Partager cet article

Communisme / Pays : Chine

La Chine tente de couper l’Eglise de Rome

Lu sur Sandro Magister :

C "Depuis 2006 on n’avait pas enregistré d’ordinations épiscopales illicites en Chine et tous les nouveaux évêques y étaient consacrés avec la double approbation, celle des autorités chinoises et celle du Saint-Siège. Ce n’est pas tout. Petit à petit, même les évêques qui, au cours de la période précédente, avaient été consacrés sans l’accord du pape faisaient acte d’obéissance et obtenaient l'approbation de Rome. À l’été 2010, la réunification des deux branches de l’Église chinoise – l’Église reconnue par l’État et l’Église clandestine – semblait sur le point de se réaliser. Les évêques qui restaient séparés de Rome se comptaient sur les doigts d’une seule main. Mais brusquement, à l’automne 2010, le ton s’est durci. Les dirigeants chinois ont redonné de la vigueur aux deux institutions à travers lesquelles ils tiennent l’Église en laisse : l'Association patriotique et le Conseil des évêques chinois. Ils ont placé à la tête de ces deux institutions des évêques qui leur sont soumis, dont certains sont officiellement en communion avec Rome. Et grâce à eux ils ont recommencé à introniser de nouveaux évêques qui n’ont pas obtenu l’accord du pape.

Les nouvelles ordinations illicites ont eu lieu la première le 20 novembre 2010 à Chengde, la deuxième le 29 juin 2011 à Leshan et la troisième le 14 juillet dernier à Shantou. D’autres vont suivre. Les porte-parole du régime disent qu’une quarantaine de diocèses attend de nouveaux évêques choisis par les autorités et que peu importe si le pape ne donne pas son accord. Ce ne sont pas seulement les nouveaux ordonnés qui se rendent coupables de ces actes de rupture grave avec l’Église de Rome mais aussi les évêques qui les consacrent. […] Toutefois les autorités vaticanes, avec prudence, n’ont mentionné que les nouveaux ordonnés comme étant certainement frappés d’excommunication. En ce qui concerne les évêques consécrateurs, elles se réservent de vérifier si ceux-ci ont agi librement ou sous la contrainte. […]

Dans un blog rédigé en chinois et en anglais qu’elle a créé dans ce but le 12 juillet, l'agence de presse en ligne "Fides" de la congrégation vaticane pour l'évangélisation des peuples – congrégation dont dépendent les diocèses de Chine – a rappelé que les évêques excommuniés ne peuvent ni célébrer la messe, ni administrer ou recevoir les sacrements, ni gouverner leurs diocèses respectifs. Même dans le cas où ils se repentiraient et où l’excommunication serait levée, ils ne pourraient pas exercer leur ministère épiscopal avant que Rome ne les ait autorisés à le faire. En ce qui concerne les évêques consécrateurs, tant qu’ils n’auront pas démontré qu’ils ont agi sous la contrainte, ils se trouveront de toute façon en situation de "responsabilité présumée". Par conséquent eux non plus ne pourront pas exercer leur ministère épiscopal ; les prêtres et les fidèles devront éviter de recevoir les sacrements qu’ils administreront.

Aujourd’hui, si l’on ajoute aux évêques qui sont certainement excommuniés ceux qui sont "présumés responsables" et ceux qui n’ont pas été reconnus par le pape, il y a désormais une vingtaine d’évêques chinois qui se trouvent en état de schisme vis-à-vis de Rome."

L'autre problème, c'est qu'il y a visiblement des théologiens occidentaux qui encouragent le schisme chinois.

Partager cet article

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services