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Tribune libre

Intérêt général ou bien commun ?

Intérêt général ou bien commun ?

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Face à l’individualisme de notre époque, certains invoquent l’intérêt général, mais peu, le Bien commun, comme solution pour refonder la nation sur un socle commun.

L’intérêt est ce que l’on recherche pour soi : « j’ai intérêt à… » Ou, alors, l’intérêt est la rétribution de ce que je prête. En ce cas, il représente un retour sur investissement : dividende reçue d’une action achetée et cotée en bourse, somme à rembourser en sus d’un capital prêté. L’intérêt peut-être aussi un pari : « Il y a intérêt pour que telle ou telle affaire « marche » bien. »

L’intérêt est-il donc si général que cela ? Car, si la pratique de l’intérêt se « généralise », il n’en demeure pas moins que le résultat escompté est individuel. On ne prête son argent jamais sans intérêt et, c’est bien connu, la banque, ni le commerçant ne fait pas crédit. On est toujours débiteur lorsque c’est à nous que l’on prête. Si, par malheur, le débiteur ne peut rembourser, ses biens sont saisis et il risque la mise sous tutelle, entrainant de facto une indignité sociale. Mais pire, sans doute, si dépourvu de tout moyen pour rembourser sa dette, celle-ci est levée. Croyant être libéré d’une dette financière, il succombe à une dette morale envers le créancier qu’il n’a pas pu rembourser. On ne lui fera plus crédit : la confiance, en lui, est rompue.

L’État lui-même, est, à la fois, créancier et débiteur. Il vous fait créance de ses multiples aides… sous condition de lui payer des impôts, des taxes et des cotisations. Il est aussi débiteur de l’argent qu’on lui prête, pour alimenter son budget, et cette manne ne lui tombe pas du ciel. Il faut pour l’État rembourser intérêt et capital. C’est la promesse que fit la Cigale à la Fourmi lorsqu’elle se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue. L’État, qui n’est que la mise en commun de moyens privés que lui accordent les citoyens contribuables, peut, comme ses ayants-droit, subir le même anathème, s’il est en cessation de paiement. Il est moqué de tous. Adieu alors à sa souveraineté.

L’intérêt général n’est-il pas trop général, pour avoir de l’intérêt ? Ne faut-il pas lui substituer une valeur supérieure ?

C’est ici que le Bien commun, peut être cette « Valeur » supérieure. Car, le terme le dit : il s’agit du Bien. Le « Bien » échappe à tout calcul. Le « Bien » ne rentre d’en aucune statistique. Le « Bien » ne recherche pas son intérêt. Le « Bien » est un don, sans retour. Le « Bien » vise une béatitude, un bonheur… qui fait du bien. Car le vrai Bien ne demande rien que d’être donné. Et c’est le Bien qui produit l’intérêt, lequel est un surplus de la grâce reçue.

Le Bien fait du bien. Cela suggère donc, que le Bien est une valeur qui provient pour se donner. Il provient d’un Donateur, qui n’est pas créancier. Il s’adresse à un donataire, qui n’est pas débiteur. Ainsi un nouveau rapport s’établi qui n’est pas un donnant-donnant, mais une donation sans limites. Car, que peut donner un donataire au Donateur. Il peut certes et il doit le remercier, mais il ne peut lui rendre : un don est un don, il n’est jamais repris. Et il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. Nous en faisons l’expérience.

Ce Bien entre dans une dynamique de donation, ce qui signifie qu’il est commun. Le Bien ne recherche pas son bien propre, mais le bien d’autrui. Avec le Bien, nous entrons dans un commun qui est communion, en tant que commune-union. Le Bien crée des liens, non pas de subordination comme dans le système de l’intérêt général, mais de confiance réciproque. Le Donateur donne sans retour, ni regret. Le donataire reçoit sans s’excuser de recevoir.

Le plus grand Bien commun que nous recevons n’est-il pas la vie elle-même ?

La vie est un Bien commun à tous. C’est le Bien le plus universel qui soit. Et ce Bien se propage de générations en générations de façon ininterrompue depuis l’origine. La vie ne recherche aucun intérêt général, mais s’exprime par la singularité des visages. Lesquels constituent et forment la communauté de tous les hommes.

La période de l’Avent est une préparation à recevoir ce Don de la Vie. Dès que la Vierge Marie prononce son Fiat, le Bien éternel vient dans son corps immaculé. À la Visitation, ce Bien est reconnu par Jean qui est dans les entrailles de sa mère Elisabeth. Et ce Bien, se communique de personne à personne : de Jésus à Jean, de Jean à Elisabeth, d’Elisabeth à Marie. C’est un Bien de communion.

En ces temps troublés par les divisions qui fracturent notre nation, le Bien commun est ce qu’il faut rechercher de toute urgence. Or, ce Bien ne pourra advenir (sens du mot : Avent) que par le respect inconditionnel de la vie, dés son commencement. L’incarnation du Fils de Dieu s’est réalisée à l’image et à la ressemblance de la conception de chaque homme, à l’exception pour Marie, d’intervention humaine. Elisabeth, en revanche, comme toutes les femmes avant elle et comme toutes les femmes après elle, à reçu en son sein une semence d’homme.

Aussi, le Bien est la Source des relations : relation charnelle entre l’homme et la femme : l’homme qui donne et la femme qui reçoit. Et relation spirituelle de Dieu le Père qui envoie l’Esprit féconder cette relation par l’âme éternelle qui existe en Lui.

C’est ainsi que, dès la conception, une nouvelle vie est créée, un homme nouveau se constitue… pour le Bien commun de l’humanité.

L’État de Droit est en retard, car il ne veut pas (ou ne peut pas) voir cette réalité. L’État qui ne recherche que l’intérêt général est largement dépassé. L’État ne veut (ou ne peut) que servir des intérêts catégoriels. Il omet gravement le fondement même du droit, c’est-à-dire la Loi naturelle, selon laquelle la vie d’un enfant vient d’une relation entre un homme et une femme fécondée par L’Esprit de Dieu. Le Bien commun n’est pas autre chose que la Loi divine qui existe depuis toute éternité.

L’intérêt général n’a aucun intérêt car il ne recherche pas la Vérité. Il est trop soumis aux passions en tout genres pour réaliser le Bien qui, lui, est le seul à permettre la communion de tous, au même mystère de la Vie : Je (Jésus) suis le Chemin, la Vérité et la Vie.

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