Un chauffeur de bus témoigne :
"Un soir, une dizaine de jeunes est montée dans le bus, vers la Place d’Italie, dans le XIIIe arrondissement. Deux jeunes filles étaient assises à l’avant, elles allaient en boîte de nuit et s’étaient fait belles. Les jeunes ont commencé à les aborder, à devenir de plus en plus pressants. Après des attouchements, ils se sont bagarrés entre eux pour savoir qui allait les violer en premier."
"Pendant ce temps, les autres voyageurs présents dans le bus baissaient la tête ou levaient leur journal pour ne pas voir la scène”.
Après avoir déclenché une “alarme discrète” pour prévenir la police sans alerter les voyous, le chauffeur s’interpose pour défendre les jeunes filles. La police arrive à temps pour l’empêcher de subir les foudres des individus. Il raconte la réaction de sa hiérarchie :
“L’un des directeurs m’a dit: 'Bon là, ça s’est bien terminé mais vous savez, il ne faut pas s’interposer. S’il était arrivé quelque chose, on se serait retournés contre vous'.”