Avec internet, l’information est accessible à tous et "la toile" fait office de contre-pouvoir médiatique croissant, dont le blog est un aspect. Si, avec Le Salon Beige, nous l’avons bien compris, les dictateurs chinois ont également bien perçu le danger pour eux.
En Chine, les points d’accès à Internet surveillent et filtrent l’information politique. Les sites web d’outre-mer sont bloqués, les contenus sont filtrés, le courrier électronique et les cybercafés sont surveillés… Pire, plutôt que d’ouvrir une nouvelle ère de liberté, Internet a permis aux autorités chinoises de perfectionner leur contrôle.
La Chine est le seul pays au monde à avoir inscrit dans sa législation le concept de "crime politique sur le web" (la publication d’articles et les prises de position sur le web peuvent entraîner l’emprisonnement). Aujourd’hui, plus de 100 intellectuels ont été emprisonnés pour cette raison. L’espérance de vie d’un serveur mandataire en Chine est de 30 minutes et 17 000 cybercafés ont été fermés ! La technologie de filtrage en ligne est capable d’intercepter et de bloquer les courriels de 80 millions d’internautes en Chine.
Bien que la couverture de la Chine se soit étendue, la capacité du Parti communiste à la censurer s’est accrue plus rapidement grâce aux technologies occidentales. La communication est bourrée de pièges : la police d’Internet surveille chaque mot saisi à l’écran. Les accès au net sont en effet gardés par des pare-feu intégrés à des serveurs mandataires, plus impénétrables que le Mur de Berlin. Le 15 avril, un projet de 800 M$ pour établir un système numérique automatique de police publique a été lancé avec l’aide de logiciels occidentaux (Nortel, Cisco et Sun Microsystems), faisant de l’Occident le complice de la plus grande dictature communiste au monde.