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France : Société

Jubilé de la Vendée – Retour sur une journée d’espérance

Jubilé de la Vendée – Retour sur une journée d’espérance

Entretien avec Pascal Théry, à propos de la journée du 2 septembre dernier.

Le 2 septembre dernier vous avez participé à l’organisation du Jubilé de la Vendée, dont nous avions annoncé la tenue au Mont des Alouettes. Pouvez-vous nous dire comment c’est passé ce grand événement de rentrée ?

Pascal Théry – Une succession de cérémonies et d’événements, tous riches de sens, qui ont réunis près de 1500 personnes. Tôt le matin le père Jean-Paul Argouac’h de Riaumont célébrait une messe dans la chapelle sur un autel magnifiquement orné, à côté d’un bouleversant portrait de la duchesse d’Angoulême, fille du bon roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette. Puis les officiels sont arrivés, en particulier Dom Louis-Marie, Père-Abbé du Barroux, et le Prince Louis de Bourbon avec sa famille, pour deux cérémonies émouvantes introduites chacune par une allocution vibrante du père Argouac’h. Dépôt de gerbe par la Princesse Marie-Marguerite au pied de la duchesse d’Angoulême :

« En venant ici, la Princesse Marie-Thérèse a voulu voir les stigmates des massacres et encourager les rescapés, elle a voulu rendre l’Espérance aux survivants et sécher les larmes des anciens combattants ».

Puis dépôt de gerbe au pied de la stèle dédiée au roi martyre par le Duc d’Anjou :

« A Louis XVI aujourd’hui, nous remettons ces fleurs, qu’elles soient la preuve de notre fidélité et de notre amour ! ».

Ensuite une magnifique Grand-messe chantée fut célébrée par Dom Louis-Marie, entouré par plusieurs prêtres. Le sermon rappela les bases essentielles de l’engagement des Vendéens – la volonté, la foi et la charité – s’est conclu par une note plus personnelle et touchante du Père-Abbé, ses ancêtres ayant aussi subi le martyre sous la révolution.

Plusieurs discours introduits par Guillaume Bernard ont présenté différentes significations de cette journée, le Cercle Charette représenté par Deny de Lavenne, le Cercle Jean-Pierre Calloc’h du Morbihan par Benoît Courtin, puis un texte donné par Reynald Secher, président de Mémoire du Futur, qui n’a pu venir, et ensuite Xavier de Moulins, vice-Président du Souvenir Vendéen, association maître d’œuvre du renouveau de la chapelle en 1968. Ensuite l’enseignement était mis à l’honneur, mais aussi l’humour anglais, grâce à Ferdi Mc Dermott, directeur du Collège International de Chavagnes-en-Paillers, puis un élu et fidèle ami du Salon Beige, Stéphane Buffetaut, nous a fait part de son expérience, avant que le célèbre journaliste et fondateur du Puy du Fou aux côtés de Philippe de Villiers, Hervé Louboutin, ne rappelle à chacun qu’il fit visiter la Vendée il y a près de 40 ans au père du Duc d’Anjou, le très regretté Prince Alphonse.

La duchesse d’Angoulême s’est ensuite exprimée devant la famille montée sur scène, par l’intermédiaire de votre serviteur, sous la forme d’un poème appelant successivement des enfants costumés portant des présents, Saint-Rémy remettant la colombe du baptême de la France, Saint-Louis remettant son épée, symbole de la force au service de la justice, Sainte Jeanne d’Arc remettant son étendard, « Dieu premier servi ». Puis Charette en galante compagnie, remettant son fier panache.

Enfin, à tout seigneur tout honneur, le Prince pu conclure ces allocutions en nous confiant ces mots magnifiques et riches de promesses :

« Pour maintenir cette mémoire, les chapelles comme celle-ci édifiée au Mont des Alouettes, ont été́ érigées. Elles doivent continuer à nous faire réfléchir au destin de notre société́ qui, comme elle a pu paraitre le faire à partir de 1789, ne doit pas renier les fondements sur lesquels elle repose… En ce sens les commémorations comme celle-ci ; sont loin d’être passéistes ; elles ont toute leur importance pour notre temps et le futur ».

Un après-midi festif s’ensuivit avec le groupe folklorique les « Joyeux Vendéens », les chants de l’ensemble Canto, une reconstitution historique du « Cœurs Chouans », et une quinzaine de stands présentant des associations de mémoire et proposant des livres. En fin d’après-midi un moment très amical fur organisé avec un cocktail de gala aux Herbiers, puis un concert spirituel offert par le chœur liturgique « Lux Amoris » dans l’église Saint-Pierre, et qui a terminé cette journée par une note artistique qui élève les âmes.

Le Prince et sa famille ont découvert l’extraordinaire Puy du Fou, puis ce peuple de géant et de genêts en fleur sur ce mont mythique où les ont précédés l’immense Alexandre Soljenitsyne, et surtout la Duchesse d’Angoulême, la Princesse Marie Thérèse de France, la propre fille du bon roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette ! Racontez-nous cette découverte mutuelle et cette rencontre historique.

