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Cathophobie

La lâcheté de Marie-Josée Roig, Député-maire d’Avignon, face à “Piss Christ”

Voici le communiqué (lamentable) de Mme le Maire d'AVIGNON:

"A propos de la photo d’Andres Serrano présentée dans l’exposition de la Collection Lambert, « Je crois aux miracles », et devant l’émoi qu’elle suscite auprès de certains visiteurs, je tiens d’abord à préciser que la municipalité avignonnaise, comme l’ensemble des collectivités publiques, n’a pas vocation à s’immiscer dans les choix artistiques effectués par les responsables d’un lieu, qui n’est pas un musée municipal, et dont la collection appartient à un mécène privé, l’un des plus reconnus de France. Par ailleurs les expositions ainsi organisées, sont présentées au sein d’un lieu fermé qui ne peut être assimilé à un espace public. Si je comprends l’émotion provoquée chez certains par la vision de cette photographie, laquelle témoigne bien du conflit qui peut parfois exister entre, les intérêts des artistes en matière de liberté d’expression et, la réaction que ce type d’œuvre peut susciter, j’attire l’ attention sur l’interprétation qui peut en être faite et la liberté de jugement de chacun. Là où certains voient un blasphème et une atteinte à la religion, d’autres voient au contraire une dénonciation de ce que la société contemporaine fait subir à celle-ci, c’est en l’occurrence la position de l’artiste. C’est le pouvoir de l’art de susciter ainsi des débats contradictoires qui tendent un miroir à notre société. Il en va autrement de « l’art du pouvoir », autrement dit de « l’art officiel » dont on sait à quelles dérives il peut conduire, dès lors que le politique décide de ce qui doit être montré au public, de ce qui est bien et de ce qui est mal.. Ainsi la Collection Lambert assume ses choix artistiques, comme le font d’autres grandes structures culturelles en France ou à Avignon, sans que les élus ne puissent l’entraver. Il ne peut, dans un Etat libre, en être autrement. Les brasiers des autodafés nous le rappellent à chaque détour d’une histoire contemporaine qui porte encore les stigmates de ses totalitarismes. Marie-Josée Roig Député-maire d’Avignon"

L'institut Civitas réplique dans une lettre ouverte :

"Madame le maire, Nous avons pris connaissance de votre réponse relative à la photographie qui s’intitule « Piss Christ » et nous ne vous cachons pas que sa lecture a provoqué en nous une vive inquiétude. Les nombreux chrétiens qui ont été scandalisés par ce cliché qui a été exposé dans votre ville ne vous demandent pas d’organiser des feux de joie mais de vous indigner devant ce qui blesse profondément un grand nombre de Français. Ils s’étonnent surtout que vous utilisiez les fonds publics pour financer une exposition si partisane. Il existe des lois dans notre pays. Ni l’art ni la ville d’Avignon ne peuvent s’en affranchir. Il est également contradictoire de défendre d’un côté l’aspect provocateur d’une œuvre et de l’autre d’affirmer que son interprétation conforterait ceux qui se réclament du Christ. La vérité est que le crucifix a été placé dans un matériau dégradant. Observeriez-vous le même silence si les portraits de votre père ou de votre mère avaient été plongés dans de l’excrément ou de la bile pour être exposés dans les rues d’Avignon ? Dans ce contexte, votre réponse laisse entrevoir l’aveu de faiblesse des autorités de notre pays face à la puissance de certains lobbys qui ont la capacité d’agir en toute impunité pour bafouer le respect dû à certaines catégories de la population. À la question de savoir si la liberté artistique doit avoir des limites, n’importe quel étudiant de terminale en philosophie vous répondrait avec bon sens, que certaines dérives, dans la mesure où elles s’en prennent gravement aux valeurs de notre société, ne peuvent être cautionnées. Contrairement à ce que vous avancez, c’est plutôt l’aveu d’incapacité à réagir devant des lobbys toujours plus puissants qui ont, dans l’histoire, conduit les politiques, depuis Ponce-Pilate jusqu’à Édouard Daladier, à un silence coupable pour se laver les mains et laisser libre court aux pires injustices. C’est le lâche silence des autorités qui plonge peu à peu dans le bain du totalitarisme."

