Sur son site, Mgr Giraud, évêque de Soissons, publie un texte dans lequel il écrit :
"il ne dépend pas de nous de faire une discrimination volontaire entre les embryons. Il en va de tous les droits de la personne et du respect de chacun dans la vie sociale. «La dignité appartient de façon égale à chaque être humain et ne dépend ni du projet parental, ni de la condition sociale ou de la formation culturelle, ni du stade de la croissance physique». «Par le seul fait qu’il existe, chaque être humain doit être pleinement respecté».
Pour arriver à ses conclusions, l’Église s’appuie tant sur la lumière de raison que sur la foi. Mais elle affirme aussi que, par la raison, tous les hommes peuvent reconnaître cette dignité. Tout au long de l’histoire de l’humanité, au nom de la promotion de la dignité humaine, des mesures ont été prises contre les diverses formes de racisme et d'esclavage, contre les discriminations injustes et la marginalisation des femmes, des enfants, des malades ou des personnes gravement handicapées. L’instruction [Dignitas personae] conclut alors par une citation de Jean-Paul II : «Il y a un siècle, c'était la classe ouvrière qui était brimée dans ses droits fondamentaux, et l'Église avec beaucoup de courage a pris sa défense, en proclamant les droits sacro-saints de la personne du travailleur. De même, lorsqu'une autre catégorie de personnes est aujourd'hui opprimée dans son droit fondamental à la vie, l'Église ressent le devoir de donner sa voix avec le même courage aux sans-voix. Sa voix est toujours un cri évangélique en faveur de la défense des pauvres du monde, de ceux qui sont menacés, méprisés et opprimés dans leurs droits humains» (DP 37)."