Une note de 7 pages du 8 juin, rédigée par la Direction
centrale de la police judiciaire concernant «la délinquance commise par les ressortissants bulgares et roumains», montre que la délinquance liée à la présence des Roms est en forte croissance :
« Entre 2009 et 2011, le nombre de mis en cause de nationalité
roumaine a progressé de 69,35% »
Soit plus de 20 000 mis en cause en
2011 contre à peine plus de 12 000 en 2009.
« En 2011, un étranger mis en cause sur dix est
roumain. »
Parmi les infractions les plus fréquentes : les
vols à l’étalage, les cambriolages et les escroqueries. La moitié de
cette criminalité sévit dans seulement 5 départements : Paris, la Seine-Saint-Denis, les Hauts-de-Seine, le Rhône et les Bouches-du-Rhône.
Corollaire : la criminalité liée aux mineurs roumains a
bondi entre 2009 et 2011 : + 102,92%, avec plus de 5000 mis en cause
l’an dernier, en grande majorité dans des affaires de vols, d’agressions
et d’escroqueries. Un policier confirme :
« Ce sont toutes ces grappes d’enfants chapeautés
par des réseaux criminels qui volent des portables, attaquent leurs
victimes près des distributeurs automatiques de billets ou jouent les
pickpockets dans le métro parisien ».
Mais la police se sent impuissante :
«le gros problème : ils n’ont pas de papiers, on les
retient quelques heures, on les place en foyer d’où ils s’échappent à
loisir. Il n’est pas rare d’arrêter les mêmes deux fois dans la même
journée ».
Un haut responsable de la police estime qu'il faut mettre le paquet :
« Il faut en finir avec les considérations politiques.
Nous avons un problème avec cette délinquance. Si nous n’envoyons pas des signaux forts aux
réseaux criminels qui les envoient chez nous, les chiffres continueront
de grimper.»
En guise de "signaux forts", le gouvernement a décidé d'«assouplir les contraintes» pesant sur l'accès au travail des
Roms, «en supprimant la taxe» due par leurs employeurs et «en
élargissant» les métiers auxquels ils peuvent avoir accès.