Le nouveau chef de la conférence des évêques italiens s’est retrouvé au centre d’une polémique avec les médias, accusés d’avoir déformé ses propos. Mgr Angelo Bagnasco a été critiqué dans les journaux pour avoir semblé faire un rapprochement entre les union civiles et l’inceste ou la pédophilie. Des propos sortis de leur contexte ayant donné lieu à "un funeste malentendu" et "une tempête dans un verre d’eau", "spécialité du cirque politico-médiatique italien", selon l’éditorial d’Avvenire.
En critiquant lors d’une messe le projet d’unions civiles, Mgr Bagnasco s’était livré à une réflexion sur "les critères objectifs pour juger le bien et le mal" :
"Si le critère est celui de l’opinion publique générale, il est difficile de dire des +non+: pourquoi dire non à l’inceste et au parti des pédophiles aux Pays-Bas".
Dans un entretien au Figaro Magazine, le cardinal Tarcisio Bertone a mis en cause "une forme de manipulation et de falsification" des messages de l’Eglise "de la part d’un certain nombre de médias occidentaux". "Un problème d’une extrême gravité".
Le 19 mars, le porte-parole du Vatican Federico Lombardi avait déjà accusé les médias de jeter de l’huile sur le feu dans la polémique sur le PACS à l’italienne, les appelant au respect de "l’éthique professionnelle".