Hélène Vissière écrit dans Le Point :
"Que la contraception soit devenue l'enjeu des élections de 2012, alors que le pays traverse une très grave crise économique et que plus de 8 % de la population est au chômage, apparaît totalement ahurissant. C'est d'autant plus délirant que les républicains sont les premiers à crier contre l'État Big Brother qui, disent-ils, s'immisce constamment dans la vie privée par ses lois et ses réglementations contraignantes."
On constate qu'elle n'a pas bien saisi le problème : l'administration américaine est en train de contraindre les hôpitaux, les écoles et les universités affiliés à une organisation religieuse à fournir à leurs employés une assurance santé qui couvre les frais de contraception.
Et la journaliste française s'inquiète :
"Mais c'est surtout à l'égard de l'avortement que les lois se durcissent. The Guttmacher Institute estime qu'environ 430 projets de loi anti-avortement ont été déposés cette année au niveau local, à peu près autant qu'en 2011. L'an dernier, 83 de ces mesures sont devenues des lois, plus du triple de 2010. […] Le Mississippi essaie de fermer sa seule et unique clinique où les femmes peuvent avorter. Sept États obligent les femmes qui veulent avorter à subir avant une échographie."
Il faut s'y faire : l'abolition de l'avortement est en marche.
C.B.
Hélène Vissière s’est évidemment constitué un bon capital dont les revenus lui permettront de ne compter ni sur ses enfants (si elle en a) ni sur les enfants des autres (puisque, conformément à ses préconisations ils n’existeront pas, ayant tous été avortés) pour lui servir une pension de retraite. Elle, au moins, en a certainement les moyens et n’a qu’à prendre ses précautions, ce qui n’est malheureusement pas à la portée du premier smicard venu.
Ou bien elle nous rejoue les cigales, en prévoyant une posture de néo-ultra-colonialiste dévoreuse de ces imbéciles de fourmis?
Emmanuel
@ MJ
Je note, tout à fait incidemment bien sûr, que vous mentionnez: “Il faut s’y faire : l’abolition de l’avortement est en marche.”
C’est bien dit et bien vu. En effet, une opération majeure telle qu’une abolition de l’avortement est bel et bien un processus “en marche”, plus ou moins long. La teneur de l’analyse de cette journaliste réflète bien l’état des esprits, on peut raisonnablement conclure que ce sera plutôt long.
Le même schéma s’applique mutatis mutandis à la France. On ne peut donc pas reprocher à tel ou tel politicien de ne faire que s’engager dans ce processus sous prétexte qu’on eût préféré une abolition immédiate.
Toute ressemblance avec des personnages existants est purement fortuite. Bien sûr.
jejomau
Il faut virer nos journalistes gauchistes des plateaux de TV, des radios, etc… Je suis comme François Mitterrand : POUR une chasse aux sorcières dans les médias. On les a assez vu et entendu.
Bernard Mitjavile
Force est de constater que, contrairement à ce que disent nos média, le niveau du débat public aux USA, en particulier en ce qui concerne les valeurs chrétiennes et familiales, est plus élevé qu’en France. Cela devrait nous amener à nous questionner sur l’action sur la scène publique, médiatique et politique des chrétiens et de l’Eglise catholique en France et peut-être à prendre quelques leçons outre-atlantique.
jpr
Deo gratias !
Puisse notre pays aussi retrouver et contempler l’admirable plan de Dieu sur la famille, accueillir et défendre la vie, ce don sacré, retrouver le sens de la dignité humaine. Que Saint-Joseph assiste, avec sa discrétion et son efficacité coutumières, tous ceux qui œuvreront pour que la lumière de la Vie éclaire à nouveau nos sociétés.
SD-vintage
“à subir avant une échographie” : on “subit” une échographie ? Je croyais qu’on la “passait” ?
SD-vintage
“Que la contraception soit devenue l’enjeu des élections de 2012, alors que le pays traverse une très grave crise économique et que plus de 8 % de la population est au chômage, apparaît totalement ahurissant.” :
et le mariage homosexuel en France, pays qui traverse une très grave crise économique ?
Jean
“Mais c’est horrible !”, semble-t-elle dire… aussi horrible, sinon plus que le massacres d’enfants pas encore nés.
Sancenay
Hélène Vissière “évolue” : elle découvre même l’Amérique réelle !
Ariane
Oui, on subit une échographie, de même qu’une radio, une chirurgie et en général tous les actes médicaux qui n’impliquent pas une participation active du patient. A contrario, on ne devrait sûrement pas “passer” une échographie, si on veut rester lexicalement correct.
Jeanne
Ce commentaire sur l’echographie reprend ceux de journalistes américains, qui assimilent l’echographie à un viol. Par ailleurs, les lois dont parle cette dame ne font généralement qu’obliger la mère à voir une échographie de son enfant. Les échographies font de toute façon partie du protocoles d’un avortement (si ce n’est que pour vérifier qu’il y a un bébé à tuer). Cette dame soit très mal informée, soit, comme ses collégues américains, d’une mauvaise fois exceptionnelle.
Jean Theis
Parfois les échographies ne sont pas fiables: par exemple cet avorteur qui s’est trompé de bébé (il s’agissait de jumeaux, enfin suite à la Fivette il y en avait deux dont un ayant un handicap.) Il a tué le béb é normal, après il n’y avait plus qu’à tuer l’autre.
Nicolas
Ca n’a rien d’ahurissant, c’est une tactique mûrie par les démocrates depuis des années, en particulier dans l’entourage d’Hillary Clinton, qui leur permet de mobiliser leur électorat déçu et tenté par l’abstention. Le “droit des femmes” mobilise plus que la défense des plans de relance qui enrichissent les banquiers corrompus.