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Europe : politique / Pays : International / Pays : Russie

La Bulgarie et la Moldavie élisent des présidents pro-russes

Comme l'explique Yves Daoudal, il s'agit de deux sérieux revers pour l'Union européenne dont les responsables ne tirent aucune leçon du vent de révolte qui souffle à l'Est et des répercussions catastrophiques que peuvent avoir les tensions et sanctions envers la Russie :

"Hier, il y avait l’élection présidentielle en Moldavie. C’est le socialiste Igor Dodon qui a été élu, contre la candidate européiste Maïa Sandu, diplômée de Harvard et ancienne employée de la Banque mondiale. Igor Dodon a fait campagne en prônant la dénonciation de l’accord d’association avec l’UE, et l’adhésion du pays à l’Union douanière Russie-Biélorussie-Kazakhstan. (Mais on a vu en Ukraine comment on pouvait arranger cela…)

D’autre part, en Bulgarie, c’est aussi un socialiste qui a été élu président, Roumen Radev, ancien chef de l'armée de l'air, clairement pro-russe, très hostile aux sanctions contre la Russie, affirmant haut et fort que la Crimée est historiquement russe, mais sans intention de quitter l’UE (tant que ça rapporte, sans doute…).

Dans les deux pays, où les gouvernements sont européistes, ces élections vont conduire à des élections législatives anticipées. Le Premier ministre bulgare a immédiatement démissionné."

Extrait de l'analyse du Monde :

"Le revers est évident pour l’Union européenne (UE) dans un contexte de tensions entre Bruxelles et Moscou. Les deux candidats – Igor Dodon en Moldavie, Roumen Radev en Bulgarie – ont par exemple une ligne similaire sur l’annexion de la Crimée, qu’ils considèrent comme « de facto russe ». Le général Radev s’est prononcé pour la levée des sanctions de l’UE contre la Russie. Il faut toutefois relativiser le virage que constitueraient les deux résultats de dimanche. D’abord, parce que dans ces deux pays, les présidents ont des pouvoirs très limités. Mais aussi parce que ni M. Dodon ni M. Radev n’ont fait campagne sur un rejet radical de l’Europe (…)

En Moldavie, les pro-Européens au pouvoir depuis 2009 ont largement déçu leurs partisans. Ils ont mis le pays en coupe réglée, faisant main basse sur de larges pans de l’économie nationale et des institutions, en premier lieu la justice. Le vote prorusse y apparaît clairement comme un vote de rejet d’une élite pro-européenne perçue comme corrompue (…)

Plus largement, les deux candidats bénéficient de la sévère panne d’attractivité dont souffre l’Europe, déjà ancienne et illustrée encore récemment par le Brexit. Pendant ce temps, dans l’ouest comme dans l’est de l’Europe, la Russie apparaît de plus en plus comme un pôle de puissance alternatif, et son président, Vladimir Poutine, comme un modèle de dirigeant charismatique (…)"

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7 commentaires

  1. A suivre le 4 decembre 2016
    Autriche : élection présidentielle, prochain match entre le peuple et les élites ?
    L’Autriche pourrait, le 4 décembre, entrer dans l’Histoire en devenant le premier pays d’Europe depuis 1945 à se doter d’un président d’extrême droite (comme dit la presse française )
    L’élection, oppose Alexander Van der Bellen, le leader des Verts, à Norbert Hofer, le candidat du Parti de la liberté.

  2. En même temps ce ne sont que des opinions de SOCIALISTES qui par définition sont menteurs et dont les “convictions”, fluctuantes au gré des vagues, n’engagent que ceux qui les écoutent ou pire les croient….

  3. Pour mieux comprendre les choses, il suffit de regarder la carte : la Moldavie est frontalière avec l’Ukraine (la Russie n’est pas si loin), et la Bulgarie par la mer (Noire) n’est pas si loin non plus…
    Notre “ami” Vladimir reprend pour son compte les objectifs de ses prédécesseurs : un “contrôle” sur les pays bordant la Mer Noire, route d’accès pour la Russie par le Sud…
    La géographie et l’histoire sont soeurs jumelles, c’est ce que n’ont toujours pas compris les progressistes et autres rêveurs illuminés patentés !

  4. Entre un voisin communiste converti ou une Europe en voie de soviétisation, le choix est sans ambiguïté. Maïa Sandu, diplomé de Harvard et ancienne employée de la Banque mondiale, on voit son penchant d’agent US. La proximité des pays de l’Europe de l’est, doivent composer avec leurs voisins. Bruxelles continu de décider et légiférer selon des mentalités anciennes d’avant 1989. Cela débouche sur des sortie de l’EU. Si l’Europe veut conserver ces pays qu’elle ignore,il est temps de supprimer les sanctions contre Moscou et nouer des relations avec Poutine.

  5. On ne rappellera jamais assez les deux poids, deux mesures entre :
    La Crimée qui est « de facto russe » (Histoire, population, langue, référendum, …)
    Et le Kosovo, berceau de la Serbie, colonisé et islamisé, établi en pays artificiel avec la collaboration honteuse et les bombardements des USA, de la France… bénis par l’UE horribilis.
    Quand on connaît l’histoire commune et les liens qui unissent la Serbie et la France, il s’agit d’une trahison !

  6. Des qu’un empire donne des signes de faiblesse les vassaux quittent le navire, c’est une loi d’airain.

  7. Jean-Claude Junker, le très malhonnête président de la commission européenne, va vous régler tout ça. Par le mépris.

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