La pétition a déjà réuni plus de 26000 signatures.

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15 commentaires

  1. Qui décide si je suis une artiste ou une provocatrice belliqueuse ? Puis-je m’autoproclamée artiste ? Si oui, si je dessine un homme que tout le monde identifiera comme étant un prophète très célèbre de l’autre côté de la Méditerranée(entre autre…)et que je lui mets les pieds dans la m****, est-ce toujours une oeuvre d’art ? Serais-je subventionnée par tous ces politiques si ouvert d’esprit ? Ou bien l’ouverture d’esprit est-elle partisane ?

  2. La madame dirait-elle la même chose si c’était Mohammed ou le Coran plongés dans l’urine ?

  3. ” Là où certains voient un blasphème et une atteinte à la religion, d’autres voient au contraire une dénonciation de ce que la société contemporaine fait subir à celle-ci ”
    Tout est dit ! Mme le maire a bien parlé d’elle-même et de ce qu’elle fait subir à la religion, du fait de son autorité civile, parfaitement représentative de la société contemporaine !
    Et si je peux me permettre, ce n’est pas une lâcheté à laquelle Mme le Maire s’est livrée par cette analyse, mais un odieux mensonge !
    En effet elle veut nous faire croire que l’artiste défendrait en quelque sorte la religion – comment le sait-elle ? où l’a-t-elle vu écrit ? … – en dénonçant la société contemporaine, alors qu’elle illustre elle-même – ce faisant – cette atteinte à la religion !…
    On serait facilement enclin à écrire que son raisonnement est d’une finesse proprement diabolique ! …
    Enfin par cette interprétation Mme le maire nous renvoie aux magnifiques analyses d’Arnaud Upinski, sur son site Coordination de défense de Versailles !
    http://coordination-defense-de-versailles.info/index.html
    Nous touchons là encore au coeur même de la fantastique imposture de l’art contemporain ! …

  4. Comme vous le dites justement, une ‘oeuvre’ est de l’art fonction de la religion visée. Deux poids, deux mesures.
    De toute façon, la moquerie et plus encore le blasphème sont condamnables … normalement. Ridiculiser n’est en rien une liberté d’expression ou artistique !
    Cotisons nous, achetons cet odieux cliché et détruisons-le ! (Combien coûte-t-il ?)

  5. “la municipalité avignonnaise (…) n’a pas vocation à s’immiscer dans les choix artistiques effectués par les responsables d’un lieu, qui n’est pas un musée municipal”
    A-t-elle vocation à subventionner une exposition d’une partie de la collection d’un mécène?
    “les expositions ainsi organisées, sont présentées au sein d’un lieu fermé qui ne peut être assimilé à un espace public”
    On peut supposer que cette exposition comporte d’autres œuvres. Il eut sans doute été opportun de choisir une œuvre “plus neutre” pour les affiches qui sont apposées dans l’espace public?

  6. Je m’étonne que personne n’ait relevé ce morceau de bravoure de Marie José Roig:”Par ailleurs les expositions ainsi organisées, sont présentées au sein d’un lieu fermé qui ne peut être assimilé à un espace public.”
    Ainsi donc le Musée d’Art moderne d’Avignon (puisque c’est bien là que se tient l’exposition Lambert à laquelle cette photo appartient) n’est pas, pour le député-maire un espace public!
    J’attends donc de cette “brave” élue LA définition de ce qu’est ou n’est pas légalement un “espace public”…
    Car au delà de la pauvreté des arguments de cette dame, sur lesquels j’aurai la charité de ne pas revenir, je crois que le distingo mis en exergue en la matière pourra être utilement mis à profit par tous ceux qui luttent chaque jour – dès qu’ils souhaitent organiser quelque chose – contre les tracasseries, les réglementations et les interdictions dont l’administration n’est jamais avare quand il s’agit de mettre des entraves aux initiatives socio-culturelles émanant de structures catholiques ou traditionnelles, voire à vocation religieuse…
    Merci madame Roig, nous saurons nous souvenir de cette leçon de civisme et, soyez-rassurée, nous n’oublierons pas de vous citer partout où le besoin s’en fera sentir…