PT – Le prince venu en juillet 1993 sur le Mont des Alouettes, âgé de 15 ans, avait pu se recueillir dans la chapelle du souvenir, puis déposer un bouquet de fleurs au pied de la stèle dédiée à son grand-oncle, Louis XVI. Son père, le Prince Alphonse, était aussi venu sur ce Mont. C’est donc tout naturellement qu’il a immédiatement accepté l’invitation proposée initialement par l’Association Royaliste Légitimiste de Vendée, en profitant d’un séjour de vacances en Vendée pour associer sa famille à cette commémoration.

Journée riche de symboles et d’émotions pour lui, en tant que plus proche parent de Madame Royal et de son père Louis XVI, en reprenant la descendance de Philippe de France, deuxième fils du grand Dauphin lui-même fils de Louis XIV, qui régna en Espagne sous le nom de Philippe V. Le Prince Louis, Duc d’Anjou, est aujourd’hui l’aîné des Bourbons, premier descendant de Saint-Louis, et c’est à ce titre que, associé à sa famille, il nous a fait le grand honneur de venir commémorer cet événement. 

C’est une très grosse organisation qui a été mise en place pour cet événement historique. Pouvez-vous nous dire comment cela a été possible ?

PT – Oui bien sûr, plus de deux ans de préparation, coordonnée, comme je vous le disais, par l’ARLV https://arlv.fr/ qui fait un énorme travail en Vendée et qui a porté ce projet dès le départ : préciser la date, définir le programme, constituer une équipe… Beaucoup de travail d’organisation, de visites, de soucis… Le Mont des Alouettes est un espace protégé dépendant de la commune des Herbiers et du Département, rien n’est simple. Trouver l’espace de parking a été longtemps un casse-tête. Mais aussi de belles rencontres avec des personnes de bonne volonté qui nous ont tout de suite ouvert leurs portes. En particulier un grand merci à la ville qui a mis à disposition terrain et matériel. Cette réussite est particulièrement due au travail acharné et imperturbable de mes deux acolytes : Henri Xavier, et Grégoire Boucher, Président du Jubilé de la Vendée.

Parvenir à réunir sous le même étendard de nombreuses personnalités et associations, c’est un sacré tour de force, non ? C’est aussi un signe très positif pour l’avenir.

PT – L’association « Jubilée de la Vendée » créée pour cet événement a permis d’inviter un grand nombre d’acteurs de la mémoire de l’Ouest, et de servir de trait d’union entre elles, au-delà de leurs objets spécifiques qui sont ainsi tout à fait respectés. Un autre élément important était l’invitation de responsables politiques et de représentants du diocèse. Nous avons reçu un message d’encouragement du Président du Département, de notre évêque, Monseigneur Jacolin, et d’un certain nombre d’élus et de prêtres, et plusieurs sont passés dans la journée.

Cette journée est la démonstration que l’on peut unir des forces variées à condition de définir un objectif précis, d’avancer avec beaucoup d’humilité et de respect pour les autres, mais avec conviction pour fédérer autour de l’essentiel. L’esprit vendéen fait de fidélité mais aussi de progrès et de confiance s’est pleinement exprimé.

C’est un indéniable succès, mais avez-vous néanmoins quelques regrets ou déceptions ?

PT – Oui bien sûr, des absences regrettables. Parfois chacun suit sa logique, mène sa propre politique ou traite ses problèmes qui lui semblent plus importants que le Bien commun. C’est inévitable. Toutefois la Providence a permis que l’essentiel soit maintenu pour cet événement qui restera dans toutes les mémoires, et pour le plus grand bonheur de ceux qui ont pu y participer. A n’en pas douter, ce Jubilé de la Vendée sera fondateur pour les années qui viennent. Comme le disait l’immense François Athanase Charette de La Contrie : « Rien ne se perd jamais ! »

Après cette première belle réussite, ce premier Jubilé de la Vendée en appelle d’autres. Quels sont vos projets pour l’avenir, et que pouvez-vous nous annoncer ?

PT – Ce jubilé a été un événement fédérateur, plus que nous l’avions imaginé, c’est une grande satisfaction. C’est aussi un départ, nous continuerons à faire vivre cet esprit sous d’autres formes. La réflexion est en cours, colloque, journée du livre, autres manifestations… Vous pouvez nous y aider en adhérant à l’association : www.jubiledelavendee.fr/

Tout d’abord, vendéens présents ce jour-là ou vendéens de cœur, nous faisons appel à votre générosité pour nous aider à clore le budget de cette journée qui a entraîné des frais importants. Le site « jubiledelavendee.fr » vous permet de donner votre offrande, tout en vous présentant une rétrospective qui s’enrichira par la suite avec les différents textes et des vidéos. Merci de votre bienveillance. Et à très bientôt. Rien ne se perd jamais, surtout l’Espérance !

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