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Bioéthique / Homosexualité : revendication du lobby gay

La « GPA altruiste », encore une grosse intox

La « GPA altruiste », encore une grosse intox

Une mère porteuse, qui a consenti jadis à faire une gestation pour autrui « altruiste », sans compensation monétaire, se bat aujourd’hui pour passer du temps avec l’enfant qu’elle ne s’est jamais résolu à abandonner.

En 2020, Julie a mis au monde un fils qu’elle a confié à deux hommes. Elle se bat pour en récupérer la garde et fustige l’hypocrisie du droit français, qui interdit la pratique des mères porteuses mais garantit en réalité tous les droits aux « parents d’intention ».

Privée de son fils, Julie a été reconnue suffisamment mère par les juges pour verser chaque mois 200 euros de pension alimentaire, mais pas assez tout de même pour obtenir le partage de la garde.

Etudiante militante LGBT, proche de la Ligue communiste révolutionnaire, du syndicat d’extrême gauche Solidaires-étudiant-e-s, Julie défile à la Gay Pride. Inscrite sur un groupe Facebook dédié à l’homoparentalité, elle propose son ventre à deux hommes, tout en indiquant qu’elle est autiste. Elle n’a rien contractualisé, voulant aider ces deux LGBT. Dans leurs échanges, ils lui assurent qu’elle sera la bienvenue à la maison, qu’elle pourra venir aux anniversaires et voir son enfant quand elle voudra. A l’issue de l’accouchement, les deux hommes partent avec l’enfant et ne lui en parleront plus jamais.

Trois ans plus tard, elle regrettera amèrement son erreur quand survient un drame : l’un des hommes, celui qui a reconnu l’enfant, décède des suites d’un cancer. Julie propose à l’autre d’établir une garde alternée. Mais l’autre saisit la justice et obtient une première ordonnance de placement provisoire par laquelle le procureur le désigne comme unique tiers de confiance. L’ordonnance du juge ne décrit pas Julie comme la mère, mais comme la « génitrice ». Deux mois plus tard, le juge des enfants confirme l’ordonnance provisoire et affirme que Julie, comme mère porteuse, a été « candidate pour porter leur enfant ».

Entre-temps, une procédure intentée par les services sociaux d’un autre département, pour faire condamner l’homme pour « provocation à l’abandon d’enfant », a été classée sans suite, malgré les sanctions pénales prévues pour les parents ayant recours à la GPA sur le sol français.

Enfin ce Noël, Julie a reçu une nouvelle ordonnance du juge des enfants accordant au nouveau compagnon un droit de visite. Comme un statut accordé à un troisième papa.

Une éducatrice mandatée par le juge afin d’effectuer une enquête judiciaire éducative a déclaré à Julie qu’en entendant son histoire, elle se disait qu’il faudrait autoriser la gestation pour autrui en France, afin de mieux l’encadrer. Julie s’est insurgée :

« Il ne faut pas l’encadrer, il faut l’interdire pour de bon, et en finir avec cette situation juridique hypocrite où on prétend l’interdire tout en la reconnaissant dans les faits et en donnant tous les droits aux parents d’intention ! »

Politiquement, Julie a pris ses distances avec les mouvements LGBT et condamne sans équivoque l’évolution récente des lois bioéthiques :

« Pour moi, on ne devrait même jamais permettre de fabriquer un enfant avec les gamètes d’un inconnu… c’est dégueulasse, quand on y pense ! C’est injuste pour l’enfant de le priver volontairement de ses origines. »

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3 commentaires

  1. Belle prise de conscience. Je compatis à la souffrance de cette mère, et aussi celle de cet enfant.
    La générosité tout de même assez immature de cette femme a enfin débouché sur une prise de conscience: un enfant n’est pas un petit chat qu’on donne au premier venu…

  2. Les personnes altruistes ont parfois besoin d’une grande claque pour comprendre le monde qui les entourent (ou pour se réveiller, terme plus actuel). L’histoire récente nous l’a démontré. Cette remarque est valable aussi chez les certains cathos.

  3. Je ne peux m’empêcher de considérer qu’elle est punie par sa propre stupidité. Mais qui se préoccupe de l’enfant orphelin de père et privé de sa mère ?
    La GPA est un esclavage des femmes et des enfants. Et il y a un clair déni de droit.

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