Pour le sévice public, financé par nos impôts, l’absence de pensée unique pose souci :
La tribune signée par Elon Musk dans le quotidien conservateur Welt Am Sonntag le 28 décembre, soutenant le parti d’extrême droite AFD, est perçue comme une interférence majeure à quelques semaines des élections législatives.
L’Allemagne débat depuis samedi sur ce texte, publié dans Welt am Sonntag, l’édition dominicale du quotidien conservateur Die Welt, signé par le milliardaire américain Elon Musk qui vante “l’Alternative pour l’Allemagne”, le parti AFD, comme la “dernière lueur d’espoir pour” le pays à quelques semaines des élections législatives prévues en février.
À part l’AFD, tout le monde politique s’accorde pour dénoncer une tentative d’interférence majeure. Il en sera même question, indirectement, sans citer Musk explicitement dans le discours de vœux de Nouvel An du Chancelier Olaf Scholz diffusé ce soir, dont le texte a déjà fuité en partie dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung. “L’avenir du pays ne sera pas décidé par les propriétaires des réseaux sociaux”, avertit le dirigeant allemand. Le Vice-Chancelier également, rapporte Die Welt, Robert Habeck, il, va de son mot dans ses vœux, sans prendre de pincettes, accusant le milliardaire de renforcer “ceux qui affaiblissent l’Europe”. Il faut dire qu’Elon Musk ne fait rien pour faire oublier son texte polémique : sur son réseau social X, il vient de qualifier le président allemand Frank-Walter Steinmeier de “tyran anti-démocratique”.
A lire la presse allemande, les intentions d’Elon Musk sont claires. La Tagesschau le résume ainsi “déstabiliser pour son propre bénéfice”, un fou de technologie et génie du business, certes, mais surtout un “influenceur politique” qui sert ses intérêts. Il est l’homme qui a investi 200 millions de dollars dans la campagne de Donald Trump et gagné 20 milliards depuis. L’instabilité politique en Allemagne et l’affaiblissement des mécanismes de contrôle du système démocratique libéral, explique la Tagesschau, forment un terrain fertile pour les ambitions économiques du grand patron américain, notamment dans la région de Brandebourg où se situe une grande usine Tesla.
Là où les choses sont moins claires, c’est le débat qui anime les principaux médias allemands : fallait-il inviter Elon Musk à s’exprimer ainsi ? Débat qui a même lieu en interne, parmi les journalistes de Die Welt, qui sont divisés sur la question. Suite à la publication de la tribune, Eva Marie Kogel qui est en charge des pages Opinions, a annoncé sa démission tout en renvoyant vers un texte du rédacteur en chef de Die Welt, Jan Philipp Burgard. Dans lequel il prend position contre Elon Musk, détaillant pourquoi l’AFD est un danger pour l’Allemagne et permettant ainsi de rééquilibrer les choses. Toutefois, comme l’explique le Frankfurter Allgemeine Zeitung “tout le monde au sein de la rédaction n’est pas satisfait de cette mise en scène du pour et du contre l’AFD”. Une partie des journalistes s’est même opposée à la publication, je cite, d’une “publicité électorale déguisée”.
Michel
Qui écoute encore France Culture, à part quelques bobos ?…
Cro-Magnon
L’Allemagne va mal et je m’en réjouis vu le nombre de peaux de banane qu’elle ne cesse de balancer sous nos pieds depuis de nombreuses années avec la complicité de Macron