  7. Je pense que l’on va à nouveau voir danser sur le pont d’Avignon, façon moins aimable.

  8. Elle aurait pu signer son texte :
    Ponce Pilate

  9. Pour information, le Roi Pharamond 1er vient de signer ses deux premières lettres de cachet avec mission donnée à La Licorne de conduire à La Bastille le PDG de LVLH et Mme le Maire d’Avignon !…
    La suite sur : http://charte.de.fontevrault.over-blog.com/
    CATHOLICISME. LE ROI A VENIR ne pouvait LAISSER IMPUNIE la PROFANATION du CHRIST EN CROIX en AVIGNON.

  10. Me Roig se moque du monde. […]

  11. de Cantat à Serrano Madame Roig fait de sa ville l’asile des bobos furieux.
    Honte à cette pétroleuse !

  12. Bien d’accord avec Sancenay. Honte à cette sulfureuse pétroleuse ! prions pour elle pour qu’avant le jugement elle prenne conscience de son crime.

  13. Madame le maire UMP
    On se rappellera de votre lacheté lors des prochaines élections… Nous inviterons les chrétiens à voter contre l’UMP à toutes les élection!

  14. Oh, plus que de “l’art”, plus qu’une profanation, c’est la preuve de l’incroyable lâcheté de nos élus.
    Imaginons comme je l’ai vu ici (http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/04/exposition-antis%C3%A9mite-%C3%A0-avignon.html), que ce ne soient pas les Catholiques qui se plaignent d’une profanation mais le CRIF ou autres lobbies, d’un acte antisémite.
    A genoux elle serait, la Mairesse UMP d’Avignon, se confondant en repentances les plus pathétiques.
    Quant aux hypocrites du Conseil je ne sais quoi des musulmans de France, qui nous ressassent que Jésus est un prophète, que ne s’indignent-ils pas ? Seulement voilà, ils nient la crucifixion de Notre Seigneur. Pour leur coran, c’est un sosie qui a été crucifié.
    On ne peut pas ne pas comparer ce sacrilège avec le geste (au demeurant stupide quand on voit les conséquences) de ce pasteur protestant brûlant un coran.

  15. Cotisons nous, achetons cet odieux cliché et détruisons-le ! (Combien coûte-t-il ?)
    Rédigé par : rosybuddon | 9 avr 2011 17:25:48
    Vous êtes fou, cher(e) Rosybudon! Achetons le, d’accord…mais pour le mettre soîgneusement à l’abrî, pour nos “descendants” qui, lorsqu’ils le re-découvrîront, à l’époque où il n’y aura plus – dans ce qui se sera appelé, pendant une parenthèse historique de quelques siècles: “la France” (la distinction entre Royaume de France et Ripoux-blique française sera l’apanage de quelques spécialistes très pointus) – que des mosquées et où régnera une parfaîte et stricte…laïcité, bien entendu, seront absolument enthousiasmés de pouvoir tomber, grâce à notre prévoyance, sur un témoîgnage d’une époque aussi lointaîne et méconnue que celle des cavernes (qu’ils confondront avec catacombes)….AH! AH! AH!
    C’est bien ce que nous voulons, non, après avoir laissé notre pays devenîr une serpillière? Que dis-je, une poubelle? Aïe! Trop dur-dur pour un Dîmanche soîr et les âmes sensîbles!?

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