Une étude de la revue médicale The Lancet (ici, v.o., sur inscription) estime à 10 millions le déficit de femmes causé par des avortements sélectifs ces 20 dernières années. Ce chiffre n’est pas celui du nombre d’avortements, mais simplement du différentiel entre les avortements de filles et les avortements de garçons. Et le drame touche surtout les milieux éduqués :
Le déficit de naissances féminines est repérable dans les familles de toutes les religions et de presque tous les Etats indiens. Cependant, il est plus élevé dans les milieux éduqués où se pratique davantage l’échographie et où le nombre de deuxièmes enfants de sexe masculin est deux fois plus élevé que chez les illettrés.
Et le cas de l’Inde pourrait n’être qu’une fraction du phénomène mondial :
Au niveau mondial, le déficit en femmes est évalué à 100 millions, l’Inde n’étant pas le seul pays à pratiquer l’avortement sélectif, estime le professeur Shirish Sheth, de l’hôpital Breach Candy de Bombay, qui a participé à l’étude indo-canadienne.
L’UNFPA, l’agence de l’ONU la plus active dans la propagation de la culture de mort, s’inquiète maintenant des conséquences des politiques qu’elle a favorisées : elle finance des programmes pour que les avortements ne soient pas sélectifs (voir son rapport 2005, §29). Le jour où il y aura autant de petits garçons supprimés que de petites filles, elle sera ravie : tout ce qu’elle demande, c’est que le massacre ne soit pas discriminatoire.
Feravec
Amin Maalouf a écrit en 1992 un roman assez inquiétant qui montre les conséquences de la rupture de l’équilibre naturel entre garçons et filles.
“Le premier siècle après Béatrice” http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2253097829/qid=1136804432/sr=1-1/ref=sr_1_10_1/403-6268267-5600437
Cette rupture devenant une source de guerre.