées au rang de simples cellules utilitaires, interchangeables, crée un risque pour la société. Considérer l’ovule, le sperme, au même niveau qu’un morceau de peau ou un rein, est une erreur fondamentale qui implique des choix de société. Non seulement les gamètes sont porteuses de vie, mais elles sont porteuses du patrimoine génétique de la personne, qui doit se transmettre de génération en génération. Considérer les gamètes comme une "banale" partie du corps, c’est remettre en cause la notion même de paternité, de maternité. Aujourd’hui, avec le don d’ovule, et la maternité de substitution, une femme peut accoucher d’un enfant qui n’est pas le sien. Les notions de couple, de parents, volent en éclats.
  • Danger pour le genre humain : la possibilité pour les médecins de concevoir un embryon hors du ventre de la femme, avant de l’implanter dans l’utérus, ouvre des perspectives vertigineuses. Aujourd’hui, en France, les interventions sur l’embryon sont « limitées » à la sélection des embryons les plus performants, indemnes de maladies génétiques considérées comme graves par le corps médical et la société. C'est la porte ouverte à l'eugénisme.

Michel Janva

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1 commentaire

  1. A cela, il faut ajouter le manque d’humanité des équipes médicales, repoussant sine die les RDV, en appelant la veille ou la semaine précédente après 2 ou 3 mois d’attente !
    Il y a une déshumanisation à tous les étages, même dans les relations avec les parents.

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